Wikipédia:Lumière sur/Louis-François-Sébastien Fauvel

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le dimanche 27 mars 2016.


Louis-François-Sébastien Fauvel devant l'Acropole par Louis Dupré, 1819.
Louis-François-Sébastien Fauvel devant l'Acropole par Louis Dupré, 1819.

Louis-François-Sébastien Fauvel (né le 14 septembre 1753 à Clermont-en-Beauvaisis – mort le 12 mars 1838 à Smyrne) est un peintre, diplomate et archéologue français qui fut longtemps en poste à Athènes.

Louis-François-Sébastien Fauvel fit un premier séjour en Grèce en 1780-1782 au service du comte de Choiseul-Gouffier. Son travail archéologique était destiné à compléter le Voyage pittoresque de la Grèce de son patron. Lorsque le comte fut nommé ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte en 1784, il engagea à nouveau Fauvel. Ce dernier supporta mal la vie de l'ambassade dans la capitale ottomane et effectua nombre de voyages archéologiques destinés à récolter le matériau pour les futures publications et la collection d'antiquités de son patron, à travers la Grèce ou à l'été 1789 en Égypte. Ce fut alors qu'il exprima sa lassitude de travailler pour quelqu'un qui reconnaissait mal ses qualités.

Fauvel s'installa définitivement à Athènes à l'été 1793, après l'émigration de Choiseul-Gouffier en Russie. En février 1796, il finit par être reconnu pour son travail archéologique et nommé « associé non résidant » de l'Institut de France. Cela lui assurait un financement pour la poursuite de ses recherches. Il réussit par exemple à faire parvenir au musée du Louvre une métope et une plaque de la frise du Parthénon.

La campagne d'Égypte entraîna son incarcération puis son expulsion de l'Empire ottoman. Il arriva dans le dénuement le plus complet à Paris en décembre 1801, seize ans après avoir quitté la France. Il participa alors aux travaux de l'Institut. Cherchant à retourner en Grèce, il obtint le poste de vice-consul de France à Athènes. Il y était de retour en janvier 1803. Il s'y trouva en concurrence avec les agents de Lord Elgin, dont Giovanni Battista Lusieri, pour les marbres du Parthénon. Profitant du renversement des alliances, le vice-consul français réussit à les faire chasser. Cependant, il ne put réaliser les travaux archéologiques qu'il envisageait : il ne pouvait s'éloigner d'Athènes où ses activités consulaires, rares pourtant, le retenaient. Surtout, il ne disposait pas des moyens financiers pour ouvrir de grands chantiers.

Il se contenta alors de recherches limitées qu'il ne publia jamais. De même, il vendait les objets qu'il découvrait, laissant donc les voyageurs qui en devenaient les propriétaires publier leurs travaux sur ses découvertes. Il joua cependant un rôle essentiel dans le développement de la connaissance archéologique d'Athènes et de l'Attique en faisant le « cicérone » (guide) auprès des « touristes » qui lui rendaient visite.

Durant la guerre d'indépendance grecque, Fauvel se montra très mishellène. Il fuit les combats et se réfugia à Smyrne où il mourut.