Var-Matin

journal français
(Redirigé depuis Var Matin)

Var-Matin est un journal quotidien français régional basé à Toulon. Sa zone de diffusion est le département du Var en sept éditions, d'après les bassins de vie.

Var-Matin
Image illustrative de l’article Var-Matin

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidienne
Genre Presse régionale
Diffusion 48 312[1] ex. (2019)
Éditeur Groupe Nice-Matin

Propriétaire Groupe Nice-Matin
Directeur de publication Anthony Maarek
Directeur de la rédaction Denis Carreaux
Rédacteur en chef Patrice Maggio
ISSN 0221-3524
Site web www.varmatin.com

Var-Matin est une filiale du groupe Nice-Matin dont le principal actionnaire est Xavier Niel.

Nice-Matin et Monaco-Matin sont les deux autres titres du groupe, Corse-Matin ayant été cédé à Bernard Tapie en [2].

Histoire

modifier

Devenu l’un des derniers quotidiens varois avec le journal La Marseillaise, Var-Matin a connu l’histoire agitée des journaux créés après la Libération.

Né du quotidien La République, fondé en 1946 à Toulon par le courant SFIO, il rejoint le groupe marseillais Le Provençal, de Gaston Defferre, en 1954, en gardant son indépendance rédactionnelle au prix d’oppositions farouches entre Gaston Defferre et le tandem Francis Leenhardt-Jacques Defferre, à la tête de Var Matin.

Au début essentiellement toulonnais, le quotidien est concurrencé dans le reste du département par Le Provençal, mais aussi par Nice-Matin, avec lequel la guerre fait rage avant la signature d’un accord de partage de territoire en 1966. En 1970, La République quitte ses locaux de Toulon pour s’installer à Ollioules et passer à l’offset. « On a alors joué sur le graphisme et progressivement le nom de Var-Matin a supplanté celui de République », raconte Charles Galfré, rédacteur en chef du quotidien pendant plus de dix-sept ans.

Le passage du Provençal dans le giron du groupe Hachette en 1996, puis celui de Nice-Matin va changer la donne. En 1998, Var-Matin fusionne avec son concurrent niçois. Désormais, le quotidien, revenu à Toulon, sous-titré Nice-Matin, à travers 8 éditions départementales. La rédaction est forte d’une soixantaine de journalistes. Les pages d’informations générales sont désormais faites à Nice.

En 1998, Daniel Cuxac, rédacteur en chef de Var-Matin, rejoint la direction de la communication du conseil général présidé par Hubert Falco. Il le suivit ensuite à la mairie de Toulon en 2001[3].

Le , la rédaction vote en assemblée générale une motion de défiance à l’égard d’Olivier Biscaye, directeur des rédactions du groupe Nice-Matin, en soulignant notamment l’« orientation politicienne » de la ligne éditoriale du journal « en contradiction avec le traitement objectif de l’information [et] qui remet en cause l’indépendance des journalistes »[4]. Deux ans plus tard, en 2012, les difficultés du journal continuent au point que les journalistes craignent à la fois « un plan social et une vente à la découpe »[5].

Ligne éditoriale

modifier

Les journalistes Simon Fontvieille et Jean-Baptiste Malet indiquent que Var-Matin est pour des raisons financières « dépendant des publireportages, des publicités institutionnelles, ainsi que des encarts achetés par des casinos, des entreprises du bâtiment travaux publics (BTP), des promoteurs immobiliers et des événements sportifs subventionnés par des collectivités locales. Du au , sur 14 éditions, nous avons comptabilisé 95 publicités de ce genre. Var-Matin organise également des concerts achetés par des municipalités varoises et des championnats de golf en partenariat avec des casinos. En retour, il se montre dévoué et révérencieux à l’égard de ses annonceurs[3]. »

Le journal présente également une forte proximité avec le maire de Toulon, Hubert Falco (Horizon, ex-LR). Cette proximité conduirait Var-Matin à « s’arranger avec certains faits » afin de défendre la politique de Hubert Falco[3].

Éditions locales

modifier

Var-Matin compte à ce jour 5 éditions locales.

Diffusion

modifier

En 2008, Var-Matin s’écoulait quotidiennement à 75 473 exemplaires en moyenne[11] et à moins de 50 000 exemplaires en 2018[12].

Notes et références

modifier
  1. « Var Matin - ACPM », sur www.acpm.fr (consulté le )
  2. Christiane Navas, « "Corse-Matin" passe dans le giron de "La Provence" », sur lesechos.fr, (consulté le )
  3. a b et c Simon Fontvieille et Jean-Baptiste Malet, « « Var-Matin », toujours du côté du manche », sur Le Monde diplomatique,
  4. « Vent de révolte à Var Matin », Acrimed, 10 mars 2010.
  5. Mediastases en PACA, reportage du journal provençal le Ravi, octobre 2012
  6. « Brignoles », sur Var-Matin, .
  7. « Toulon », sur Var-Matin, .
  8. « Fréjus/St-Raphaël », sur Var-Matin, .
  9. « Saint-Tropez », sur Var-Matin, .
  10. « La Seyne », sur Var-Matin, .
  11. Var-Matin sur l’OJD
  12. « Var Matin - ACPM », sur www.acpm.fr (consulté le )

Voir aussi

modifier

Article connexe

modifier

Lien externe

modifier