Blanche de Marcigny

Blanche de Marcigny, née en 1865 et morte en 1944, est une actrice, demi-mondaine et écuyère française participante aux Jeux olympiques de Paris en 1900.

Blanche de Marcigny
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Blanche Émélie Quersonnier
Nationalité
française
Formation
Cirque Molier
Activités

Biographie

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Blanche Émélie Quersonnier, dite Blanche de Marcigny, naît le 28 octobre 1865 à Saint-Quentin, fille d'un tailleur et d'une modiste. Orpheline de mère à 9 ans, après des études de couture, elle monte à Paris et exerce le métier de fleuriste boulevard Haussmann en 1880. Bouquetière elle côtoie les animateurs des nuits parisiennes et devient rapidement une participante remarquée, classée alors parmi les « grandes horizontales » (expression désignant une demi-mondaine[1]). Elle participe régulièrement au bal des Pierrettes. Elle débute dans le même temps au théâtre dans divers petits rôles. Son goût des chevaux en fait une écuyère de haute école renommée.

À Paris, elle est une des premières femmes participantes aux Jeux olympiques de 1900.

Bénéficiant des largesses de ses admirateurs, elle est remarquée par ses tenues et ses bijoux. Elle habite en 1901 au 7 rue du Bois-de-Boulogne (Neuilly-sur-Seine) et héberge son père qu'elle déclare comme un ami, cachant ainsi ses origines. En 1911, elle emploie également un palefrenier.

Elle passe les étés à Deauville ou Trouville et achète en 1906 une maison à Hennequeville puis un manoir néo-normand, « Mont-Roti », appelé actuellement « manoir de Marcigny ». Bienfaitrice des écoles publiques de Trouville-sur-Mer, en 1913 elle est élevée au grade d'officier des Palmes académiques[2]. Elle séjourne généralement l'hiver sur la Côte d'Azur. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est réfugiée à Pau. Elle meurt le 28 décembre 1944 à Neuilly-sur-Seine et est inhumée au cimetière d'Ivry-sur-Seine.

Blanche de Marcigny attablée au Café de Paris (à droite)
par Sem (1904).
Blanche de Marcigny
par Maurice Lourdey (1905).

Théâtre

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  • Théâtre des nouveautés : 1891, La demoiselle du téléphone
  • Théâtre des nouveautés : 1891, Le petit savoyard
  • Théâtre mondain : 1896, Un lendemain de première

Équitation

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Amoureuse des chevaux, elle se perfectionne au cirque amateur Molier, où elle est une des attractions et parvient à la parfaite maîtrise de la haute école[3].

Jeux olympiques

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En 1900, en même temps que l'exposition universelle, se tiennent à Paris les différents concours des deuxièmes Jeux olympiques[10]. Blanche de Marcigny est l'une des 24 femmes participantes. Le concours hippique se déroule place de Breteuil, comportant différentes disciplines dont les chevaux de selle épreuve de présentation et d'allure[11].

Les chroniques mondaines du journal Gil Blas donnent un aperçu de sa garde-robe :

  • 1890 : Costume de Pierrot bleu avec étoiles (bal des Pierrettes)
  • 1896 : Jupe noire avec corsage de faille blanche à bouquets
  • 1896 : Robe de soie rose, ramagée de petits bouquets
  • 1896 : Robe de pékin blanc et noir, chapeau garni de roses
  • 1896 : Robe en piqué jaune
  • 1897 : Robe tissée de violettes de Parme
  • 1897 : Robe de drap bleu boutons d'or
  • 1897 : Robe en astrakan
  • 1898 : Robe en mousseline peinte d'hortensias et guirlandes de feuillages
  • 1898 : Costume de breitschwantz
  • 1899 : Robe en mousseline rose semée de pois blancs
  • 1901 : Costume Louis XV en irlande sur jupe mousseline de soie azur à grands plis
  • 1901 : Toilette de drap blanc
  • 1902 : Toilette de drap blanc garni de zibeline
  • 1902 : Costume en toile de soie azur découpée à jour

Entretenant une liaison avec le lieutenant de chasseurs Misserey, elle endosse un billet à ordre de 15 000 francs à son bijoutier Haymann. S'en suit un procès qu'elle perd en 1905 et lui vaut d'entrer dans le Dalloz.
Une vente à l'hôtel Drouot en 1920 présente des photos des bijoux dont elle se sépare[12] ; y figure le collier de chien représenté sur les caricatures de Sem.

Musées

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Sources

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  • Blanche de Marcigny éclaireuse olympique[5] film de 2024, Stéphane Gachet
  • BnF [6] Affiche de Raymond Tournon

Références

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  1. Quatrain dont le dernier vers est une allusion à ses talents dans Gil Blas sur gallica
  2. Nomination au Journal officiel sur gallica
  3. Photo journal Le Triboulet sur retronews
  4. Hippo-palace Gil Blas sur gallica
  5. Olympia 1902 Gil Blas sur gallica
  6. Journal amusant sur gallica
  7. Le Rire sur retronews
  8. Nouveau cirque Le Triboulet sur retronews
  9. Le figaro sur retronews
  10. Programme détails La vie au grand air sur Gallica
  11. Olympedia [1]
  12. Catalogue de vente 1920 sur bibliothèque-numérique.inha

Liens externes

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