Les Yuqui sont une ethnie amérindienne de l'Amazonie bolivienne établie dans la province de Carrasco (département de Cochabamba) entre les rívières Ichilo et Yapacaní. Leur langue, le Yuki, appartient à la famille tupi-guarani [1].

Yuqui

Populations importantes par région
Population totale 150 à 300
Autres
Langues Yuki, espagnol
Religions évangélisme
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation des Yuqui (en bleu turquoise, à l'est du département de Cochabamba)

Il semble que les Yuqui soient arrivés dans la zone qu'ils habitent actuellement à la suite de conflits internes à leur groupe de culture guaraní original[1]. Ils quittent alors leur habitat situé plus au sud et entament une migration vers le « tropique de Cochabamba ». Plus tard, ils forment une alliance avec les sirionó mais se séparent dans les années 1930[1]. Au cours du XXe siècle, ils subissent de plein fouet l'entrée sur leur territoire de nouveaux venus, forestiers, cocaleros, compagnies prospectrices de pétrole. Ceci a provoqué des affrontements et l'entrée de nouvelles maladies dont la tuberculose qui décime toujours la population Yuqui[2]. Ceci ajouté à persistance de la tradition Yuqui voulant que l'on laisse mourir les nouveau-nés de sexe féminin a conduit à une réduction drastique de leur population de nos jours estimée à entre 150 et 200 personnes. Eux-mêmes indiquent qu'ils seraient 300[1].

Après être entrés en contact avec la New Tribes Mission d'obédience évangélique dans les années 1980, ils commencent à se sédentariser. Bien que cette présence leur apporte des bénéfices sociaux, elle entraine une rapide acculturation des Yuqui[1].

Ils pratiquent la cueillette, la pêche et la chasse pour se nourrir. Afin d'assurer des entrées d'argent, ils vendent leur artisanat dans les localités du tropique de Cochabamba[1].

Ils sont organisés au sein du Consejo Yuqui affilié à l'association des peuples indigènes du tropique de Cochabamba (CPITCO). Ce conseil a obtenu un titre de propriété collective sur 116 000 hectares de terres, un territoire qu'ils doivent néanmoins partager avec des populations allochtones venues du reste du pays TCO Yuqui-CIRI[1].

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (es) Alvaro Díez Astete, « Los Yuqui », in Compendio de etnias indígenas y ecoregiones : Amazonía, Oriente y Chaco, Centro de Servicios Agropecuarios y Socio-Comunitarios (CESA), Plural editores, La Paz, 2011, p. 307-314 (ISBN 978-99954-1-383-5)
  • (es) Homer L. Firestone, Guerrilleros del Monte Alto, Los Amigos del Libro, Cochabamba (Bolivia), 1990, 209 p.
  • (en) Alfred Louis Kroeber, « Yuki myths », in Anthropos, St. Gabriel-Mödling, t. XXVII, nos 5-6, sept.-déc. 1932, p. 905-939

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g (es) Las identidades en las grandes regiones de Bolivia, t. fascicule 2, UNIR (lire en ligne), p. 30-31
  2. (es) David Jabin, El hongo, el político y la basura: Análisis socio-antropológico del problema de los Bia (Yuqui) del Trópico Cochabamba y de sus enfermedades respiratorias, MUSEF (lire en ligne), p. 691-705