Wilhelm Reue
Wilhelm Reue (1893-1962) est un peintre allemand, qui a d'abord été sculpteur et architecte[2].
Biographie
modifierWilhelm Reue, ou "Willi" Reue, naît à Plantières le [3], durant l'annexion allemande. Doué pour le dessin, le jeune Willi s'intéresse aux arts plastiques.
Formation en sculpture
modifierAttiré par la sculpture, le jeune homme fréquente l'École des beaux-arts de Metz. En tant qu’apprenti à la marbrerie Piodi, il participe à la création de plusieurs œuvres à Metz, notamment les gargouilles de la nouvelle gare[4] et les angelots de la façade du magasin de tissus Salomon Frères, dit « Palais de la soie »[5],[6] (à l'angle d'En Nexirue et de la rue du Palais, devenu en 1973 cinéma Caméo-Ariel).
Durant la Grande Guerre
modifierEn juillet 1915, Reue est engagé au 2e régiment d'artillerie bavarois. Il est mobilisé au fort Feste Prinz Regent Luitpold situé dans la banlieue de Metz[4]. Il y peint des fresques avec des vues de Metz[7],[8].
Installation à Munich
modifierBlessé de guerre, Reue est envoyé à Munich en 1917, où il suit les cours de l'Académie des beaux-arts jusqu'en 1922, et où un autre Lorrain de Metz, Edmond Louyot, l'avait précédé. Il visite Berlin, Dresde, Cologne et Sarrebruck[3]. Allergique aux poussières de la sculpture, il s'adonne de plus en plus à la peinture à l'huile ; s'inspirant à la fois des impressionnistes français et des expressionnistes allemands, il n'hésite pas à peindre en plein air. La nature bavaroise l'inspire, et il affectionne particulièrement les îles du lac Chiemsee[3].
Dans les années 1930, il reste à Munich, promue "Stadt der Deutschen Kunst", « Ville de l'Art allemand », par le régime nazi. Un autoportrait[9] de cette époque le présente soucieux, comme absorbé par sa recherche de la vérité[3].
Guerre 1939-1945
modifierDurant la Seconde Guerre mondiale, Reue est traqué par la Gestapo en raison de ses sentiments anti-hitlériens. Il se cache à Metz, où sa sœur est religieuse à l'hôpital Sainte-Blandine. Il continue de peindre et offre certaines de ses toiles à l'hôpital, comme celle intitulée Metz sous la neige[4].
Après-guerre
modifierLe , Wilhelm Reue, installé à Montigny-lès-Metz jusqu'en 1947, est décoré de la médaille de la ville de Metz à titre de libération FFI[4].
De 1948 à 1952, il vit à Constance, puis à Munich, où il meurt le . Il est inhumé à Darmstadt[10] auprès de ses parents revenus vivre dans cette ville en 1919[4].
Notes et références
modifier- RKDartists
- Datenbank zur Bau- und Architekturgeschichte des 19. und 20. Jahrhunderts für den deutschsprachigen Raum [1]
- (de) « Der maler Willi Reue », Jugend, Munich, vol. 43, no 7, , p. 100 (lire en ligne)
- « Quelle a été la vie de Willy Reue, sculpteur et peintre du XXe siècle ? », Le Républicain lorrain, Metz, , p. 23 (lire en ligne)
- « Et pourquoi pas une rue Willi-Reue ? », Le Républicain lorrain, Metz, (lire en ligne)
- Angèle Poillet, « Avez-vous déjà remarqué les bouilles des huits anges de la rue du Palais ? », Le Républicain lorrain, Metz, (lire en ligne)
- Alain Hohnadel et Jean-Louis Goby, La Mémoire des forts : peintures murales des soldats de la Ligne Maginot et des forts de Metz ; 1914-1940, Metz, Serpenoise, , 103 p. (ISBN 978-2-87692-053-8)
- Rémi Fontbonne, Les Fortifications allemandes de Metz et Thionville 1871-1918, Metz, Serpenoise, , 133 p. (ISBN 978-2-87692-671-4)
- (de) « Der maler Willi Reue », Jugend, Munich, vol. 43, no 7, , p. 99 (lire en ligne)
- https://fr.findagrave.com/memorial/263165103/reue
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :