Bras d'honneur

geste qui marque la dérision, une manière impolie et obscène de marquer sa réprobation
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Le bras d'honneur est un geste qui marque la dérision, une manière impolie et obscène de marquer sa réprobation.

Un bras d'honneur.

Gestuelle

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Il consiste à se taper d'une main le pli du coude de l'autre bras que l'on plie alors en dressant verticalement l'avant-bras avec le poing serré, ou parfois en faisant un doigt d'honneur.

L'expression « faire un bras d'honneur » est également utilisée de manière imagée, pour pointer le désintérêt de quelqu'un pour quelque chose ou quelqu'un[1],[2].

Bras d’honneur notables

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En novembre 1972 le footballeur malien Salif Keita, transfuge du Saint-Étienne de la grande époque, passé à l'Olympique de Marseille à la suite d'un différend avec son charismatique président, le Stéphanois Roger Rocher, marque deux buts d'anthologie pour son nouveau club puis se plante devant le président de l'AS Saint-Étienne et lui adresse un bras d'honneur qui défraiera la chronique journalistique[3]... et lui vaudra une amende record.

Un bras d'honneur resté célèbre est celui effectué par Władysław Kozakiewicz lors des Jeux olympiques d'été de 1980. Ayant gagné la médaille d'or et établi le record du monde en saut à la perche, il se fait siffler et huer par le public moscovite. En réponse aux provocations, il effectue un bras d'honneur qui engendre un incident diplomatique entre la Pologne et l'URSS.

La pilote ukrainienne Nadia Savtchenko adresse également un bras d'honneur, le , au tribunal russe qui l'accuse d'être responsable de la mort de deux journalistes russes, ce que l'accusée conteste.

Le ministre de la Justice français Éric Dupond-Moretti fait l'objet d'une polémique, ayant adressé deux bras d'honneur au président du groupe parlementaire LR Olivier Marleix dans l'hémicyle de l'Assemblée nationale le 7 mars 2023[4] .

Au cinéma

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Un des plus célèbres films de Frederico Fellini intitulé Les Vitelloni (Littéralement « Les grands veaux » c'est-à-dire « Les inutiles » ou, plus vulgairement, « Les branleurs ») contient une scène culteAlberto Sordi, bouffon de la bande mais doté de peu de cervelle, qui méprise le travail manuel, croit malin d'adresser un bras d'honneur à des ouvriers cantonniers, depuis une vieille voiture de maître décapotable (une antique Lancia Dilambda) alors qu'ils traversent un chantier routier... Mais tel est pris qui croyait prendre, le vieux tacot tombe en panne cent mètres plus loin et les rudes travailleurs font passer un mauvais quart d'heure aux Vitelloni[5].

Gestes similaires

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Un geste similaire existe au Yémen, la différence étant que le bras reste tendu au lieu d'être plié ; il représente un phallus hypertrophié[6].

Dans l'expression d'un refus outré, il existe dans les pays slaves le geste de la figue.

Une variante du bras d'honneur — à contenu politique mais sans renier ses connotations obscènes — est representée par le geste de la quenelle : d'une gestuelle un peu différente de celle du bras d'honneur générique (parfois comparée à un salut fasciste inversé ou à une sodomie profonde[7]), il a été inventé par l'humoriste Dieudonné comme une provocation antisystème puis comme signe de ralliement du mouvement antisionniste dont il se veut lui-même une des figures[7].

Notes et références

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  1. Victor Eve, « Rugby : le bras d'honneur de TF1 », sur Marianne 2, .
  2. Michel Temman, « Le bras d'honneur de la Corée du Nord », sur Libération.fr, .
  3. « Quand Salif Keita adressait un bras d’honneur à Roger Rocher », sur SOFOOT.com (consulté le )
  4. Claire Conruyt, « Après deux bras d'honneur dans l'hémicycle de l'Assemblée, Dupond-Moretti «regrette» et présente ses «excuses» », sur Le Figaro, .
  5. « lavoratorii alberto sordi - Recherche Google », sur www.google.com (consulté le )
  6. Vincent Battesti, « Esquisse d’une communication gestuelle yéménite (Taezz et Sanaa) », Chroniques yéménites, no 9,‎ , p. 204–223 (lire en ligne [PDF]).
  7. a et b Dieudonné: Aux origines de la quenelle, 20 minutes, 30 décembre 2013

Voir aussi

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