Wikipédia:Lumière sur/Histoire du Tour de France

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Federico Ezquerra dans la montée du col du Galibier en 1934.
Federico Ezquerra dans la montée du col du Galibier en 1934.

Créé en 1903 dans un contexte de développement du sport cycliste, le Tour de France est organisé par le journal L'Auto, dirigé par Henri Desgrange, afin de relancer les ventes du quotidien. Dès sa première édition, l'épreuve connaît un certain succès populaire puis devient peu à peu l'un des évènements sportifs les plus populaires en France et à l'étranger. Les performances des coureurs, ces « géants de la route », magnifiées et glorifiées par la narration de la course dans les journaux, puis par la TSF, contribuent à asseoir la réputation de l'épreuve. Avec l'introduction du maillot jaune en 1919 pour distinguer le leader du classement général, le Tour de France se dote d'un symbole majeur.

La formule des équipes nationales est retenue à partir de 1930 pour contrer la puissance de certaines équipes de marque, accusées par Henri Desgrange de verrouiller la course, ce qui prive les organisateurs des ressources financières issues des droits d'entrée jusqu'alors payés par les marques. La caravane publicitaire naît cette même année pour compenser ce manque à gagner.

Alors que le Tour de France renaît dans la difficulté après la Seconde Guerre mondiale, la formule des équipes nationales est maintenue jusque dans les années 1960. Les performances de champions comme Fausto Coppi, Gino Bartali ou Louison Bobet marquent le public qui se déchire en 1964 à l'occasion du duel entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil.

Le retour aux équipes de marque combiné à l'émergence de la télévision offrent de nouvelles ressources au Tour de France et durant les années 1980, l'épreuve entre dans une période de forte croissance ainsi que d'« extension mondialisée » tant au niveau des équipes et des coureurs participants qu'au niveau du parcours et renforce sa position hégémonique au sein du cyclisme mondial.

L'« affaire Festina » en 1998 constitue un tournant. La pratique d'un dopage généralisé au sein du peloton apparaît au grand jour et l'image du Tour est ternie par les affaires qui se succèdent au cours des années 2000, notamment avec Lance Armstrong qui se voit retirer ses sept victoires. Depuis lors, les performances des coureurs entretiennent la suspicion tandis que les organisateurs s'évertuent à promouvoir l'image d'un « Tour propre ».