Élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1995

Élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1995
47 sièges des Cortes
(Majorité absolue : 24 sièges)
le
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 352 958
Votants 1 066 571
78,83 % en augmentation 6,3
Votes exprimés 1 047 746
Votes blancs 11 128
Votes nuls 7 697
PSCM-PSOE – José Bono
Voix 483 888
46,18 %
en diminution 6,5
Sièges obtenus 24 en diminution 3
PP – José Manuel Molina
Voix 469 127
44,77 %
en augmentation 8,6
Sièges obtenus 22 en augmentation 3
IU – José Molina Martínez
Voix 80 482
7,68 %
en augmentation 1,4
Sièges obtenus 1 en stagnation
IVe législature des Cortes
Diagramme
Président de la Junte
Sortant Élu
José Bono
PSCM-PSOE
José Bono
PSCM-PSOE

Les élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1995 (en espagnol : Elecciones a las Cortes de Castilla-La Mancha de 1995) se sont tenues le dimanche afin d'élire les quarante-sept députés de la quatrième législature des Cortes de Castille-La Manche, parlement de la communauté.

Le scrutin voit la victoire du Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE), qui remporte une très courte majorité absolue des sièges.

Contexte modifier

Depuis 1982, la communauté autonome de Castille-La Manche est un fief du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et présidée par le « baron » socialiste José Bono.

Lors des élections du 26 mai 1991, le Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE) s'impose avec 52,7 % des voix, 27 députés sur 47 et l'emporte dans les cinq provinces, ce qui constitue à l'époque son record et la première majorité absolue en voix pour un parti dans la région. Deuxième, le Parti populaire de Castille-La Manche, dont le chef de file est le maire de Tolède José Manuel Molina, totalise 36,2 % des suffrages et 19 parlementaires. Enfin, la Gauche unie de Castille-La Manche (IU-CLM) entre pour la première fois aux Cortes avec 6,2 % des voix et 1 mandat.

Les élections municipales du même jour confirment la domination du PSOE. Les socialistes remportent en effet 47,5 % des voix, contre 36,3 % aux conservateurs et 6,6 % aux écosocialistes. En conséquence, le PSOE contrôle douze des treize plus grandes villes de la communauté autonome, dont Albacete, Ciudad Real, Cuenca et Tolède. Quant à Guadalajara, elle passe sous l'autorité d'IU.

Les élections législatives anticipées du 6 juin 1993 vont enfoncer cette hégémonie socialiste. Avec 45,3 % des voix, le PSOE est en repli et se contente de 10 députés sur 20, soit autant que le PP avec ses 43 % et qui enregistre une hausse de l'ordre de dix points par rapport au scrutin de 1989. IU, toujours troisième avec un résultat de 7,6 %, reste exclue du Congrès des députés. Enfin, les élections européennes du 12 juin 1994 ont révélé une brutale inversion des rôles, le PP s'imposant – une première dans la communauté autonome depuis 1983 – avec 47,9 % des suffrages, contre 37,9 % des voix au PSOE.

Mode de scrutin modifier

Salle des séances des Cortes de Castille-La Manche.

Les Cortes de Castille-La Manche (en espagnol : Cortes de Castilla-La Mancha) se composent de 47 députés, élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt.

Chaque province constitue une circonscription, à raison de 10 sièges pour Albacete, 11 sièges pour Ciudad Real, 8 sièges pour Cuenca, 7 sièges pour Guadalajara et 11 sièges pour Tolède. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 3 % des suffrages exprimés au niveau d'un territoire provincial participent à la répartition des sièges.

Campagne modifier

Partis et chefs de file modifier

Force politique Chef de file Idéologie Score en 1991
Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE
Partido Socialista de Castilla-La Mancha-PSOE
José Bono
(Président de la Junte)
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
52,7 % des voix
27 députés
Parti populaire
Partido Popular
José Manuel Molina Centre droit
Conservatisme, démocratie chrétienne
36,2 % des voix
19 députés
Gauche unie
Izquierda Unida
José Molina Martínez Gauche
Écosocialisme, républicanisme
6,2 % des voix
1 député

Résultats modifier

Voix et sièges modifier

Élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1995
Inscrits 1 352 958
Abstentions 286 387 21,17 %
Votants 1 066 571 78,83 %
Bulletins enregistrés 1 066 571
Bulletins blancs ou nuls 18 825 1,77 %
Suffrages exprimés 1 047 746 98,23 % 47 sièges à pourvoir
Liste Tête de liste Suffrages Pourcentage Sièges acquis Var.
Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE) José Bono 483 888 46,18 %
24 / 47
en diminution 3
Parti populaire (PP) José Manuel Molina 469 127 44,77 %
22 / 47
en augmentation 3
Gauche unie (IU) José Molina Martínez 80 482 7,68 %
1 / 47
en stagnation
Autres listes Néant 14 249 1,36 %
0 / 47
 

Analyse modifier

En dépassant les 1 000 000 de votants, le taux de participation monte au-delà des 76 % et établit un record en quatre élections, alors que le scrutin précédent était marqué par la première hausse de l'abstention depuis 1983. Ce sont ainsi 120 000 inscrits supplémentaires qui se sont rendus aux urnes.

Cette affluence croissante ne profite en rien au Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE, qui abandonne à peine 6 000 voix en quatre ans et fait montre d'une certaine stabilité. Il manque de peu de perdre sa majorité absolue, notamment du fait de la très forte progression du Parti populaire, qui engrange pas moins de 160 000 suffrages nouveaux et vient toucher la barre des 45 % des suffrages exprimés, alors que son record se situait juste au-dessus de 41 % jusqu'à présent. Il repasse ainsi en tête à Cuenca et Guadalajara, mettant à mal l'hégémonie des socialistes qui avaient réussi le grand chelem en 1991. Quant à la Gauche unie, elle gagne 23 000 voix mais reste bloquée à son seul siège dans la province d'Albacete.

Du fait du mode de scrutin, l'opposition cumule 52,5 % des voix et 66 000 voix de plus que le PSCM-PSOE, mais ne contrôle que 48,9 % des sièges des Cortes.

Conséquences modifier

Le , José Bono est investi président de la Junte des communautés pour un quatrième mandat, par 24 voix contre 23. Il est alors le seul dirigeant régional socialiste à disposer d'une majorité absolue.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier