Virginie Joron

femme politique française

Virginie Joron
Illustration.
Fonctions
Députée européenne
En fonction depuis le
(4 ans, 9 mois et 26 jours)
Élection 26 mai 2019
Circonscription France
Législature 9e
Groupe politique ID
Conseillère régionale du Grand Est

(5 ans, 5 mois et 28 jours)
Élection 13 décembre 2015
Circonscription Haut-Rhin
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Troyes
Nationalité Française
Parti politique FN/RN
Diplômée de Université de Nice

Virginie Joron, née le à Troyes, est une femme politique française.

Membre du Rassemblement national, elle est conseillère régionale du Grand Est de 2016 à 2021 et députée européenne depuis 2019.

Biographie modifier

Situation personnelle modifier

Virginie Joron naît le à Troyes, dans l’Aube[1].

Elle est diplômée en droit à l’université de Nice[2]. Venant de Fréjus, elle s’installe en Alsace en 2000[2]. Elle est cadre dans les assurances.

Parcours politique modifier

En 2015, elle se présente sous les couleurs du Front national (FN) dans le canton de Saverne (Bas-Rhin), avec Patrick Kleinklaus : le binôme arrive en tête du premier tour avec 29,8 % des suffrages, puis récolte 36,4 % des voix au second[3]. L’année suivante, Virginie Joron devient conseillère régionale du Grand Est après avoir été élue sur la liste FN[4]. Aux élections législatives de 2017, elle arrive troisième au premier tour, avec 15,75 % des voix, dans la septième circonscription du Bas-Rhin.

Elle est en huitième position sur la liste du Rassemblement national (ex-FN) aux élections européennes de 2019. Elle est élue députée européenne à l’issue du scrutin[1]. Pierre-Louis Mériguet, un ancien identitaire au « parcours tumultueux » selon 20 Minutes (leader du groupuscule tourangeau Vox Populi, condamné pour avoir giflé un avocat en 2014), fait partie de ses assistants parlementaires[5].

En 2021, elle souhaite être tête de liste du RN aux élections régionales dans le Grand Est mais celle-ci revient à Laurent Jacobelli[6]. Elle n’est pas présente sur la liste conduite par celui-ci, quittant ainsi le conseil régional[7].

Prises de position et polémiques modifier

Le quotidien Libération décrit Virginie Joron comme « hostile aux migrants » à la suite de son commentaire d'une vidéo partagée par Clément Martin, porte-parole de Génération identitaire[8].

Elle milite contre la stratégie vaccinale de l'Union européenne et contre le vaccin anti-Covid-19[9].

Voyage en Syrie modifier

En 2019, Virginie Joron effectue un voyage en Syrie qui suscite la polémique et durant lequel elle rencontre le président Bachar el-Assad durant deux heures, aux côtés d'autres membres du Rassemblement national : Thierry Mariani, Nicolas Bay et Andréa Kotarac[10]. Elle se rend également à Maaoula et Saidnaya, « mais pas pour y voir la prison qualifiée d'« abattoir humain » par Amnesty International », dont elle rejette les rapports, selon L'Est Républicain[11],[12]. Elle a également profité du voyage pour rencontrer les bénévoles de l'association SOS Chrétiens d'Orient[11].

Ce voyage est qualifié par Romain Herreros du HuffPost de « promotion » du régime syrien et d'« opération réhabilitation »[13]. De retour en France, prise dans une alerte à la bombe, elle écrit sur un réseau social que Paris est « plus dangereux que Damas », « ville où il fait bon vivre », selon elle, déclenchant l'ire de nombreux internautes rappelant qu'elle évoque la capitale d’un pays en proie à une guerre civile[14].

Accusations de désinformation modifier

Aux côtés de Thierry Mariani et d'autres élus du RN, Virginie Joron est accusée d'avoir participé à une campagne de propagande pour le Premier ministre indien de tendance nationaliste Narendra Modi, avec la publication de tribunes dans EU Chronicle, un site de désinformation, à la suite d’un voyage au Cachemire en 2019, notamment sponsorisé par le groupe Srivastava, organisateur de ce voyage controversé dans la zone qui était alors coupée du monde et dans laquelle les députés indiens avaient interdiction de se rendre. Cette vaste campagne de désinformation vise notamment les Indiens[Comment ?], et cherche à « faire parler un ou deux députés européens et [à] présenter ces déclarations, par le truchement de faux médias et fausses ONG, comme une position officielle de l’Union européenne »[15],[16],[17],[18],[19],[20].

Sanction du Parlement européen modifier

En juin 2021, le Parlement européen place six députés européens français, dont Virginie Joron, sur une « liste noire » les empêchant pour six mois d’effectuer des missions d’observation d'élections à l'étranger. L’assemblée reproche à cinq élus RN, ainsi que la LFI Leïla Chabi, d'avoir bénéficié de voyages luxueux les ayant conduits à produire des rapports positifs sur la tenue d’élections en Crimée et au Kazakhstan[21],[22],[23].

Notes et références modifier

  1. a et b « Virginie Joron », sur europarl.europa.eu (consulté le )
  2. a et b « Virginie Joron et Baptiste Pierre pour le Front national », sur dna.fr (consulté le ).
  3. « Résultats des élections départementales de 2015 dans le canton de Saverne », sur interieur.gouv.fr (consulté le )
  4. « Élections européennes : le Rassemblement National en campagne », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  5. « Un ex-identitaire sur la liste du RN pour les municipales à Strasbourg », sur 20minutes.fr (consulté le )
  6. « Laurent Jacobelli tête de liste du RN dans le Grand Est aux prochaines élections régionales », sur lunion.fr, (consulté le ).
  7. « Candidature dans le Grand Est : liste LRN conduite par M. Laurent Jacobelli », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  8. Jacques Pezet, « Non, cette vidéo ne montre pas des migrants maltraiter des enfants à la frontière grecque pour les faire pleurer », sur libération.fr, (consulté le )
  9. Nicolas Massol, « Le RN au Parlement européen, enquête sur des amateurs professionnels » Accès payant, sur Libération, (consulté le )
  10. (en) belaichsophie, « Ziad Majed: le repositionnement de la France en Syrie est « un défi » », sur political.fr, (consulté le )
  11. a et b « Syrie. Virginie Joron à Damas pour relayer le discours d’Assad », sur estrepublicain.fr (consulté le )
  12. « Syrie. Virginie Joron trouve son chemin de Damas », sur dna.fr (consulté le )
  13. Romain Herreros, « De retour de Syrie, cette élue RN estime que Paris est plus dangereuse que Damas », sur huffingtonpost.fr, (consulté le )
  14. « Tout juste revenue de Syrie, une élue RN trouve Paris plus dangereuse que Damas », sur Le Point.fr,
  15. « Mariani épinglé pour sa participation à des opérations de propagande en Inde », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  16. « Une vaste campagne de désinformation et d’influence indienne en Europe dévoilée », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  17. (en) EU Disinfo Lab, « Indian Chronicles Full Report », sur disinfo.eu, .
  18. (en-US) « New pro-India EU website enrolling MEPs campaigns against Pakistan », sur politico.eu, (consulté le )
  19. « Inde. Cinq élus RN visitent en grande pompe le Cachemire coupé du monde », sur courrierinternational.com, (consulté le )
  20. « Faux médias, fausses ONG : une vaste opération d’influence indienne débusquée à Bruxelles », sur rtbf.be, (consulté le )
  21. (en) « [Exclusive] MEPs blacklisted for fake election-monitoring trips », sur EUobserver (consulté le )
  22. Emmanuel Berretta, « Pourquoi Thierry Mariani écope d’une sanction du Parlement européen », sur Le Point, (consulté le )
  23. « Cinq eurodéputés français, dont Thierry Mariani, soupçonnés d’avoir émis des rapports complaisants », sur ouest-france.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier