Combat de Saint-Jean-sur-Erve
Le Combat de Saint-Jean-sur-Erve eut lieu les à Saint-Jean-sur-Erve dans la Mayennee. Le combat intervient après la Bataille du Mans qui fut une défaite décisive de la France contre la Prusse dans le cadre de la guerre franco-allemande de 1870. Les 6000 soldats français réussirent à retarder l'avancée de l'armée prussienne que dirigeait le général Karl von Schmidt.
Date | |
---|---|
Lieu | Saint-Jean-sur-Erve |
Issue | Victoire prussienne |
Royaume de Prusse | République française |
Karl von Schmidt | Jean Bernard Jauréguiberry |
Guerre franco-allemande de 1870
Batailles
- Chronologie de la guerre franco-prussienne de 1870
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- Bapaume (01-1871)
- Villersexel (01-1871)
- Le Mans (01-1871)
- Héricourt (01-1871)
- Saint-Quentin (01-1871)
- Buzenval (01-1871)
Contexte
modifierAprès la Bataille du Mans, le 16e corps d'armée de l'Armée de la Loire se replia sur Laval[1].
Le matin du , l'amiral Jean Bernard Jauréguiberry arriva à Saint-Jean-sur-Erve. Il disposait seulement de 6 000 hommes des 31e, 37e, 38e, 39e, 40e, et 62e régiment d'infanterie, de la Garde nationale mobile de la Dordogne, de la Sarthe, de la Mayenne, de Maine-et-Loire et de Loir-et-Cher, des 8e, 10e, 15e régiment d'artillerie, du 3e régiment du génie. Le froid était intense avec une neige épaisse couvrant le sol[2].
Mise en place du front de bataille
modifierIl ordonna au capitaine de la Garde nationale mobile de la Mayenne de barrer la route en arrêtant la retraite. Il fait revenir les régiments qui avaient dépassé le bourg de Saint-Jean-sur-Erve et dont la tête atteignait Vaiges. Il disposa son front de bataille au-dessus du bourg, sur une ligne de 3 kilomètres[3]. Il fait pratiquer des embrasures et préparer la destruction du pont sur l'Erve[4].
Le général Karl von Schmidt arriva avec des forces supérieures au moment où s'achevait cette organisation.
Déroulement
modifierLes premiers coups de fusil sont tirés à 11h entre les avant-postes français et les uhlans. L'artillerie qui accompagnait, l'avant-garde prussienne, lance à quelques obus qui n'atteignent pas le bourg. A 12h30, le combat d'artillerie est engagé avec furie d'un versant à l'autre de la vallée. Un obus traverse le coup du cheval de l'Amiral, tue son chef d'état-major général, le colonel Béraud[5].
Les Prussiens tentèrent à 13h30 une attaque de front, qui est arrêtée à 3 reprises par les mitrailleuses du capitaine Perret. A 15h30, une tentative sur le flanc droit est repoussée par la Garde nationale mobile de la Dordogne, le 62e régiment d'infanterie, un bataillon de la Sarthe, un bataillon du 37e d'infanterie et les mitrailleuses du capitaine Delahaye. Une diversion tentée sur le flanc gauche, occupé par la Garde nationale mobile de la Mayenne, avait aussi échoué. A 17h, le mouvement offensif du général Karl von Schmidt était arrêté sur toute la ligne.
Mais ce denier attendit des renforts annoncés ; puis, à 18h, il fit tourner l'aile gauche par le village de l'Épine où l'on se battit avec acharnement jusque dans les maisons. Le bourg de Saint-Jean-sur-Erve fut bientôt envahi mais sans que l'arrière-garde française lâchât pied. Le commandant Mercier, du 40e régiment de marche, s'y défendait encore à 21h, pendant que s'opérait la retraite qui put se faire en bon ordre sans perdre une seule pièce de canon.
Le 2e bataillon de la Garde nationale mobile de la Mayenne[6] envoyé dès le début du combat à l'extrême aile gauche, n'avait pu être avisé du mouvement de retraite ; il bivouaqua toute la nuit sur ses positions. Le 16 janvier, au matin, le capitaine Paul Bernard-Dutreil[7] se porta par les chemins creux jusqu'aux premières maisons du bourg, se rendit compte qu'il était occupé par les Prussiens, revint trouver ses hommes et, les dissimulant derrière les haies, par des sentiers qu'il connaissait, les ramena le soir à Laval.
Conséquences
modifierLa commune de Saint-Jean-sur-Erve fut frappée d'une contribution de guerre de 25.000 francs, mais dans ce Combat l'armée française avait eu le temps de s'établir à Laval et l'ennemi, qui avait perdu 1 200 hommes, arrêta sa marche en avant.
Occupée par les Prussiens, la commune de Saint-Jean les vit partir le 31 janvier et fut comprise dans la zone neutre.
Le 24 octobre 1897, un monument a été inauguré sur le lieu du combat.
voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Par la route nationale de Blois à Laval.
- Le Figaro, 22 août 1885.
- Depuis le village de l'Épine, à droite, jusqu'à la ferme des Jaguaisières, sur la gauche ; le quartier général était à Aigrefoin. Un chemin creux, longeant la crête du coteau, reliait les divers points et se prêtait à l'installation des batteries d'artillerie.
- Le Spectateur militaire, 1 janvier 1875.
- L’Écho de Paris, 30 décembre 1899
- Le 1er était resté à Vaiges avec son lieutenant-colonel.
- La Mayenne, 10 février 1909.
Monument
modifierBibliographie
modifier- « Combat de Saint-Jean-sur-Erve », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), article sur Saint-Jean-sur-Erve
- Colonel Rousset, Histoire générale de la Guerre franco-allemande, tome 2, édition Jules Tallandier, Paris, 1911.
- (en) Michael Howard, The Franco-Prussian War : the German invasion of France, 1870-1871, Londres, Routledge, , 512 p. (ISBN 978-1-138-13225-2 et 978-0-415-26671-0).
Articles connexes
modifier- Guerre franco-allemande de 1870
- Déroulement de la guerre franco-allemande de 1870
- Notre-Dame de Pontmain