Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le lundi 3 mai 2010.


« Ah ! comme l'or tombent les feuilles dans le vent, de longues années innombrables comme les ailes des arbres ! »
« Ah ! comme l'or tombent les feuilles dans le vent, de longues années innombrables comme les ailes des arbres ! »

Le quenya (prononcé ['kʷɛnʲa]) ou haut-elfique est une des langues construites imaginées par le romancier et philologue John Ronald Reuel Tolkien dans le cadre de l'élaboration des récits de la Terre du Milieu. Sa création remonte au plus tard à l'année 1915. Le vocabulaire et la grammaire de cette langue ont progressivement évolué durant la vie de leur auteur, jusqu'à atteindre une relative stabilité après la publication de son roman Le Seigneur des anneaux en 1954-1955. Tolkien s'est principalement inspiré du finnois pour l'élaboration de la langue, ainsi que du latin et du grec.

Au sein de son univers de fiction, le quenya est la langue des Elfes Vanyar et Ñoldor installés en Valinor, sur le continent d’Aman. La langue s’implanta en Terre du Milieu quand les Ñoldor s’y exilèrent ; elle cessa bientôt d’y être employée comme langue courante, mais subsista comme langue de culture et de cérémonie parmi les Elfes ainsi qu’un peuple d'Hommes, les Dúnedain.

Le quenya fut conçu par Tolkien comme dérivant d'une langue originelle commune à toutes les langues elfiques qu'il imagina. C'est une langue à morphologie complexe, qui présente à la fois des traits flexionnels et agglutinants ; elle repose en grande partie sur l'emploi d'affixes, mais recourt aussi à l'alternance vocalique. Le quenya est pourvu d'une riche déclinaison et d'une conjugaison de type synthétique. Le nombre de cas et la conjugaison ont varié avec les années au cours du développement de la langue par leur auteur. Le vocabulaire est essentiellement a priori, c'est-à-dire créé indépendamment de celui des langues naturelles, mais il est en revanche apparenté à celui des autres langues elfiques imaginées par Tolkien.

Le quenya se transcrit par différents systèmes d'écriture tels que les sarati ou les tengwar.