Vaucouleurs (Meuse)

commune française du département de la Meuse

Vaucouleurs
Vaucouleurs (Meuse)
La chapelle castrale et la Porte de France.
Blason de Vaucouleurs
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Commercy
Intercommunalité Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs
Maire
Mandat
Francis Favé
2020-2026
Code postal 55140
Code commune 55533
Démographie
Population
municipale
1 923 hab. (2021 en diminution de 2,68 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 09″ nord, 5° 39′ 57″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 372 m
Superficie 39,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaucouleurs
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Vaucouleurs
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Vaucouleurs
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Vaucouleurs
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Vaucouleurs

Vaucouleurs est une commune française, située dans le département de la Meuse en région Grand Est. Elle a donné son nom à cette partie du cours de la Meuse, appelée Val des Couleurs. Vaucouleurs est également considéré comme une ville johannique.

Ses habitants sont appelés les Valcolorois.

Géographie modifier

Localisation modifier

Vaucouleurs est une petite ville d'environ 2 000 habitants du nord-est de la France, située dans la Meuse. Elle se trouve dans le Val des Couleurs, région dont elle a donné le nom.

Géologie et relief modifier

Vue générale sur la ville.
Vue générale sur la ville.

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines SIGES Seine-Normandie :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Sismicité modifier

Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible[1].

Hydrographie et les eaux souterraines modifier

La commune est traversée par :

  • la Meuse[2],
  • le canal de la Marne au Rhin[3],
  • le ruisseau de Septfond[4],
  • le ruisseau du Marbre[5],
  • le ruisseau de Broussey-Blois,
  • et le ruisseau de Montigny[6].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 21 km à vol d'oiseau[9], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Communes limitrophes modifier

Voies de communications et transports modifier

Voies routières modifier

  • D 964 vers Void-Vacon, Neuville-les-Vaucouleurs[14].
  • D 960 vers Montigny-lès-Vaucouleurs, Rigny-Saint-Martin.

Transports en commun modifier

SNCF modifier
Gare de Pagny-sur-Meuse.

Intercommunalité modifier

Commune membre de la Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Vaucouleurs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,8 %), terres arables (24,9 %), prairies (12,5 %), zones urbanisées (2,6 %), cultures permanentes (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Anciennes mentions : Vallicolore (1235) ; Vaucolour (1264) ; Vauquelour (1266) ; Vauquelor (1281) ; Valcolor (1310) ; Vaulquelour (1321) ; Valiscolore (1402) ; Vallis-coloris (1707) ; Vallis-color (1711) ; Vaucouleurs (1793)[21],[22].

Dauzat et Rostaing, page 696 de leur dictionnaire, ajoutent au latin vallis, « vallée », un « deuxième élément obscur »[23] ; ils sous-entendent donc que sa signification n'est pas couleur, comme le nom actuel et les latinisations médiévales le feraient croire, puisqu'un tel composé, vallée associé à couleurs, est peu probable en toponymie. Mais dans ce cas, il n'est pas totalement certain que le premier élément est vallis.

Pour Ernest Nègre, qui se base sur la mention de 1235, il s'agit du latin vallem « vallée », peut-être suivi du génitif pluriel colorum « des couleurs »[24].

Histoire modifier

XIe au XVIIIe siècle modifier

Charte de franchise de la ville de Vaucouleurs octroyée par Gautier de Joinville et confirmée par son oncle Jean de Joinville l’historiographe de Saint-Louis.[25]

D'après le biographe Henri-François Delaborde, Vaucouleurs faisait partie de la seigneurie de Joinville dès 1080 au moins.[1] En 1171, le roi de France Louis VII le Jeune rencontre l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Frédéric Barberousse à Vaucouleurs[26]

Le , le futur roi de France Louis VIII y rencontre le futur empereur des Romains Frédéric II, prélude à l’intronisation de ce dernier[27],[28]. Ils y ont fait un pacte d'alliance contre le roi d'Angleterre, King John. Une copie du XVe siècle de ce traité de 1212 est visible à la BnF Paris, BnF, Français 2610 f.221v) Vaucouleurs.

À une date inconnue avant 1224, Simon de Joinville, seigneur de Joinville et sénéschal de Champagne, se marie avec Béatrice d'Auxonne[29].

Le , Robert de Baudricourt, gouverneur du roi à Vaucouleurs, reçoit la visite d'une jeune fille de 16 ans, venue de Domrémy. Vaucouleurs est alors une garnison française située aux confins des terres du duc de Bourgogne allié aux Anglais, et du duché de Lorraine, dépendant du Saint-Empire romain germanique[30]. Elle se dit l'envoyée de Dieu mais Baudricourt ne l'écoute pas. Sans se décourager Jeanne revient à Vaucouleurs à plusieurs reprises. Elle essaye de monter une expédition avec le seul concours des gens du pays qui se cotisent pour lui offrir un cheval et une épée. Sa ténacité suscite un vaste élan populaire. Le peuple croit à la mission de Jeanne d'Arc et reprend foi dans les destinées du royaume. Baudricourt est peu à peu ébranlé. Mais pour plus de sécurité, il fait d'abord exorciser la Pucelle par le curé du lieu. Jeanne persiste dans son projet. Le gouverneur convaincu, les difficultés s'aplanissent, et le , escortée de ses 6 premiers compagnons d'armes, Jeanne d'Arc quitte Vaucouleurs par la porte de France.

En 1743, naît la fille naturelle d'Anne Bécu, Jeanne, future Madame du Barry.

Histoire contemporaine modifier

Vaucouleurs se trouvait à quelques kilomètres du front lors de la guerre de 1914-1918[31]. Vers la fin de celle-ci, un aérodrome provisoire a été créé à environ 3 km au nord-ouest de la ville.

Aérodrome de Vaucouleurs.
Aérodrome de Vaucouleurs.

Héraldique modifier

Blason de Vaucouleurs (Meuse) Blason
De gueules à la tour crénelée d'argent, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lis d'or[21].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Blason à dessiner
Blason à dessiner
L'armorial de 1696 lui donne pour armes : D'azur à trois fleurs de lis d'or, parti d’un trait de sable d'azur à une épée la pointe en haut d’argent, la garde et la poignée d'or, accostée de deux fleurs de lis de même et surmontée d'une couronne royale aussi de même[21].
Ces armes sont celles de France et de Jeanne d'arc données ou prises en souvenir de l'héroïne[21].

Politique et administration modifier

Budget et fiscalité 2021 modifier

Mairie et musée.

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[32] :

  • total des produits de fonctionnement : 1 454 000 , soit 742  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 1 172 000 , soit 598  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 1 848 000 , soit 943  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 725 000 , soit 370  par habitant ;
  • endettement : 836 000 , soit 427  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 11,49 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 39,06 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,24 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 43,61 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 10,44 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 970 [33].

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1975 mars 1989 Pierre Vincent UDF Conseiller général du canton de Vaucouleurs (1979 → 1985)
mars 1989 juin 1995 Serge Rance    
juin 1995 28 mars 2014 Gilles Varnier    
28 mars 2014 8 avril 2017(décès) Paul Wittmann UMP-UDI Chef d'entreprise retraité
24 avril 2017 En cours Francis Favé [34]
Réélu pour le mandat 2020-2026
DVC Chef d'entreprise, conseiller départemental depuis 2021

Jumelages modifier

Drapeau de l'Allemagne Neidenstein (Allemagne) depuis 2004.

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].

En 2021, la commune comptait 1 923 habitants[Note 3], en diminution de 2,68 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 4062 2002 1462 0772 1572 4202 4992 6252 655
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 6632 7202 5522 6702 6952 7262 7862 8433 051
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 0383 0703 2132 8833 1413 1363 1062 7462 939
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
3 0412 8462 5542 5112 4012 2892 1412 0471 944
2021 - - - - - - - -
1 923--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique

Analyse et explications modifier

On constate une nette diminution de la population depuis les années 1960, constat qui est également fait dans la plupart des communes avoisinantes[38] ainsi que dans le département de la Meuse[39].

Cela peut s'expliquer par une baisse du taux de natalité (de 13 ‰ au début des années 1970 à moins de 10 ‰ de nos jours selon l'INSEE[40]), ainsi qu'une hausse du taux de mortalité (de 15 ‰ au début des années 1970 à 23 ‰ de nos jours selon l'INSEE[40]), correspondant à un certain vieillissement de la population[39].

À cela ajoutons une faible attractivité du territoire (de moins en moins de commerces[41], baisse du nombre d'actifs[40]), malgré une tendance nouvelle qui se dessine avec un solde migratoire positif aux recensements de 2014 et 2020[40].

Enfin, il existe à Vaucouleurs la problématique des logements vacants, où de nombreux logements sont abandonnés et non mis en vente par leur propriétaire (20 % des logements y sont aujourd’hui vacants, un chiffre en hausse de 30 % depuis 2006)[41].

Santé modifier

Professionnels et établissements de santé[42] :

  • Médecins à Vaucouleurs, Pagny-sur-Meuse, Sauvigny, Blénod-lès-Toul,
  • Pharmacies à Vaucouleurs, Blénod-lès-Toul, Foug,
  • Hôpitaux à Commercy, Dommartin-lès-Toul, Toul.

Cultes modifier

Enseignement modifier

Les élèves de la commune sont rattachés à l'académie de Nancy-Metz, en zone B.

Vaucouleurs possède une école maternelle, une école élémentaire et un collège qui accueille les élèves originaires de Vaucouleurs et des communes avoisinantes (Pagny-sur-Meuse, Chalaines, Ourches-sur-Meuse, Rigny-la-Salle...).

Sports modifier

Il y a le club de football nommé LA Lorraine Vaucouleurs évoluant en Régional 3, de tennis, de tir et de karaté[44].

Économie modifier

Entreprises et commerces modifier

Agriculture modifier

  • Culture et élevage associés[45].
  • Élevage d'autres animaux.
  • Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses.
  • Exploitation forestière.
  • Aquaculture en eau douce.

Tourisme modifier

  • Restaurants.
  • Hébergements et restauration à Mauvages, Void, Houdelaincourt.

Commerces modifier

Vaucouleurs dispose de nombreux commerces et services[46] :

  • 3 boulangeries
  • 2 fleuristes
  • une épicerie
  • un magasin d'optique
  • une librairie
  • une quincaillerie
  • une station-service
  • un magasin de bricolage
  • un magasin d'équipement du foyer
  • un supermarché

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Patrimoine religieux :

  • L’église paroissiale Saint-Laurent : elle a été édifiée entre 1782 et 1785. Son plafond est décoré de fresques. Elle abrite aussi une belle chaire datant de 1717. L'église paroissiale est classée monument historique depuis le 20 janvier 1989[47] et la chaire à prêcher est classée depuis le 12 mai 1944[48].
Grand-Orgue en tribune[49].
Cloche dite Marie Françoise[50].
  • La chapelle castrale[51] : construite entre 1923 et 1929, elle sera bénie en 1930 par le cardinal Lépicier, natif de Vaucouleurs. Elle occupe l'emplacement de la chapelle primitive bâtie en 1234.
  • Monument aux morts[52] : Conflits commémorés : Guerres 1914-1918 - 1939-1945 - AFN-Algérie (1954-1962).
  • Le cimetière juif : il témoigne de la présence juive à Vaucouleurs. On peut y voir des stèles où se distinguent encore quelques caractères hébraïques rongés par le temps[53].

Autres patrimoines :

  • L'hôtel de ville[54]: construit entre 1847 et 1848 à l’emplacement d’un ancien couvent, il accueille dans son aile droite un musée rappelant le rôle principal tenu par la ville dans l'épopée johannique. Devant l'hôtel de ville se trouve une statue équestre de Jeanne d'Arc en bronze, d’un poids de 2,5 tonnes, réalisée par Halbout du Tanney en 1951 pour la ville d’Alger. En effet, la statue ayant été vandalisée en 1962 à la fin de la guerre d'Algérie, celle-ci est ramenée en France avant d’être restaurée et érigée de nouveau le 8 mai 1966 dans la ville ayant armé la sainte. Depuis 1978, chaque année autour du 13 mai, et à l'initiative du colonel Michel Vallette d'Osia, de Jean-Marie Cuny, de l'association Pèlerins de Lorraine et des Europa-Scouts de Nancy, Vaucouleurs est de nouveau le point d'arrivée du pèlerinage catholique en l'honneur de sainte Jeanne d'Arc, venant de Domrémy.
  • La statue de Jeanne d'Arc[55].
  • Les remparts et la tour dite des Anglais : ensemble fortifié du XIIe siècle. Les restes des remparts et la tour dite des Anglais sont classés monument historique le 14 novembre 1979[56].
  • La tour du Roi[57] : édifice fortifié de la ville datant du XIIIe siècle. Elle a été classée monument historique le 14 novembre 1979.
  • Le château de Vaucouleurs : du château de Robert de Baudricourt[58] où le destin de Jeanne d'Arc se décida, il ne subsiste que la crypte de la chapelle castrale et la Porte de France. La chapelle castrale abrite une vierge du XIIIe siècle appelée Notre-Dame-des-Voûtes. Concernant la Porte de France, celle-ci faisait à la fois office de porte du château et de porte de la ville. Édifiée initialement au XIIIe siècle, elle a été empruntée par Jeanne d'Arc et son escorte le 23 février 1429, quittant sans retour sa Lorraine natale (chaque année, a lieu à cette date une fête médiévale en son honneur). Les vestiges actuels datent d’une restauration réalisée en 1733 sur les restes de la muraille primitive. Le château est l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1893[59].
  • Le château de Gombervaux : construit au XIVe siècle à l'extérieur de la ville, il est classé monument historique depuis le 21 mars 1994[60],[61].
  • Le château de Tusey[62] : construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le château a appartenu à la famille du Breuil de la Brossardière jusqu'en 1833, puis passa par mariage à la famille Fourier de Bacourt. En 1837, il devint le château de la fonderie de Vaucouleurs lorsque celle-ci fut créée à proximité.

Présence juive à Vaucouleurs modifier

Il se trouvait à Vaucouleurs une communauté juive relativement importante[63], puisqu'elle y possédait sa propre synagogue depuis 1860[64],[65]. On peut en déduire qu'il y avait au minimum une dizaine de familles, car c'est le quorum requis pour les offices religieux à la synagogue, et il y en avait probablement plus[66]

Certaines de ces familles ont joué un rôle particulièrement important dans la vie de la commune, puisqu'elles y ont créé une manufacture textile, la chemiserie Seiligmann[67],[68], maintenant rasée.

Cependant, la mémoire de cette présence juive est aujourd'hui dure à percevoir. Pour retrouver sa trace, il faut aller sur le site du mémorial de Yad Vashem où l'on retrouve le nom de quelques Juifs de Vaucouleurs disparus dans la Shoah[69].

Trois habitants ont été admis parmi les 4281 Justes parmi les nations de France[70] pour avoir sauvé des personnes juives persécutées par le régime nazi et le gouvernement de Vichy :

Sur le mur intérieur du cimetière sont apposées des plaques en mémoire de juifs déportés. Parmi les tombes les plus récentes, il en est une qui date de janvier 2007.

Seul reste comme témoignage, le petit cimetière juif de la commune, 2 route de Tusey. Parmi les stèles, on peut lire par exemple cette inscription :

פ״נ
(... פה נטמן : Ici repose...) תַּנְצְבָּ״ה Que son âme soit liée au faisceau de la Vie !

Il reste également les noms des garçons circoncis par le mohel (circonciseur) Jacob Halphen, né à Toul et demeurant à Bourbonne-les-Bains, dont l'activité commence en 1828 pour se terminer en 1865.

Le mohelbuch (carnet de circoncisions)[74] de Jacob Halphen a été donné à la bibliothèque de l'Alliance israélite universelle à Paris le 25 novembre 2009 par une personne l'ayant retrouvé 15 ans auparavant sur le couvercle d'une poubelle dans une rue de Paris. Jacob Halphen est né à Toul le 28 novembre 1803, fils de Jacob Cerf Halphen et de Guitelette Etlin. Il se marie à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) le 16 février 1825 avec Marguerite Lévy, née dans cette commune le 25 mai 1803. De cette union naissent huit enfants, dont quatre garçons, les trois derniers circoncis par leur père. Marguerite Lévy meurt le 17 juin 1843 à Toul. Jacob Halphen se remarie en 1847 à Paris avec Julie Heumann, dont il aura deux enfants, Clémence et Léopold (mort à 10 ans et 1/2). Jacob Halphen meurt le 11 septembre 1865 à Paris, à son domicile, 1 rue Brisemiche et est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris. Sa dernière profession était « ordonnateur des pompes funèbres », après avoir été teneur de livres, colporteur, instituteur et boucher.

Il opéra, entre autres, à Vaucouleurs et à Chalaines près Vaucouleurs. À Vaucouleurs, deux circoncisions : Théodore Morhange, le 31 mars 1838 ; Élie, fils de Samuel Cahen, le 1er août 1839. À Chalaines près Vaucouleurs : David Salomon, le 25 octobre 1835 ; Nathanël, fils de Jacob Cahen, le 28 octobre 1837.

Personnalités liées à la commune modifier

Jeanne du Barry, (Drouais,1769).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Vaucouleurs : Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/. Site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la Région

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Informations sur les risques naturels, miniers et technologiques
  2. La Meuse
  3. Canal de la Haute Meuse
  4. le ruisseau de Septfond
  5. le ruisseau du Marbre
  6. Ruisseau de Montigny
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Vaucouleurs et Ochey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  14. Voies routières
  15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  21. a b c et d Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1872.
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des Noms de Lieux en France, Librairie Guénégaud, réédition 1984.
  24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 1, Droz, 1990, p. 317.
  25. Septembre 1298. Archives nationales de France
  26. Charles-Victor Langlois, St Louis, Philippe le Bel, les derniers capétiens directs, 1226-1328 (Paris, réed. 2012), pp 321-2 ; Augustin Calmet, Notices de la Lorraine, qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg, 2ème éd. (Lunéville, 1840), pp 420, 424.
  27. Les ducs de Lorraine au Moyen Âge
  28. La rencontre de Vaucouleurs
  29. Henri-François Delaborde, Jean de Joinville et les Sires de Joinville; suivi par un catalogue de leurs actes, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne), Acte 242, p 297
  30. Augustin Calmet, Notice de la Lorraine : qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg, etc., 2e édition, Lunéville, Mme George, 1840 (1re  éd. 1756), (lire en ligne)
  31. Vaucouleurs pendant la guerre 1914-1918, André Mourot, éditions du Sapin d'Or, 2008
  32. Les comptes de la commune
  33. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  34. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  38. Nicolas Ferrier, « Les villages attirent des habitants, les villes en perdent », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne)
  39. a et b Agence de presse APEI, « Démographie : la Meuse va perdre 53 000 habitants d’ici 2070 », ActuMeuse,‎ (lire en ligne)
  40. a b c et d « Dossier complet : Commune de Vaucouleurs », sur INSEE, (consulté en )
  41. a et b Véronique Chocron, « A Vaucouleurs, petite ville de la Meuse où 20 % des maisons sont vacantes : « Les propriétaires sont partis vivre dans le Midi et s’en foutent de vendre » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  42. Professionnels et établissements de santé
  43. Paroisse de Sainte Jeanne d’Arc du Val des Couleurs
  44. Associations locales
  45. Annuaires
  46. Commerces et services
  47. « Eglise Saint-Laurent », notice no PA00106649, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  48. L'église Saint-Laurent sur le site Patrimoine de France
  49. Église Saint-Laurent
  50. « Cloche dite Marie Françoise », notice no PM55000637, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  51. « Porte de France et restes de la chapelle castrale y attenant », notice no PA00106647, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture C'est-à-dire rattachée au château.
  52. Monument aux morts
  53. « Cimetière de Juifs », notice no IA00121076, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  54. « Hôtel de ville, Ecole, Gendarmerie », notice no IA00121075, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  55. La statue de Jeanne d'Arc
  56. « emparts (restes) et tour dite des Anglais », notice no PA00106650, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  57. « Tour du Roi », notice no PA00106651, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  58. « Château fort dit Château du Sire de Baudricourt », notice no IA00121220, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  59. « Château de Vaucouleurs », notice no PA00106647, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  60. « Château de Gombervaux », notice no PA00106648, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  61. La Maison-forte de Gombervaux (1re et 2e partie)
  62. « Château de Tusey », notice no IA00121203, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  63. Les Juifs dans le Barrois et la Meuse du Moyen Age à nos jours, Georges Weill. Revue des études juives Année 1966 125-1-3 pp. 287-301. Fait partie d'un numéro thématique : Mémorial Maurice Liber
  64. Dominique Jarassé, L'âge d'or des synagogues, éd. Herscher
  65. L'Univers israélite: journal des principes conservateurs du judaisme, 1860 sur Google Livres page 525

    « Un décret impérial, en date du 27 mai, autorise l'acquisition d'une maison pour la synagogue de Vaucouleurs (Meuse)  »

  66. « Au XIXe siècle une importante communauté juive vivait à Vaucouleurs. À la Seconde Guerre mondiale, une quinzaine de familles vivaient encore dans la cité. En 1860, une synagogue fut construite puis détruite. Les services religieux étaient alors célébrés par un ministre officiant dans un oratoire en ville. Actuellement, il n'existe plus aucune famille juive. Seul le cimetière reste le témoin d'un passé juif. (figure ensuite une photo du cimetière), Mémoire des communautés juives : Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges, paru en 2003 aux Éditions Serpenoise, Metz, p. 53 »

  67. « Manufactures (Vaucouleurs) », Banque numérique d'images de Lorraine (consulté le ).
  68. « Usine de confection dite Etablissements Seiligmann et Cie », notice no IA00121298, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  69. « The Central Database of Shoah Victims' Names », Mémorial de Yad Vachem (consulté le ).
  70. Vaucouleurs en 1939-1945
  71. Alfred Pinck
  72. Henriette Pinck
  73. Lucie Pinck
  74. Colloque international : Entre judaïsme et christianisme : les conversions en Europe de l’époque moderne à l’apparition de l’antisémitisme politique
  75. Jean-Marc Roger, Le Prieuré de Champagne des "chevaliers de Rhodes" : 1317-1522, , 2000 p. (OCLC 491104531), p. 115 (note 10) ; Jean François et N. Tabouillot, Preuves de l'histoire de Metz : partie 1, (lire en ligne), p. 244 ; Paul Ferry, Observations séculaires, XVIe siècle, t. II, p. 20, arche de Saint-Livier. (manuscrit détruit en 1944)