Viaduc de Pont-Salomon

	Viaduc de Pont-Salomon
Géographie
Pays	France
Région	Auvergne-Rhône-Alpes
Département	Haute-Loire
Commune	Pont-Salomon
Coordonnées géographiques	45° 19′ 57″ N, 4° 14′ 53″ E
Fonction
Franchit	Semène
Fonction	Pont routier (2 × 2 voies)
Itinéraire	N 88
Caractéristiques techniques
Type	Pont en poutre-caisson
Longueur	505 et 500 m
Portée principale	68,82 m
Largeur	2 × 11 m
Hauteur	50 m
Matériau(x)	Béton précontraint
Construction
Construction	1977-1978 (1er viaduc); 1999-2000 (2e viaduc)
Inauguration	16 décembre 1979 (1er viaduc); 25 novembre 2000 (2e viaduc)
Mise en service	1981 (1er viaduc); 2000 (2e viaduc)
Concepteur	CETE de Lyon (2e viaduc)
Architecte(s)	Charles Lavigne (2e viaduc)
Maître(s) d'œuvre	DDE de la Haute-Loire
Maître d'ouvrage	DDE de la Haute-Loire
Entreprise(s)	GFC; Spie Citra Sud-Est (2e viaduc)
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Le viaduc de Pont-Salomon est un double viaduc routier situé sur la commune de Pont-Salomon dans le département de la Haute-Loire, en France. Il assure le franchissement de la vallée de la Semène par la Route nationale 88 (axe Lyon-Toulouse).

L'ouvrage se compose de deux viaducs de 505 et 500 m de longueur indépendants et accolés. Le premier viaduc a été livré à la circulation en 1979 afin d'éviter la traversée sinueuse de Pont-Salomon. Le second a été inauguré en 2000, afin d'accompagner le doublement de la chaussée (passage à 2 × 2 voies). Ils sont faits de voussoirs en béton précontraint et leur hauteur maximale est de 50 m.

Histoire

De 500 m de longueur, le premier viaduc en double sens (2 × 1 voie) a été achevé en 1978^[1]. Il a été doublé en 2000 par un deuxième viaduc de 505 m, ce qui permet à la RN 88 d'être à 2 × 2 voies. Le second viaduc présente la particularité d'avoir été le premier pont en France dont la conception a été menée et justifiée selon les Eurocodes 1 et 2^[2].

Caractéristiques

Situation générale

Le viaduc est établi dans la vallée de la Semène, un affluent de la Loire, au sud de la commune de Pont-Salomon. Outre le cours d'eau, il franchit le chemin de fer reliant Firminy à Dunières (ligne de Firminy à Saint-Rambert-d'Albon), ainsi que la route départementale 45 reliant Aurec-sur-Loire à Saint-Pal-de-Mons^[3].

Géologie et géotechnique

L'ouvrage s'inscrit dans le contexte géologique du Velay et repose sur un substratum granitique du socle de la chaîne hercynienne. Ces « granites du Velay », formés au Westphalien, sont de teinte assez claire, assez hétérogènes, et sont riches en biotite et en cordiérite^[4]. Le viaduc recoupe ces formations dans un couloir faillé d'orientation nord-sud où les roches sont mylonitisées. Cette déformation cassante du massif granitique a permis à la rivière Semène d'y creuser son lit et d'y déposer des alluvions principalement constituées de galets et de gros blocs^[5].

Sur le plan géotechnique, les fondations des piles diffèrent selon la qualité du sous-sol. Pour le premier viaduc, les sept piles et les deux culées remblayées sont fondées superficiellement^[6]. S'agissant du second viaduc, les fondations présentent peu de différences avec celles du premier viaduc^[7]. Les piles P3 à P7 reposent sur des semelles en béton d'une épaisseur de 2 à 3,5 m. En revanche, les piles P1 et P2 situées sur la rive droite de la Semène ont nécessité la réalisation de puits marocains afin d'atteindre le substratum granitique sain, situé plus en profondeur que sur la rive gauche^[8].

Notes et références

↑ Chervalier, Barrot et Mesqui 2004, p. 322.
↑ Dallot et al. 2000, p. 13.
↑ Chervalier, Barrot et Mesqui 2004, p. 321.
↑ Bureau de recherches géologiques et minières, Notice explicative de la feuille de Monistrol-sur-Loire, Orléans, Éditions du BRGM, 2000, 96 p. (lire en ligne [PDF]), p. 39.
↑ Bureau de recherches géologiques et minières, Notice explicative de la feuille de Monistrol-sur-Loire, Orléans, Éditions du BRGM, 2000, 96 p. (lire en ligne [PDF]), p. 65 et p. 72.
↑ Dallot et al. 2000, paragr. « Le premier viaduc »., p. 13.
↑ Dallot et al. 2000, paragr. « La conception du viaduc au stade POA »., p. 14.
↑ Dallot et al. 2000, paragr. « Les fondations »., p. 15.

Annexes

Bibliographie

Jean Chervalier, Jacques Barrot (éditorial) et Jean Mesqui (préface), Ponts de Haute-Loire, Yssingeaux, Phil'print et le Conseil général de la Haute-Loire, coll. « Patrimoine de Haute-Loire », 2004, 2^e éd. (1^re éd. 1979-1982), 687 p. (ISBN 2-9516581-1-7), pp. 321-324.
Frédéric Dallot, Vincent Dewilde, Daniel de Matteis et Ferreydoun Tavakoli, « Passage à l'Euro pour le second viaduc de Pont-Salomon », Bulletin Ouvrages d'Art, Sétra, n^o 35,‎ août 2000, pp. 13-17 (lire en ligne [PDF], consulté le 27 mars 2020).

Articles connexes

Liste de ponts de la Haute-Loire

Liens externes

Ressource relative à l'architecture :
- Structurae
Le 1e viaduc de Pont-Salomon sur Structurae
Le 2^e viaduc de Pont-Salomon sur Structurae

[ChervalierBarrotMesqui2004322-1] Chervalier, Barrot et Mesqui 2004, p. 322.

[DallotDewildede_MatteisTavakoli200013-2] Dallot et al. 2000, p. 13.

[ChervalierBarrotMesqui2004321-3] Chervalier, Barrot et Mesqui 2004, p. 321.

[BRGM2000p39-4] Bureau de recherches géologiques et minières, Notice explicative de la feuille de Monistrol-sur-Loire, Orléans, Éditions du BRGM, 2000, 96 p. (lire en ligne [PDF]), p. 39.

[BRGM2000pp65-72-5] Bureau de recherches géologiques et minières, Notice explicative de la feuille de Monistrol-sur-Loire, Orléans, Éditions du BRGM, 2000, 96 p. (lire en ligne [PDF]), p. 65 et p. 72.

[DallotDewildede_MatteisTavakoli200013<abbr_class="abbr_"_title="paragraphe"_>paragr.</abbr>&nbsp;«_Le_premier_viaduc_».-6] Dallot et al. 2000, paragr. « Le premier viaduc »., p. 13.

[DallotDewildede_MatteisTavakoli200014<abbr_class="abbr_"_title="paragraphe"_>paragr.</abbr>&nbsp;«_La_conception_du_viaduc_au_stade_POA_».-7] Dallot et al. 2000, paragr. « La conception du viaduc au stade POA »., p. 14.

[DallotDewildede_MatteisTavakoli200015<abbr_class="abbr_"_title="paragraphe"_>paragr.</abbr>&nbsp;«_Les_fondations_».-8] Dallot et al. 2000, paragr. « Les fondations »., p. 15.

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