Armand de Turenne

as de l'aviation française

Armand Jean Galliot Joseph de Turenne, marquis de Turenne d'Aubepeyre, né le au Mans et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[1], est un as de l'aviation française de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il remporte 15 victoires homologuées et cinq victoires probables[2].

Armand de Turenne
Naissance
Le Mans
Décès (à 89 ans)
5e arrondissement de Paris
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Cavalerie, aviation
Grade Capitaine
Années de service 1908 – 1918
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre, Military Cross britannique, Croix de Guerre belge

Biographie

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Fils d'officier, Armand de Turenne entre dans l'armée le 30 avril 1908. Il est affecté à la cavalerie, au sein du 21e régiment de dragons de Saumur. En juin 1915, il intègre l'aviation et suit une formation pour devenir pilote. Le 21 décembre 1915, il obtient le brevet de pilote militaire no 2135 et intègre l'Escadrille N48 (en) (le 'N' signifiant que les pilotes de l'escadrille volaient sur des avions Nieuport).

Il remporte sa première victoire le face à un Albatros allemand. Il devra attendre cinq mois avant d'être à nouveau victorieux, en abattant un Albatros D.V, le 26 avril 1917, en compagnie de René Montrion. Le 6 juillet, il réalise un doublé en abattant deux Albatros D.V au-dessus de Saint-Thierry et au nord-ouest de Brimont, à quelques minutes d'intervalle. Deux victoires qu'il partage avec Jean Matton. Au sein de l'Escadrille N48, Galliot de Turenne enregistre deux victoires supplémentaires. Le , sa cinquième victoire lui vaut d'entrer dans le cercle des as de l'aviation. Peu de temps avant, le , il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur, et avait reçu la Croix de Guerre.

Transféré à l'Escadrille SPA 12, dont il prend le commandement, Turenne poursuit sa série de victoires. Le , faisant équipe avec l'adjudant Renaud de la Frégeolière, il abat un Albatros D.III, au-dessus d'Alémont. Deux mois plus tard, le 23 mars, il abat un biplace allemand au-dessus de La Fère, remportant ainsi son huitième succès. Entre le 12 mai et le , Armand de Turenne remporte sept victoires aériennes homologuées supplémentaires. Le , il réalise son second doublé. Après avoir abattu un ballon d'observation, en compagnie d'Émile Régnier, au-dessus de Sainte-Geneviève, il abat un Fokker D.VII, au-dessus de Ville-sur-Tourbe, avec l'aide du sous-lieutenant Herlemont et du sergent Maurio.

Finalement, sur les quinze victoires remportées par Armand de Turenne, treize furent partagées avec les pilotes de ses différentes escadrilles et seules deux furent remportées en solitaire.

Resté dans l'armée après l'armistice en tant qu'officier d'active, il poursuit sa carrière dans l'aviation en étant affecté en Afrique du Nord en 1920, puis en Rhénanie en 1922 avant de revenir en Afrique du Nord où il va se distinguer en participant à la Croisière Noire du général Vuillemin en 1933.

Il est, par la suite, affecté sur la base aérienne 112 de Reims où, lieutenant-colonel, il commande l'une des unités aériennes qui y sont stationnées, la 6e escadre de chasse, dotée de chasseurs biplans Nieuport 622[3].

Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il est colonel et chef du groupement de chasse no 24 chargé de faire face à la frontière italienne. Replié en Afrique du Nord après l'armistice, il est maintenu par le gouvernement de Vichy à un poste de commandement en Tunisie puis au Maroc. Mais, sympathisant de la cause alliée, il est poussé vers la sortie en étant mis à la retraite le . Retiré à Rabat, il n'est pas rappelé à l’activité après l’arrivée des Alliés et revient en France dans les années 1950, où il vécut entre Paris et le château de Caumont dans le Gers, s’éteignant à Paris à l’âge de 89 ans le .

Liens externes

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Références

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  1. Archives départementales de la Sarthe, état-civil numérisé, registre des naissances du Mans, année 1891, acte no 298 et ses mentions marginales.
  2. « Armand Jean Galliot Joseph de Turenne », sur theaerodrome.com (consulté le ).
  3. Où il dispose d'un avion personnel, sur le fuselage duquel sont peintes une tête de coq rappelant l'escadrille N 48 de la Grande Guerre ainsi que la bande tricolore des as de guerre. D'après « Mon avion personnel », article paru dans : Jean-Pierre Calka et Frédéric Lafarge, BA 112 de Reims, côté coulisses, Toulouse, Éditions Dominique Guéniot, , 141 p. (ISBN 978-2-7089-9233-7, BNF 42568972, présentation en ligne).