Bataille de Ras-el-Khanfra (1982)

8 janvier 1982
Bataille de Ras-el-Khanfra (1982)

Informations générales
Date
Issue Victoire marocaine
Belligérants
Drapeau du Sahara occidental RASD Drapeau du Maroc Maroc
Forces en présence
3 000 hommes
300 véhicules
Pertes
Selon le Maroc
150 tués et blessés

6 chars
~30 véhicules
Selon le Maroc
3 tués
21 blessés

6 jeeps détruites
Selon le Polisario
50 morts
Nombreux blessés

3 chars SK-105
1 véhicule blindé

Guerre du Sahara occidental

Batailles

La bataille de Ras-el-Khanfra a lieu le entre les troupes du Front Polisario et l'armée marocaine entre Tarfaya et Ras el-Khanfra, au Maroc.

Forces en présence modifier

Un char T-55 tel que ceux utilisés par le Polisario.

Le Polisario engage trois unités, appuyées par deux escadrons de chars, soit 24 T-55, et trois escadrons mécanisés[N 1]. Le tout représente 3 000 hommes et 300 véhicules[L 1].

L'attaque vise les unités marocaines placées entre les falaises et le promontoire de Ras-el-Khanfra[L 2].

Déroulement modifier

La première attaque du Polisario est lancée à h 30 et une seconde tentative a lieu à h. Les combats durent jusqu'à 10 h 30[L 2]. Les deux camps font usage d'artillerie et de missiles anti-chars[1]. À l'aide de leurs missiles BGM-71 TOW et MILAN et de leurs canons sans recul, les soldats marocains repoussent l'attaque[2]. Selon le récit du commandant marocain, les rebelles restent bloqués devant le champ de mines et ne parviennent pas à percer la ligne de défense marocaine[1]. À 17 h, l'avion marocaine aurait pu bombarder un convoi sahraoui de 160 véhicules dans la zone[L 2].

Bilan et conséquences modifier

Pertes modifier

Des canons de 105 mm capturés aux FAR, dans un musée de Tindouf en 2004.

Le Polisario revendique la mort de cinquante soldats marocains et la destruction de trois SK-105 Kürassier et AML-90, de 16 canons de 155 mm[N 2], 106 mm[N 3] et 105 mm[N 4], plusieurs radars de moyenne et longue portées et 3 lance-roquettes anti-chars[3]. Le Maroc reconnait 3 tués, 21 blessés et 6 jeeps détruites et annonce 150 tués et blessés parmi les combattans sahraouis, ainsi que 6 blindés et 34 véhicules détruits[4],[L 2].

Capture d'un T-55 modifier

À l'issue de la bataille, un char T-55 qui a perdu une roue très près des lignes marocaines est abandonné par le Polisario. Il s'agit de la première fois que le Polisario abandonne un blindé aux forces royales[N 5]. Le T-55, équipé d'un viseur infrarouge, est de fabrication tchèque et cette variante n'a jamais été utilisée par l'armée marocaine, ce qui démontre les soutiens étrangers dont bénéficie le Polisario[L 3]. Son compteur kilométrique affiche 887 km, soit la distance depuis Tindouf, base arrière du Polisario en Algérie[1].

Annexes modifier

Notes modifier

  1. sur BMP-1 ou BTR-60
  2. Du type obusiers M114 ou obusier de 155 mm Modèle 50
  3. canons sans recul M40
  4. Du type obusiers M101 ou canons L118
  5. Jusqu'à cette date, le Polisario récupérait même les épaves de chars détruits.

Sources bibliographiques modifier

  1. Santucci, p. 585.
  2. a b c et d Merini, p. 473.
  3. Santucci, p. 586.

Références modifier

  1. a b et c (es) « El Polisario, rechazado por las tropas marroquíes junto al muro defensivo del Sahara », ABC,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  2. Roland Delcour, « À Ras-el-Khanfra, les efforts du Polisario pour rompre le mur de sécurité entourant le " Sahara utile " ont échoué », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. AFP, « Ataque del Polisario en el norte del Sahara », El País,‎ (lire en ligne)
  4. R.D., « Le Polisario a attaqué le 8 janvier deux positions protégeant le triangle utile », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier