Valentín Galarza Morante
Valentín Galarza Morante, né le à El Puerto de Santa María et mort à Madrid le , est un militaire et homme politique espagnol. Il joue un rôle important dans les préparatifs du soulèvement qui débouchent sur la guerre d'Espagne en 1936.
Procurateur aux Cortes franquistes 1re législature des Cortes franquistes (d) | |
---|---|
- | |
Ministro de Gobernación | |
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 70 ans) Madrid |
Nationalité | |
Activités |
Homme politique, militaire |
Parti politique | |
---|---|
Grade militaire | |
Distinction |
Biographie
modifierEn 1932, Galarza participe à la Sanjurjada. Après l'échec de cette dernière il est inculpé mais relaxé comme de nombreux autres faute de preuves[1].
Rôle dans la préparation du soulèvement du 18 juillet 1936
modifierRéputé pour ses qualités d'organisateur, il est surnommé « el técnico » (le technicien)[2]. Bénéficiant d'une grande mobilité grâce à son poste de militaire de garnison, il rencontre des conspirateurs de tout le pays, en particulier des militaires, afin de créer d'« efficaces réseaux d'information et de relation, qui se révèlent décisifs dans l'extension de la conspiration anti-républicaine[2] ». Il participe à la réunion du au cours de laquelle lui-même et les généraux Franco, Mola, Fanjul, Varela et Orgaz décident de confier la direction des opérations militaires de l'insurrection au général Sanjurjo[2].
Bras droit d'Emilio Mola[2], c'est lui qui assure la liaison entre ce dernier et Franco après la mort accidentelle de Sanjurjo.
Galarza est monarchiste, mais il sait faire abstraction de ses opinions pour privilégier l'organisation de la résistance, en négociant en particulier avec des membres de la phalange espagnole, à laquelle il est pourtant opposé[2].
N'étant que colonel, il ne joue pas un rôle important dans le déroulement des opérations militaires de la guerre civile[2].
Sous Franco
modifierEn 1939 il est nommé par Franco sous-secrétaire de la présidence du gouvernement[2]. Il est remplacé par Luis Carrero Blanco le . En 1940 il devient chef des milices de FET y de las JONS et président du conseil d'administration du Patrimoine national. Il est également ministre de l'Intérieur en 1941-1942 en remplacement de Ramón Serrano Súñer, ce qui témoigne de la confiance de Franco[2].
Après la fin de la guerre civile et le début du franquisme, il est un des premiers à demander le rétablissement de la monarchie. Il est privé de son siège de procureur aux Cortes après avoir participé à l’attentat de Begoña, à Bilbao, et avoir signé avec d'autres monarchistes une pétition en faveur de la restauration d'un régime monarchique[2].
Notes et références
modifier- Fernández López 2003, p. 104-105
- Fernández López 2003, p. 218-219
Bibliographie
modifier- (es) Javier Fernández López, Militares contra el Estado : España siglos XIX y XX, Madrid, Taurus, , 1re éd., 303 p. (ISBN 84-306-0495-2)