Viéville-en-Haye
Viéville-en-Haye est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. L'église a pour patron saint Airy.
Viéville-en-Haye | |||||
Église Saint-Airy. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Mad et Moselle | ||||
Maire Mandat |
Marc Martinoli 2020-2026 |
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Code postal | 54470 | ||||
Code commune | 54564 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Viévillois[1] | ||||
Population municipale |
139 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 56′ 37″ nord, 5° 55′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 270 m Max. 357 m |
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Superficie | 8,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Pont-à-Mousson (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Nord-Toulois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
modifierVillage situé dans un vallon, près de la route de Pont-à-Mousson à Thiaucourt, à 35 km de Toul.
D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 760 hectares comportait en 2011 71,5 % de zones agricoles, 28,4 % de forêts et quelques zones urbanisées. Le territoire communal est arrosé par le Ruisseau de Trey sur 90 mètres[2].
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Trey[3],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Rupt de Mad, Esch, Trey ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Rupt de Mad, de l’Esch et du Trey. Le périmètre a été arrêté le 2 juin 2014, la commission locale de l'eau (CLE) a été créée le , puis modifiée le 0. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Parc naturel régional de Lorraine[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Viéville-en-Haye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,5 %), forêts (28,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierEcclesia Vetustae villae, 1106 - Magna via Vieville, 1138 - Viesville, 1250 - Viesville-en-Heys, 1402 - Vetteravilla, 1402 - Viezville, 1436 ; sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[17].
Le nom désignait donc, dès les premiers écrits analysés par les historiens, une station ancienne (vetusta, vetera) sur une voie de liaison (magna via).
Ecarts et lieux-dits
modifierTautécourt ou Tantécourt, à la limite avec la commune de Prény, ancienne ferme[18].
Histoire
modifierdans son ouvrage, H. Lepage parle de cette commune en ces termes :
« Ce village existait déjà au XIIe siècle. C'est sur son territoire qu'avait été fondée, en 1126, par Simon Ier, duc de Lorraine, l'abbaye de Ste-Marie-aux-Bois, pour des religieux de l'ordre des Prémontrés. L'évèque Henri, frère du duc Simon, fit la dédicace de l'église, en 1127. Cette abbaye fut transférée, en 1607, dans la ville de Pont-à-Mousson. »[18]
On peut en déduire que le ban de la commune de Vilcey-sur-Trey dépendait alors de Viéville.
Au Moyen Âge, les habitants de Viéville devaient au duc de Lorraine une garde au château de Prény.
Viéville-en-Haye fut ruinée par la soldatesque messine lors du conflit de 1427-29 qui opposa la cité de Metz au duc de Lorraine et ses alliés. Alarmé par Jean Griffon, abbé de Sainte-Marie-aux-Bois qui détenait la collation de la cure de Viéville, le duc de Lorraine René d'Anjou ordonna la restauration de ce village par une charte datée de 1436. Soixante-dix années plus tard, ce lieu était toujours ruiné et vide d'habitants. Grâce aux dons du chevalier Nicolas de Heu et de l'écuyer Nicolas Remiat qui abandonnaient aux Prémontrés « tout tel droit, wagiere, seigneurie, assises, retenues, rentes, censes, droictures et revenus » dans les localités de Viéville-en-Haye et de Vilcey-sur-Trey, Pierre de Prény, abbé de Sainte-Marie-au-Bois put faire appel en 1504 à des colons afin de reconstruire cette localité et leur concéda à cette fin les terrains nécessaires pour édifier « deux reins de maisons », ainsi que des terres à cultiver ; de même une partie de la forêt abbatiale fut cédée à la nouvelle communauté villageoise de Viéville-en-Haye. Cette restauration fut cette fois une réussite et les religieux de Sainte-Marie purent prélever dîmes et rentes dont « l'assise » sur leurs nouvelles ouailles.
Lors de la guerre de Trente Ans, vers 1635, les Suédois, convertis au protestantisme, y apportèrent la désolation.
Le village est détruit pendant la guerre de 1914-1918, après évacuation de la population.
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2021, la commune comptait 139 habitants[Note 4], en évolution de −9,15 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierLes historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole, peut-être viticole, au XIXe siècle :
« Surf. territ. 844 ha dont 536 à 580 hect. en terres lab., 2 à 74 en prés et vignes, 164 en bois. L'hectare semé en blé et seigle peut rapporter 3 hect., en orge 5, en avoine 6. Chevaux, bêtes à cornes et moutons. Culture de la pomme de terre et des prairies artificielles. »[24],[18]
Secteur primaire ou Agriculture
modifierLe secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[25]), la commune de Viéville-en-Haye était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 1028 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est fortement réduit de 227 à 69 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus qu' 8 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 10 unités de travail[Note 7],(11 exploitations/ 16 unités en 1988) ce qui place cette commune parmi celles ou l'activité agricole se maintenait.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Maison seigneuriale de 1752 avec un colombier de 1781, au milieu de la localité. Détruite au cours de la Première Guerre mondiale.
- Église Saint-Airy construite en 1920.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique, logotype et devise
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
- BAZAILLE Manuel ;
- "L'abbatiat de Jean Griffon" Nos Villages lorrains no 98 .
- "L'abbatiat de Pierre de Prény", Nos Villages lorrains, no 102, .
- "L'abbatiat de Servais de Lairuels, "Nos Villages lorrains, no 113, .
- OLRY, E. - Répertoire archéologique de l'Arrondissement de Toul, cantons de Domêvre, Toul-Nord et Thiaucourt. - (Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, 1871, 2nde série, 13e vol.)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Viéville-en-Haye », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
- Viéville-en-Haye sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Viéville-en-Haye » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Viéville-en-Haye », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- « SAGE Rupt de Mad, Esch, Trey », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Viéville-en-Haye et Nonsard-Lamarche », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Viéville-en-Haye ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, (lire en ligne), p. 154.
- Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 607.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- E. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 1278248951 et 9781278248950, OCLC 936241814, lire en ligne).
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».