Vol Royal Air Maroc 630

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Le vol Royal Air Maroc 630 est un vol intérieur régulier, assuré par un ATR 42 de la compagnie Royal Air Maroc, qui s'est écrasé le vers 19h[1] dans le Haut-Atlas, au Maroc, peu après le décollage d'Agadir. Les 44 passagers et membres d'équipage ont tous été tués dans l'accident, le plus meurtrier impliquant un ATR 42 à l'époque.

Vol Royal Air Maroc 630
CN-CDT, l’avion de Royal Air Maroc impliqué, ici à l’aéroport de Tenerife-Sud quelques mois avant le crash.
CN-CDT, l’avion de Royal Air Maroc impliqué, ici à l’aéroport de Tenerife-Sud quelques mois avant le crash.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeCollision avec le sol
CausesActe volontaire du commandant de bord (suicide)
SiteAmskroud, Haut-Atlas, Maroc
Coordonnées 30° 36′ 00″ nord, 9° 19′ 00″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilATR 42-312
CompagnieRoyal Air Maroc
No  d'identificationCN-CDT
Lieu d'origineAéroport d'Agadir-Al Massira, Maroc
Lieu de destinationAéroport Mohammed-V de Casablanca, Maroc
PhaseCroisière
Passagers40
Équipage4
Morts44 (tous)
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Maroc
(Voir situation sur carte : Maroc)
Vol Royal Air Maroc 630

Selon les conclusions de l'enquête, le commandant de bord a volontairement déconnecté le pilote automatique et précipité l'avion au sol, sans que la copilote puisse l'en empêcher.

Avion et équipage

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L'appareil impliqué est un ATR 42-312, qui a effectué son vol inaugural le . Il a été livré à Royal Air Maroc le 24 mars de la même année. Il est propulsé par deux turbopropulseurs de type Pratt & Whitney Canada PW120.

Le commandant de bord du vol 630 est Younes Khayati (32 ans), qui totalise 4 500 heures de vol à son actif, tandis que la copilote est Sofia Figuigui.

Déroulement du vol

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Le vol 630 décolle d'Agadir-Al Massira à 18h40 à destination de Casablanca-Mohammed V. Dix minutes environ après son décollage, franchissant alors 16 000 pieds (4 800 m) en montée, l'avion plonge brutalement en piquer et s'écrase dans une région montagneuse, située à environ 32 km au nord d'Agadir, dans le Haut-Atlas[2], près d'Ameskroud[3], 30 km environ au nord-est d'Agadir[4].

Victimes

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L'avion, outre les deux pilotes et deux PNC (Meryem Cherraki et Rachid Idrissi), avait à son bord 40 passagers : 20 Marocains, 8 Italiens, 5 Français, 4 Néerlandais, 2 Koweïtiens et un Américain. Parmi eux se trouvaient deux membres de la famille Al Sabah régnant au Koweït, Cheikh Ali al-Hamoud al-Jaber al-Sabah (frère du ministre de la défense de l'époque Ahmed al-Hamoud al-Jaber al-Sabah) et son épouse[5] ainsi qu'un fils du célèbre homme d’affaires marocain Miloud Chaâbi.

Nationalité Passagers Equipage
Drapeau du Maroc Maroc 20 4
Drapeau de l'Italie Italie 8 0
Drapeau de la France France 5 0
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 4 0
Drapeau du Koweït Koweït 2 0
Drapeau des États-Unis États-Unis 1 0
Total 40 4

Enquête

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L'enquête[6] a montré que le pilote automatique de l'ATR 42 avait été volontairement déconnecté[7] par le commandant Khayati. Celui-ci aurait ensuite délibérément fait s'écraser l'avion[8]. Plusieurs preuves ont également montré que pendant la descente, la copilote Figuigui, également présente dans le cockpit, a envoyé des appels de détresse, après avoir compris les intentions du commandant de bord, et tenté de l'en empêcher en reprenant les commandes, sans succès[9]. Le commandant aurait souffert de déboires amoureux[6] et les enquêteurs ont conclu à son suicide.

Le Syndicat des pilotes marocains a cependant contesté cette hypothèse, estimant que le commandant Khayati était expérimenté, qu'il venait le de passer sa visite médicale et qu'il paraissait mentalement apte, ne montrant aucun signe de frustration ; il a affirmer au contraire que le commandant de bord avait signalé un « problème technique » sur l'ATR 42 avant le décollage, bien que la commission d'enquête n'ait jamais trouvé de preuve appuyant cette affirmation[10].

Références

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  1. « Information accident : ATR 42/72 Royal Air Maroc CN-CDT », sur airfleets.fr (consulté le )
  2. près du douar d'Izounine, ou Tizounine selon les sources. Les images du reportage télévisé mentionnent la ville d'Ameskroud
  3. « Journal télévisé français du 25 août 1994 », sur ina.fr,
  4. « Aviation Safety Network »
  5. "Kuwaiti Prince dies in crash."
  6. a et b Ziad Alami, « Suicides en vol : L’ATR-42 de la RAM, 20 ans après… », sur fr.le360.ma, (consulté le ).
  7. Jean-Pierre Otelli, Catastrophes aériennes, Levallois-Perret, Altipresse, (ISBN 2-911218-03-5), p. 197-218.
  8. "Crash that killed 44 was pilot suicide."
  9. « Suicides de pilotes de ligne aux commandes : précédents »
  10. « Crash de l'ATR-42 de la RAM: 21 ans plus tard, le doute persiste », sur huffpostmaghreb.com,

Articles connexes

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