Wikipédia:Lumière sur/Rasoir de Hanlon

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le mercredi 15 mars 2017.


Le Tribunal de la Sottise de Gérard de Lairesse. L'accusé, poursuivi par la Haine, est mené par la Calomnie, l'Envie et la Perfidie devant un juge aux oreilles d'âne, entouré de l'Ignorance et de la Suspicion.
Le Tribunal de la Sottise de Gérard de Lairesse. L'accusé, poursuivi par la Haine, est mené par la Calomnie, l'Envie et la Perfidie devant un juge aux oreilles d'âne, entouré de l'Ignorance et de la Suspicion.

Le rasoir d'Hanlon est une règle de raisonnement permettant d'éliminer des hypothèses. Formulée en 1980 par le programmeur américain Robert J. Hanlon, cette règle s'énonce de la manière suivante : « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer ». L'attribution à Hanlon a été mise en question dans un premier temps, certains auteurs y voyant plutôt une corruption du nom de Robert A. Heinlein, l'auteur d'une considération assez proche. La règle tire son nom du rasoir d'Ockham, qui pose un principe de simplicité, tant au niveau métaphysique, en recommandant de ne pas multiplier les conjectures sur les entités, qu'au niveau méthodologique, en recommandant de ne pas multiplier les hypothèses. Elle revient donc à considérer soit qu'il est plus simple et donc plus plausible de supposer la bêtise plutôt que la malveillance, la première étant plus vraisemblable en général, soit qu'il est inutile d'ajouter la conjecture d'une intention maligne à celle d'un manque de compétence. Cette règle ne caractérise toutefois la bêtise qu'au plan du comportement. D'autres notions, celles de biais cognitif, de principe de charité ou d'effet pervers, permettent d'éviter que l'opposition entre malveillance et bêtise ne devienne un faux dilemme.