Bataille du Tessin

Bataille des guerres puniques

La bataille du Tessin est une bataille de la deuxième guerre punique. La bataille s'est probablement déroulée en novembre 218 av. J.-C.

Récit modifier

Après le difficile passage des Alpes par Hannibal avec ses éléphants et son armée il décide de prendre la capitale des Taurins, Taurinia, actuelle Turin. Publius Cornelius Scipio décide de franchir le , puis le Tessin, près de Pavie[1], et de se porter à la rencontre d'Hannibal. Les deux généraux établissent deux camps assez proches. Publius Cornelius Scipio, sorti en reconnaissance avec sa cavalerie et ses jaculatores (lanceurs de javelot), tombe sur le général carthaginois également en exploration avec sa cavalerie, et une escarmouche éclate.

Surpris, les jaculatores se replient à l'abri de leur cavalerie. Hannibal fait encercler les Romains par ses ailes constituées de cavaliers numides. En achevant leur manœuvre ces derniers écrasent les jaculatores. La cavalerie romaine, se voyant cernée, commence à fuir par petits groupes. De justesse, Publius Cornelius Scipio blessé parvient à s'échapper. Tite-Live aime à croire qu'il fut sauvé par son propre fils âgé de 17 ans[2], nommé lui aussi Publius (le futur Scipion l'Africain et futur vainqueur de la bataille de Zama).

Les conséquences modifier

Une des conséquences de la défaite romaine à la bataille du Tessin est la défection des tribus gauloises du nord de l'Italie (notamment des Insubres). En effet, la plupart des Gaulois présents dans l’armée romaine l’avaient rejointe par la force. Pendant cette bataille, la fortune étant du côté carthaginois, ils complotèrent, et, une nuit, massacrèrent des Romains endormis dans leur camp. Ces Gaulois allèrent ensuite trouver Hannibal au nombre de 2 000 fantassins et 200 cavaliers[3]. Hannibal décida de renvoyer les Gaulois auprès de leurs peuples respectifs, pour qu'ils essayent de les convaincre d'entrer en guerre contre Rome[4]

Les défections se faisant chaque jour plus nombreuses parmi les auxiliaires gaulois, Publius Cornelius Scipio préfère repasser le et se replier sur la Trébie[4]. Hannibal installe son camp à une dizaine de kilomètres de Plaisance.

Malgré sa victoire, Hannibal affronte un problème qui va durer pendant presque tout son séjour en Italie : des difficultés de ravitaillement.

Notes et références modifier

  1. (en) John Francis Lazenby, Hannibal's War A Military History of the Second Punic War, Oklahoma, University of Oklahoma Press, , 340 p. (ISBN 9780806130040), p. 99
  2. Tite-Live, Histoire romaine: livre XXI, paragraphe 47
  3. Polybe, Histoire: livre III, paragraphe 67
  4. a et b Polybe, Histoires: livre III, paragraphe 67

Articles connexes modifier