Auguste Romieu

préfet et publiciste conservateur sous la Restauration
Auguste Romieu
Auguste Romieu par A.-Ch. Masson (L’Artiste, 1852)
Fonctions
Préfet d'Indre-et-Loire
-
Préfet de la Haute-Marne
-
Préfet de la Dordogne
-
Sous-préfet de Louhans
à partir de
Sous-préfet de Quimperlé
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
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NyonsVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives nationales (F/1bI/172/16)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

François-Auguste Romieu, né à Paris (ancien 11e arrondissement) le (30 fructidor an VII) et mort à Nyons (Drôme) le , est un haut fonctionnaire et écrivain français.

Biographie modifier

Élève préparationnaire au lycée Henri IV, Romieu fut admis à l’École polytechnique[2], il fut nommé conservateur des Antiquités du Morbihan[2] (1828) puis sous-préfet de Quimperlé (août 1830), et s'illustra par ses rapports véhéments contre la pratique de la langue bretonne.

Il fut ensuite sous-préfet de Louhans (1832), préfet de la Dordogne ( - ), de la Haute-Marne (1843) et d'Indre-et-Loire (1847)[3]. Durant l'époque où il fut préfet de Dordogne, il fit acheter par le département l'abbaye de Cadouin qu'il sauva ainsi de la ruine. C'est un joyau qui mélange subtilement l'art roman et le gothique flamboyant. À l'intérieur du cloître, sur la façade, une plaque de marbre qui rappelle son intervention est insérée au-dessus d'un reste de fresque.

Révoqué de ses fonctions préfectorales le 24 février 1848[4] il se rallie à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte ; c'est à l'initiative de ce dernier, qu'il contribue à la naissance de l'hebdomadaire Le Napoléon, en janvier 1850, auquel il associe notamment Eugène Briffaut, Alexandre Dumas fils et Jules Breynat, dit de Saint-Véran[5]. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il fut nommé directeur des beaux-arts (1852), puis inspecteur général des bibliothèques de la couronne (1853).

Il est resté célèbre pour son humour et ses facéties, rapportées par Alexandre Dumas dans ses Mémoires.

Œuvres modifier

  • Proverbes romantiques (1827)
  • Code gourmand. Manuel complet de gastronomie comprenant les lois, règles, applications et exemples de l'art de bien vivre (1827). Avec Horace-Napoléon Raisson.
  • Scènes contemporaines laissées par Madame la Vicomtesse de Chamilly, Urbain Canel, 1828
pseudonyme collectif de François-Adolphe Loève-Veimars, Auguste Romieu et Louis-Émile Vanderburch[6]
  • De l'Administration sous le régime républicain (1849) Texte en ligne
  • L'Ère des Césars, éd. Ledoyen (1850)
  • Le Spectre rouge de 1852 (1851). Pamphlet « anti-démocrate et réactionnaire » très en vogue parmi les partisans de l'ordre et annonciateur du coup de force de Louis-Napoléon Bonaparte.
  • Le Mousse, Paris, G. Barba, (1851)
Théâtre
  • Mérinos Béliéro, ou l'Autre école des vieillards, parodie en 5 actes et en vers, Paris, Théâtre des Variétés, 20 juin 1829. Avec Michel-Nicolas Balisson de Rougemont.
  • Henry V et ses compagnons, drame en 3 actes, Paris, Théâtre des Nouveautés, 27 février 1830. Avec Alphonse Royer. Musique de Giacomo Meyerbeer.

Notes modifier

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1044 » (consulté le )
  2. a et b D'après Jean Frollo, « Une victime », Le Petit parisien,‎ (lire en ligne). Mais Marquiset (cf. infra) précise que Romieu ne termina pas sa scolarité : « Le retour des Bourbons tombait mal pour alimenter ses rêves d'épopée, néanmoins il entra à l'École polytechnique le 23 octobre 1819 avec le numéro 43 sur 82 élèves, suivi un an après par Montalivet. La réception était assez brillante, la sortie le fut moins. Non admis par le jury de classement à passer en première division, Romieu jugea que la qualification de fruit sec était aussi inutile que le titre d'ingénieur pour réussir dans la vie et le 17 août 1821, il donna sa démission. La bonne instruction militaire et les hautes sciences mathématiques dont on l'avait farci à l'École lui servirent à débuter... dans une manufacture de cristaux. »
  3. D'après Alfred Marquiset, Romieu et Courchamps, Paris, Émile Paul Frères, (lire en ligne). Voir René Bargeton, Pierre Bougard, Bernard Le Clère, Pierre-François Pinaud, Les préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, Paris, Archives nationales, 1981, p. 263.
  4. René Bargeton, Pierre Bougard, Bernard Le Clère, Pierre-François Pinaud, Les préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, Paris, Archives nationales, 1981, p. 263.
  5. Le Napoléon. Journal hebdomadaire, politique, littéraire et scientifique. Le numéro 1 est daté du dimanche 6 janvier 1850.
  6. J.M. Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, galerie des auteurs apocryphes..., 1847

Liens externes modifier