Adolphe Cochery
Louis Adolphe Cochery, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un homme politique français.
Biographie
modifierIl fut reçu avocat en 1839. Nommé chef de cabinet du ministre de la Justice en 1848, il se consacra ensuite à la défense dans certaines affaires de presse à caractère politique (opposition républicaine) et semble ne pas s'être départi depuis lors d'un positionnement politique républicain « de centre gauche ».
Il fut le fondateur de l'Indépendant de Montargis en 1868.
Lors de la Commune de Paris, il entra à quatre reprises, sous pavillon parlementaire, dans Paris insurgé, et fut brièvement inquiété malgré un sauf-conduit signé de la main d'Adolphe Thiers, qui, le , le remercia pour son courage, devant une commission d'enquête parlementaire. En mai 1877, il fait partie des 363 députés qui s'opposent à Mac-Mahon[1].
Le , il fut nommé, au sein du sous-secrétariat d'État aux Finances, directeur du service des Postes et Télégraphes, fonction qui fut transformée pour lui en ministère à part entière le . Il occupa ce poste dans huit gouvernements successifs jusqu'au . C'est à ce poste qu'il fit voter en mars et avril les Lois sur le télégraphe de 1878 qui permettent de supprimer le monopole d'État et de diminuer les taxes sur le télégraphes et les envois postaux de journaux. Il a fait partie en 1876, deux ans plus tôt, des fondateurs d'un titre emblématique de la Petite presse, Le Petit Parisien[2].
Au titre de ses responsabilités sur les postes et télégraphes, il présida le Congrès de l'Union postale à Paris en 1878, fonda le l'École supérieure de télégraphie (ancêtre de l'actuelle École nationale supérieure des télécommunications), assista au Congrès télégraphique de Londres, fut à l'origine de l'Exposition internationale d'Électricité (Paris, 1881) et présida la première Conférence pour la protection des câbles sous-marins.
Il est le père de Georges Cochery, député du Loiret de 1885 à 1914 et ministre des finances et son successeur à la présidence du Conseil général du Loiret de 1900 à 1914
Il meurt au domicile de son fils, 38 avenue d'Iéna dans le 16e arrondissement de Paris, le 13 octobre 1900[3].
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (26e division)[4],[5].
Mandats électifs
modifierFonctions gouvernementales
modifierDébut | Fin | Fonction | Gouvernement |
---|---|---|---|
20 décembre 1877 |
30 janvier 1879 |
sous-secrétaire d'État aux Finances | Gouvernement Jules Dufaure (5) |
5 février 1879 |
21 décembre 1879 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement William Henry Waddington |
28 décembre 1879 |
19 septembre 1880 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement Charles de Freycinet (1) |
23 septembre 1880 |
10 novembre 1881 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement Jules Ferry (1) |
14 novembre 1881 |
26 janvier 1882 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement Léon Gambetta |
30 janvier 1882 |
29 juillet 1882 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement Charles de Freycinet (2) |
7 août 1882 |
28 janvier 1883 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement Charles Duclerc |
29 janvier 1883 |
17 février 1883 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement Armand Fallières |
21 février 1883 |
30 mars 1885 |
ministre des Postes et Télégraphes | Gouvernement Jules Ferry (2) |
Voir aussi la Liste des ministres français des Postes et Télécommunications.
Sources
modifier- « Adolphe Cochery », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
modifier- Fiche sycomore
- « Des petits journaux au grandes agences », par Michaël Palmer, page 275
- Son acte de décès (n°1464) dans les registres de décès du 16e arrondissement de Paris pour l'année 1900.
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 109
- Domenico Gabrielli, Dictionnaire Historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Ed. de l'Amateur, (ISBN 978-2859173463), p. 96
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :