Carles Casagemas

artiste espagnol
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Carles Casagemas, né le à Barcelone en Espagne et mort le à Paris en France, est un peintre espagnol, connu pour son amitié avec Pablo Picasso.

Carles Casagemas
Pablo Picasso, Ángel Fernández de Soto et Carles Casagemas (de gauche à droite) vers 1900.
Biographie
Naissance
Décès
(à 20 ans)
Paris (France)
Sépulture
Nationalité
Activités
Père
Manuel Casagemas i Labrós (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Lluïsa Casagemas i Coll
Josefa Casagemas i Coll (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Influencé par

Biographie

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Femme vêtue de blanc (1898), par Carles Casagemas.

Carles Casagemas i Coll (de son nom complet[1]) naît en 1880 dans la ville de Barcelone[2].

Il rencontre Pablo Picasso à Barcelone au début de 1900 dans le café Els Quatre Gats qu'il fréquente[3].

Les deux artistes, qui se lient rapidement d'amitié, partagent pendant quelque temps un atelier situé dans le carrer Riera de Sant Joan[4]. Ils sont amis avec les jeunes artistes Isidre Nonell et Manuel Pallarès[5].

Financièrement plus à l'aise que Picasso, Carles lui propose et subvient en grande partie aux frais de leur premier voyage à Paris à la fin de l'année 1900[6]. Alors que Picasso s'épanouit dans cette nouvelle ville et l'ambiance de la butte Montmartre où il a élu domicile, Carles Casagemas semble déprimé en raison d'une histoire de cœur malheureuse et douloureuse [7] avec une danseuse du Moulin-rouge nommée Laure Germaine Gargallo (1880-1948)[8]. Ils décident de passer les fêtes de fin d'année à Malaga dans la région natale de Picasso. Carles Casagemas cependant, ne réussit pas à sortir de sa dépression amoureuse et sombre dans l'alcool[8]. À la mi-janvier, alors que Picasso et Casagemas sont revenus à Madrid, ce dernier retourne à Paris où, après avoir tenté de tuer son amante, il se suicide d'une balle dans la tête dans le Café de l'Hippodrome au 128 boulevard de Clichy[9], le [10].

Picasso, absent lors du drame et profondément marqué par cet évènement, peindra, six mois plus tard, trois toiles du défunt dont le célèbre portrait posthume de son ami dans son cercueil – La Mort de Casagemas (1901) – d'après les détails donnés par leurs amis (notamment de l'impact de la balle sur la tempe)[10]. Picasso dira plus tard que c'est le choc du suicide de son ami et cette toile en particulier qui a initié sa période bleue[10]. Symboliquement cet impact culmine en 1903, soit deux ans après la mort de celui-ci, avec le tableau très personnel et engagé qui couronne la période bleue de Picasso, intitulé La Vie, où Casagemas est représenté avec une jeune femme devant de nombreuses scènes de maternité et de souffrance individuelle[11].

Quant à Germaine Gargallo, elle épouse Ramon Pichot en 1908[12], puis devient la patronne du cabaret La Maison Rose, à Montmartre[13].

Notes et références

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  1. cda, « Casagemas, le peintre et l'ami de Picasso », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
  2. « Carles Casagemas i Coll », sur Ruta del Modernisme de Barcelona (consulté le )
  3. « Route européenne de l´Art nouveau : Auteurs », sur www.artnouveau.eu (consulté le )
  4. « The Street of Riera de Sant Joan from the Artist's Studio | Picasso museum Barcelona | Official website », sur museupicassobcn.cat (consulté le )
  5. catalunyaexperience, « Sur les traces du peintre Picasso en Catalogne », Tourisme de la Catalogne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Roland Penrose, Picasso, collection Champs chez Flammarion nº607, (ISBN 9782080816078), p. 74-75.
  7. Carles Casagemas aurait souffert d'impuissance sexuelle. cf Edward Lucie-Smith, Ibid.
  8. a et b Roland Penrose, op. cit. pp. 78-80
  9. [PDF] Jean-Bernard Garré, « Pablo Picasso (1881-1973) : La Vie », Presses de l'Université d'Angers, 2007, p. 5 et 7.
  10. a b et c William Rubin, Picasso et le portrait, éditions Flammarion, Réunion des musées nationaux, , p. 240
  11. Edward Lucie-Smith, Les Arts au XXe siècle, Cologne, Konëmann, (ISBN 3-8290-1718-9), p. 59
  12. (ca) Josep Pastells, « La model que embruixava els pintors » [« Le modèle qui a envoûté les peintres »], Ara,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  13. « La Maison Rose », sur Montmartre Addict (consulté le )

Liens externes

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