William Utermohlen

peintre américain

William Charles Utermohlen né le à Philadelphie (Pennsylvanie) et mort le à Londres, est un peintre américain spécialisé dans l'art figuratif. Si la majeure partie de sa vie il connait un succès confidentiel, sa dernière série d'autoportraits, commencée après son diagnostic de la maladie d'Alzheimer en 1995, connait une reconnaissance singulière au tournant du XXIe siècle.

William Utermohlen
Autoportrait de 1967.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
américaine (jusqu'en )
britannique (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Conjoint
Patricia Redmond

Ces dernières œuvres sont régulièrement citées comme étant un apport majeur dans l'étude et la compréhension des effets progressifs des maladies neurodégénératives — en particulier la maladie d'Alzheimer — et sont régulièrement utilisées pour la représenter[1],[2].

Biographie

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Premières années et formation

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William Charles Utermohlen est né le à Philadelphie dans l'État de Pennsylvanie, de parents d'origine allemande. Ses années de lycée lui permettent d'obtenir une bourse pour la Pennsylvania Academy of the Fine Arts où il étudie de 1951 à 1957 — il y reçoit une importante formation dans les arts classiques mais aussi industriels[3].

Carrière artistique

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Dernières années

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Maladie d'Alzheimer et série d'autoportraits

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Des analyses à postériori des oeuvres de Utermohlen réalisées dans le début des années 1990 révèlent les premiers signes de la maladie — notamment sa dernière série de peintures avant la maladie, les Conversations[4]. La présence de vide entre les pièces, l'éloignement des représentations de l'artiste, les perspectives et configurations spatiales irrégulières de ses peintures durant cette période paraissent indiquer les prémices de la maladie[5].

Utermohlen est diagnostiqué de la maladie d'Alzheimer en 1995. Cette nouvelle situation constitue le dernier sujet de sa carrière, il produit alors une série d'autoportraits afin de maintenir un semblant de compréhension de sa maladie tout en permettant d'avoir une documentation de son déclin mental sur une période allant de 1995 à 2002[3].

Style artistique

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Postérité

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Ce diagramme de la dégradation des synapses dans la maladie d'Alzheimer réutilise deux reproductions d'autoportraits d'Utermohlen : le premier (à gauche) datant de 1967, et le second (à droite) intitulé Head I datant de 2000.

Œuvres

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Références

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  1. « L’art pour dire la maladie : la nouvelle campagne de sensibilisation au legs de l’Institut du Cerveau », sur Institut du Cerveau (consulté le ).
  2. « William Utermohlen : A Persistence of Memory - Loyola University Museum of Art, Chicago », sur Chris Boïcos Fine Arts (consulté le ).
  3. a et b The Times 2007.
  4. New Statesman 2012.
  5. (en) Manu Sharma, « William Utermohlen’s critical works reveal extent of Alzheimer’s disease » Accès libre, sur Stir world, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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Article

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  • Marion Péruchon, « Créations picturales ou graphiques dans la maladie d'alzheimer et dans la schizophrenie », Gérontologie et société, Fondation Nationale de Gérontologie, vol. 34, no 137,‎ , p. 131-150 (ISSN 0151-0193, DOI 10.3917/gs.137.0131, lire en ligne)
  • (en-GB) « William Utermohlen », The Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  • (en-GB) Tim Adams, « Against a dying light : Tim Adams on the haunting work of an artist afflicted by Alzheimer's », New Statesman, vol. 141, no 5104,‎

Liens externes

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