Œdipe explique l'énigme du sphinx

tableau d'Ingres

Œdipe explique l'énigme du sphinx est un tableau du peintre français Jean-Auguste-Dominique Ingres, réalisé sous la forme d'une étude en 1808, et repris et modifié en 1827 où il a été présenté au Salon. Ce tableau a été légué en 1878 au musée du Louvre par la comtesse Duchâtel, veuve du comte Tanneguy Duchâtel, il fait partie des collections du département des Peintures où il porte le numéro d'inventaire RF 218.

Œdipe explique l'énigme du sphinx
Représentation d'Œdipe explique l'énigme du sphinx.
Artiste
Date
1808, reprise en 1827
Type
Technique
Dimensions (H × L)
189 × 144 cm
Mouvement
Propriétaire
No d’inventaire
Localisation

Description

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Dans La Galerie du temps pour l'année 2014.

L'œuvre est le premier « envoi de Rome » d'Ingres sous la forme d'une étude de figure (une académie). Elle a été envoyée avec La Baigneuse, et jugée négativement. Ingres reprend cette étude en 1827 dans le but de l'exposer au Salon. Il élargit la toile, agrandit la figure du Sphinx, et ajoute le compagnon d'Œdipe[1].

Le tableau est haut de 1,89 mètre et large de 1,44 mètre[2]. Il entre dans les collections du département des Peintures du musée du Louvre en 1878, à la suite du legs de la comtesse Duchâtel, veuve du comte Tanneguy Duchâtel qui a été plusieurs fois ministre sous la monarchie de Juillet. Il porte le numéro d'inventaire RF 218[2].

Sur ce tableau, Œdipe est nu (il s'agit sûrement d'un modèle peint en atelier) à l’exception d'une étoffe rouge. Il est armé de deux lances et reçoit la majorité de la lumière. Le sphinx, créature mythologique à tête de femme et corps de lion, domine Œdipe. Sous son promontoire on peut observer un cadavre et des ossements. En bas à droite, un homme semble fuir à la vue du sphinx. Derrière ce dernier, Thèbes se laisse deviner. Le cadre s'inscrit dans une cavité rocheuse. Le nom de l'auteur et la date de l’œuvre apparaissent sur la roche où Œdipe a posé le pied gauche.

L'histoire

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Ce tableau évoque la scène du Sphinx dans la mythologie grecque.

Envoyé par Zeus pour punir la ville de Thèbes du viol que Laios a effectué sur Chrysippe fils d'un dieu, il attend la personne qui résoudra son énigme : « Quel est l'animal qui marche le matin sur quatre pattes, à midi sur deux pattes et le soir sur trois pattes ? ». Tous ceux qui échouent meurent. Mais un jour, après avoir tué un voyageur, Œdipe arrive à Thèbes. Il donne comme réponse au Sphinx, l'Homme, et celui-ci se suicide. Œdipe est accueilli en héros à Thèbes et se marie avec la veuve Jocaste. Finalement, il aura accompli son destin, qui était de tuer son père et d'épouser sa mère.

Expositions

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Œdipe explique l'énigme du sphinx est exposé à partir de 2014 dans La Galerie du temps, une des expositions du Louvre-Lens[B 1],[B 2], où il remplace La Liberté guidant le peuple, d'Eugène Delacroix[3],[B 3]. Le renouvellement a eu lieu le , un an jour pour jour après l'inauguration du musée[B 4],[B 5], une double page est consacrée à cette œuvre dans le numéro 26 de Grande Galerie[B 6],[B 7].

Appropriation et Parodies

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En appropriant l'Œdipe explique l'énigme du sphinx d'Ingres dans son tableau Un charnier de plus[4], le peintre péruvien Herman Braun-Vega établit un parallèle entre la tragédie grecque et les guerres fratricides contemporaines[5]. Sur la droite du tableau, l'une des coupures de presse annonçant la découverte d'un nouveau charnier à Ayacucho au Pérou[6] fait écho au charnier qu'on devine à gauche sous le Sphynx qui devient une allégorie de l'ordre établit contre lequel luttent les terroristes du Sentier Lumineux[7].

Notes et références

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Références

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  1. « Œdipe explique l'énigme du sphinx », sur louvre.fr, Musée du Louvre.
  2. a et b Notice no 22519, base Atlas, musée du Louvre
  3. Marie-Candice Delouvrié, « Louvre-Lens : « Œdipe et le Sphinx » remplacera « La Liberté guidant le peuple » fin 2013 », sur nord-pas-de-calais.france3.fr, France 3 Nord-Pas-de-Calais, .
  4. Herman Braun-Vega, « Un charnier de plus (Ingres, Picasso) », Acrylique sur toile, 195 × 300 cm, sur braunvega.com, (consulté le ).
  5. (es) Manuel Siurana Roglán, Braun-Vega y sus maestros, un recorrido por la historia del arte (Recursos pedagógicos para secundaria), Teruel, España, Asociación Cultural Repavalde y Museo de Teruel (DPTE), , 35 p. (lire en ligne), p. 9 :

    « Un charnier de plus es una reflexión sobre las guerras fratricidas, que entronca la tragedia griega con el presente, representado por la Rumanía de Ceaucescu y por las luchas internas en Perú. »

  6. (es) « HERMAN BRAUN : No hay imagen inocente », La Republica, Lima,‎ , p. 7-8 (lire en ligne) :

    « Por otro lado pongo a la madre de Edipo, Yocasta, en primer plano, pintada a la manera de Picasso, con un collage sobre la pierna, a la manera de Matisse, con un periódico francés que informa sobre una fosa de cadáveres encontrada en Ayacucho, con el titular: "Encore un charnier", que es lo que da el nombre al cuadro. »

  7. (es) Roberto QUIROZ, « Herman Braun-Vega o el arte irreverente : Un cebichito con Rembrandt », VSD, Lima,‎ , p. 16 (lire en ligne) :

    « Aquí lo que me interesa es la Guerra Civil que ya hay en el país, de un grupo pequeño contra lo establecido, contra la Esfinge... »

Références bibliographiques

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Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Robert Rosenblum, Ingres, Paris, Cercle d'art, , p. 80-81
  • Mehdi Korchane, Maestà di Roma. Da Napoleone all'unità d'Italia, Académie de France à Rome, Villa Médicis, Rome, Electa, , « D'Ingres à Degas. Les artistes français à Rome, catalogue d'exposition, Rome », p. 489-490
  • Lucie Streiff-Rivail (coordination et suivi éditorial), Isabelle Pelletier (coordination et suivi éditorial (assistante)), Charles-Hilaire Valentin (iconographie), Nicolas Neumann (directeur éditorial), Lydia Labadi (coordination et suivi éditorial), Astrid Bargeton (coordination et suivi éditorial (assistante)), Loïc Levêque (conception graphique et réalisation), Sarah Zhiri (contribution éditoriale), Michel Brousset (fabrication), Béatrice Bourgerie (fabrication), Mélanie Le Gros (fabrication), Jean-Luc Martinez (auteur), Vincent Pomarède (auteur) et al. (préf. Daniel Percheron), Louvre-Lens, le guide 2013, Lens & Paris, Musée du Louvre-Lens & Somogy éditions d'art, , 296 p., 16,2 cm × 23 cm (ISBN 978-2-36838-002-4 et 978-2-7572-0605-8), p. 292. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Lucie Streiff-Rivail (coordination et suivi éditorial), Charles-Hilaire Valentin (iconographie, coordination et suivi éditorial), Élodie Couécou (iconographie), Nicolas Neumann (directeur éditorial), Loïc Levêque (conception graphique et réalisation), Lydia Labadi (coordination et suivi éditorial), Laurence Verrand (coordination et suivi éditorial), Sarah Zhiri (contribution éditoriale), Renaud Berombes (contribution éditoriale), Marion Lacroix (contribution éditoriale), Michel Brousset (fabrication), Béatrice Bourgerie (fabrication), Mélanie Le Gros (fabrication), Jean-Luc Martinez (commissaire de l'exposition), Vincent Pomarède (commissaire de l'exposition) et al. (préf. Daniel Percheron), Louvre-Lens, le guide 2014, Lens & Paris, Musée du Louvre-Lens & Somogy éditions d'art, , 296 p., 16,2 cm × 23 cm (ISBN 978-2-36838-018-5 et 978-2-7572-0764-2, BNF 43767029), p. 292-293. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Luc Martinez (directeur de la publication), Violaine Bouvet-Lanselle (éditrice), Claude Pommereau (éditeur), Adrien Goetz (directeur de la rédaction), Laurence Castany (rédactrice en chef), Alice Andersen (graphiste), Cécile Castany (graphiste), Florelle Guillaume (iconographie), Malika Bauwens (secrétaire de rédaction) et Christophe Parant (relecteur) (préf. Jean-Luc Martinez), Grande Galerie : Le Journal du Louvre, Musée du Louvre / TTM éditions (no 26),‎ 2013-2014, 108 p. (ISBN 979-10-204-0004-8, ISSN 1959-1764), p. 62-65