Virginaliste

compositeur de la Renaissance pour virginal

Un virginaliste est un compositeur de l'école dite virginaliste ; le terme est généralement appliqué aux compositeurs anglais de musique pour clavier de la fin de la période élisabéthaine et du début de la période jacobéenne (fin du XVIe siècle et début du XVIIe siècle), et n'est en usage que depuis le XIXe siècle.

virginaliste

Le virginal est l'instrument le plus populaire à cette époque, mais il n'y a pas d'élément indiquant que ces compositeurs aient composé exclusivement pour cet instrument. Leurs œuvres peuvent également être jouées au clavecin, au clavicorde, ou à l'orgue de chambre. Par une coïncidence étonnante, de nombreux virginalistes anglais sont morts au cours des années 1620. Il faut noter par ailleurs qu'en Angleterre s'est développée une importante fabrication de virginals aux caractères très homogènes et spécifiques mais que cette production est apparue seulement à partir des années 1640. Ainsi les plus éminents membres de cette école de virginalistes anglais ont dû jouer principalement sur des instruments d'importation flamande ou italienne.

Le terme désigne également parfois d'autres compositeurs d'Europe du Nord actifs à la même époque, comme Sweelinck et Scheidt.

Compositeurs

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Collections de pièces

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Œuvres

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Une partie prépondérante des œuvres nous est parvenue dans des recueils manuscrits rassemblant le plus souvent plusieurs compositeurs, compilations telles que le Mulliner Book ou le Fitzwilliam Virginal Book et bien d'autres. On conserve aussi des recueils consacrés à un seul musicien, par exemple My Ladye Nevells Booke pour William Byrd. Certaines partitions se retrouvent donc dans plusieurs sources distinctes, présentant souvent entre elles des différences parfois prononcées. Il existe aussi des recueils imprimés dont le plus ancien, intitulé Parthenia rassemble des compositions de trois parmi les plus célèbres virginalistes anglais : William Byrd, John Bull et Orlando Gibbons.

Ornements

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Les virginalistes ne disposent que de deux ornements[1]. Ils notent ces mordants de manière particulière en usant de deux traits l'ornement le plus courant et d'un seul, plus rarement[2] pour le mordant à la note inférieure. Dans la mesure où il n'existe aucune table figurant l'interprétation, celle-ci est basée sur des conjectures, notamment sur la pratique du temps de Purcell[1].

Écrit
 
Effet
 

Notes et références

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  1. a et b (en) Ann Bond, A guide to the harpsichord, Portland, Amadeus Press, , 267 p. (ISBN 1574670271, OCLC 35360701), p. 127.
  2. My Ladye Nevells Booke of Virginal Music (Édité par Hilda Andrews, introduction de Blanche Winogron), New York, Dover, coll. « Dover study and playing editions », (1re éd. 1926), xliv, 245 (ISBN 0-486-22246-2, OCLC 967628, lire en ligne), xxxii.

Bibliographie

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  • Charles Van den Borren, Les origines de la musique de clavier en Angleterre, Bruxelles, 1912 (réimp. Louvain, 1979) (OCLC 928970813) [lire en ligne]
  • (de) Walter Niemann, Die Virginalmusik, Leipzig, Breitkopf & Härtel 1919 (OCLC 904224186)
  • (en) Margaret H. Glyn, About Elizabethan Virginal Music and its Composers, Londres, William Reeves, 1924 (révisé 1934) (OCLC 58902320)
  • (en) Robert Lee Adams, The Development of Keyboard Music in England during the English Renaissance, thèse de doctorat, Université de Washington, 1960 (OCLC 23632202)
  • (en) Willi Apel, The History of Keyboard Music to 1700, Indiana University Press, 1972, p. 156-164, 253-258, 278-287, 293-323.
  • (en) Mark Kroll et al., The Cambridge companion to the harpsichord, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Companions to Music », , 388 p. (ISBN 978-1-316-60970-5), p. 31-45.

Articles connexes

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