Camille O'Meara
Camille O'Meara est une pianiste française d'ascendance irlandaise, disciple de Chopin, née le à Paris, ville où elle est morte le .
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Joséphine Camille Anne O'Meara |
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Biographie
modifierD'ascendance irlandaise, Joséphine Camille O'Meara naît le à Paris[1].
Entre les âges de 9 et 15 ans, elle travaille le piano avec Friedrich Kalkbrenner, avant d'étudier auprès de Frédéric Chopin entre 1845 et 1848[1].
En 1847, elle joue en compagnie de Chopin dans un salon le Concerto op. 11 en mi mineur du compositeur, interprétation remarquée par Delphine de Girardin, qui souligne « une admirable méthode et un doigté excellent. Son succès a été complet »[1].
À cette époque, Camille O'Meara devient professeure de piano. En 1848, par exemple, elle est mentionnée comme professeur de Claire d'Agoult, la fille de Marie d'Agoult, ou en 1850 comme professeur de Cécile Franchomme, la fille d'Auguste Franchomme[1].
Après la mort de Chopin en 1849, O'Meara évolue dans le cercle de ses intimes autour de la princesse Czartoryska et de Jane Stirling. Elle fait ses débuts en public sous la férule de Franchomme et Delphin Alard, en 1852, et se produit occasionnellement dès lors[1].
En 1853, elle épouse un agent de change, Charles Dubois, et est également connu depuis comme Mme Dubois[1],[2].
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle est considérée comme la principale dépositaire de l'héritage artistique de Chopin, mentionnée comme telle par Liszt en 1884 lors d'un cours magistral à Weimar, par exemple, ou confirmé plus tard par Paderewski. Reconnue comme l'une des meilleures disciples de Chopin, ainsi que l'écrit Antoine Marmontel en 1878, Camille O'Meara Dubois « est aussi une de ses élèves de prédilection, et compte au nombre de celles dont le talent a le mieux conservé les traditions, les procédés du maître »[1].
À ce titre, elle communique des indications de choix à Karol Mikuli, qui la mentionne dans la préface de son édition des œuvres de Chopin en 17 volumes (Leipzig, 1880). Frederick Niecks, biographe du compositeur, évoque pour sa part des souvenirs de l'artiste dans son Frederick Chopin as a Man and Musican (Londres, 1888)[1].
Camille O'Meara Dubois meurt à Paris le , en son domicile, 45, rue Ampère[1],[3].
Pour plusieurs commentateurs de Proust, elle sert de modèle dans Sodome et Gomorrhe à « la seule élève encore vivante de Chopin », ancien professeur de Mme de Cambremer la douairière[1].
Références
modifier- Eigeldinger 2003, p. 404.
- « Bibliothèque. Conférence sur une élève de Chopin », sur Le Télégramme,
- « Le Temps », sur Gallica,
Bibliographie
modifier- Jean-Jacques Eigeldinger, « Dubois, Camille O'Meara, Mme », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, , xviii-1406 (ISBN 2-213-59316-7, BNF 39052242), p. 404.
Liens externes
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