Aimé Lambert

officier de l'armée française

Aimé Lambert, né le à Nancy et mort le à Paris 16e, est un militaire français.

Aimé Lambert
Portrait photographique par Ernest-Charles Appert.
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Armes
Armée de terre française (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Légion étrangère (à partir de ), Légion étrangère (à partir de ), Légion étrangère (à partir de ), Garde nationale de Paris (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de ), Gendarmerie nationale (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinctions
signature d'Aimé Lambert
Signature dans son dossier de Légion d’honneur.

Biographie

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Fils d’Abraham-Samuel et de Catherine Coblentz, Lambert entre au service, à 23 ans, comme engagé volontaire au 30e de ligne. Arrivé au corps, le . Passé dans l’infanterie de la Garde républicaine, le , il se distingue tout particulièrement au cour des journées de Juin, où il est blessé d’un coup de feu au côté droit et d’un coup de baïonnette au cou, le [1], ce qui lui vaut la croix de la Légion d’honneur[2].

Brigadier, le , maréchal-des-logis fourrier, le , il obtient la permission de s’engager, lors du licenciement de la garde mobile dans la Légion étrangère au 2e régiment étranger et reçoit l’épaulette de sous-lieutenant, le .La même année, son régiment est engagé dans la guerre de Crimée déclarée le , et perd les trois quarts de ses officiers. Ceux ayant échappé à la mitraille russe ont connu un avancement rapide. Blessé dans diverses parties du corps, suite d’éclats de bombe, ainsi que d’un coup de feu à la main droite devant Sébastopol, le , il passe lieutenant, le . Particulièrement bien noté par ses supérieurs, il passe, en conséquence, capitaine, lors de la signature de la paix, le [1].

Présent à la bataille de Magenta, livrée le , il est atteint d’une large contusion à la partie antérieure du bras gauche par le choc d’une balle arrivée au terme de sa course et blessé dans la région abdominale[1]. Après avoir demandé à passer dans la gendarmerie, il entre, le avec son grade dans la Garde municipale de Paris, et est immédiatement appelé au commandement d’une compagnie. Prévôt de la division Castagny, lors de l’expédition du Mexique (1861-1867), il est blessé d’un coup de machette au-dessous du genou droit et d’un second coup de la même arme au cou et à l’épaule gauche, le . Ayant demandé, à son retour en France, à être envoyé aux colonies, le ministre de la guerre lui confie incontinent le commandement de la gendarmerie à la Martinique.

Promu chef d’escadron, le , il revient en France, aux premiers bruits de guerre et passe à la compagnie de gendarmerie de l’Hérault. Durant la guerre contre l’Allemagne, il sert comme grand prévôt du quartier général à l’État-Major général de la 2e armée de Paris, sous le général Ducrot. Nommé lieutenant-colonel, il commande en second le régiment de gendarmerie à pied qui, pendant le siège de la capitale, a constamment été aux avant-postes.

Lieutenant-colonel, le ), il est affecté à la 3e légion (Lille) mais, peu après, il est placé auprès de la Chambre à Bordeaux et à Versailles. Au licenciement du régiment de gendarmerie, à la signature de la paix, Adolphe Thiers, qui connaissait Lambert depuis longtemps, l’a chargé d’organiser la légion de gendarmerie mobile. S’étant acquitté de cette tâche de manière à mériter les félicitations du ministre de la guerre, il est nommé, quelque temps après, chef de la maison militaire du Président de la République, fonctions qu’il quitte à la chute de Thiers. Ce dernier l’ayant fait venir pour lui proposer, la croix de commandeur de la Légion d’honneur, avant son départ, Lmabert a refusé, en disant qu’ayant été l’objet d’un choix depuis moins de deux ans, il était trop respectueux des règlements militaires pour accepter une promotion dans l’ordre de la Légion d’honneur avant le délai réglementaire expiré[2]

Colonel, le , il est désigné pour passer au commandement de la Garde républicaine. Général de brigade, le le , il devient divisionnaire le . Après 35 ans de services, à 58 ans, il a obtenu les trois étoiles. Retraité le 21 juin 1890, il était titulaire des médailles commémoratives de Crimée, d’Italie, du Mexique et de la médaille coloniale (Tunisie). Il a reçu la médaille de Sa Majesté la reine d'Angleterre, la médaille d’Italie et la médaille du Mexique.

Il avait épousé, le , Marie-Gabrielle Coutelier, épouse divorcée de Charles-Jules Delcambre[3].

Citations

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Cité à l’ordre général de l’armée pour le courageux sang-froid montré en franchissant le parapet pour se jeter sur les Russes dans la sortie qu’ils ont faite, le 2 mai 1855 ; cité à l’ordre général nº 24, en date du 31 mai 1855, pour s’être montré d’une solidité et d’un élan tout particuliers dans la lutte du 23 au 24 mai 1855 devant Sébastopol[1].

Décorations

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Chevalier de la Légion d’honneur, le 26 août 1848 ; Officier de la Légion d’honneur, le 12 mars 1870 ; Commandeur, le 11 janvier 1876 ; Grand-officier de la Légion d’honneur le 28 décembre 1888 ; Décoré de l’ordre du Medjidié (5e classe), le 14 juin 1850 ; A reçu la médaille de Sa Majesté la reine d’Angleterre ; A reçu la médaille d’Italie ; A reçu la médaille du Mexique ; Chevalier des Saints Maurice et Lazare, le 2 août 1860  ; Chevalier de l’ordre de la Guadeloupe, le 16 septembre 1866 ; Décoré de l’ordre du Nicham de Tunis (3e classe}, le 24 avril 1860 ; Officier de l’Instruction publique, le mai 1873 ; Commandeur de l’ordre Royal d’Isabelle la Catholique d’Espagne, le 17 novembre 1871 ; Commandeur de l’ordre pontifical de Saint-Grégoire-le-Grand, le 1er décembre 1871 ; Grand officier de 2e classe de l’ordre du Lion et du Soleil de Perse, le 10 juillet 1873  ; Commandeur de 3e classe de l’ordre de Saint-Stanislas de Russie, le 17 décembre 1874[1].


Notes et références

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  1. a b c d et e François Cudet, « Lambert colonel commandant la légion de la garde républicaine », dans Histoire des corps de troupe qui ont été spécialement chargés du service de la ville de Paris depuis son origine jusqu’à nos jours, Paris, Léon Pillet, , vi, 313 p. (OCLC 697798897, lire en ligne), p. 304.
  2. a et b Lucien Kerbrun, « Le Colonel Lambert », L’Univers israélite, journal des principes conservateurs du judaïsme, Paris, vol. 31, no 6,‎ , p. 177-80 (ISSN 2420-2452, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, t. 6, Paris, (lire en ligne), p. 219.

Liens externes

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