Valérie Petit
Valérie Petit, née le à Meaux, est une femme politique française.
Valérie Petit | |
Valérie Petit en 2018. | |
Fonctions | |
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Députée française | |
– (5 ans) |
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Élection | 18 juin 2017 |
Circonscription | 9e du Nord |
Législature | XVe (Cinquième République) |
Groupe politique | LREM (2017-2020) App. LREM (2020) AE (2020-2022) |
Prédécesseur | Bernard Gérard |
Successeur | Violette Spillebout |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Meaux (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | LREM (2016-2020) Agir (2021-2022) Horizons (depuis 2021) |
Diplômée de | Sciences Po Lille CELSA |
Profession | Enseignante-chercheuse |
Site web | valeriepetit.fr |
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Enseignante-chercheuse de profession, elle rejoint La République en marche (LREM) puis est élue députée dans la neuvième circonscription du Nord lors des élections législatives de 2017. Candidate malheureuse à l'investiture de LREM pour les élections municipales de 2020 à Lille, elle quitte son parti ainsi que le groupe parlementaire associé en 2020 pour rejoindre le nouveau groupe Agir ensemble, dont elle devient la porte-parole. Non réinvestie, elle ne se représente pas lors des législatives de 2022.
Jeunesse et formation
modifierFille d’une enseignante d’origine allemande et d’un représentant de commerce, Valérie Petit naît et grandit à Meaux, dans les quartiers de la Pierre Collinet et de Beauval. Elle fait ses études à Sciences Po Lille, où elle obtient un master en sciences politiques, mention service public. Elle obtient ensuite un master de communication politique au CELSA et un master de psychologie sociale à l’École des hautes études en sciences sociales. À Sciences Po Lille, elle réalise son mémoire de fin d’étude sur la communication de Jean-François Copé, à la suite de son élection en 1995 à la mairie de Meaux, et au CELSA sur celle de Daniel Cohn-Bendit durant les élections européennes de 1999.
En 2006, elle obtient un doctorat en sciences de gestion au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), avec une thèse sur le charisme des dirigeants d’entreprise[1].
Carrière professionnelle
modifierEn 2000, elle rejoint une start-up spécialisée dans l’aide à la décision et le management à Paris.
En 2003, elle est recrutée par l’EDHEC Business School à Lille, où durant 14 ans, elle dirige la chaire d’enseignement du leadership et le centre de recherche sur la gouvernance et la direction d’entreprises de l’EDHEC Business School. En 2015, elle crée Open Leadership, un centre de recherche sur le leadership inclusif et la diversité en entreprises. Elle a publié des articles[2] et chapitres d’ouvrages scientifiques sur la psychologie des hommes et des femmes de pouvoir et notamment sur le charisme et l’hubris des leaders. À l’EDHEC elle dirige le bachelor en gestion des ressources humaines, enseigne le management et forme des centaines d’entrepreneurs et de managers d’entreprises sur le leadership.
En parallèle, elle mène une carrière de conférencière et d’autrice : elle donne des dizaines de conférences dans les entreprises sur les thèmes du leadership mais aussi de l’égalité femmes/hommes en entreprises. En 2014, elle donne un TEDX talk sur le leadership inclusif. En 2013, elle publie son premier ouvrage, Leadership, un manuel à destination des chefs d’entreprises et en 2016, Hommes femmes leadership mode d’emploi, un guide pour les entreprises et les dirigeants qui veulent réaliser l’égalité professionnelle[1].
Valérie Petit s’engage également dans la lutte contre les discriminations et pour l’égalité des droits. Elle se mobilise notamment pour la réussite des jeunes issus des quartiers : elle a été administratrice de Passeport Avenir, une association de grandes entreprises soutenant le tutorat pour les jeunes issus des quartiers et co-autrice d’un MOOC à destination des jeunes des quartiers pour qu’ils développent leur leadership professionnel[3][source insuffisante]. Elle s’engage en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes . Elle est administratrice du Laboratoire de l’égalité. Elle publie un ouvrage de référence sur l’égalité professionnelle et sensibilisé de nombreux décideurs d’entreprises à travers ses conférences et ses ateliers.
Députée
modifierÉlection
modifierValérie Petit adhère à En Marche ! en 2016 et fait campagne pour Emmanuel Macron en 2017 comme simple militante à Lille[réf. nécessaire]. Elle est à l’initiative d’un appel des acteurs de l’égalité et de la diversité en faveur d’Emmanuel Macron : « pour la France de l’égalité et de la Liberté : votons ! »[4][source insuffisante]
Elle est élue députée dans la 9e circonscription du Nord, lors des élections législatives de 2017[5].
Activité législative et prises de position
modifierValérie Petit est membre de la Commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire à l'Assemblée nationale.
Elle est proche de Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics[6].
En juillet 2021, elle dépose avec d'autres députés une proposition de résolution transpartisane[7] sur le burn-out administratif[8]. Elle déclare à cette occasion au journal La Voix du Nord que le coût de la complexité administrative en France est de 84 milliards d'euros annuels[7].
Départ de LREM
modifierEn , elle annonce son souhait d’être investie par LREM aux élections municipales de 2020 à Lille[9]. Alors qu'elle est présentée par l'entourage de Christophe Itier, autre prétendant LREM à la mairie, comme la candidate du ministre Gérald Darmanin, elle reçoit le soutien de plusieurs personnalités politiques locales, dont la députée Charlotte Lecocq[10],[6]. Elle a pour concurrente Violette Spillebout, lilloise, directrice de la relation client de la SNCF et ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry[11].
Lors de la campagne pour l'investiture de LREM, elle affirme subir des intimidations et des pressions locales de la part du camp adverse[12]. Elle signe quelque temps après, avec cinq autres députés de la majorité, une lettre ouverte adressée à Stanislas Guerini, délégué général du parti, pour dénoncer les pratiques au sein du comité départemental de LREM[13].
En , la commission nationale d'investiture désigne à l’unanimité sa concurrente, Violette Spillebout[14]. Valérie Petit indique alors qu'elle ne soutiendra pas Violette Spillebout, et menace de quitter LREM ; elle déclare que le comité départemental « dérive des valeurs et du projet d'Emmanuel Macron, notamment sur l'exemplarité et le renouvellement des responsables politiques »[6],[15].
Elle quitte finalement LREM en . Selon elle, « le mouvement La République en marche ne prend pas le chemin d'une plus grande démocratie interne » et « laisse la place à l'autoritarisme de petits chefs non élus et accouche de décisions politiques hors sol, confisquées aux territoires et aux acteurs locaux ». Elle ne quitte cependant pas le groupe parlementaire dans un premier temps, auquel elle est apparentée[16]. Elle quitte finalement le groupe LREM en pour rejoindre le nouveau groupe Agir ensemble[17].
Elle rejoint Horizons, parti de centre-droit fondé par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, à sa création. Aux élections législatives de 2022, elle est évincée de sa circonscription au profit de Violette Spillebout, investie par LREM[18].
Vie privée
modifierRéférences
modifier- Petit, Valérie-Claire, « Du charisme pour diriger ? : De la croyance à la pratique managériale : une recherche exploratoire sur les dirigeants charismatiques » [livre], sur theses.fr, Paris, CNAM, (consulté le ).
- https://scholar.google.fr/citations?user=8z5K02wAAAAJ&hl=fr&oi=sra
- « Les clés du leadership positif - Passeport Avenir », Passeport Avenir, (lire en ligne, consulté le ).
- « Sign the Petition », sur Change.org (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
- Mathilde Siraud, « Municipales: les investitures révèlent les failles de LREM », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « La députée du Nord Valérie Petit veut faire reconnaître le « burn-out » administratif », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- Chez Pol, « Une députée veut lutter contre l’épuisement administratif des Français », sur Libération (consulté le ).
- La Voix du Nord, « La députée macroniste Valérie Petit se déclare clairement candidate à la mairie de Lille », périodique, (lire en ligne)
- La Voix du Nord, « Valérie Petit (LREM) : « Je suis une femme libre, qui prend ses propres décisions » », Périodique, (lire en ligne)
- L'Opinion, « Municipales 2020: danseuse contre basketteuse, la campagne LREM s’annonce sportive à Lille », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le ).
- « Municipales à Lille : Valérie Petit dénonce "des pressions" locales à LREM contre sa candidature », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le ).
- « Lille - Valérie Petit en délicatesse avec le comité politique d’En Marche ? », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- « Municipales à Lille: l'ex-PS Violette Spillebout investie par LREM », sur FIGARO, (consulté le ).
- « Municipales: à Lille, Petit (LREM) refuse de soutenir Spillebout par «objection de conscience» », Journal La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « La députée du Nord Valérie Petit quitte La République en marche », sur Le Monde, (consulté le ).
- Léa Guyot, « Ce qu'il faut savoir sur le dixième groupe politique qui vient d'être créé à l'Assemblée nationale », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- « Législatives : c’est officiel, Renaissance investit Violette Spillebout dans la 9e du Nord », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
- « Législatives : qui est Valérie Petit, la nouvelle députée REM de la 9e circonscription du Nord ? », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « Nord: Valérie Petit (REM), spécialiste du management. Info », sur lille.maville.com (consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :