Culture de la Picardie

Culture dans l'ancienne région administrative de la Picardie composée des trois départements de l'Oise, de l'Aisne et de la Somme.

Arts et culture en Picardie modifier

Dès la fin du XVe siècle se développent des associations à la fois religieuses, poétiques et dramatiques, comme les « puys » en l'honneur de la Vierge Marie actifs à Amiens et à Abbeville qui organisent des concours littéraires annuels sur un thème mystique.

Littérature modifier

La Picardie a vu naître plusieurs grands auteurs au cours de son Histoire.

Particulièrement frondeuse, la Picardie connaît une période faste au XVIIIe siècle des libertins avec les Amiénois Jean-Baptiste Gresset et Choderlos de Laclos.

Peinture modifier

Au XVIIe siècle, en peinture, les frères Le Nain élevés à Laon se signalent par un style différent des grands peintres de l'époque. Au XVIIIe siècle, le pastelliste Saint-Quentinois Quentin de La Tour ressuscitera toute une époque au travers de ses portraits. Au XXe siècle ce sera le Catésien Henri Matisse qui portera l'innovation et aujourd'hui François Rouan.

Art et Picardie modifier

C'est une chose de créer en Picardie, c'en est une autre de "chanter" sa Picardie, ce qu'a fait par exemple Alfred Manessier en Baie de Somme, et Pierre Garnier avec la poésie y compris en picard. Ce qu'a bien compris le Conseil régional de Picardie qui leur a consacré respectivement une année d'événements[13]. On peut également citer Ivar Ch'Vavar avec la langue picarde et la "Grande Picardie Mentale"[14].

Langue et littérature en picard modifier

La langue picarde perd la compétition avec le francien qui devient la langue nationale (Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539). Cet événement entraîne des difficultés majeures pour le développement d'une culture de la Picardie.

Peu d'éléments relient Vincent Voiture (1598-1638) à sa Picardie natale si ce n'est sa « Lettre sur la prise de Corbie » (1633).

L'homme de lettres le plus connu au cours de ce siècle est sans conteste Jean de La Fontaine (1621-1695).

On peut ajouter les Fatals picards qui ont pointé un regard sur leur région natale et répercuté l'écho sur tout le territoire.

Arts du spectacle modifier

Notes et références modifier

  1. Le Parisien, « Les jeunes années de Jean Calvin à Noyon » Accès libre, sur www.leparisien.fr, (consulté le ) : « S'il ne reviendra plus jamais à Noyon, Jean Calvin restera très attaché à sa ville natale. »
  2. Pascale Mounier, Le Roman humaniste Un genre novateur français (1532-1564), Paris, Éditions Classiques Garnier, , 508 p. (ISBN 978-2-406-07818-0), La France n’est pas en reste dans le paysage romanesque européen du xvie siècle. François Rabelais, Hélisenne de Crenne, Guillaume des Autels et Barthélemy Aneau font naître une fiction sans antécédents nationaux ni étrangers en l’investissant des modes d’écriture et de pensée propres à l’humanisme.
  3. Hélisenne de Crenne, Les Angoysses douloureuses qui procedent d'amours, Saint-Etienne, Publications de l'université de Saint-Etienne, , 384 p. (ISBN 978-2-86272-368-6), Elivéba étant un anagramme d'Abbeville (page 11)
  4. Marie de Gournay, Égalité des hommes et des femmes et autres textes, Paris, Gallimard, , 112 p. (ISBN 2072760992)
  5. « Marie de Gournay, la voie de la sagesse », sur Libération (consulté le )
  6. Janine Miquel-Ravenel, Antoine Galland : Inventeur des Mille et une Nuits, Librairie orientaliste Paul Geuthner, 127 p.
  7. Antoine Galland, Jean-Paul Sermain et Aboubakr Chaïbi, Les Mille et une nuits : contes arabes, Flammarion, 454 p. :

    « Galland est considéré comme l'inventeur des Nuits, il

    fut plus qu'un traducteur, c'est véritablement lui qui a découvert les manuscrits et qui les a rapportés d'Orient et qui en a établi la toute première édition en Occident - non sans réécrire parfois, modifier ici ou là, expurger des passages jugés trop licencieux, et rajouter des contes nouveaux. Durant tout le XVIIe siècle, les traductions en anglais, allemand et autres se sont faites en traduisant... Galland lui-même ! Par ailleurs, la mode orientale (qui a produit de grands textes comme Les Lettres persanes de Montesquieu) est arrivée via l'engouement du public pour ces contes orientaux estampillés Galland, contes si charmants et si

    originaux. »

  8. Gabrielle-Suzanne de Villeneuve et Martine Reid, La Belle et la Bête, Gallimard, p. 8 :

    « La Belle et la Bête, histoire racontée par une femme de chambre à l'esprit délié, Mlle de Chon »

  9. Sculfort, « L'Enfant du bordel », sur Littérature libertine (consulté le )
  10. Jules Caron, Histoire populaire de Chauny, 1878, p. 204-205
  11. Constance de Salm, Épitre sur les inconvénients du séjour à la campagne :

    « ...Que serait-ce encore, si, de la fade idylle,

    Bravant pour t'éclairer et le goût et le style,
    Je te peignais les champs, leurs charmes prétendus,
    Tels que tu les verrais, tels que je les ai vus !
    Si du bon villageois, du fermier respectable,
    Après t'avoir montré la famille estimable,
    A leurs simples vertus sans voile j'opposais
    Ce que près d'eux aussi partout tu trouverais :
    La ruse, l'âpreté, filles de l'indigence,
    Dont les mœurs, le langage et jusqu'à la gaieté
    Blesseront ton esprit par leur rusticité.
    Celui-là satisfait et se plaignant sans cesse ;
    Celui-ci t'effrayant dans sa grossière ivresse ;
    Mille autres vagabonds, par le besoin instruits

    A dérober tes grains, tes arbres ou tes fruits ?... »

  12. « L'histoire du dimanche - Jules Verne et Le Crotoy ou le coup de foudre de l'écrivain pour la baie de Somme qui lui inspira Vingt Mille Lieues sous les mers », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le )
  13. Voir https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/pierre-garnier-poete-spatialiste-a-l-honneur-en-2008/1279 pour l'année Pierre Garnier et http://www.picardie.fr/Les-annees-Manessier-en-Picardie pour Alfred Manessier.
  14. « Kminchmint, voyage en Grande Picardie Mentale », sur remue.net (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier