Armoiries de Besançon

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Les armoiries de Besançon font appel à l'aigle à deux têtes du Saint-Empire romain germanique et aux colonnes antiques (aujourd'hui disparues) de la colline de Saint-Étienne. Elles ont été associées à la devise : « Utinam » (Plaise à Dieu, en latin), par Charles Quint en 1537[1],[2].

Armoiries de Besançon
Image illustrative de l'article Armoiries de Besançon
Détails
Souverain Charles Quint
Adoption 1537
Écu D'or à l'aigle de sable, tenant de ses serres deux colonnes de gueules brochant sur les ailes
Supports Colonnes du mont Saint-Étienne
Devise Utinam (Plaise à Dieu en latin)
Usage Municipal

Description

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Son blasonnement est :

« D'or à l'aigle de sable, tenant de ses serres deux colonnes de gueules brochant sur les ailes ».

L'aigle est un rappel à l'aigle impérial à deux têtes du Saint-Empire romain germanique. Les deux colonnes sont un renvoi aux colonnes antiques qui étaient érigées sur les pentes du mont Saint-Étienne (où siège l'actuelle citadelle) et aujourd'hui disparues[1],[2]. Une autre interprétation associe les colonnes aux deux colonnes d'Hercule qui renvoient aux montagnes entourant le rocher de Gibraltar [réf. nécessaire]. Elles symbolisent, dans la mythologie gréco-romaine, les limites connues du bassin méditerranéen, donc de la civilisation gréco-romaine [réf. nécessaire]. Besançon a longtemps été à la limite occidentale du Saint-Empire romain germanique.

Historique

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En 1043 le roi des Romains Henri III donne à Besançon le titre impérial de ville libre d'Empire du Saint-Empire romain germanique en même temps que le titre de prince-évêque, vassal direct des empereurs, à son homme de confiance, le chancelier Hugues Ier de Salins et à ses successeurs. Besançon est alors indépendante du comté de Bourgogne et est gouvernée par l'archevêque de Besançon.

En 1290, Besançon s'affranchit de l'autorité épiscopale et se constitue en ville libre d'Empire de Besançon. Comme il est d'usage, Besançon adopte pour emblème une aigle éployée, compte tenu de sa vassalité au Saint-Empire depuis la succession de Bourgogne[1],[2]. Au XVe siècle elle y associe l'image du mont Saint-Étienne de la citadelle de Besançon et des deux colonnes romaines qui y étaient encore debout[1],[2].

Quelques modifications mineures sont apportées jusqu'en 1537. Cette année, l'empereur Charles Quint, aussi comte de Bourgogne (approximativement l'actuelle Franche-Comté) et souverain de Besançon, donne à la ville le droit de battre monnaie d'or et d'argent à son effigie. Au revers de ces monnaies figurent les armoiries de la ville où une ultime modification est faite : les pattes de l'aigle ont été retournées afin d'accueillir les colonnes dans ses serres[2]. Dans le même temps, deux devises sont créées afin d'accompagner le blason de la ville : « Deo et Caesari fidelis perpetuo » (« Perpétuellement fidèle à Dieu et à César », en latin) et « Utinam » (Plaise à Dieu, en latin)[1].

En 1793, lors de la Révolution française, les armoiries municipales sont supprimées. En 1804, Napoléon Ier les restaure avec un armorial au lion de Bourgogne, à la place de l’aigle, réservé alors aux armoiries impériales napoléoniennes. Elles se blasonnaient ainsi : « D'or au lion de sable, adextré et senestré d'une colonne de gueules, surmonté d'une croisette de sable, au chef des bonnes villes, qui est de gueules a trois abeilles d'or ». En 1815, à la Restauration, les armoiries d’origine sont rétablies par ordonnance royale.

Notes et références

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  1. a b c d et e Auguste Castan, Besançon et ses environs, Besançon, C.H. Marion, Morel et Cie, (lire en ligne), p. 225 et 226
  2. a b c d et e Edouard Charton (dir.), Le magasin pittoresque : Sigillographie de la commune de Besançon, Paris, (lire en ligne), p. 259 à 262

Voir aussi

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