Albert Bouvy
Albert Louis Joseph Bouvy, né le à Tourcoing et mort le à Roubaix, est un architecte français.
Biographie
modifierÀ l'instar de Paul Vilain, il poursuit ses études aux écoles des arts Saint-Luc[1].
Il collabore[2] avec Louis Barbotin et Georges Aumont, architecte paysagiste[3].
Il est décrit comme « acteur notable de la ville » de Roubaix[4].
Ses bureaux sont situés 33, rue de l'Espérance[5].
Selon une publicité légale de 1936, il occupe le siège social de la société des épargnants fonciers au 10, rue Mimerel[6].
Il est membre de la société des architectes du Nord de la France[7].
Il meurt le à son domicile du 48 rue du Maréchal-Foch[a],[b]. Ses funérailles ont lieu le 3 à l'église Saint-Martin.
Réalisations
modifier- 1885 : château du comte René d'Hespel à Bondues, mentionné au catalogue du salon des artistes français (SAF) de 1911
- 1889 : maison de retraites spirituelles du Hautmont[8] à Mouvaux
- 1892 : hôtel privé à Comines[9] dont Paul-Joseph-Victor Dargaud fournit deux illustrations
- 1893 : entrepôt public dit condition publique des matières textiles de Roubaix[10]
- 1894 : bains municipaux, 31 rue Pierre-Motte[11] - démolis en 1986
- 1896 : maison de maître, 7 rue Mimerel à Roubaix, dans laquelle il est rapporté que l'actrice Yvonne Furneaux a vécu[12]
- 1900 : bâtiment de conditionnement à Roubaix[13]
- 1907 : pavillon des « Vieux ménages » de l'hospice Barbieux à Roubaix[14],[15]
- 1912 : bâtiment de la Goutte de lait de Roubaix, 31, boulevard du Général-Leclerc[16]
- 1928 : pavillon des sports
Famille
modifierAlbert Bouvy et Mme née Louise Desbonnets († [c]) ont quatre fils[17], Georges, Albert Alfred Léon, architecte (dit Bouvy fils), André, statuaire et Léon, artiste sculpteur. En , lors du mariage du fils Albert Bouvy-Wattel, le sculpteur Corneille Theunissen assiste à la cérémonie religieuse[18].
Louise Desbonnets a été internée au camp d'Holtzminden et a reçu à ce titre la médaille de la reconnaissance française et des victimes de l'invasion[17].
Sur Roubaix, leur fils Léon († ), sculpteur, élève de Giacomo Merculiano (en), dépose au SAF de 1911 une statue de plâtre de « chien de berger gwenendal » (no 3148)[19],[20].SAF 1910
Bouvy fils, architecte
modifierAlbert Bouvy-Wattel (Bouvy fils) est associé à quelques réalisations au Touquet-Paris-Plage du duo Jean Pers et Jean Ferlié.
Bouvy fils est né le à Roubaix, rue de l'Espérance[d] et mort le à Lille.
Il est établi 48 rue Neuve, déclaré sans profession le jour de son mariage le [e]. Lors de la déclaration de la naissance de son fils aîné Albert Paul Marie Joseph le , il est architecte demeurant au 9, rue Charles-Quint[f].
Son nom est cité à côté de celui de son père dans le catalogue de la 129e exposition du SAF de 1911[21].
Avant son départ vers la Côte d'Azur, son éventuel séjour à Paris-Plage pourrait trouver sa source dans la présence d'un parent proche qui y résidait : Marie-Hélèle Wattel (parente par sa femme) y est morte en 1937[22].
Bouvy fils part à Nice en 1938 (année de mort de son père) où il se marie deux fois le et le . Sa carrière d'architecte, qui se poursuit jusqu'aux années 1950[23], demeure obscure.
Albert Bouvy-Wattel a un second fils né le : Roger Albert Marie Joseph[g]. Marie Paule Joseph Bouvy naît le .
- Réalisations
- Le pavillon des sports du stade Amédée-Prouvost[24], Wattrelos
- Villa 24, rue Léon-Garet au Touquet-Paris-Plage (en association)
Bouvy architectes : homonymies
modifierUn Bouvy, démissionnaire en 1908 de l'ENSBA, actif en 1927 est décrit par l'INHA sans certitude sur sa véritable identité[25]. Cité à l'annuaire, promotion 1906.2, à l'école, passé par l'atelier de Jules Batigny à l'école régionale de Lille[26].
Charles Bouvy[27] est recensé en 1938 architecte diplômé par l'État (DAD/SADE) 4 rue du Niger, Paris 12e[28], officier de l'Instruction publique. Elève d'Eugène Train et de Charles Genuys; d'Henri-Marcel Magne et d'Anatole de Baudot.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Acte de décès no 1718.
- La rue du Maréchal-Foch est dénommée rue Neuve avant la Première Guerre mondiale. La maison de la famille Bouvy n'existe plus au XXIe siècle.
- Acte de décès no 776.
- Acte no 1611
- Acte de mariage no 570.
- Acte de naissance no 890, le père signant Bouvy fils.
- Acte de naissance no 1348.
Références
modifier- Gilles Maury, « Lille-Roubaix-Tourcoing vs Tournai-Gand : Contexte transfrontalier et concurrence pédagogique, 1905-1939 », EnsArchi, (lire en ligne, consulté le ).
- Bibliothèque numérique de Roubaix, « L'Hospice Barbieux - Les architectes », sur bn-r.fr (consulté le ).
- Jardin du parc de Vitré, création des jardins de la préfecture de Lille.
- Gilles Maury, « Les demeures manifestes des architectes de la métropole lilloise 1866-1935 », Livraisons de l'histoire de l'architecture, no 41, (lire en ligne, consulté le ).
- Roubaix, Grand Almanach Annuaire de Roubaix, Tourcoing,… p. 950, 1890.
- Les Annonces de la Seine : journal officiel d'annonces judiciaires et légales 1929-1955, 23 octobre 1936, p. 2729.
- Bibliothèque numérique de Roubaix, « Cliché d'un immeuble Bouvy, cacheté Société des architectes du Nord », sur bn-r.fr (consulté le ).
- Site officiel du centre spirituel du Hautmont.
- Deux perspectives de l'hôtel privé à Comines, L'Architecture moderne, planches 56 & 57.
- Notice no IA59001624, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Visions d’un Roubaix occupé : entre littérature et histoire » Sandrine Gorez-Brienne et Corinne Vérizian-Lefeuvre, Nord, vol. 64, no 2, 2014, pp. 109-127.
- Cet hôtel particulier classé va devenir un espace de coliving, immobilierlefigaro.fr, 16 octobre 2022.
- Notice no PA59000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA59000354, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Les Vieux ménages, Mémoires de la Société d'émulation de Roubaix, .
- L'œuvre de la Goutte de lait.
- Faire-part des funérailles de Mme Albert Bouvy née Louise Desbonnets, L'Écho du Nord, .
- Compte rendu du mariage de Bouvy fils, Le Grand Écho du Nord, 10 juin 1909.
- Salon des artistes français, Le Salon 1911 : Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans…, vol. Sculpture, Paris, coll. « 129e exposition officielle », (lire en ligne), p. 278 (no 3148).
- Annonce de l'admission de Léon Bouvy au SAF de 1909, Bulletin municipal de Roubaix, p. 325.
- Salon des artistes français, Le Salon 1911 : Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans…, vol. Architecture, Paris, coll. « 129e exposition officielle », (lire en ligne), p. 367 (no 4055 & 4056).
- « Journal de Roubaix - Nécrologie - Madame Maurice Wattel », sur www.bn-r.fr, (consulté le ).
- Laurence Bassières (dir.), Livraisons de l'histoire de l'architecture : L'architecte en son agence, (lire en ligne).
- La Construction moderne, 25 mars 1928, p. 307 & s.
- Bouvy, fiche AGORHA.
- École régionale d'architecture, Le Réveil du Nord, 16 novembre 1906, p. 4, 3e colonne.
- Revue des arts modernes et de la vie, 15 septembre 1921 - Les mentions corroborent celles de l'INHA.
- Annuaire des architectes, 1938
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Gilles Maury, « Albert Bouvy, redécouverte de l’œuvre d’un architecte », Gens & Pierres de Roubaix, Roubaix, Société d'Émulation, no 15, 2013, p. 22-39.
- Les architectes élèves de l'Ecole des beaux-arts, 1793-1907, p. 194
Liens externes
modifier
- Albert Bouvy, sur pss.archi