Charles Arnaud (prêtre)

explorateur français
Charles Arnaud, omi
Description de l'image Charles Arnaud.jpg.
Naissance
Visan, Vaucluse
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 88 ans)
Pointe-Bleue
Drapeau du Québec Québec
Pays de résidence Drapeau du Canada Canada
Profession
Activité principale
Autres activités

Charles Arnaud, né à Visan (France) le et mort à Pointe-Bleue (Québec, Canada) le , est un prêtre, oblat de Marie-Immaculée, missionnaire catholique, explorateur et taxidermiste[1].

Biographie modifier

Fils de Vincent Arnaud, agriculteur, et de Thérèse Lurie, Arnaud étudie au petit séminaire de Sainte-Garde, à Saint-Didier-les-Bains, au juniorat oblat de Notre-Dame de Lumières et au noviciat de Notre-Dame-de-l'Osier. Il fait sa profession perpétuelle en 1846. Après une année de théologie au grand séminaire de Marseille, il est envoyé au Bas-Canada, où il termine ses études à Longueuil. Il est ordonné prêtre à Bytown par Mgr Joseph-Bruno Guigues le [1].

Arrivés à Montréal en 1841, les Oblats cherchent à reprendre les missions auprès des Montagnais, des Algonquins et des Têtes-de-Boules qui ont été abandonnées par les Jésuites et les Récollets à la Conquête. Le père Arnaud, qui souhaitait devenir missionnaire, fait d'abord un voyage à la baie James avec le père Nicolas Laverlochère en 1849, avant d'être envoyé à Grande-Baie, puis aux Escoumins en 1852. Il est rejoint l'année suivante par le père Louis Babel[1], qui sera son compagnon de mission pendant près de 60 ans[2]. Il tente sans succès de rejoindre les Naskapis, au cours de trois expéditions : en 1853, 1855 et 1858[1].

En 1857, il intervient afin de permettre à des colons acadiens chassés des Îles-de-la-Madeleine et arrivés sur la Côte-Nord à bord de la goélette Le Mariner, de s'établir à la Pointe-aux-Esquimaux, maintenant connu sous le nom de Havre-Saint-Pierre[3].

À la demande des Montagnais, le père Arnaud s'installe à demeure à Betsiamites en 1862, où il résidera pendant presque 50 ans. C'est à partir de cette base qu'il tentera de rejoindre le plus grand nombre d'Autochtones possibles[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Romuald Boucher, « Charles Arnaud », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, University of Toronto/Université Laval, vol. XIV 1911-1920,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Romuald Boucher, « Louis Babel », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, University of Toronto/Université Laval, vol. XIV 1911-1920,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. André Lepage, « Le peuplement maritime », dans Pierre Frenette (dir.), Histoire de la Côte-Nord, Sainte-Foy, QC, Institut québécois de recherche sur la culture, coll. « Les régions du Québec », , 233-279 p. (ISBN 2-89224-266-5), p. 241