Les cargos à voile sont des voiliers dédiés au transport de marchandises.

Historique

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Depuis le XIXe siècle, le transport de marchandises par voie maritime est assuré par des bateaux à propulsion mécanique (Machine thermique).

Le transport maritime représente en 2020 3 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. Avec près de 90 % des marchandises transportées par la mer, son empreinte environnementale devrait passer à 17 % d'ici 2050[1]. Dans une optique de lutter contre le réchauffement climatique, l'intérêt se porte de plus en plus vers les transports de marchandises par voilier ou navires à propulsion mixte[2].

En 1980, le Shin Aitoku Maru (de), cargo à moteur et à voiles, est entré en service. D'autres vraquiers sur ce modèle on circulé dans les années 80 et 90, comme l'Usuki Pioneer (de) ou l'Aqua City (de).

En 2013, l'ingénieur norvégien Terje Lade[3] sur la base d'une modélisation faite à l’Université de Cranfield (Royaume-Uni) propose un cargo à voile dit Vindskip « bateau à vent » dont la coque fine et très élevée serait sa propre voile et pourrait à une vitesse moyenne de 14 nœuds diminuer sa consommation de 60 % par rapport à un cargo classique, et diminuer ses émissions polluantes de 80 %[4].

Avantages des cargos à voile

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Les voiliers-cargos permettent plus de 95% de réduction des émissions de CO2 par rapport à des porte-conteneurs à propulsion fossile[5].

Les cargos à voile, de plus petite taille que les cargos à moteur, peuvent décharger dans des ports de proximité qui ne peuvent pas accueillir les gros porte-conteneurs, ce qui favorise encore la réduction des émissions de CO2[6].

Voiliers du patrimoine

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Des voiliers anciens ou des répliques sont utilisés pour le transport de marchandises dès la fin du XXe siècle :

Construction de voiliers

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La société Grain de Sail (torréfaction de café et chocolaterie) importe ses matières premières à la voile. Elle a fait construire un premier voilier, Grain de Sail, mis à l'eau en 2020, et un autre, Grain de Sail II, mis à l'eau en 2024.

La société TOWT (TransOceanic Wind Transport) après avoir utilisé des voiliers du patrimoine pour le transport de marchandises se lance dans la construction de voiliers à plus grande échelle. Elle a commandé 2 voiliers aux chantiers Piriou de Concarneau, dont l'Anemos mis en service en 2024. Ce navire transportera 1000 t de fret de Concarneau à New-York[7]. TOWT en a commandé 6 de plus en 2024. Elle vise de constituer la plus grande flotte de voiliers-cargos au monde d'ici 2027 ou 2028, avec un chiffre d'affaire de 60 millions d'euros et la création de 150 emploi directs[5].

Ailes rigides

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Transports spécialisés

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Le Canopée, un bateau à propulsion mixte, équipé d'ailes rigides verticales, a été conçu spécialement pour le transport des éléments de la fusée Ariane 6.

Voir aussi

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Références

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  1. « Le retour du transport des marchandises à la voile », sur afcan.org (consulté le )
  2. « "La seule solution mature pour décarboner le transport maritime". Cargos à voile, la France a le vent en poupe », sur France 3 Bretagne, (consulté le )
  3. fondateur de l'entreprise Lade AS.
  4. « Le navire cargo le plus écolo du monde fonctionnera à la voile », sur ConsoGlobe, (consulté le )
  5. a et b « "Bâtir la plus grande flotte de voiliers-cargos au monde", l'armateur Towt commande six nouveaux navires au chantier Piriou », sur France 3 Bretagne, (consulté le )
  6. « Le cargo à voile pourrait « s’épanouir dans les ports de proximité », selon le chercheur brestois Éric Foulquier », sur Le Télégramme, (consulté le )
  7. « Transport : L’Anemos hisse les voiles », sur www.voileetmoteur.com, (consulté le )