Artémis

déesse de la chasse dans la mythologie grecque
(Redirigé depuis Artémis Orthia)

Dans la mythologie et la religion grecque antique, Artémis Écouter (en grec ancien Ἄρτεμις / Ártemis) est principalement la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements. Fille de Zeus et de Léto, elle est la sœur jumelle d'Apollon (ou simplement sa sœur selon l'hymne homérique qui lui est consacré), avec lequel elle partage beaucoup de traits. Elle joue un rôle important dans de nombreux mythes. Dans la mythologie romaine, elle a été assimilée à la déesse Diane.

Artémis
Déesse de la mythologie et de la religion grecque antique
Diane de Versailles, copie romaine d'un original grec du IVe siècle av. J.-C., musée du Louvre.
Diane de Versailles, copie romaine d'un original grec du IVe siècle av. J.-C., musée du Louvre.
Caractéristiques
Nom grec ancien Ἄρτεμις / Ártemis
Fonction principale Déesse de la chasse, protectrice des animaux et des lieux sauvages
Fonction secondaire Déesse de la Lune, des accouchements et protectrice des jeunes enfants
Résidence Mont Olympe
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Antiquité
Groupe divin Divinités olympiennes
Équivalent(s) Diane, Aritimi
Compagnon(s) Nymphes
Culte
Région de culte Grèce, Tauride, Éphèse
Temple(s) Temple d'Artémis
Famille
Père Zeus
Mère Léto
Fratrie Apollon (frère jumeau), Arès, Héphaïstos, Athéna, Hermès, Dionysos, nombreux demi-frère et demi-sœurs par son père Zeus
Symboles
Attribut(s) Arc, flèches, carquois, couteaux de chasse, Lune
Animal Cerfs, biches, ours, chiens
Végétal Cyprès, épicéa
Astre Lune
Couleur Argenté

Dotée du pouvoir de provoquer des épidémies mais également de celui de guérir, elle est la cause des morts subites et du mal qui emporte les femmes en couche. Elle est aussi la protectrice des chemins et des ports, des très jeunes enfants et des jeunes animaux. Ses cultes se rapportent aux grands moments de la vie organique d'une femme (naissance, puberté et mort).

Elle est l'une des déesses associées à la Lune (avec Hécate et Séléné) par opposition à son frère Apollon qui est associé au Soleil.

Étymologie

modifier
Statue en bronze d'Artémis (en). IVe siècle av. J.-C. Musée archéologique du Pirée.

L'origine du nom n'est pas claire. Les premières formes attestées du nom d'Artémis en grec mycénien sont a-te-mi-to (𐀀𐀳𐀖𐀵) et a-ti-mi-te (𐀀𐀴𐀖𐀳), trouvées en linéaire B à Pylos[1]. Son épithète qe-ra-si-ja (𐀤𐀨𐀯𐀊) est devenue en grec ancien Θερασία (Therasía), signifiant peut-être « déesse de Théra »[2]. On pense qu'en Crète minoenne était vénérée Βριτόμαρτις (Britόmartis, « douce jeune fille ») comme déesse des montagnes et de la chasse.

Didrachme d'Éphèse avec l'image de la déesse Artémis, vers 258-202 av. JC.

Dans l'Antiquité, plusieurs étymologies ont été proposées :

  • Platon rapproche le nom d'Artémis du terme ἀρτεμής / artémếs « intègre, sain et sauf » : « C'est l'intégrité et la décence que son nom paraît signifier, à cause de son amour de la virginité[3] ». Mais ce caractère de « vierge » n'est pas du tout primitif.
  • D'autres l'ont rapproché du terme ἄρταμος / artamos « boucher » ; Artémis serait ainsi « celle qui tue ou qui massacre »[4],[5].

Dans plusieurs études modernes, des hellénistes, entre autres Vittore Pisani, Pierre Chantraine et Jean Richer, ont établi un lien entre son nom et l'ours, animal qui joue un grand rôle dans son culte[4]. Les variantes Arktemis et Arktemisa seraient constituées d’un élément arkt- correspondant à ἄρκτος / árktos « ourse, Grande Ourse », et de θέμις / thémis qui désigne chez les Grecs une grande force, « l'ordre établi par les dieux ». Artémis pourrait donc être la Régente de la loi de l'Ourse[6],[7]. Madeleine Jost émet l'hypothèse qu'un culte primitif honorait la déesse sous la forme d'un ours[8].

Dans le sanctuaire d'Artémis de Brauron, lors de la fête des Brauronies, certaines fillettes, revêtues d'une robe couleur safran, étaient consacrées pendant cinq ans à la déesse, sous le nom d’ourses ou oursonnes[9].

Mythologie

modifier

Artémis est la fille de Zeus et de Léto (fille du Titan Céos et de la Titanide Phœbé).

Elle est la sœur jumelle d'Apollon (ou simplement sa sœur selon l'hymne homérique qui lui est consacré), avec lequel elle partage beaucoup de traits communs[10].

Ascendance

modifier

L'arbre généalogique ci-dessous est basé sur les écrits du poète grec Hésiode ainsi que sur la Bibliothèque d'Apollodore[11].

 
 
 
 
 
 
 
 
Gaïa
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ouranos
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cronos
 
Rhéa
 
Céos
 
Phébé
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Zeus
 
Léto
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artémis
 
 
 
 
 
 

La naissance d'Artémis et d'Apollon

modifier

Victime de la jalousie d'Héra, épouse de Zeus, Léto doit se cacher afin de faire naître ses jumeaux. Il existe plusieurs versions sur l'accouchement[12] :

  • Héra, ayant appris l'infidélité de son époux, maudit Léto, lui interdisant d'accoucher sur terre et en mer. Léto, bien décidée à mettre au monde ses enfants, se réfugia sur une toute petite île où elle mit au monde Artémis et Apollon. Dans d'autres versions, Héra demande à tous les lieux de lui refuser l'asile, oubliant la petite île de Délos.
  • Poséidon, dieu des mers et des océans, aurait créé une voûte liquide au-dessus de l'île afin de mieux la protéger.
  • Héra interdit à Ilithyie, déesse des accouchements, d’assister Léto, mais Zeus envoya Iris pour la supplier de lui venir en aide. Iris lui proposa un collier d'or et d'ambre et Ilithyie accepta.
  • Au bout de 9 jours et 9 nuits, le premier des jumeaux à naître fut Artémis. Apollodore d'Athènes rapporte que, aussitôt née, elle aida sa mère à mettre au monde Apollon[12],[13]. Cet enfantement difficile qui dure neuf jours explique le nom de son hypostase Iphigénie « né de la force ». Le rapport avec l'enfantement se basant sur l'homologie entre la naissance et la production du feu par frottement : « le feu nouveau est assimilé à un enfant nouveau-né ». Artémis serait ainsi un ancien Feu divin féminin comme semblent le prouver différents aspects de son culte[14].

À la suite de ces épreuves et de l'amour inconditionnel qui les lie, les enfants Apollon et Artémis seront totalement dévoués à leur mère.

Une légende raconte que les jumeaux, à peine nés, auraient tué un dragon venant les attaquer[15].

L'enfance d'Artémis

modifier

Installée sur les genoux de Zeus, alors qu'elle n'a que 3 ans, elle lui demande[16] :

« Accorde, ô mon père ! accorde à ta fille de rester toujours vierge, et de porter assez de noms divers pour que Phébus ne puisse le lui disputer. Donne-moi, comme à Phébus, un arc et des flèches. Que dis-je ?... non, mon père, ce n'est point à toi d'armer ta fille ; les Cyclopes s'empresseront bientôt de me fabriquer des traits, de me forger un carquois. Alors donne-moi l'attribut distinctif de porter des flambeaux et de revêtir une tunique à frange qui ne me descendra que jusqu'aux genoux, pour ne point, m'embarrasser à la cuirasse. Attache à ma suite soixante filles de l'Océan, qui soient toutes à l'âge où l'on ne porte point encore de ceinture. Que vingt autres Nymphes, filles de l'Amnisus, destinées à me servir aux heures où je cesserai de percer les lynx et les cerfs, prennent soin de mes brodequins et de mes chiens fidèles. Cède-moi les montagnes. Je ne demande qu'une ville à ton choix. Diane rarement descendra dans les villes. J'habiterai les monts, et n'approcherai des cités qu'aux moments où les femmes, travaillées des douleurs aiguës de l'enfantement, m'appelleront à leur aide. Tu sais qu'au jour de ma naissance les Parques m'ont imposé la loi de les secourir, parce que le sein qui m'a porté n'a point connu la douleur, et, sans travail, a déposé son fardeau. »

Zeus, fier de sa fille, lui accorda ce qu'elle demandait et lui offrit trente villes au lieu d'une seule, des bois sacrés et des autels, ainsi que la protection des chemins et des ports[17].

À la suite de l'entretien avec son père Zeus, elle vola jusqu'en Crète afin de choisir ses suivantes : vingt nymphes âgées de 9 ans. Elle se dirigea ensuite vers l'île de Lipari où les cyclopes lui forgèrent un arc, un carquois et des flèches. Elle partit à la rencontre de Pan, dieu de la nature, qui lui offrit six chiens courageux et sept cynosurides (chiens de la race des lévriers). Au pied du Parrhasios, elle captura quatre immenses biches aux cornes d'or qui furent attelées à son char ; une cinquième biche fut réservée, selon le souhait d'Héra, pour les futures épreuves d'Héraclès. Elle finit son voyage en s'installant sur le mont d'Arcadie[18].

La déesse farouche

modifier

Il existe trois légendes sur les rapports entre Artémis et Orion :

  • Dans la première, Orion est son amant et elle le tue involontairement d'une flèche[réf. nécessaire]
  • Dans la deuxième, elle lui aurait envoyé un scorpion venimeux qui le piqua lui et son chien. Les raisons sont diverses : soit il avait causé sa colère en la défiant à l'épreuve du disque, soit il aurait été coupable de viol, sur elle ou sur l'une de ses nymphes, Opis[15].
  • Dans la troisième, Jeune homme, Orion voulut demander en mariage Merope, l’une des sept nymphes accompagnées de la déesse  mais elle le rejeta. Selon une histoire, elle aurait épousé un mortel, le roi de Corinthe Sisyphe. Selon une autre histoire, Merope est devenue la fiancée d’Orion, mais son père, Œnopion, roi de Hia, a reporté le jour du mariage. Finalement, Orion perdit toute patience et abusa de Mérope, et afin de le venger, Enopion l’aveugla. Orion errait impuissant jusqu’à ce que le dieu Héphaïstos ait pitié de lui en envoyant son serviteur Cadalion pour l’aider. Celui-ci l’amena à la demeure du dieu du soleil, Hélios, et de la déesse de l’aube, Eos. Quand elle a vu Orion, Eos a versé une larme qui lui a rendu la vue. Voyant et voyant son guérisseur, Orion tomba amoureux d’elle, ce qui provoqua un tollé de la part des dieux qui ordonnèrent immédiatement à Artémis de le tuer avec ses flèches[réf. nécessaire].
Temple d'Artémis

Actéon

modifier
Artémis et Actéon, métope du temple E de Selinunte, milieu du Ve siècle av. J.-C.

Plusieurs versions du mythe d'Actéon nous sont parvenues, bien que beaucoup soient fragmentaires. Fondamentalement, elles narrent toutes comment Artémis transforme Actéon en cerf pour une transgression, et comment il est ensuite tué par des chiens de chasse[19],[20]. Habituellement, les chiens sont les siens, mais ne reconnaissent plus leur maître. Il est parfois dit qu'ils sont les chiens d'Artémis[réf. nécessaire].

Selon Lamar Ronald Lacy, la version d'origine la plus probable de la légende dépeint Actéon comme le compagnon de chasse de la déesse qui, la voyant nue dans sa source sacrée, tente de la violenter. Pour cet orgueil démesuré, il est transformé en cerf et dévoré par ses propres chiens[21]. Cependant, dans certaines versions qui nous sont parvenues[Qui ?], Actéon est un étranger qui tombe par hasard sur Artémis. Les récits divergent également en ce qui concerne la transgression du chasseur : parfois simplement il voit la déesse nue, parfois il se vante d'être un meilleur chasseur qu'elle[22].

Siproïtès

modifier

Le jeune Crétois Siproïtès surprend Artémis nue alors qu'elle se baignait : la déesse le transforme en jeune fille[23],[24].

Méléagre

modifier

Artémis considère Méléagre comme un rival à la chasse[25].

Héraclès

modifier
Artemis et Apollon voulant prendre la biche de Cérynie à Héraclès. Amphore à figures noires attique, 530–520 av. J.-C., Paris, Louvre F 234bis.

Artémis est furieuse contre Héraclès qui a capturé une de ses biches aux cornes d'or consacrées pour la ramener à son cousin Eurysthée, mais la biche n'ayant pas été blessée, sa colère s’apaise et elle finit par lui autoriser à l'emmener vivante jusqu'à Mycènes à condition de la relâcher ensuite[15].

Le sanglier de Calydon

modifier

À Calydon, ville d'Etolie, le roi Œnée oublie de sacrifier à Artémis lors d'une cérémonie. Pour se venger, elle envoie un énorme sanglier ravager le pays et tuer le bétail. Pour éliminer l'animal, le roi fait appel aux plus grands chasseurs. La chasse au sanglier de Calydon est un épisode fort de la mythologie grecque[26].

Agamemnon

modifier

Agamemnon, plein d'orgueil après une chasse au cerf, tient ces propos : « Artémis, elle-même n'aurait pu le tuer de la sorte ! ». Pour se venger de cet affront, elle immobilise sa flotte qui se préparait alors à partir pour Troie et exige le sacrifice de sa fille Iphigénie. Sur le bûcher, elle l'échange au dernier moment par une biche, et en fait une prêtresse dédiée à son culte dans un sanctuaire en Tauride[27].

Autres combats

modifier

Artémis tua :

  • le géant Gration lors de la Gigantomachie[28].
  • les Aloades, alors qu'Otos désirait l'enlever[29], meurtre parfois attribué à Apollon[30],[31].
  • le monstre Bouphagos « mangeur de bœufs » en Arcadie[32].
  • Callisto, afin de plaire à Héra (qui est jalouse de l'infidélité de Zeus) et pour la châtier de n'avoir pas su rester vierge[33].
Dans une autre version, c'est Arcas, le fils de Callisto, qui, à la demande d'Héra, allait transpercer sa mère d'une flèche lorsque Zeus la transforma en constellation : la Grande Ourse[34].

Elle est souvent associée à son frère :

De manière générale, elle envoie sur les femmes la mort soudaine, alors qu'Apollon se charge des hommes[réf. nécessaire]. Dans l’Iliade, Héra la qualifie ainsi de « lionne pour les femmes »[réf. nécessaire].

Pouvoirs et fonctions

modifier

La maîtresse de la nature sauvage et des animaux

modifier

Née sur l'île d'Ortygie (« l'île aux cailles »), ultérieurement appelée Délos, Artémis fait du pays des Hyperboréens sa résidence principale[39] et y règne en maîtresse de la nature sauvage et des animaux. Une autre version la situe sur l'île crétoise de Paximadia[réf. nécessaire].

« Que toutes les montagnes soient les miennes », déclare-t-elle dans l'hymne de Callimaque de Cyrène[26]. Elle erre aussi dans les agros, les terres en friches, incultes et peu fréquentées[réf. nécessaire].

Comme le souligne Jean-Pierre Vernant, elle « a sa place en bordure de mer, dans les zones côtières où, entre terre et eau, les limites sont indécises. »[40].

La chasseresse

modifier
Didrachme d'Ionie représentant la déesse Artémis.

Artémis appartient avant tout au monde sauvage. Divinité chasseresse, elle est constamment entourée d'une troupe d'animaux sauvages, d'où son épiclèse de Ἡγημόνη / Hêgêmónê « Conductrice ».

L'Iliade en parle comme de « l'agreste Artémis […], la dame des fauves (πότνια θηρῶν / pótnia thêrỗn)[41] ».

L'épiclèse Agrotera[42] lui est souvent attribué, Pierre Ellinger le traduit par « chasseresse »[43]. Madeleine Jost exprime plutôt l'idée que le terme dérive de agros et renverrait à la notion du monda sauvage, « le terrain découvert » faisant de la déesse celle « de la campagne où vivent les bêtes sauvages »[8].

Elle est aussi surnommée « la Bruyante » (Κελαδεινή / Keladeinế)[26], elle mène sa meute et la pousse de la voix. On retrouve d'ailleurs au sanctuaire d'Artémis Orthia à Sparte, une compétition pour les jeunes gens de cris de chasse[43].

La biche symbolise bien son ambivalence : la bête est sa compagne favorite, et de nombreuses représentations la montrent à ses côtés.

Elle est souvent entourée de nymphes (les vingt nymphes du mont Amnisos, selon Callimaque) et de jeunes mortelles qu'elle mène à travers les forêts[26].

Artémis est surnommée khrysêlakatos « à l’arc d’or » par Homère et iokhéairê « l'archère » par Hésiode[44].

Sa dextérité à l'arc est illustrée dans l'épisode où elle tue par erreur son compagnon de chasse Orion.

L'initiatrice

modifier
Sculpture d'Artémis de la cour de la maison III dans le quartier des théâtres de Délos, 125–100 av. J.-C., musée archéologique de Délos.

Toujours située à la frontière entre le monde civilisé et le monde sauvage, Artémis est aussi une κουροτρόφος / kourotróphos[45], qui préside à l'initiation des petits d'hommes et d'animaux et les accompagne jusqu'au seuil de la vie adulte[26].

Avec son frère Apollon, elle est la principale divinité qui veille à l'initiation des filles et des garçons, à leur passage à l'état adulte. Cette initiation s'effectue dans la nature sauvage qui est le domaine de la déesse[46].

La vierge

modifier

Tout comme Athéna et Hestia, Artémis est une déesse « vierge ». Elle a demandé à son père l'autorisation de garder sa virginité pour toujours[26].

Pour Plutarque, elle est celle qui s’abstient de tout commerce sexuel avec des hommes[réf. nécessaire].

Elle punit sévèrement les hommes qui tentent de la séduire : « Tristes noces, celles que briguèrent Otos et Orion[47]. »

Artémis exigeait de ses compagnes la même chasteté[réf. nécessaire].

La protectrice des accouchements

modifier

Artémis est associée aux accouchements[48].

Le feu divin

modifier

Plusieurs études ont suggéré qu'Artémis pourrait être un ancien feu divin comme semblent le prouver différents aspects de son culte. Ce feu justifie son qualificatif de phōsphóros « qui apporte la lumière »[14].

  • À Patrai, lors de la fête annuelle d'Artémis Laphria, on jetait dans les flammes d'un grand bûcher des animaux sauvages et domestiques, des oiseaux, des fruits[49].
  • Le rite grec de l'amphiphôn, offrande à Artémis Mounichia, à la lumière des torches, rappelle l'effet que le feu exerce sur les bêtes sauvages qu'il attire mais empêche de s'approcher[50].
  • Au temple d'Artémis Perasia à Castatsala en Cilicie, les prêtresses marchent pieds nus sur des charbons ardents sans en souffrir[51].

Épithètes et attributs

modifier

Épithètes

modifier
  • Agrotera (Artémis chasseresse),
  • Brauronia (Artémis originaire de Brauron en Attique),
  • Cynthia (du mont Cynthe ou Kynthos sur l'île de Délos)
  • Delia (Artémis originaire de Délos),
  • Locheia (déesse de l'accouchement et des sages-femmes),
  • Kourotrophos (nourrice)[52].
  • Phosphoros « qui apporte la lumière » (associé à la Lune).

Attributs

modifier
Artémis accompagnée d'un cerf et d'un chien.

Variantes locales d'Artémis : sanctuaires et cultes

modifier
Sanctuaire d'Artémis Brauronia, anastylose partielle.

Artémis d’Amarynthos

modifier

Un sanctuaire dédié à la déesse Artémis a été localisé à Amárynthos par l'École suisse d’archéologie à partir d'une intuition de l’archéologue Denis Knoepfler[54]. Des fouilles réalisées sur le site en ont permis de confirmer l’existence du sanctuaire, après que des inscriptions au nom d’Artémis aient été retrouvées sur d'anciennes stèles réemployées dans les marches d'un puits du IIe siècle[55],[56]. Il est constitué de nombreuses structures monumentales construites entre VIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle av. J.-C. dont un portique de 70 m de long séparé par une colonnade centrale et s'ouvrant largement sur l'aire du sanctuaire où un autel sacrificiel était disposé au centre, suivi perpendiculairement par le temple d'Artémis à proprement dit. Une voie sacrée de 11 km, bordée de tombes et de monuments publics, reliait la cité-État d’Érétrie au sanctuaire[56].

Des inscriptions, datant du IVe siècle av. J.-C., indiquent que le sanctuaire d'Amarynthos accueillait une fête annuelle d'une semaine à l'équinoxe de printemps appelée les Artémisia[56]. Toutes les générations y étaient conviées[56]. D’après le géographe et historien antique Strabon, celle-ci donnait lieu à un grand défilé militaire durant lequel paradait le corps civique représentant les six tribus d’Érétrie : 3 000 hoplites, 600 cavaliers et 60 chars de guerre. Artémis était alors honorée par les Erétriens comme la déesse médiatrice, « celle qui se tient au milieu », comme l’indique un décret officialisant la création d’un concours musical en son honneur en 335 av. J.-C.[55]. Le sacrifice d'animaux et les offrandes votives y étaient largement pratiquées. Plus de 600 objets comme des statuettes, des vases, des miroirs ou des bijoux ont été retrouvés lors des fouilles à partir de [56].

Le sanctuaire atteignit son apogée au IIIe siècle av. J.-C.. D’après Denis Knoepfler, il fut probablement saccagé lors des guerres de Mithridate au Ier siècle av. J.-C. puis partiellement restauré sous l’Empire romain au Ier siècle pour être progressivement abandonné et servir de carrière avec l'essor de la chrétienté au IIIe siècle[55],[56].

Artémis en Tauride

modifier

Le sanctuaire d'Artémis en Tauride donnait lieu à un culte sanglant. Tous les étrangers qui entraient sur son territoire étaient cruellement sacrifiés. La légende raconte qu'Artémis enleva Iphigénie, fille d'Agamemnon, afin d'en faire sa prêtresse[57].

D'après Euripide, la statue de culte en bois d'Artémis fut volée par Iphigénie et son frère Oreste et déposée dans le sanctuaire d'Halae Araphenides (en), un sanctuaire situé au nord de Brauron sur la côte est[58].

Elle y était aussi déesse de la lumière, personnification de la Lune, qui erre dans les montagnes. Elle était représentée conduisant un char tiré par quatre taureaux, couronnée d'un croissant de lune et portant un flambeau[réf. nécessaire].

Artémis d'Éphèse

modifier

Le temple d'Artémis à Éphèse ou Artémision était considéré comme une des sept merveilles du monde, d'origine très ancienne, il fut plusieurs fois détruit et reconstruit. Les statues de l'Artémis d'Éphèse qui y étaient vénérées sont très différentes des autres représentations connues de la déesse.

L'Artémis d'Éphèse est dépourvue de membres inférieurs. Elle est engoncée de la taille aux pieds dans un fourreau qui descend jusqu'au sol. Une tour à plusieurs étages lui sert de couvre-chef ; des lions sont représentés sur chaque bras ; sur la poitrine et l'estomac, seraient représentées plusieurs rangées de formes rondes que certains rapprochent des kuršaš, sacs de cuir magiques anatoliens mentionnés dans la littérature hittite[59] ou de mamelles, ou de testicules de taureau.

Tout le bas du corps est parsemé de différents animaux, de bœufs ou taureaux, de cerfs, de sphinx, d'abeilles, d'insectes, etc. On y voit même des arbres et différentes plantes, tous symboles de la nature et de ses innombrables productions. Nombre de ces animaux sont de souche locale, comme l'épervier que l'on retrouve souvent perché sur un mât au-dessus de la déesse. C'est aussi le cas des poissons, coquillages, crabes, qu'on ne trouve guère que chez l'Ephésienne. Ces diverses représentations de la déesse semblent se rapporter à un culte primitif d'origine asiatique adressé à la Nature et à sa fécondité[60].

Évocations artistiques

modifier

La déesse est souvent représentée en habit de chasse, les cheveux noués par derrière, la robe retroussée avec une seconde ceinture (chiton), le carquois sur l'épaule, un chien à ses côtés, et tenant un arc bandé dont elle décoche une flèche. Elle a les jambes ainsi que les pieds nus, et le sein droit découvert. Elle est quelquefois chaussée de brodequins. Souvent elle a un croissant au-dessus du front, symbole de la Lune. On la représentait chassant, ou dans le bain, ou se reposant des fatigues de la chasse[réf. nécessaire].

Il existe aussi une fresque d'Artémis, Diana, retrouvée dans l'ancienne ville de Stabiae. Elle a été réalisée au Ier siècle par un artiste inconnu. Elle est actuellement conservée au Musée archéologique de Naples.

Développements ultérieurs

modifier
Artémis (assise et coiffée d'une couronne rayonnante), la belle nymphe Callisto (à gauche), Éros et autres nymphes. Fresque antique de Pompéi.

Assimilation à Diane

modifier

Très tôt, les Romains adoptèrent les dieux grecs et leurs légendes et les ajoutèrent à leurs propres croyances[61]. En 399 av. J.C., la déesse Artémis fut ainsi assimilée à la déesse Diane dans la mythologie romaine.

Au Moyen Âge et à la Renaissance, le latin devient la langue dominante en Europe, notamment dans le domaine culturel[62]. Les noms mythologiques apparaissent alors très souvent sous une forme latine. Le nom latin Diane remplace couramment celui d’Artémis dans les représentations artistiques[63][source insuffisante].

Ainsi les deux déesses, originellement différentes, sont unies dans leur représentation : on produit donc souvent des représentations d'Artémis sous le nom de Diane, de la même façon que le nom de Neptune est associé aux représentations de Poséidon.

Époque moderne

modifier

Peinture

modifier

La mythologie grecque devient un sujet de prédilection pour les peintres pendant la Renaissance, une période marquée par la redécouverte de la littérature, de la philosophie et des sciences de l'Antiquité.

À la fin du XVIe siècle, le peintre vénitien Titien réalise ainsi pour le compte du roi Philippe II d'Espagne deux toiles représentant le mythe d’Actéon et d’Artémis[64] :

  • le premier tableau, Diane et Actéon, réalisé entre 1556 et 1559, représente l'instant où Actéon surprend la déesse Artémis (sous le nom de Diane) en train de prendre un bain en compagnie de ses nymphes[65] ;
  • le second, La Mort d'Actéon, représente la vengeance de la déesse. Il décrit le moment où Actéon, transformé en cerf par Artémis, est tué par ses propres chiens[66].

À la fin du XVIIIe siècle, le peintre écossais Gavin Hamilton, qui choisit la majorité de ses sujets dans l'Antiquité, représente la déesse Artémis en compagnie de son frère, dans un tableau intitulé Apollon et Artémis[67].

En 1772, le français David met en avant la déesse grecque dans une de ses toiles intitulée Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé. Le tableau représente le moment où Apollon et Artémis décochent leurs flèches afin de tuer les enfants de Niobé, qui s’était vantée d'avoir eu plus d’enfants que leur mère Léto[68]. David présente le tableau au concours du grand Prix de Rome la même année, mais n’obtient pas le premier prix, ce qui déclenchera une polémique entre le peintre et le jury de l’Académie royale de peinture et de sculpture, à la suite d'accusations de vote arrangé[69].

Littérature

modifier
Dans Hunger Games, Jennifer Lawrence incarne Katniss Everdeen, un personnage inspiré de la déesse Artémis.

Dans la trilogie de science-fiction Hunger Games, l'héroïne Katniss Everdeen est inspirée de la déesse Artémis[70]. À l'image de cette dernière, elle est armée d'un arc et de flèches[71]. Tout comme Artémis, Katniss est une excellente chasseuse. Elle évolue avec facilité dans la nature sauvage, et a appris très tôt à chasser le gibier[72]. Comme elle, elle manifeste également le désir de rester vierge et de ne pas avoir d’enfants[73]. Elle n’est pas une guerrière dans l’âme tout comme la déesse grecque. Si elle s’engage dans un conflit, c’est parce qu’elle y est contrainte par les événements. Tout comme Artémis s’implique dans la guerre de Troie par solidarité avec son frère Apollon, Katniss doit s’engager malgré elle dans une révolte afin de sauver son peuple[74].

Cinéma

modifier

De 2012 à 2015, le cinéma s’empare de l’univers d’Hunger Games au travers de quatre films adaptés de la série de science-fiction. À cette occasion, le chercheur français Fabien Bièvre-Perrin compare l'héroïne Katniss, incarnée par Jennifer Lawrence, à une véritable « Diane moderne »[75]. Il note que le combat final du premier film n’est pas sans rappeler le mythe d’Actéon, que la déesse fait dévorer par ses propres chiens[75].

Annexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources antiques

modifier

Bibliographie

modifier

(Par ordre chronologique)

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Religion et mythologie grecques

modifier
  • Louis Séchan et Pierre Lévêque, Les Grandes divinités de la Grèce, Paris, E. de Boccard, (1re éd. 1966), 438 p., p. 353-365.
  • Pierre Grimal (préf. Charles Picard), Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Presses universitaires de France, , 11e éd., 574 p. (ISBN 978-2-13-044446-6, OCLC 635622207).
  • Timothy Gantz, Mythes de la Grèce archaïque, Belin, [détail de l’édition].
  • Sofia Souli, Mythologie grecque, Michalis Toubis, (ISBN 9789605401122).
  • (en) Jennifer Larson, Ancient Greek Cults : A Guide, New York, Routledge, , p. 101-113.
  • Walter Burkert (trad. Pierre Bonnechere), La Religion grecque à l'époque archaïque et classique, Paris, Picard, (1re éd. 1977), p. 209-213.

Artémis : articles synthétiques

modifier
  • Pierre Ellinger, « Artémis », dans Yves Bonnefoy (dir.), Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du monde antique, Paris, Flammarion, , p. 70-73.
  • (de) Fritz Graf, « Artemis », dans Hubert Cancik et Helmuth Schneider (dir.), Der Neue Pauly, Altertum, vol. 2 : Ark-Ci, Stuttgart, J. B. Metzler, col. 53-57.
  • (en) G. Mussies, « Artemis », dans Karel van der Toorn, Bob Becking et Pieter W. van der Horst (dir.), Dictionary of Deities and Demons in the Bible, Leyde, Boston et Cologne, Brill, , p. 91-97.
  • (de) Marc Föcking, « Artemis », dans Maria Moog-Grünewald (dir.), Mythenrezeption: Die antike Mythologie in Literatur, Musik und Kunst von den Anfängen bis zur Gegenwart, Stuttgart, J. B. Metzler, coll. « Der Neue Pauly. Supplemente » (no 5), , p. 151-163.
  • (en) Christiane Sourvinou-Inwood, « Artemis », dans Simon Hornblower, Antony Spawforth et Esther Eidinow (dir.), The Oxford Classical Dictionary, Oxford, Oxford University Press, , 4e éd., p. 176-177.

Artémis : études spécialisées

modifier
  • Jean-Pierre Vernant, La mort dans les yeux : figures de l'Autre en Grèce ancienne : Artémis, Gorgo, Paris, Hachette Littératures, coll. « Pluriel » (no 894), , 116 p. (ISBN 978-2-01-278894-7, OCLC 496465833).
  • Pierre Ellinger et Myriam Dennehy, Artémis, déesse de tous les dangers, Paris, Larousse, coll. « Dieux, mythes & héros », , 255 p. (ISBN 978-2-03-583940-4, OCLC 470604689, BNF 42014803).
  • (en + de) Tobias Fischer-Hansen (dir.) et Birte Poulsen (dir.), From Artemis to Diana: the goddess of man and beast, Copenhague, Museum Tusculanum Press, , 585 p. (ISBN 978-87-635-0788-2, OCLC 495285253, SUDOC 137605714).
  • Auteurs divers, « Artémis à Épidamne-Dyrrhachion. Une mise en perspective. Table-ronde internationale, Athènes 19 - 20 novembre 2010 », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 134, no 2,‎ , p. 383-489 (lire en ligne).
  • (en) Jean Shinoda Bolen (en), Artemis: The Indomitable Spirit in Everywoman, Harper Paperbacks; 30th edition (31 July 2014), (asin : B011T8C4OG).
  • (en) Stephanie Lynn Budin, Artemis, Routledge, coll. « Gods and Heroes of the Ancient World », , 184 p. (ISBN 9780367001001, lire en ligne).
  • Christian Mazet, « La Пότνια θηρῶν ou les frontières de l’Autre. Réflexion archéologique sur la signification d’une image homérique en Grèce orientalisante », Kentron (sur ResearchGate ),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Murielle Szac (ill. Olivia Sautreuil), Le feuilleton d'Artémis, Bayard, (ISBN 978-2747088497).
  • Hélène Aurigny et Cécile Durvye (dir.), Artémis près d’Apollon : Culte et représentation d’Artémis à Délos, Delphes, Claros et Didymes, Liège, Presses universitaires de Liège, coll. « Kernos Supplément » (no 37), .
  • Pierre Brulé, « Athéna-Artémis : Tentatives d'esquisses de deux sœurs par leurs épiclèses mêmes », dans Corinne Bonnet (dir.), Noms de dieux : Portraits de divinités antiques, Toulouse, Anacharsis, , p. 315-361.
  • (en) Giovanni Casadio (dir.) et Patricia A. Johnston (dir.), Artemis and Diana in ancient Greece and Italy: at the crossroads between the civic and the wild, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing (en), , 298 p. (ISBN 978-1-5275-6614-9, OCLC 1286811250, SUDOC 258743123).
  • Pilar Fernandez Uriel, « Le regard d’Actéon », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, no 1,‎ , p. 67-90 (lire en ligne).
  • Bernard Belin, Le Mythe d'Actéon et La véritable histoire d'Hylactor et Pamphagos, Paris, Le Cygne, 2015 (ISBN 978-2-84924-417-3).
  • Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Milan, Archè, (ISBN 978-8872523438). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Sources radiophoniques

modifier

Articles connexes

modifier
Astronomie

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Références

modifier
  1. John Chadwick, Lydia Baumbach, The Mycenaean Greek Vocabulary. In : Glotta., 41, 1963, p. 176 f. s. v. Ἂρτεμις, a-te-mi-to- (génitif); Christiane Souvinou, A-TE-MI-TO and A-TI-MI-TE. In: Kadmos., 9, 1970, p. 42–47 ; Tassos Christidis, Further remarks on A-TE-MI-TO and A-TI-MI-TE. In : Kadmos., 11, 1972, p. 125–128; a-ti-mi-te. Palaeolexicon, Word study tool of ancient languages.
  2. qe-ra-si-ja, Linear B. Palaeolexicon, Word study tool of ancient languages.
  3. Platon, Cratyle, 406 b.
  4. a et b Séchan et Lévêque 1966, p. 358.
  5. (de) Preller-Robert, Griechische Mythologie, I, 3, p. 296, n. 2.
  6. Jean Richer, Géographie sacrée du monde Grec : croyances astrales des anciens Grecs, Paris, Guy Trédaniel Éditeur, , 2e éd. (1re éd. 1966), 333 p. (ISBN 978-2-85707-123-5), p. 65 et 70.
  7. Pierre Chantraine, « Réflexions sur les noms des dieux helléniques », L'Antiquité classique, vol. XXII,‎ , p. 65-78 (lire en ligne).
  8. a et b Madeleine Jost, Sanctuaires et cultes d'Arcadie, Limoges, Ecole française d'Athènes, Librairie Philosophique J.Vrien, , 592 p. (ISBN 978-2-86958-411-2), p. 404.
  9. Henri Grégoire, Notice d’Iphigénie en Tauride, Les Belles Lettres, 1964, p. 91.
  10. Robert Davreu, « Artémis », Encyclopædia Universalis,‎
  11. Apollodore (trad. Jean-Claude Carrière et Bertrand Massonie), Bibliothèque, Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, (lire en ligne), « I », p. 30.
  12. a et b Robert Graves, Les mythes grecs, t. I, Fayard, coll. « Pluriel », (1re éd. 1958), p. 64-65.
  13. Séchan et Lévêque 1966, p. 356.
  14. a et b Jean Haudry 2016, p. 500-501.
  15. a b c d e et f Chrystelle BERTHON, « Artémis - Diane, déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements : Une déesse aux multiples visages. », sur Odysseum, (consulté le )
  16. Callimaque, Hymnes, Chant V, En l'honneur de Diane
  17. Robert Graves, Les mythes grecs, t. I, Fayard, coll. « Pluriel », (1re éd. 1958), p. 94.
  18. Robert Graves, Les mythes grecs, t. I, Fayard, coll. « Pluriel », (1re éd. 1958), p. 95.
  19. (en) John Heath, The Failure of Orpheus, dans Transactions of the American Philological Association, 124, (1994 : 163-196) p. 196.
  20. (en) Walter Burkert, Homo Necans (1972), traduit par Peter Bing (University of California Press) 1983, p. 111.
  21. (en) Lamar Ronald Lacy, The Myth of Aktaion : Literary and Iconographic Studies, U.M.I, 1990, 275 p.
  22. (en) Lamar Ronald Lacy, Aktaion and a Lost Bath of Artemis, dans The Journal of Hellenic Studies, 110 (1990 : 26-42).
  23. (grc + fr) Antoninus Liberalis (trad. Manólis Papathomópoulos), Métamorphoses, Paris, Les Belles Lettres, coll. « C.U.F. / Série grecque », , 258 p. (ISBN 2-251-00020-8), p. 30-31.
  24. Luc Brisson, Le mythe de Tirésias : essai d'analyse structurale, Leiden, Brill, coll. « Études préliminaires aux religions orientales dans l'Empire romain », , 169 p. (ISBN 978-90-04-04569-9), p. 52.
  25. « Ovide, Métamorphoses, 8, 260-546 », sur bcs.fltr.ucl.ac.be (consulté le )
  26. a b c d e et f Mark Cartwright, « Artémis », sur World History Encyclopedia, (consulté le )
  27. « Marie-Laure Freyburger - Le sacrifice d'Iphigénie: métamorphose d'un mythe », sur bcs.fltr.ucl.ac.be (consulté le )
  28. Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 6, 2)
  29. Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 7, 4)
  30. Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne] (XI)
  31. Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne] (XXVIII)
  32. Bouphagos
  33. Jean-Claude Belfiore, Grand Dictionnaire Larousse de la Mythologie grecque et romaine., Paris, Larousse, , 671 p. (ISBN 9782035932563, SUDOC 196162181), p. 121
  34. Xavier Demeersman, « Mythologie : la légende de la Grande Ourse », sur Futura (consulté le )
  35. Jean-Pierre Vernant, « Artémis et le sacrifice préliminaire au combat », Revue des Études Grecques, vol. 101, no 482,‎ , p. 221–239 (ISSN 0035-2039, DOI 10.3406/reg.1988.1538, lire en ligne, consulté le )
  36. Callimaque, Hymnes [détail des éditions] (lire en ligne), III.
  37. Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 5, 6).
  38. Jean-Claude Carrère et Bertrand Massonie, La Bibliothèque d'Apollodore, t. Livre 1, coll. « Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité. », , 310 p. (lire en ligne Accès libre), p. 27
  39. Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne), III, 26.
  40. Vernant, op. cit., p. 17.
  41. Iliade (XXI, 470).
  42. Pausanias, Description de la Grèce, Livre VIII ; L'Arcadie, Paris, Collection des universités de France, , 319 p. (ISBN 2-251-00465-3), p. 32.4
  43. a et b Pierre Ellinger, Artémis, déesse de tous les dangers, Paris, Larousse, , 255 p. (ISBN 978-2-03-583940-4), p.45.
  44. Hésiode, Théogonie (14, 918).
  45. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne] (V, 73).
  46. (en) William D. Furley, Studies in the Use of Fire in Ancient Greek Religion, Ayer Co Pub, 1981, p. 118.
  47. Callimaque, Hymnes [détail des éditions] (lire en ligne), V, 264–265.
  48. https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_2010_num_134_2_7706 L'accouchement : un passage dangereux sous la protection d'Artémis.
  49. Louis Gernet et André Boulanger, Le génie grec dans la religion, 1932, p. 58.
  50. Jean Haudry 2016, p. 502-503.
  51. (en) William D. Furley, Studies in the Use of Fire in Ancient Greek Religion, Ayer Co Pub, 1981, p. 213.
  52. Sébastien Dalmon, « Les Nymphes entre maternité et courotrophie dans les Hymnes homériques », Cahiers « Mondes anciens », no 6,‎ (ISSN 2107-0199, DOI 10.4000/mondesanciens.1471, lire en ligne, consulté le )
  53. Fabien Perrier, « La divine découverte de chercheurs suisses en Grèce », Quotidien Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  54. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire générale de biographie et d'histoire, Delagrave, , p. 70
  55. a b et c Denis Knoepfler, « On a retrouvé le sanctuaire d’Artémis », L'Histoire,‎ , p. 24-25
  56. a b c d e et f Artémis, le temple perdu, Sébastien Reichenbach sur Arte (, 53 minutes)
  57. « Article Iphigenia dans le dictionnaire Daremberg et Saglio (1877) », sur www.mediterranees.net (consulté le )
  58. « Euripide, Iphigénie en Tauride, vers 1400-1449 », sur mercure.fltr.ucl.ac.be (consulté le ).
  59. (en) Stephanie Lynn Budin, Artemis, Routledge, coll. « Gods and Heroes of the Ancient World », , 184 p. (ISBN 9780367001001, lire en ligne)
  60. Georges Radet, « L'Artémis d'Éphèse », Journal des savants,‎ , p. 17-18. (lire en ligne)
  61. Angelo Brelich, « Deux Aspects religieux de la Rome archaïque », L'Antiquité classique, vol. 20, no 2,‎ , p. 335–342 (lire en ligne, consulté le )
  62. « Moyen Age – la littérature latine savante », sur Encylopédie Universalis (consulté le )
  63. André Bernand, « Les Grecs devant leurs dieux dans l'Antiquité », sur Clio.fr (consulté le )
  64. (en) Hugh Brigstocke, Italian and Spanish Paintings in the National Gallery of Scotland, 2e Edition, National Galleries of Scotland, (ISBN 0-903598-22-1), p. 180 et 183
  65. Uriel 2013, p. 89.
  66. Uriel 2013, p. 76.
  67. (en) Isis & Osiris, Twin Flame Poetry: Treasury 3, Tredition, (ISBN 978-3743912946, lire en ligne)
  68. Guillaume Faroult, David, Editions Jean-paul Gisserot, (lire en ligne), p. 23
  69. Marie-Catherine Sahut et Régis Michel, David : l'art et le politique, Gallimard, (ISBN 2-07-053068-X), p. 17.
  70. Manon Bril, « Artémis », Le relooking mythologique, sur C'est une autre histoire (chaîne YouTube), (consulté le )
  71. Charles Binick, « Hunger Games 3 : les racines greco-romaines de la franchise », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  72. Jean Shinoda Bolen, Artémis: L'esprit indomptable en chaque femme, Courrier Livre, (ISBN 978-2702914632, lire en ligne)
  73. Sylvie Vartian, « Guerrières, chasseresses et corps éprouvé dans la science-fiction adolescente actuelle. Le cas des Hunger Games de Suzanne Collins », Recherches féministes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  74. Samuelle BARBIER, « La vision de l'antiquité gréco-latine dans les hunger games de Suzanne Collins, première partie », Université d'Artois,‎ (lire en ligne, consulté le )
  75. a et b Fabien Bièvre-Perrin, « Hunger games – Panem et circenses (du pain et des jeux) », Antiquipop,‎ (lire en ligne, consulté le )