Wikipédia:Lumière sur/John Dickson Carr

John Dickson Carr (Uniontown, Pennsylvanie, - Charlottesville, Virginie, ) est un écrivain américain de roman policier. Agatha Christie se disait « presque toujours piégée » par l'ingéniosité de ses intrigues.

Admirateur de G. K. Chesterton et de Conan Doyle, John Dickson Carr publie la majeure partie de son œuvre sous son patronyme, mais utilise également les pseudonymes de Carter Dickson, notamment pour les aventures de Sir Henry Merrivale, de Carr Dickson pour le roman The Bowstring Murders (1934) et de Roger Fairbairn pour de Devil Kinsmere (1937), un roman dont, insatisfait, il donne une nouvelle version en 1964 sous le titre Le Grand Secret. En France, depuis les années 1980, les éditeurs n'emploient plus que sa véritable signature pour coiffer ses titres. Carr est également l'auteur de La Chambre ardente, célèbre « énigme en chambre close », tout comme de Trois cercueils se refermeront.

Carr appartient à l'école classique, dite du whodunit, tout comme Agatha Christie, Margery Allingham, Rex Stout ou Ellery Queen. Son œuvre, qui couvre quatre décennies du premier roman, Le marié perd la tête (It Walks By Night), publié en 1930, au dernier, Les Nouveaux Mystères d'Udolpho (The Hungry Goblin), paru en 1972. Le tout compte 72 romans, 47 nouvelles, 92 pièces radiophoniques, 4 pièces pour la scène et la biographie de Sir Arthur Conan Doyle susmentionnée. Carr a également fait paraître des articles et critiques concernant la littérature policière.

Le thème dominant en est le crime impossible, dont Carr a exploré toutes les variantes possibles et imaginables, de la classique « chambre close » à l'assassin invisible, en passant par le meurtre commis sur une plage vierge de toute empreinte ou au sommet d'une tour inaccessible. Le modèle du genre est pour lui Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux qu'il a cherché à surpasser en élaborant un grand nombre de romans reprenant ce motif dont les solutions s'avèrent tout aussi renouvelées qu'implacablement logiques.