Armageddon Time
Armageddon Time ou Le temps de l'Armageddon au Québec est un drame américain réalisé par James Gray, sorti en 2022.
Titre québécois | Le temps de l'Armageddon |
---|---|
Réalisation | James Gray |
Scénario | James Gray |
Musique | Christopher Spelman |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | RT Features |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 115 minutes |
Sortie | 2022 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film est présenté en avant-première en compétition officielle au festival de Cannes 2022.
Comme pour Roma d'Alfonso Cuaron, Belfast de Kenneth Branagh ou Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson, James Gray s’inspire de sa propre jeunesse[1],[2].
Synopsis
modifierAu début des années 1980, le jeune Paul Graff mène une enfance paisible dans le Queens, à New York. Avec Johnny Davis, un camarade noir turbulent, ils font les 400 coups dans leur collège. Paul pense être protégé par sa mère, présidente du conseil des parents d’élèves, et par son grand-père dont il est très proche. Mais après avoir fumé du cannabis dans les toilettes du collège en compagnie de Johnny, il est envoyé par ses parents dans une école privée : la Kew-Forest School (en). L'établissement est en partie administré par Fred Trump, père du futur président des États-Unis Donald Trump.
Fiche technique
modifierMédias externes | |
Images | |
Affiche du film n°1 sur le site Allociné | |
Affiche du film n°2 (USA) sur le site Allociné | |
Vidéos | |
Bande-annonce, vostfr sur le compte YouTube de Universal Pictures France |
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original : Armageddon Time
- Réalisation et scénario : James Gray
- Assistants réalisateurs : 1) Doug Torres / 2) Cary Lee
- Musique : Christopher Spelman, dirigée par David Shipps
- Thème musical inspiré de l'air de Barbarina des Noces de Figaro de Mozart
- Direction artistique : Marc Benacerraf
- Décors : Happy Massee
- Costumes : Madeline Weeks
- Photographie : Darius Khondji
- Son : David J. Schwartz
- Montage : Scott Morris
- Casting : Douglas Aibel
- Production : James Gray, Anthony Katagas, Rodrigo Teixeira, et Alan Terpins
- Production déléguée : Marc Butan, Rodrigo Gutierrez, Alex Hughes, Riccardo Maddalosso, Lourenço Sant'Anna et Doug Torres
- Sociétés de production : RT Features ; Keep Your Head et MadRiver Pictures (coproductions) ; Spacemaker Productions (production associée)
- Sociétés de distribution :
- États-Unis : Focus Features
- France : U.P.I.
- Budget : 15 000 000 $[3]
- Pays de production : États-Unis, Brésil
- Langue originale : anglais
- Format : couleur
- Genre : drame
- Durée : 115 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Festival de Cannes) ;
- États-Unis :
- Québec : [4]
Distribution
modifierSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Michael Banks Repeta (VF : Sadio Diallo ; VQ : Noé Henri Rouillard) : Paul Graff
- Anne Hathaway (VF : Suliane Brahim ; VQ : Geneviève Désilets) : Esther Graff
- Jeremy Strong (VF : Félicien Juttner ; VQ : Philippe Martin) : Irving Graff
- Anthony Hopkins (VF : Jean-Pierre Moulin ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : Grand-père Aaron Rabinowitz
- Jaylin Webb (VF : Durel Nkounkou ; VQ : Lorik Saxena) : Johnny Davis
- Ryan Sell (VF : Max Baissette de Malglaive ; VQ : Philippe Vanasse-Paquet): Ted Graff
- Tovah Feldshuh (VF : Nita Klein ; VQ : Marie-Andrée Corneille) : Grand-mère Mickey Rabinowitz
- Marcia Haufrecht (VF : Liliane Rovère ; VQ : Anne Caron) : Tante Ruth
- Teddy Coluca (VF : Daniel Kenigsberg) : Oncle Louis
- Dane West : Topper Lowell
- Landon James Forlenza : Chad Eastman
- Andrew Polk (VF : Bruno Abraham-Kremer ; VQ : Yves Soutière) : M. Turkeltaub
- Richard Bekins (VF : Sylvain Moreau) : Fitzroy, le directeur de l'école
- Jacob MacKinnon (VF : Guillaume Marquet) : Edgar Romanelli
- Domenick Lombardozzi (VF : Simon Volodine) : le sergent D’Arienzo
- John Diehl (VF : Christian Gonon) : Fred Trump
- Jessica Chastain (VF : Aurélia Petit) : Maryanne Trump
- Marcia Jean Kurtz (VF : Frédérique Cantrel) : la guide
- Lauren Sharpe : Mme Moustakas
- Griffin Wallace Henkel : George Madison
- Version française
- Studio de doublage : Deluxe Media Paris
- Direction artistique : Hervé Icovic
- Adaptation : Isabelle Audinot
Source : carton de doublage du générique de fin.
- Version québécoise
- Studio de doublage : Difuze
- Direction artistique : Christine Séguin
- Adaptation : Christine Séguin et Bahia Kennedy
Source : Fiche du film sur Doublage Québec[5].
Production
modifierDéveloppement
modifierEn , il est annoncé que James Gray va écrire et réaliser un film intitulé Armageddon Time, inspiré de sa propre jeunesse dans le Queens, à New York[6].
Cate Blanchett est annoncée en [7]. James Gray précise qu'elle ne sera présente que pour trois jours de tournage[8]. En de la même année, la distribution s'étoffe avec les arrivées de Robert De Niro, Oscar Isaac, Donald Sutherland et Anne Hathaway. Le tournage doit alors débuter à New York où les effets de pandémie de Covid-19 sont alors moins présents[9].
Tournage
modifierLe tournage débute finalement en dans le New Jersey[10],[11]. En , la présence d'Anthony Hopkins et Jeremy Strong est confirmée, aux côtés des nouveaux venus Banks Repeta, Jaylin Webb et Ryan Sell[12]. Cate Blanchett, Robert De Niro, Oscar Isaac et Donald Sutherland ne font finalement plus partie du projet[13]. Les prises de vues s'achèvent en [14].
En , on apprend qu'initialement prévu pour Cate Blanchett, le rôle de Maryanne Trump est attribué à Jessica Chastain[15].
Accueil
modifierCritique
modifierSite | Note |
---|---|
Metacritic | 74/100 |
Rotten Tomatoes | 75 % |
Allociné |
Périodique | Note |
---|---|
Cinema Teaser | |
Le JDD | |
aVoir-aLire | |
Écran Large | |
Paris Match |
Dans le monde anglo-saxon, le site Rotten Tomatoes donne une note de 75 % pour 196 critiques[16]. Le site Metacritic donne une note de 74⁄100, pour 53 critiques[17].
En France, le site Allociné propose une moyenne de 4,4⁄5, après avoir recensé 37 critiques de presse[18].
Pour CinemaTeaser, Aurélien Allin dit ceci : « James Gray revient sur deux mois fondateurs de son enfance. Après la transcendance de Ad Astra, l’appel à lutter contre l’injustice. Hanté et bouleversant[19]. »
Stéphanie Belpêche pour Le Journal du dimanche dit qu'outre « le commentaire social et politique d’un pays déjà rongé à l’époque par le racisme et l’antisémitisme, on est bouleversé par ce drame intimiste qui trouve sa puissance dans sa simplicité, par la mise en scène élégante, intelligente et subtile, sans oublier la photographie magistrale de Darius Khondji. »[20].
Pour la critique du site aVoir-aLire, « Voilà donc le film le plus sincère et abouti de James Gray. Le réalisateur invite son spectateur avec une histoire a priori simple à penser la tolérance et le progrès social »[21].
Pour le site Écran Large, « Loin d’être mineur dans la carrière de James Gray, Armageddon Time est une suite de portraits d’une efficacité dévastatrice, un film-monde dont la limpidité cache ses multiples niveaux de lecture. Bouleversant. »[22].
Mathieu Macheret du Monde dit de ce film qu'il est un « récit de l’enfance revisitant la désillusion des années 1980 à travers l’amitié tuée dans l’œuf de deux camarades de classe, l’un blanc, l’autre noir, s’est parfois vu réduit à son postulat et considéré comme schématique. Or, chez Gray, tout se gagne dans la durée »[23].
Fabrice Leclerc pour Paris Match dit ceci : « Si le talent de conteur de James Gray fait encore des merveilles, la multiplication des thématiques emmène parfois le film dans des impasses ou des territoires trop balisés, trop attendus. »[24].
L'Obs apporte trois étoiles sur quatre avec une critique positive du film et surtout des acteurs[25].
Box-office
modifierPour son premier jour d'exploitation en France, Armageddon Time réalise 16 980 entrées dont 3 496 en avant-première. Ce chiffre permet au film de se placer en troisième position des nouveautés au box-office, derrière Couleurs de l'incendie (43 809) et devant Riposte féministe (8 341)[26]. Au bout d'une première semaine d'exploitation, le film totalise 155 547 entrées pour une cinquième place au box-office, derrière Simone, le voyage du siècle (200 829) et devant Black Adam (151 174)[27]. En semaine 2, le long-métrage se positionne en huitième position pour 93 090 entrées supplémentaires, derrière Les Amandiers (104 057) et devant Novembre (89 449)[28]. Pour sa troisième semaine d'exploitation en France, le long-métrage se positionne neuvième du classement du box-office avec 60 612 entrées, derrière Les Femmes du square (66 258) et devant Novembre (58 451)[29].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
États-Unis Canada |
1 860 050 $[30] | 4 | |
France | 396 029 entrées[3] | 11 | |
Total hors États-Unis | USD[30] | 4 648 124- | - |
Total mondial | USD[30] | 6 508 174- | - |
Commentaires
modifierÀ propos du titre, Enrique Seknadje écrit sur Culturopoing : « Le récit a lieu en 1980, et cette époque marque un tournant, notamment dans la société américaine (...). Ronald Reagan favorise l’ultralibéralisme et prône la doctrine économique du « laissez-faire ». À un moment, les Graff le regardent à la télévision et l’entendent parler de Sodome et Gomorrhe et du risque d’entrée dans le Temps d’Armageddon. Esther craint qu’avec l’ancien acteur la guerre nucléaire ne devienne une réalité. Reagan lancera en 1983 l’« Initiative de Défense Stratégique » connue sous le nom de « Guerre des étoiles ». Le titre du film vient donc de là, mais désigne également le cataclysme intérieur que vit probablement le jeune Paul au moment de la séparation d’avec Johnny et de sa prise de conscience de l’injustice dont celui-ci est victime. Le cinéaste a d’ailleurs fort judicieusement utilisé un morceau du groupe punk anglais The Clash : Armagideon Time (1979). C’est à l’origine une chanson reggae co-écrite et chantée par le Jamaïcain Willie Williams (1979) »[31].
Distinctions
modifierSélections
modifier- Festival de Cannes 2022 : sélection officielle, en compétition
- Festival de Deauville 2022 : hors compétition
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Armageddon Time » (voir la liste des auteurs).
- Cannes 2022 – Armageddon Time : James Gray raconte la désintégration du rêve américain dans un drame feutré, sur premiere.fr, consulté le 29 mai 2022
- Festival de Cannes : "Armageddon Time", splendide cinquième sélection en compétition pour James Gray, sur francetvinfo.fr, consulté le 29 mai 2022
- « Armageddon Time (2022) », sur jpbox-office.com (consulté le )
- « Armageddon Time », sur cinoche.com (consulté le ).
- « Fiche du doublage québécois du film », consulté le 15 août 2023
- (en) Brent Lang, « James Gray Writing, Directing Armageddon Time (Exclusive) », sur variety.com, (consulté le ).
- (en) Justin Kroll, « Cate Blanchett Joins James Gray, Adam McKay's Next Films (Exclusive) », sur variety.com, (consulté le ).
- (en) 2ack Sharf, « Cate Blanchett to Play Donald Trump's Sister in James Gray's New Film: 'It's a Real Scene-Stealer' », sur indiewire.com, (consulté le ).
- (en) Mike Fleming Jr., « Robert De Niro, Oscar Isaac, Donald Sutherland & Anne Hathaway Join Cate Blanchett In James Gray's Armageddon Time: Hot Virtual Cannes Package », sur deadline.com, (consulté le ).
- (en) « Film Starring Anne Hathaway, Anthony Hopkins, and Jeremy Strong Seeks NJ Kids Between 12-17 In Bayonne/Jersey City Area », sur newjerseystage.com, (consulté le ).
- (en) Brian Welk, « Focus Features Closes Deal for James Gray's Armageddon Time (Exclusive) », sur thewrap.com, (consulté le ).
- (en) Justin Kroll, « Anthony Hopkins and Jeremy Strong Join Anne Hathaway In James Gray's Armageddon Time For Focus », sur deadline.com, (consulté le ).
- (en) Brian Welk, « Anthony Hopkins and Jeremy Strong Join James Gray's Armageddon Time With Anne Hathaway », sur thewrap.com, (consulté le ).
- (en) Matt Grobar, « Armageddon Time: Andrew Polk Boards James Gray's Focus Features Coming-Of-Age Film », sur deadline.com, (consulté le ).
- (en) Adam B. Vary et =Matt Donnelly, « Jessica Chastain Plays Surprise Role as Maryanne Trump, Donald Trump’s Sister, in ‘’Armageddon Time », sur variety.com, (consulté le ).
- (en) « Armageddon Time (2022) », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
- (en) « Armageddon Time Reviews », sur Metacritic (consulté le )
- « Armageddon Time », sur Allociné (consulté le ).
- Aurélien Allin, « ARMAGEDDON TIME : chronique », sur cinemateaser.com, (consulté le )
- Stéphanie Belpêche, « « Armageddon Time », « Couleurs de l’Incendie »… Les critiques des films en salles cette semaine », sur Le JDD, (consulté le )
- Laurent Cambon, « Armageddon Time - James Gray - critique », sur avoir-alire.com, (consulté le )
- Antoine Desrues, « Armageddon Time : critique d’une météorite en plein cœur », sur Ecran Large, (consulté le )
- Mathieu Macheret, « « Pacifiction. Tourment sur les îles », « Armageddon Time », « Charlotte » : les films à voir au cinéma cette semaine », sur Le Monde, (consulté le )
- Fabrice Leclerc, « Armageddon Time de James Gray - la critique » , sur Paris Match, (consulté le )
- Nicolas Schaller, « Gray's anatomie », L'Obs, no 3031, , p. 80 (ISSN 0029-4713)
- Brigitte Baronnet, « Box-office : Black Panther 2 démarre plus fort que le premier film ! », sur Allociné, (consulté le )
- Brigitte Baronnet, « Box-office France : Black Panther 2 démarre encore plus fort que Top Gun Maverick ! », sur Allociné, (consulté le )
- Vincent Formica, « Box-office France : Black Panther 2 passe les 2 millions d'entrées », sur Allociné, (consulté le )
- Maximilien Pierrette, « Box-office France : Black Panther 2 se rapproche de Thor 4 et The Batman », sur Allociné, (consulté le )
- « Armageddon Time », sur Box-office Mojo (consulté le )
- Enrique Seknadje, « Autour de "Armageddon Time" de James Gray », sur Culturopoing,
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- William Le Personnic, « Du côté de chez Graff », Positif, no 741, Institut Lumière/Actes Sud, Paris, , p. 6-8, (ISSN 0048-4911)
- Propos de James Gray recueillis par Yann Tobin et Adrien Gombeaud, « Comme une histoire de fantômes », Ibidem, p. 9-12
- René Marx, « Armageddon Time », L'Avant-scène Cinéma, no 697, Alice Edition, Paris, , p. 156, (ISSN 0045-1150)
Liens externes
modifier
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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