Wikipédia:Écriture épicène

L’écriture épicène ou inclusive consiste en un ensemble de pratiques visant à corriger le sexisme dont le langage pourrait être porteur. Une telle correction passe par des choix grammaticaux, syntaxiques, typographiques et de vocabulaire. En français, l’une des finalités de cette écriture est de mieux distinguer les genres grammaticaux masculin et neutre, qui sont souvent assimilés.

La présente page vise à définir plusieurs notions liées à l’écriture dite inclusive pour éviter toute confusion à leur sujet, et à faire état des usages relatifs à celle-ci en vigueur sur Wikipédia.

L’objectif de cet essai n’est pas de porter un jugement sur la pertinence ou non de l’utilisation de cette écriture en français en général, mais de discuter de l’opportunité d’y recourir dans la rédaction des articles de Wikipédia. Les informations plus générales relatives aux controverses sur ces modalités de rédaction, leurs partisans et opposants et leurs justifications devraient davantage trouver leur place sur l’article encyclopédique dédié : langage épicène.

Diversité de l’écriture inclusive

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Les discussions menées dans le cadre d’un sondage en 2019 ont permis de déterminer six catégories de pratiques relevant de l’écriture « inclusive ». Ces catégories sont les suivantes :

1 – L’utilisation de termes englobants pour le pluriel
Il s’agit d’éviter l’usage de termes masculins-neutres pour désigner un groupe qui pourrait comporter des hommes et des femmes, des personnes non binaires, ou des individus de genres indéterminés. À la place, peuvent être utilisés des termes épicènes, c’est-à-dire qui peuvent être indifféremment féminin ou masculin, et ne sont donc pas susceptibles d’être perçus comme excluant les femmes. Par exemple :
Le lectorat plutôt que les lecteurs
Les personnes réfugiées et demandeuses d’asile plutôt que les réfugiés et demandeurs d’asile
2 – La double-flexion
Dans la même finalité, l’objectif est ici de faire apparaître à la suite deux formes grammaticales, masculine et féminine, en les séparant par une conjonction traduisant une conjonction (et, au pluriel) ou une alternative (ou, au singulier). Par exemple :
Les adolescents et les adolescentes sont souvent touchés par cette MST plutôt que Les adolescents sont souvent touchés par cette MST.
Les enfants étaient heureux et heureuses  : ils et elles ont mangé des glaces plutôt que les enfants étaient heureux : ils ont mangé des glaces.
Les contributeurs et les contributrices de Wikipédia ont longtemps débattu sur la question du langage inclusif plutôt que Les contributeurs de Wikipédia ont longtemps débattu sur la question du langage inclusif.
Le président ou la présidente de la République préside le conseil des ministres plutôt que le président de la République préside le conseil des ministres.
3 – L’accord en genre des noms de métiers et fonctions
Il s’agit de considérer que le nom de métier ou de fonction, qui est associé à une personne bien définie, doit s’accorder au genre de cette personne. Cette pratique d’écriture s’oppose à une autre qui voit dans le nom de métier ou de fonction quelque chose d’impersonnel et qui en conséquence ne devrait pas s’accorder. Par exemple :
Elle est députée des Alpes-Maritimes plutôt que Elle est député des Alpes-Maritimes
Elle commence comme autrice-compositrice-interprète plutôt que Elle commence comme auteur-compositeur-interprète
Madame X, procureure, a déclaré plutôt que Madame X, procureur, a déclaré
4 – Le choix d’un accord de proximité plutôt que de la règle de primauté du masculin
Cette modalité d’écriture peut emporter deux conséquences. D’une part, les termes se rapportant à un groupe mixte dont le dernier élément est féminin peuvent être accordés au féminin. La règle classique selon laquelle « le masculin l’emporte sur le féminin » est en conséquence écartée. D’autre part, il est possible de permuter les éléments du groupe pour finir par un masculin et ainsi accorder les termes qui s’y rapportent au masculin afin de rester compatible avec la règle de primauté du masculin. Par exemple :
Plutôt que J’ai consacré ces trois jours et ces trois nuits entiers
  • J’ai consacré ces trois jours et ces trois nuits entières
  • Ou J’ai consacré ces trois nuits et ces trois jours entiers
5 – L’utilisation de doublets épicènes
Il s’agit d’une alternative à la seconde modalité, mais la double-flexion est abrégée par une utilisation astucieuse de la typographie afin de forcer l’apparition des deux terminaisons masculine et féminine. Ce cas de figure se rencontre pour décrire des groupes mixtes ou un seul individu dont le genre est inconnu, par exemple :
Un·e bénévole va vous écrire plutôt que Un bénévole va vous écrire
Nous sommes parti·e·s plutôt que Nous sommes partis
À noter qu’il existe une multitude d’usages typographiques déclinant cette modalité. Une liste non-exhaustive d’exemples : parti·e·s, parti·es, parti-e-s, parti-es, parti.e.s, parti.es, partiEs, contributeur/trices, contributeur·ice·s, contributeurICEsetc.
6 – L’utilisation de formulations non-binaires
Variante de la cinquième modalité, qui consiste à créer à partir des termes masculins et féminins un terme unique, neutre ou non-binaire. En évitant le recours à la typographie, il est créé un véritable mot. Par exemple :
Contributeurice à partir de Contributeur et Contributrice
Ielles à partir de Ils et Elles
à partir de Le et La
Iel à partir de Il et Elle (pronom entré en 2021 dans l'édition en ligne du dictionnaire Le Robert)

Attention, plusieurs confusions sont fréquentes :

  • D’une part, l’écriture dite inclusive est souvent réduite à la seule cinquième modalité (doublets épicènes). Ainsi, en fonction du contexte, « écriture inclusive » peut désigner soit la cinquième modalité seulement, soit l’ensemble des six modalités précédentes.
  • D’autre part, les modalités 1 (termes englobants), 5 (doublets épicènes) et 6 (néologismes non-binaires) peuvent également être utilisées à une autre finalité, à savoir celle de désigner une unique personne non-binaire (qui ne s’identifie ni au genre masculin, ni au genre féminin). C’est un cas de figure bien distinct de celui objet de cette page, à savoir la désignation de personnes et groupes de genre inconnu ou mixte. Comparer :
    • Un·e contributeur/trice, Un contributeur ou une contributrice : on désigne une personne unique de genre inconnu
    • Les lecteurs/trices, Le lectorat : on désigne un groupe de personnes mixtes ou inconnu
    • Cette personne, Iel : selon le contexte, peut désigner une personne de genre a priori inconnu ou une personne non-binaire.

Dans l’espace encyclopédique

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Principes

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De façon générale, il convient de concilier plusieurs principes qui ont cours sur l’encyclopédie :

  • la neutralité de point de vue, qui implique notamment d’éviter l’usage d’expressions, de formulations ou de modalités de rédaction qui pourraient être connotées. Un reproche souvent adressé à certaines modalités d’écriture dite inclusive est qu’elles relèveraient d’un « langage militant » et seraient surtout utilisées par des sources engagées. Alternativement, certains promoteurs de ces modalités d’écriture voient dans les textes « non inclusifs » un militantisme inverse, ou une résistance au changement elle-même non neutre. Enfin, l'usage systématique du genre grammatical masculin en remplacement d'un genre féminin existant est aussi perçu comme une une forme de militantisme ;
  • le respect du style encyclopédique, qui impose clarté, lisibilité, respect des règles linguistiques et neutralité de l’expression. Cette notion est plus subjective, même si elle est liée à la conformité aux usages majoritaires ;
  • une certaine liberté rédactionnelle des contributeurs, qui permet de tolérer des pratiques non uniformes sur l’encyclopédie.

La question du recours aux différentes modalités d’écriture dite inclusive a fait, à ce titre, l’objet de discussions et consultations qui ont permis de faire apparaître quelques points consensuels et, au contraire, quelques points de clivage pour lesquels la discussion est de rigueur. Le sondage mené en 2019 a permis de donner, de manière consultative, l'avis de la partie de la communauté s'étant exprimée. Cet avis est fortement différent selon les différentes modalités. Il est important, en cas de désaccord ou de doute, de se référer aux sources. Si le doute persiste, discutez, par exemple sur la page de discussion de l’article ou sur le Bistro. Dans tous les cas, on s’abstiendra de passer en force.

Utilisation de termes englobants (1) et double-flexion (2)

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L’usage de termes englobants plutôt que du masculin présenté comme neutre (par exemple le lectorat plutôt que les lecteurs) ou de la double flexion (les contributeurs et contributrices) sont des procédés communs en français, largement utilisés par les sources.

Dans certains cas, ces formes peuvent être préférables à l’usage du masculin présenté comme neutre, parce qu’elles permettent de lever une ambiguïté sur le sens à donner à une phrase. Par exemple, les immigrés ont du mal à trouver du travail ou les adolescents sont souvent touchés par cette MST peuvent raisonnablement être interprétés comme ne faisant référence qu’aux hommes immigrés et aux garçons adolescents. Utiliser les personnes immigrées et les adolescentes et adolescents est une bonne façon de lever l’ambiguïté.

En revanche, certains cas de figure ou certains excès peuvent avoir un caractère abusif. Le risque est en particulier d’alourdir déraisonnablement les phrases ou de leur donner un caractère alambiqué ou artificiel dans le seul but de rejeter l’emploi du masculin comme neutre. De telles situations devraient être évitées.

En conséquence :

  1. Les personnes rédigeant des articles devraient, de façon générale, s’abstenir de les modifier pour imposer ou supprimer ces formes. Le choix effectué en premier devrait être respecté ;
  2. Si une phrase est ambiguë, il est possible de modifier la rédaction pour remplacer un masculin utilisé comme neutre par un terme englobant épicène ou une double-flexion. En cas de désaccord, l’important est de rechercher un consensus ;
  3. A contrario, si la rédaction d’une phrase paraît trop artificielle ou alambiquée, il est possible de l’alléger en retirant une double flexion ou en faisant usage du masculin comme neutre. En cas de désaccord, il convient également de rechercher un consensus ;
  4. En tout état de cause, des remplacements de masse sont à proscrire sans discussion préalable et ayant fait l’objet d’une information suffisante (par exemple sur le Bistro).

Utilisation du féminin pour les noms de métiers et de fonction (3)

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L’utilisation du féminin pour les noms de métiers et de fonction relève d’une grande diversité de situations. Dans certains cas, l’usage du genre grammatical féminin ne pose aucune difficulté en pratique, par exemple chanteuse. Dans d’autres, différentes pratiques coexistent en fonction des sources — c’est le cas par exemple pour maire (Madame la maire ou Madame le maire) ou président (Madame la présidente ou Madame le président). L’usage du féminin, s’il tend à se banaliser, n’est pas encore systématique pour certains noms de métiers et fonctions (par exemple cheffe), ou est mal fixé (par exemple autrice, auteure). Au contraire, le fait de ne pas accorder en genre un nom de métier et de fonction, lorsqu’un équivalent féminin existe, tend à être perçu comme offensant.

Il convient de noter à ce sujet que les pratiques diffèrent en fonction des pays de la Francophonie. En particulier, l’usage en France paraît plus conservateur que celui constaté en Belgique, au Québec et en Suisse romande.

La communauté a déjà eu l’occasion de se prononcer plusieurs fois sur cette question. La pratique est de recourir aux formes de genre grammatical féminin dès qu’elles sont utilisées par les sources. L’accord en genre du nom de métier ou de fonction doit être privilégié lorsque l’on a affaire à une personne bien déterminée et dont le genre est connu. En revanche, l’utilisation de formes féminines « de niche » (par exemple chève) est rejetée. En conséquence :

  1. Lorsqu’un article recourt à une forme grammaticale au masculin pour désigner une femme alors que l’usage du genre grammatical féminin est dominant parmi les sources, il est nécessaire de modifier au profit de la forme au féminin. On écrira par exemple : Élisabeth Borne est Première ministre de la France ;
  2. Lorsqu’un article recourt à une forme féminisée qui est rare, on cherchera de préférence à la remplacer par une forme féminisée moins rare, s’il en existe (par exemple, remplacer chève par cheffe plutôt que chef). En l’absence de forme féminisée suffisamment courante (par exemple médecine), le remplacement par une forme masculine pourra être envisagé. En cas de désaccord, on recherchera la discussion ;
  3. Dans le cas où une forme féminine, sans être de niche, n'est pas fixée (par exemple auteure ou autrice), on évitera d’effectuer des remplacements dans un sens ou dans l’autre et l’on respectera le choix de la personne qui a rédigé le texte ;
  4. On pourra rechercher une harmonisation au sein d’une page ou d’un groupe de page, après discussion ;
  5. En cas de doute, on cherchera toujours la discussion. En tout état de cause, des remplacements de masse sont à proscrire sans discussion préalable et ayant fait l’objet d’une information suffisante (par exemple sur le Bistro).

Accord de proximité (4)

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L’accord de proximité au féminin est en théorie considéré comme fautif par la plupart des locuteurs du français lorsqu’il conduit à violer la règle de primauté du masculin. Dans la pratique en revanche, plusieurs personnes ont déjà signalé qu’il arrivait que l’accord de proximité se fasse « naturellement ». De façon générale, plus une phrase est complexe et plus le terme accordé est éloigné du dernier masculin, plus l’accord de proximité apparaît « naturel ».

Le style encyclopédique implique néanmoins la recherche d’un certain niveau de formalisme et de rigueur grammaticale. À ce titre, il apparaît peu souhaitable de recourir à des tournures qui sont perçues comme fautives par une majorité du public.

En outre, il est souvent possible de respecter à la fois la règle de primauté du masculin et la règle de l’accord de proximité, en assurant de finir l’énumération par un terme masculin.

Pour ces raisons :

  1. Les personnes rédigeant des articles devraient s’abstenir d’insérer des tournures qui sont valides selon la règle de l’accord de proximité mais qui ne sont trivialement pas conformes à la règle standard de primauté du masculin ;
  2. Lorsqu’une phrase figurant dans un article ne respecte pas la règle de primauté du masculin mais est conforme à l’accord de proximité, il est possible de corriger. Cependant, dans une telle situation, il est souhaitable de chercher au passage à raccourcir la phrase ou permuter les éléments d’une énumération pour rapprocher l’accord du dernier élément masculin ;
  3. Au contraire, si une phrase respecte la règle de primauté du masculin et si sa longueur ou sa complexité conduisent à un éloignement exagéré entre le dernier élément masculin et le terme accordé au masculin, il est possible de la raccourcir et de permuter les termes pour remédier à cette gêne ;
  4. En tout état de cause, des remplacements de masse sont à proscrire sans discussion préalable et ayant fait l’objet d’une information suffisante (par exemple sur le Bistro).

Doublets épicènes (5) et formulations non-binaires (6)

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En dehors des personnes promouvant le concept, l’usage de ces mots-valises est généralement perçu comme contrevenant aux règles de rédaction du français, ainsi qu’aux exigences d’intelligibilité, de clarté et de formalisme. Il reste minoritaire dans les sources de qualité utilisées pour la rédaction de Wikipédia et peut à ce titre être perçu comme non-neutre. Dès lors :

  1. Les personnes rédigeant des articles doivent donc s’abstenir de recourir à ces modalités d’écriture pour de nouveaux ajouts ;
  2. Les articles ayant recours à ce style devraient être corrigés pour retirer les terminaisons superflues ;
  3. Les textes n’utilisant pas ces modalités de rédaction ne devraient en aucun cas être modifiés pour y recourir.

Rappelons que ces principes ne sont pas applicables à la désignation d’une personne précisément désignée de genre non-binaire. Pour ces situations, il n’existe à ce jour pas de règle bien établie sur l’encyclopédie, sinon une nécessité d’éviter le mégenrage. On pourra se référer aux projets LGBT et transidentité et à leurs pages de discussion respectives.

Exceptions

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Plusieurs exceptions à ces principes peuvent être relevées.

Citations

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Les citations textuelles ne doivent pas être altérées lorsque le style de rédaction (typographie, présence de fautes d’orthographe ou de grammaire, graphie datée) fait pleinement partie de la citation et est important dans le contexte. C’est par exemple le cas lorsque est présenté un texte original ou que la citation a vocation à illustrer l’utilisation de ces modalités d’écriture.

Noms propres

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Les noms propres ne doivent en aucun cas être modifiés lorsque la typographie et l’orthographe en font partie intégrante. Par exemple, « Solidaires étudiant-e-s » ne doit pas être altéré.

Il peut arriver que plusieurs typographies coexistent pour un même nom, avec un usage variable de doublets épicènes entre les supports de communication et les documents officiels. En cas de doute, discutez-en. En l’absence de consensus, ne modifiez pas.

Consensus des sources sur un sujet

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Il se peut que sur un sujet précis, un fort consensus existe parmi les sources de référence quant à l’usage de l’écriture dite inclusive. Dans cette situation, il peut être envisagé de déroger aux principes décrits supra pour tenir compte de cet état de fait.

Cette exception ne doit toutefois pas conduire à écarter le principe général pour un sujet au seul motif que les sources à son sujet sont principalement des références ayant choisi d’utiliser de façon systématique à l’écriture dite inclusive, sans qu’une spécificité ne le justifie pour ce sujet précis. Par exemple, si un sujet attire surtout l’attention de sources spécialisées utilisant des doublets épicènes mais que les sources généralistes qui traitent de ce sujet n’y ont pas recours, il ne devrait pas être dérogé au principe général.

Ambiguïtés et concision

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Comme indiqué précédemment, le recours à la double-flexion peut être parfois nécessaire pour lever une ambiguïté. Néanmoins, dans certains cas de figure, il peut être nécessaire de rechercher la concision : dans un tableau ou dans un graphique, ou lorsque l’ambiguïté est fréquente et que l’on ne souhaite pas alourdir démesurément le texte. En ce cas, l’usage de doublets épicènes peut être toléré. Il convient toujours d’en discuter au cas par cas.

Dans cette situation, les sources tendent à préférer l’utilisation des parenthèses, par exemple adolescent(e)s pour abréger adolescentes et adolescents ou adolescentes ou adolescents. On essaiera de limiter les usages superflus de tels doublets.

Hors de l’espace encyclopédique

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Hors de l’espace encyclopédique, le respect des usages et de la neutralité de point de vue n’est pas toujours applicable. Il convient de distinguer plusieurs cas de figure, selon le degré de publicité et de connexion à l’espace encyclopédique des pages.

La page d’accueil, bien que formellement hors de l’espace encyclopédique, reste tenue au respect du style encyclopédique et de la neutralité de point de vue. Les principes exposés précédemment lui sont donc pleinement applicables.

Les portails, les pages d’aide à destination du lectorat et certains messages d’interface sont adressés au grand public. On peut considérer qu’ils sont directement connectés à l’espace encyclopédique et engagent Wikipédia auprès du lectorat et des personnes novices. Aussi, il est souhaitable de ne pas déroger frontalement et sans motif légitime aux principes exposés ci-dessus. En cas de doute, discutez-en dans un espace approprié.

Les pages de discussion, la plupart des pages de l’espace Wikipédia, les résumés de modification, les pages utilisateurs et utilisatrices, etc. ne sont pas destinés au grand public. Les principes exposés ci-dessus n’ont pas vocation à s’appliquer à ces espaces. En cas de dissensus sur les modalités de rédaction à appliquer, il convient d’en discuter au cas par cas, en tenant compte de la finalité de la page et du message.

Historique des discussions

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Voir liste exhaustive sur Aide:Marronniers#Féminisation / écriture inclusive ou épicène.

Bibliographie

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Recommandations officielles

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Textes juridiques :

  • Décret n° 84-153 du 29 février 1984 portant création de la commission de terminologie relative au vocabulaire concernant les activités des femmes
  • art. 1 de la loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes : « L'État et les collectivités territoriales, ainsi que leurs établissements publics, mettent en œuvre une politique pour l'égalité entre les femmes et les hommes selon une approche intégrée. »
  • 1986, circulaire relative à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions
  • Circulaire du 21 novembre 2017 relative aux règles de féminisation et de rédaction des textes publiés au Journal officiel de la République française
  • 1998, nouvelle circulaire faisant référence au guide du CNRS d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions (1999)

Note: la distinction entre circulaire interprétative et impérative a été transformée par le Conseil d'État en 2002, et les 3 circulaires citées expriment un caractère impératif.

Avis officiel

  • 2002, réponse à une question parlementaire

Belgique

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Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) :

« Depuis 1993, en Communauté française (Belgique), la féminisation des noms de métiers est obligatoire dans tous les documents du secteur public. » « Nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas de « penser » au masculin puis de « traduire » autrement. »

Dans les structures internationales

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Guides d'écritures

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  • Louise-Laurence LARIVIÈRE. Guide de féminisation des noms communs de personnes, Montréal, Fides, c2005, 217 p.
  • Féminisation linguistique : étude comparative de l’implantation de variantes féminines marquées au Canada et en Europe, ARBOUR, Marie-Ève, et Hélène DE NAYVES, avec la collab. d’Ariane ROYER, « Langage et société, n° 148, 2014, p. [31]‑51.]
  • ARMSTRONG, Nigel, Cécile BAUVOIS et Kate BEECHING, éd., avec la collab. de Marielle BRUYNINCKX. La langue française au féminin : le sexe et le genre affectent-ils la variation linguistique?, préface de Françoise Gadet, Paris, Montréal, L’Harmattan, c2001, 232 p. (Collection Espaces discursifs).
  • CERQUIGLINI, Bernard. Le ministre est enceinte ou La grande querelle de la féminisation des noms, Paris, Éditions du Seuil, c2018, 194 p.
  • DISTER, Anne, et Marie-Louise MOREAU. Féminiser? : vraiment pas sorcier! : la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titres, 1re éd., Bruxelles, De Boeck, Duculot, c2009, 207 p. (Entre guillemets).
  • ELMIGER, Daniel. La féminisation de la langue en français et en allemand : querelle entre spécialistes et réception par le grand public, Paris, Honoré Champion, c2008, 404 p. (Bibliothèque de grammaire et de linguistique; 30).
  • FAGARD, Benjamin, et Gabrielle LE TALLEC, sous la dir. de. Entre masculin et féminin : français et langues romanes, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, c2021, 285 p.
  • Le féminin et le masculin dans la langue : l’écriture inclusive en questions, sous la dir. de Danièle Manesse et Gilles Siouffi, Paris, ESF sciences humaines, c2019, 207 p.
  • La féminisation des noms de métiers : en français et dans d’autres langues, sous la dir. d’Anne-Marie Houdebine-Gravaud, Paris, Montréal, L’Harmattan, c1998, 198 p.
  • KHAZNADAR, Edwige. Le féminin à la française : académisme et langue française, Paris, L’Harmattan, c2002, 237 p. (Collection Questions contemporaines).
  • LABROSSE, Céline. Pour une langue française non sexiste : essai, Montréal, Les Intouchables, c2002, 173 p.
  • LESSARD, Michaël, et Suzanne ZACCOUR. Grammaire non sexiste de la langue française : le masculin ne l’emporte plus!, Saint-Joseph-du-Lac, M éditeur; Paris, Éditions Syllepse, 2017, 189 p. (Collection Mosaïque).
  • NIEDZWIECKI, Patricia. Le langage au féminin : les mots pour la dire, préface de Benoîte Groult, Paris, Castells; Bruxelles, Labor, c2000, 189 p. (Collection La noria).
  • VIENNOT, Éliane. Le langage inclusif : pourquoi, comment, Donnemarie-Dontilly, Éditions iXe, c2018, 142 p. (Xx-y-z).

Note: la biblio de cette section est en grande partie issue de la page https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/24191/la-redaction-et-la-communication/feminisation-et-redaction-epicene/bibliographie-sur-la-feminisation-et-la-redaction-epicene, que je laisse ici au cas où elle serait complétée.

Voir aussi

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