Adrien Barthe

compositeur français
Adrien Barthe
Description de l'image Adrien Barthe vignette.jpg.
Nom de naissance Grat Norbert Barthe
Naissance
Bayonne, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 70 ans)
Asnières, Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur, Professeur d'harmonie
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Aimé Leborne
Enseignement Conservatoire de Paris
Récompenses Grand prix de Rome (1854)
Distinctions honorifiques Chevalier de la Légion d'honneur
Palmes académiques

Adrien Barthe est un compositeur et pédagogue français, né Grat Norbert Barthe à Bayonne le [1] et mort à Asnières le [2].

Biographie modifier

Adrien Barthe découvre la musique dès sa plus tendre enfance auprès de son père, organiste amateur[3]. Il étudie ensuite le piano et la composition[4] et devient l'élève au Conservatoire de Paris d'Aimé Leborne[5]. Il obtient le Grand prix de Rome en 1854[6] pour sa cantate Francesca de Rimini sur un texte d'Émile Bounaure[5].

À la Villa Médicis, il compose pour ses envois de Rome[7] de première année un Te Deum[8] pour soli, chœurs et orchestre ainsi qu'un opéra semi-seria en un acte, Teresa e Claudio[9]. Pour sa deuxième année, il écrit les deux premiers actes d'un grand opéra, Don Carlos[10],[5]. En 1858, pour son oratorio Judith, il reçoit le prix Édouard Rodrigues de l'Académie des beaux-arts'"`UNIQ--nowiki-00000036-QINU`"'5'"`UNIQ--nowiki-00000037-QINU`"'. La même année[3], il épouse la cantatrice Anna Banderali, qui fera une grande carrière sous le nom de Mme Barthe-Banderali[11].

À son retour en France, les portes des grandes scènes nationales ne s'ouvrant pas naturellement, il participe en 1864 à un concours réservé aux lauréats du prix de Rome dont aucune œuvre n'a encore été jouée à l'Opéra[12]. C'est sa partition qui est sélectionnée à l'unanimité[13] et c'est ainsi que son opéra La Fiancée d'Abydos[14], sur un livret de Jules Adenis, prend forme[5]. Il est créé le 30 décembre 1865 au Théâtre-Lyrique[15].

Barthe délaisse ensuite la scène pour ne plus se consacrer qu'à l'enseignement. En 1881, il est nommé professeur d'harmonie (pour élèves femmes) au Conservatoire de Paris[16], où il formera de très nombreuses élèves. Il reste en effet en poste jusqu'à son décès, survenu en 1898.

Classe d'harmonie (femmes) du Conservatoire de Paris en 1895, professeur Adrien Barthe.

Officier d'académie dans l'ordre des Palmes académiques depuis 1883[17], il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1898[18], peu de temps avant de s'éteindre à Asnières.

Œuvres modifier

Parmi ses œuvres figurent[19] :

Musique vocale modifier

  • Judith, oratorio, paroles de Léon Gérard
  • Don Carlos, opéra
  • Teresa e Claudio, opéra semi-seria
  • La Fiancée d'Abydos, opéra
  • Te Deum, pour soli, chœurs et orchestre
  • Cantique de communion pour soli et chœur, à quatre voix inégales ou trois voix égales avec accompagnement d'orgue
  • Adieu, chœur pour ténor, quatre voix d'hommes et orchestre[20]
  • Quelques mélodies pour chant et piano

Musique orchestrale modifier

  • Ouverture pour orchestre[21]

Musique de chambre modifier

  • Aubade, pour quintette à vent
  • Passacaille, pour quintette à vent
  • Pays basque, esquisses musicales pour piano à quatre mains
  • Six pièces pour piano et hautbois :
    • Idylle
    • Légende
    • Bourrée
    • Le Berger
    • Couvre feu
    • Scherzo
  • Solo de concours pour trombone avec accompagnement de piano, morceau de concours du Conservatoire de Paris en 1889[22]
  • Duo concertant pour piano et violon sur des airs italiens, composé avec Jean Conte

La Fiancée d'Abydos modifier

Première le au Théâtre-Lyrique Impérial (Opéra de Paris).

Distinctions modifier

Hommage modifier

La ville de Bayonne a nommé une rue Adrien-Barthe en son honneur.

Notes et références modifier

  1. « Archives numérisées d'état civil des Pyrénées-Atlantiques, commune de Bayonne, 1828, acte de naissance n° 201, vue 180 » (consulté le )
  2. « Archives numérisées d'état civil des Hauts-de-Seine, commune d'Asnières, 1898, acte de décès n° 283, vue 76/119 » (consulté le )
  3. a et b « Adrien Barthe, Un Basque à Rome », Sud Ouest, 16 août 2013.
  4. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément [vol. 1] publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin, Paris, Firmin-Didot, 1878-1880 (lire en ligne), p. 50
  5. a b c d et e Slonimsky 1995, p. 259.
  6. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  7. Théodore Maillot, « BARTHE, Gratien-Norbert-Adrien », sur 2016.0.192, (consulté le )
  8. Te Deum, (lire en ligne)
  9. Teresa e Claudio : opera semi seria, (lire en ligne)
  10. Don Carlos : opéra français en trois actes, (lire en ligne)
  11. « Category:Barthe-Banderali, Anna - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
  12. Albert Lavignac, Encyclopédie de la musique et dictionnaire du conservatoire.. 1,3, Encyclopédie de la musique et dictionnaire du conservatoire. première partie, Histoire de la musique. [3], France, Belgique, Angleterre, (lire en ligne), p. 1791
  13. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  14. Félix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire des opéras (dictionnaire lyrique) : contenant l'analyse et la nomenclature de tous les opéras et opéras-comiques représentés en France et à l'étranger, depuis l'origine de ce genre d'ouvrages jusqu'à nos jours, (lire en ligne), p. 729
  15. « La Semaine musicale : musique sacrée, concerts, musique dramatique : littérature et beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )
  16. Constant (1855-1918) Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs / recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 477
  17. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Cote LH/126/19 », base Léonore, ministère français de la Culture
  19. « Adrien Barthe (1828-1898) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  20. Adieu : choeur à 4 voix d'hommes & ténor solo, (lire en ligne).
  21. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le ).
  22. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )

Sources modifier

Liens externes modifier