92e régiment d'infanterie (France)
Le 92e régiment d'infanterie (92e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Walsh irlandais, un régiment français d'Ancien Régime, et du 17e régiment d'infanterie légère créé sous la Révolution française.
92e régiment d’infanterie | ||
Insigne régimentaire du 92e RI (1936). Insigne régimentaire du 92e RI (insigne actuel). | ||
Création | 1855 à partir du 17e RIL | |
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Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Régiment d’infanterie | |
Rôle | Infanterie | |
Fait partie de | 2e brigade blindée de la 3e division | |
Garnison | Clermont-Ferrand Quartier Desaix |
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Surnom | "Le régiment d'Auvergne" "Les Gaulois" |
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Devise | "Debout soldat d'Auvergne ; debout ça va barder !" et "A moi ! Auvergne !" |
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Inscriptions sur l’emblème |
Rivoli 1797 Austerlitz 1805 Iéna 1806 Constantine 1837 Ypres 1914 Verdun 1916-1917 La Somme 1916 L'Ourcq 1918 Résistance Auvergne 1944 |
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Équipement | - Mise en place progressive en 2009-2010 de 64 VBCI. - 2 AMX 30 D (char de dépannage) - 5 VAB - 8 VPC (Véhicule Poste de Commandement). VBCI dont la tourelle de tir a été remplacé par une mitrailleuse de 12,7 téléopérée entièrement informatisé. Il utilise les dernières technologies de numérisation du champ de bataille - 29 VBL (véhicule blindé léger) - 34 poids lourds (2,4 et 10 tonnes) - 28 P4 (véhicule léger tout terrain) - 5 motos |
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Guerres | Première Guerre mondiale Bataille de France Seconde Guerre mondiale |
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Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 | |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes une citation à l'orde de la division Croix de guerre 1939-1945 une palme Croix de la Valeur militaire une palme pour l'Afghanistan une palme pour le Mali |
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Création et différentes dénominations
modifierLe 92e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l'héritier des traditions de deux régiments : le 92e régiment d'infanterie de ligne, et le 17e régiment d'infanterie légère.
- : à la Révolution, tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d'ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Walsh devient le 92e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Walsh) ;
- Février 1794 : amalgamé il prend le nom de 92e demi-brigade de première formation
- : reformé en tant que 92e demi-brigade de deuxième formation
- 24 septembre 1803 : Réorganisé et renommé 92e régiment d'infanterie;
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- 1820 : Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français en 1820, le 92e régiment d'infanterie de ligne n'est pas créé et le no 92 disparait jusqu'en 1854.
- En 1854, l'infanterie légère est transformée, et ses régiments sont convertis en unités d'infanterie de ligne, prenant les numéros de 76 à 100. Le 17e régiment d'infanterie légère prend le nom de 92e régiment d'infanterie de ligne.
- 1882 : renommé 92e régiment d’infanterie ;
- 1914 : met sur pied son régiment de réserve, le 292e régiment d’infanterie
Colonels/ Chefs de brigade
modifier- Colonels du 92e régiment d'infanterie :
- 1791 : Colonel Charles-Antoine-Augustin Walsh de Serrant
- 1792 : Colonel Jean O'Neill (*)
- Colonel de la 92e demi-brigade de bataille :
- 1794 : chef de brigade Michaud (?)
- 1794 : chef de brigade Joseph Antoine Marie Mainoni (**)
- Colonels de la 92e demi-brigade d'infanterie de ligne (Anjou) :
- 1796 : chef de Brigade Bruno Albert Joseph Duplouy
- 1802 : chef de Brigade Nicolas Gruardet
- Colonels du 92e régiment d'infanterie de ligne :
- 1803 : colonel Nicolas Gruardet (*)
- 1808 : colonel Thomas-Patrice Nagle (*)
- 1812 : colonel Laurent-Quentin Lanier
- 1813 : colonel Jean-Marie Tissot
(*) Officiers qui deviendront par la suite généraux de brigade.
- Colonels tués et blessés à la tête du 92e régiment d'infanterie de ligne pendant cette période :
- Colonel Nagle : blessé le puis le
- Colonel Lanier : blessé le
- Officiers tués et blessés au sein du 92e régiment d'infanterie de ligne pendant la période 1804-1815 :
- Officiers tués : 24
- Officiers morts de leurs blessures : 16
- Officiers blessés : 146
- 1855 à 1856 : Colonel de la Moussaye
- 1856 à 1863 : Colonel Soubiran Campaigno
- 1863 à 1866 : Colonel Berlier
- 1866 à 1868 : Colonel Turnier
- 1868 à 1869 : Colonel Chanzy
- 1869 à 1870 : Colonel Feillet Pilatrie
- 1870 à 1871 : Colonel Bardin
- 1871 à 1878 : Colonel Leclaire
- 1878 à 1883 : Colonel Prouvost
- 1883 à 1892 : Colonel Plaquette
- 1888 à 1892 : Colonel Cotton
- 1892 à 1897 : Colonel Marquis de Heilly
- 1897 à 1902 : Colonel Daudignac
- 1902 à 1906 : Colonel Carbillet
- 1906 à 1909 : Colonel Bollore
- 1909 à 1910 : Colonel Dubois
- 1910 à 1914 : Colonel de Gevigny
- 1914 à 1914 : Colonel Knoll
- 1914 à 1916 : Colonel Macker
- 1916 à 1918 : Colonel Lejeune
- 1918 à 1920 : Colonel d'Ollembourg
- 1920 à 1924 : Colonel Duchene
- 1924 à 1929 : Colonel Devincet
- 1929 à 1931 : Colonel Rapenne
- 1931 à 1933 : Colonel Roze de Ordons
- 1933 à 1935 : Colonel Barthel
- 1935 à 1937 : Colonel Blanc
- 1937 à 1939 : Colonel Campet
- 1939 à 1940 : Colonel Damidaux
- 1940 à 1942 : Colonel Armengaud
- 1942 à 1946 : Colonel Feuillat
- 1946 à 1946 : Lieutenant colonel Vidal
- 1946 à 1947 : Colonel Roy
- 1947 à 1948 : Chef de Bataillon Guerinet
- 1948 à 1949 : Chef de Bataillon Saut
- 1949 à 1951 : Colonel Berny
- 1951 à 1953 : Colonel Leguay
- 1953 à 1954 : Colonel Roussanne
- 1954 à 1955 : Colonel Meyer
- 1955 à 1957 : Lieutenant colonel Jacques de Buttet
- 1957 à 1958 : Lieutenant colonel Lallemand
- 1958 à 1961 : Lieutenant colonel des Touches
- 1961 à 1962 : Lieutenant colonel Boyer de la Bastie
- 1962 à 1962 : Lieutenant colonel Lacour
- 1962 à 1964 : Chef de bataillon Maurer
- 1964 à 1965 : Chef de bataillon Menuet
- 1965 à 1965 : Colonel Vincent
- 1965 à 1968 : colonel Benoist d'Azy
- 1968 à 1970 : Colonel Legall
- 1970 à 1972 : Colonel Betant
- 1972 à 1974 : Colonel Dauphin
- 1974 à 1976 : Colonel de Baillenx ****
- 1976 à 1978 : Colonel Bezou
- 1978 à 1980 : Colonel Jouslin de Noray
- 1980 à 1982 : Colonel Favreau ****
- 1982 à 1984 : Colonel Brosseau ****
- 1984 à 1986 : Colonel Fleury ****
- 1986 à 1988 : Colonel Mouratille
- 1988 à 1990 : Colonel Caussou
- 1990 à 1992 : Colonel Aumonier
- 1992 à 1994 : Colonel De Bouteiller *****
- 1994 à 1996 : Colonel Arnault
- 1996 à 1998 : Colonel Neyral de Puybusque ***
- 1998 à 2000 : Colonel Bernard
- 2000 à 2002 : Colonel Paccagnini ****
- 2002 à 2004 : Colonel Ancelin **
- 2004 à 2006 : Colonel de Lapasse ***
- 2006 à 2008 : Colonel Carneau
- 2008 à 2010 : Colonel Minjoulat-Rey
- 2010 à 2012 : Colonel Haberey **
- 2012 à 2014 : Colonel Bert
- 2014 à 2016 : Colonel Guisse
- 2016 à 2018 : Lieutenant-colonel Rosier
- 2018 à 2020 : Colonel Rémi Pellabeuf
- 2020 à 2022 : Colonel Martin Doithier
- 2022 à 2024 : Colonel Stéphane Talleu
- Depuis 2024 : Colonel Louis-Marie Levacher
- *** *** **** ******Chef de corps ayant été généraux
Historique des garnisons, combats et batailles du 92e régiment d'infanterie
modifierGuerres de la Révolution et de l'Empire
modifier-
Drapeau du 1er bataillon du 92e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
-
Drapeau du 2e bataillon du 92e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 92e régiment d'infanterie (ci-devant Walsh)
- : à la Révolution, tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d'ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Walsh devient le 92e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Walsh)
- 92e demi-brigade de première formation
- Février 1794 : Devient la 92e demi-brigade de première formation, par l'amalgame des
- 92e demi-brigade de deuxième formation
- 16 floréal an IV () : la 92e demi-brigade d'infanterie de deuxième formation est reformée à partir des unités suivantes :
- 71e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 36e régiment d'infanterie (ci-devant Anjou), 2e bataillon de volontaires de la Meuse et 13e bataillon des Fédérés Nationaux)
- 3e bataillon de la 177e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 99e régiment d'infanterie (ci-devant Royal-Deux-Ponts), 1er bataillon de volontaires du Haut-Rhin et 3e bataillon de volontaires du Bas-Rhin)
- 3e bataillon de la 181e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 103e régiment d'infanterie, 1er bataillon de volontaires de Rhône-et-Loire et 9e bataillon bis de volontaires de Paris également appelé bataillon de l'Arsenal)
- 1796 : Neuwied, Amberg, Wurtzbourg, La Lahn, et Steinberg
- 1799 : Vérone, Villafranca, Trebbia, Novi, Fossano, Monte-Cassel, siège de Pizzighettone, Sassello, Montecreto, et Gênes
- 92e régiment d'infanterie de ligne
Le 92e régiment d'infanterie de ligne est formé à 4 bataillons avec les :
- 92e demi-brigade de deuxième formation (2 bataillons)
- 98e demi-brigade de deuxième formation (2 bataillons)
- 1805 : bataille d'Ulm
- 1809 : Sacille, La Piave, L'Isonzo, Gratz, et Wagram
- 1812 : Ostrowno, La Moskowa, Maloyaroslavets, Wiasma, Krasnoï, et Beresina
- 1813 : Glogau, Feistritz, Kraimbourg, Bassano, et Caldiero
- 1814 : Mincio, Parme et Reggio
Par ordonnance du , pendant la Première Restauration, le 92e régiment prend le no 76.
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus. Pendant les Cent-Jours, il reprend le no 92.
A la Seconde Restauration il est licencié, comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, à Bourges le [1].
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français en 1820, le 92e régiment d'infanterie de ligne n'est pas créé et le no 92 disparait jusqu'en 1854.
1854-1870
modifierLe décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet, le 17e régiment d'infanterie légère prend le numéro 92 et devient le 92e régiment d'infanterie de ligne'.
Au lendemain de la guerre de Crimée, le , sous l'impulsion de Napoléon III, les 25 régiments d'infanterie légère sont transformés en régiments d'infanteries de lignes et viennent s'ajouter aux 75 régiments existants portant le nombre de ses régiments à 100. Le 17e régiment d'infanterie légère devient le 92e régiment d'infanterie de ligne. La fin de l'infanterie légère est due à la création des bataillons de chasseurs à pied par le duc d'Orléans, en 1840.
Par décret du , le 92e régiment d'infanterie fournit 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
1870-1871
modifierEn 1870, à peine revenu de sa seconde expédition en Algérie, le 92e RI est engagé dans le conflit opposant La France et l'Allemagne depuis quelques mois.
Le , le 92e R.I fait ses débuts dans le conflit en entrant dans Gien que les Allemands évacuent. Le régiment fait partie de l'armée de l'est commandée par le Général Bourbaki. Cette armée a reçu pour mission de dégager Belfort. Le , le 92e R.I arrive le soir aux abords de Villersexel. Dans la nuit du 9 au , le régiment livre bataille dans cette cité. Il participe à l'assaut de la ville, plus précisément chargé de l'attaque du château de Grammont. Il réussit à repousser les Allemands à la baïonnette alors que le château est en feu. Le 92e R.I réussit à libérer 120 prisonniers français. D'autres compagnies pénètrent dans Villersexel. Il vient de participer à l'une des rares victoires françaises de cette guerre. il s'illustre aussi à la bataille des 3 jours de Lisaine.
- - Combat de la Cluse et passage en Suisse
Curieuse campagne qui se solde par un échec alors que le régiment n'a jamais été battu sur le terrain.
1872 - 1914
modifier- - Le 92e régiment d'Infanterie s'installe à Clermont-Ferrand au quartier d'Assas.
Première Guerre mondiale
modifier1914
modifierEn 1914, le régiment a pour casernement Clermont-Ferrand, il fait partie de la 52e brigade de la 26e division d'infanterie du 13e corps d'armée. Il est incorporé dans la 26e division d'infanterie d' à .
Le régiment est engagé dans les Vosges dès le puis participe à la bataille de la Marne.
En novembre, il est en Belgique. Le 13, au nord de Zounebecke (Ypres), il enlève d'un allant magnifique[style à revoir] une importante position ennemie, au prix de plusieurs vies.
1915
modifierLe 3e bataillon du régiment gagne la première citation à Beuvraignes. Celle-ci est la seule à l'ordre de la division, l'année 1916 verra le régiment en apporter d'autres, mais à l'ordre de l'armée.
1916
modifierEn 1916, le 92e est engagé dans la bataille de Verdun. Le , il reçoit l'ordre de reprendre le bois des Corbeaux. Le 8 à 7 heures, l'attaque débouche; Le Lieutenant-Colonel Macker participe à l'assaut à la tête de son régiment : l'adversaire est refoulé du bois des Corbeaux. Pendant deux jours, des concentrations d'artillerie et de furieuses contre-attaques allemandes causent des pertes sévères au régiment. Le , le chef de corps est tué. Il ne reste plus que trois officiers et une centaine d'hommes qui, sur ordre, se replient sur les pentes du Mort Homme.
Ce fait d'armes vaut au régiment une citation à l'ordre de l'armée.
En , le 92e participe à la bataille de la Somme. Le 6, il reçoit l'ordre de s'emparer de la position ennemie de Chaulnes, après une lutte sanglante, au corps à corps, le courage et la ténacité du 92e triomphent.
Le régiment vient de gagner une nouvelle citation. Son drapeau, l'un des premiers à être décorés de la fourragère, est présent à Paris pour le .
1917
modifierEn , le régiment est de nouveau engagé à Verdun. Le 20 il s'élance à l'assaut et enlève la côte 304. Les Allemands subissent de lourdes pertes, abandonnant 200 prisonniers et plusieurs mitrailleuses.
Une troisième citation à l'ordre de l'armée récompense ce glorieux fait d'armes.
1918
modifierEn , le 92e est dirigé sur l'Ourcq où, pendant plusieurs jours, il contient de violentes attaques ennemies.
Reformé dans la région de Bar-le-Duc, il participe en juillet à la victorieuse contre-offensive sur le front de Reims, puis en septembre à l'attaque américaine sur Saint-Mihiel.
Le 92e régiment d'infanterie achève la guerre à Verdun dans un secteur où il s'est couvert de gloire[style à revoir].
Entre-deux-guerres
modifierLe , le 92e retrouve sa ville de Clermont-Ferrand et le quartier d'Assas.
- En mars 1928 : Le régiment appartient à la 25e division d'infanterie. Il est organisé en trois bataillons. Deux bataillons sont localisés à Clermont-Ferrand alors que le troisième est stationné à Riom.
Deux compagnies supplémentaires sont présentes une compagnie de service, la CHR et une compagnie qui s'occupe des engins et des transmissions : la CET. L'état-majors est dirigé par le chef de corps, assisté dans ses fonctions par deux Lieutenants-Colonels chargés l'un de l'instruction des recrues, l'autre de l'administration du régiment.
- En 1935, le 92e RI est envoyé à Paris pour faire du maintien de l'ordre, lors de la grève de la banque de France[précision nécessaire], mais il n'intervient pas dans le conflit.
- En 1936, son insigne régimentaire est créé. La présence du plateau de Gergovie tout proche de sa ville de garnison explique la présence de la tête de Vercingétorix, héros de la résistance gauloise contre l'envahisseur romain.
- En 1939, un détachement est envoyé à la frontière espagnole franquiste qui inquiète le gouvernement Daladier.
- La mise en place d'équipement et de matériels nouveaux ne prendra effet qu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire]. Le canon de 25 mm anti-char fit son apparition en 1935. Le régiment s'équipe à partir de 1937 de chenillettes UE de ravitaillement en munition, de mortier de 81 mm et de transmissions modernes. Les chevaux sont toujours présents en 1939.
Seconde Guerre mondiale
modifier- Le le 92e régiment d'infanterie motorisée sous les ordres du colonel Damidaux, fait partie de la 25e division d'infanterie motorisée (25e DIM) du général Molinié dont le QG est situé à Dehlingen. La 25e DIM faisant partie du 1er corps d'armée motorisé (Ier CA) du général de division Sciard. il entre en Belgique, où il se trouve bientôt aux prises avec un ennemi cuirassé, supérieur en nombre et en matériel. Talonné par l’avance allemande, il prend part aux durs combats des débouchés nord d’Anvers et fait face avec la 25e DIM à l’effort principal de l’ennemi. Opiniâtrement accroché au sol, sous les feux de l’aviation adverse, il réagit par de violentes contre-attaques.
Il participe à Wavrechain sous Faulx (Nord) à la bataille de l'Escaut avec les 45e et 121e RI. Au cours de la retraite sur Dunkerque, il est encerclé du 25 au 30 mai 1940 dans les faubourgs de Lille par des forces ennemies considérables. Malgré des pertes très lourdes, il résiste pendant quatre jours, jusqu’à épuisement de ses munitions.
- Un groupe d’officiers, de sous-officiers et de soldats réussit à se frayer un passage sur Dunkerque et à embarquer avec le drapeau sur le torpilleur Siroco. Mais le navire est coulé corps et biens, engloutissant avec lui l'emblème et sa garde. La conduite du régiment au cours de ces combats lui vaut une citation à l’ordre de l’Armée.
- Le , le 92e RI est reformé à Clermont-Ferrand au sein de l'Armée de Vichy.
- En 1942, l'armée allemande qui occupe déjà la partie nord de la France, envahit tout le pays. Le régiment est dissous, mais son nouveau drapeau et ses fanions ont été camouflés avant que l’ennemi ne vienne occuper le quartier d’Assas.
- En septembre 1944, constituée de jeunes maquisards ayant participé aux combats des Monts d’Auvergne, en particulier à ceux de Mont Mouchet, la 1re colonne rapide d’Auvergne s’installe au quartier d’Assas et devient, par décision ministérielle, le 1er bataillon du 92e RI.
1945 à nos jours
modifier- Fin 1945-début 1946 le 92e RI s'installe en garnison dans la caserne du Quartier Desaix située rue Auger, à Clermont-Ferrand. Il prend la place du 16e régiment d'artillerie qui n'a conservé qu'un seul bâtiment du quartier d'Assas, occupé aujourd'hui par les 1re et 2e compagnies.
Jusqu'en , deux régiments se partagent le quartier : le 92e RI mais aussi le 121e RI installé dans les bâtiments situés à l'est de la place d'armes. Ce régiment n'existe plus aujourd'hui.
- Durant la guerre d'Algérie, le régiment devient le centre d'instruction 92. Il forme et entraîne des hommes qui constituent après une période de formation, des bataillons de marche destinés à maintenir l'ordre en Afrique du Nord. Il envoie ainsi des soldats en Tunisie à partir de 1954 puis surtout en Algérie. D'autres éléments constitutifs de ces bataillons sont également formés à Montluçon où le 92e possède une unité.
- En 1964, le régiment devient régiment d'infanterie de défense opérationnelle du territoire.
- En 1976, il intègre la 14e division d'infanterie dont le siège est à Lyon.
- Le , le régiment change de rattachement hiérarchique, il quitte la 14e DI pour la 15e division d'infanterie dont l'état-major est à Limoges.
- De 1994 à 1999 c'est un régiment d'infanterie alpin de la 27e division d'infanterie de montagne, au sein du 3e corps d'armée, le 92e RI est équipé en véhicules de l'avant blindés mais aussi d'engins chenillés de type Hägglunds. Il est apte à combattre dans tous les milieux et plus particulièrement en zone montagneuse.
Il peut être engagé dans toutes les missions où la rapidité d'action et le contrôle continu du terrain dominent, allant de l'engagement total face à un ennemi blindé mécanisé, aux actions de combat plus ponctuelles en milieux froids et hostiles, ainsi que des actions humanitaires ou de maintien de la paix partout dans le monde.
1 200 hommes répartis en :
- 4 compagnies de combat ;
- 1 compagnie d’éclairage et d’appui :
- 1 compagnie antichars ;
- 1 compagnie de commandement et de logistique ;
- 1 compagnie de défense et d’instruction.
- À partir de 2000 le régiment d'infanterie appartient à la 3e brigade légère blindée. Équipé de 65 véhicules de combat blindés, chenillés (AMX-10 P), ils sont progressivement remplacés à partir de 2009 par le VBCI. Cette unité de l'armée de terre, riche d'une culture du combat mécanisé, peut être engagée partout dans le monde, dans toute mission où la rapidité d'action et le contrôle continu du terrain dominent, allant de l'engagement dit de haute intensité face à un ennemi blindé mécanisé, aux actions de combat plus ponctuelles en milieux hostiles, dites actions de basse intensité, passant inévitablement par des opérations à caractère humanitaire ou de maintien de la paix. Il mène le combat depuis les préliminaires jusqu'à l'action finale.
Sa structure a progressivement évolué en abandonnant au profit du Groupement de Soutien de la Base de Défense (GSBdD) les fonctions dite du socle (administration financière, Direction des ressources humaines, des essences, de l'infrastructure), Son Service Médical est devenu Centre Médical des Armées de Clermont-Ferrand.
Il est alors organisé au plus près de sa fonction opérationnelle avec :
- 5 compagnies de combat mécanisées. Matériel majeur le VBCI ;
- 1 compagnie d’éclairage et d’appui. Matériel majeur le VBL ;
- 1 compagnie de commandement et de logistique ;
- 2 compagnies de réserve.
En 2012, le monument aux morts qui se trouvait au quartier D'Assas, est reconstruit au quartier Desaix. il est inauguré le en présence des plus hautes autorités civiles et militaires de la région auvergnate.
Missions extérieures
modifier- Chaque année, au minimum une compagnie est engagée pour une mission de quatre mois.
- Au Liban en 1982-1993, en 2008, 2009, 2011 et 2014 ;
- Au ex-Yougoslavie en 1992 ;
- Au Kosovo en 2000-2001-2002-2003-2009 ;
- À La Réunion en 2002 ;
- En Cote d'IVOIRE en 2003,2005,2007 Opération Licorne ;
- En Afghanistan en 2002 et 2011, avec OMLT en 2010 et 2011. En 2012, le régiment est déployé sous la forme d'un GTIA sur la FOB SUROBI qu'il ferme et rend à l'armée afghane (ANA) le . Il est redéployé en partie par la suite, sur la FOB WARHOUSE à Kaboul, et une section VBCI engagée en même temps avec le GTIA d'ACIER en KAPISA ;
- En Guyane en 2002-2004-2006-2008 ;
- En Guadeloupe en 2003
- En Corse en 1987 " lutte anti incendie" ;
- En Nouvelle-Calédonie en 1986 et 2005 ;
- Au Kurdistan en 1988 ;
- Au Tchad 1985 et 2006 ;
- En France plan Polmar au naufrage de l'Erika, plan Orsec catastrophes naturelles, ainsi que Vigipirate ;
- Au Mali en 2013 Opération Serval[2] ;
- En Centrafrique 2003 et en 2014 Opération Sangaris[2].
- Depuis 2014, le régiment d'auvergne est engagé sur bon nombre de missions (ex. Chammal, Lynx, Barkhane...).
Drapeau
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, neuf noms de batailles[3] :
Décorations
modifierLe 92e R.I. est titulaire de six citations à l’ordre de l’armée.
Le régiment reçoit la Croix de guerre 1914-1918 avec les trois premières citations à l'ordre de l'armée le .
Il est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec la quatrième citation à l'ordre de l'armée au cours de la campagne de France 1940.
Le régiment est décoré de la croix de la valeur militaire avec deux palmes dont une pour l'Afghanistan (2012) et la seconde pour l'opération au Mali (2013) officielle depuis le , pour cette dernière.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Devise
modifierDebout soldats d'Auvergne ; debout ça va barder ! À moi...! Auvergne ![2]
Le régiment aujourd'hui
modifierLes données suivantes datent de l'année 2018.
Subordinations
modifierLe régiment est subordonné à la 2e brigade blindé de la 3e division.
Composition
modifierLe régiment emploie plus de 1000 personnels, plus d’une centaine de réservistes, répartis sur huit compagnies :
- La 1re Compagnie de combat mécanisée, dite "La Vieille Garde" ou "les Grognards", couleur bleue ;
- La 2e Compagnie de combat mécanisée, dite "Les Gorilles", couleur rouge ;
- La 3e Compagnie de combat mécanisée, dite "Les Lynx", couleur jaune ;
- La 4e Compagnie de combat mécanisée, dite "Les Rapaces", couleur verte ;
- La 5e Compagnie de combat mécanisée, dite "Les Grizzli", couleur bleu et rouge, créée en 2016 ;
- La Compagnie d'Appui, dite "Les Griffons", couleur noire ;
- La Compagnie de Commandement et de Logistique, dite "Les Pélicans", couleur blanche ;
- La 6e Compagnie de réserve, dite "Les Panthères", couleur blanche et rouge, ancienne 5e Compagnie aux couleurs bleue et rouge et qui avait pour insigne le corbeau ;
- La 7e Compagnie de réserve, dite "Les Sangliers", couleur jaune et rouge, créée en à partir d’éléments de la 6e Compagnie.
Fonctionnement
modifierLes cinq compagnies de combat sur VBCI sont chacune composée d'une section de commandement (appelée SK), de trois sections de combat (S1, S2 et S3) et d'une section d'appui (S4 ou SAPP). Les sections de combat sont armées de lance missiles Eryx, d'AT4CS, de mitrailleuses légères Minimi et de tireurs de précision armés de fusil FRF2. La section d'appui est armée de mitrailleuses MAG 58, de lance missiles MILAN et de mortier de 81mm.
Les compagnies de réserve opérationnelle, aussi appelée UIR1 et 2 (Unité d'Intervention de Réserve), sont composées d'une section de commandement et de quatre sections de combat (S1 à S4) équipé avec les matériels prêtés par les différentes unités du régiment (prioritairement CCL) pour leurs missions d'instructions et de renforcement des compagnies de combat (ex: sentinelle)
La compagnie d'appui (abrégé CA) regroupe les sections d'armes spéciales du régiment. Elle est composée d'une SK, d'une section d'aide aux éléments débarquées (SAED), sur VBL, qui assure la protection du Chef de Corps et de l'état major, d'une section anti-char (SAC) pouvant tirer 12 missiles MILAN simultanément, et d'une section des tireurs d'élite (STE) regroupant les tireurs d'élite armés de fusils de 12,7 mm PGM Hécate II et une partie des tireurs de précision sur FRF2 de 7,62 mm. Anciennement, la CA était appelée CEA, compagnie d'éclairage et d'appui, car elle disposait d'une section de reconnaissance régimentaire (SRR) qui a été supprimé en 2015. La CEA disposait aussi de mortiers de 120mm dans la section appui mortiers (SAM), qui a elle aussi été supprimée avec la redistribution des mortier de 120 vers les régiments d’artillerie.
La compagnie de commandement et de logistique (abrégé CCL) regroupe le soutien nécessaire au fonctionnement et au déploiement du régiment : l'état major, la section de transmission, les éléments de ravitaillement, de logistique, d'administration, de maintenance, de réparation etc. Pour remplir ses missions, la CCL utilise notamment de nombreux poids lourds, dont les GBC 180. Elle est composée de plus de personnels, officiers et sous-officiers que les autres compagnies.
Matériels de dotation actuels
modifier- 64 VBCI (Véhicule Blindé de Combat de l'Infanterie). 25 sont en service au Régiment, les autres sont pré-positionnés dans les camps d'entraînement et les plateformes de pré-déploiement opérationnel.
- 4 VAB, dont deux VAB SAN : véhicule de l'avant blindé équipés de tout le matériel nécessaire à l'évacuation des blessés de tout type.
- 8 VPC : Véhicule Poste de Commandement (VBCI dont la tourelle de tir a été remplacé par un mitrailleuse de 12,7 téléopérée) entièrement informatisé, il utilise les dernières technologies de numérisation du champ de bataille. Cinq sont en service permanent au Régiment, les trois autres sont pré-positionnés au parc d'entraînement.
- 29 VBL (véhicule blindé léger).
- 34 poids lourds (2,4 et 10 tonnes).
- 25 P4 (véhicule léger tout terrain), en cours de remplacement par les ACMAT VT4.
- Transmissions, optiques, optronique (PR4G, Lucie, Ugo, Sophie, JIMLR, Vector).
- Mitrailleuse 12,7 mm, Minimi, FRF2, PGM Hécate II, FAMAS, PAMAS, PAMAC...
- Milan, Eryx ; AT4CS.
- système Fantassin à équipement et Liaison Integrée (Félin).
- Plusieurs PVP
Stationnement
modifier92e Régiment d'Infanterie
Quartier Desaix, 1 Rue Auger à Clermont-Ferrand
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment (92e régiment d'infanterie)
modifierEn Afghanistan, une équipe de tireurs d'élite de la deuxième compagnie du régiment a réussi un tir létal à 1 667 mètres, ce qui est un record dans ce pays très escarpé.
Plus récemment, le 92e RI s'est illustré au Mali lors de l'Opération Serval, notamment dans les combats de Gao.
Personnages célèbres ayant servi au 92e RI
modifier- Auguste Nicolas Lenoir
- Le régiment a eu pour marraine madame Pompidou, veuve du président de la République. Rappelons qu'en 1933, le sous-lieutenant Pompidou, futur Président de la République, effectuait ainsi son service militaire au 92e. Actuellement[Quand ?], madame Godard[Qui ?], présidente de l'association cadets de la résistance est marraine du régiment d'Auvergne.
Bibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- 92e régiment d'infanterie, sur defense.gouv.fr
- Géolocalisation du déplacement de certains soldats du 92e régiment d'infanterie pendant la Grande Guerre, dans l'exposition virtuelle "La Grande Guerre des Auvergnats" réalisée par Clermont Auvergne Métropole.
Notes et références
modifier- 92e régiment d'infanterie de ligne. An XII-1815.
- Dossier de presse du défilé militaire du 14 juillet 2014, p.80
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Historique élaboré sur ordre du chef de bataillon Bertout, officier tradition du 92e RI en 1988 par un appelé du contingent, le caporal Daniel Ricard, de la classe 87.04, originaire du Cantal et titulaire d'une agrégation de géographie et d'une licence d'histoire.
- Sites internet sur l'histoire de l'infanterie française.
- Livre de Pierre Dufour sur l'histoire du 92e RI en vente au foyer du régiment d'Auvergne à Clermont-Ferrand.