Serge de Diaghilev

critique d'art russe
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Serge de Diaghilev[3] (en russe : Серге́й Па́влович Дя́гилев, Sergueï Pavlovitch Diaguilev), né le 19 mars 1872 ( dans le calendrier grégorien) à Selichtchi (ru) (gouvernement de Novgorod, Empire Russe) et mort le à Venise (Italie), est un organisateur de spectacles, critique d'art, protecteur des artistes, impresario de ballet russe.

Serge de Diaghilev
Serge de Diaghilev en 1911.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Сергей Павлович ДягилевVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université impériale de Saint-Pétersbourg (en) ( - )
Conservatoire Rimski-Korsakov de Saint-PétersbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Pavel Diaguilev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Jevgenija Jevreinova (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Beau-parent
Елена Валериановна Панаева (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Vassili Diaguilev (d) (neveu)
Sergueï Diaguilev (d) (arrière-petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maître
Genre artistique
Archives conservées par
Division musique de la Bibliothèque du Congrès (d)[1]
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3400, 1 pièce, -)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Ballets russes, Art world (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Serge de Diaghilev
Signature
Plaque commémorative

Créateur et impresario de génie, il fonde les Ballets russes d'où sont issus maints danseurs et chorégraphes qui ont fait l'art de la danse du XXe siècle.

Situation personnelle

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Né dans une famille aisée de la petite noblesse russe de la Russie impériale, Serge de Diaghilev étudia le droit à l'université de Saint-Pétersbourg, ainsi que la musique et le chant au Conservatoire de cette même ville (un engouement qu'il a hérité de sa belle-mère). En 1890, on le retrouve à Perm. Il obtient un diplôme de musicologie en 1892 mais abandonne son rêve de compositeur après que son professeur, Nikolaï Rimski-Korsakov, lui a dit qu'il n'était pas véritablement doué pour cet art.

Vie privée

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Vaslav Nijinski et Serge de Diaghilev en 1911.

Diaghilev a eu plusieurs relations à caractère homosexuel au cours de sa vie, d'abord avec son cousin Dima Philosophoff, lorsqu'ils étaient tous deux adolescents, puis avec le danseur Vaslav Nijinski, qui avait eu lui-même une liaison avec un riche aristocrate, en partie pour venir en aide à sa famille, délaissée par son père. Diaghilev a démis Nijinski de ses fonctions au sein des Ballets russes en 1913 après le mariage de ce dernier. L'artiste reviendra ultérieurement dans la compagnie mais la vieille amitié qui liait les deux hommes est définitivement rompue. Nijinski sombre peu à peu dans la folie et finit par ne plus reconnaître son ancien amant. La dernière relation connue de Diaghilev est l'écrivain et librettiste Boris Kochno, qui sera son secrétaire à partir de 1921 et l'accompagnera jusqu'à la fin de sa vie.

Diaghilev a également vécu une relation platonique avec la pianiste Misia Sert et la ballerine Tamara Karsavina[4].[source insuffisante]

Caractère

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Au travers des récits de ses différents danseurs, Diaghilev apparaît comme sévère, exigeant et effrayant. Ninette de Valois, qui ne rougissait cependant pas facilement, dit qu'elle est tellement intimidée qu'elle n'ose pas le regarder en face. George Balanchine rapporte qu'il se déplace avec une canne au cours des répétitions et n'hésite pas à s'en servir pour corriger tel ou tel danseur qui lui déplaît. D'autres danseurs affirment qu'il est capable de les paralyser d'un regard ou d'une phrase assassine. D'un autre côté, il est capable d'une extrême gentillesse. C'est ainsi que, étant au bord de la faillite, en Espagne, au cours de la Première Guerre mondiale, il a donné ses derniers deniers à Lydia Sokolova pour soigner son enfant malade[réf. nécessaire].

Alicia Markova, Tamara Karsavina, Serge Lifar, et Sokolova se souviennent de Diaghilev comme d'un personnage paternaliste qui plaçait les besoins de sa compagnie au-dessus des siens propres. Il émettait des chèques sans provision pour financer sa compagnie, se vêtir impeccablement et, à la fin de sa vie, collectionner de magnifiques livres rares.

Après 1905

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Le nouveau pouvoir issu de la révolution de février lui propose le poste de ministre des Arts. Diaghilev refuse et préfère rester à Paris. La prise du pouvoir par les bolcheviques en octobre 1917 contraint Diaghilev à l'exil. Durant cette période, il exerce son influence sur de nombreux domaines de l'art, mais surtout sur l'art de la scène. Il fait appel à Sonia et Robert Delaunay pour la reprise en 1918 du ballet Cléopâtre[5]. Pablo Picasso, puis Max Ernst, André Derain, Juan Gris, Georges Rouault, Marie Laurencin participent également aux ballets russes [réf. nécessaire]. L'élan paneuropéen passe alors devant ses racines russes. Il fait également appel aux musiciens : Maurice Ravel, Claude Debussy, Darius Milhaud, Emmanuel Chabrier, Erik Satie, Georges Auric, Sergueï Prokofiev, Igor Stravinsky, Manuel de Falla et entretient une relation suivie avec Jean Cocteau[réf. nécessaire].

Après 1917

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Le nouveau régime de Lénine le désigne comme un exemple de la bourgeoisie décadente et, lorsqu'il devient évident que le régime soviétique perdure, l'exil de Diaghilev devient définitif. Les historiens soviétiques officiels de l'art l'évincent pour plus de 60 ans[6].

Il meurt le à Venise en Italie.

Carrière

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Les Ballets russes

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Valentin Serov, Portrait de Serge de Diaghilev (1904), Saint-Pétersbourg, Musée russe.
Léon Bakst, Portrait de Serge Diaghilev avec sa grand-mère (1906), Saint-Pétersbourg, Musée russe.

Avec le concours fin rapidement des postes à ses amis intimes[pas clair] : Léon Bakst s'occupe des costumes du ballet français Le Cœur de la marquise (1902) chorégraphié par Marius Petipa ; Benois produit La Vengeance de Cupidon, un opéra de Sergueï Taneïev.

La fin du XIXe siècle amène plus de liberté dans la manière d'appréhender la tonalité, le rythme et les harmonies. Diaghilev est un des tout premiers à adopter ce nouveau style de musique.

A l'été1897, il se rend à Primel-Trégastel (Finistère) pour y retrouver son ami et ancien camarade d'université le peintre Alexandre Benois [7], où ils posent les bases du mouvement Mir Iskousstva [8] (Le Monde de l'Art) fondé l'année suivante.

En 1899, il est nommé assistant particulier du prince Serge Wolkonsky qui a récemment pris la direction des Théâtres impériaux. Diaghilev devient, dès l'année 1900, responsable de l’Annuel des théâtres impériaux.

Vers les années 1900-1901, Volkonski confie à Diaghilev le soin de monter Sylvia ou la Nymphe de Diane, un ballet de Léo Delibes. Avec Alexandre Benois dont c'est la pièce favorite, il crée une production qui conforte la réputation des Théâtres impériaux[9]. En raison de divergences d'opinion, Diaghilev refuse d'éditer l’Annuel des théâtres impériaux dont il est finalement déchargé en 1901[10] et reste en disgrâce aux yeux de la noblesse. Certains biographes attribuent à l'homosexualité de Diaghilev l'origine principale de ce conflit. Cependant, cette homosexualité était connue bien avant qu'il n'intègre les Théâtres impériaux.

Ses amis lui restent fidèles et l'aident à monter des expositions. En 1905, il expose à Saint-Pétersbourg des portraits peints par des artistes russes, qu'il représente l'année suivante avec d'autres œuvres au Petit Palais de Paris. C'est le début d'une longue coopération avec le public français.

En 1907, Diaghilev fonde sa propre compagnie des Ballets russes. Grâce au soutien de la comtesse Greffulhe, créatrice de la Société des grandes auditions[11], il organise cinq concerts de musique russe à Paris et l'année suivante il présente Boris Godounov de Modeste Moussorgski à l'Opéra Garnier avec en vedette Fédor Chaliapine, sous la direction d'Emil Cooper. C'est à cette époque qu'il rajoute une particule à son nom dans ses correspondances avec les mécènes français. Son succès français l'incite à revenir avec ses Ballets russes désormais célèbres qui comprennent des danseurs de renom : Adolph Bolm, Tamara Karsavina, Vera Karalli et surtout Anna Pavlova et Vaslav Nijinski qui font sensation lors de la première, le .

Diaghilev se sépare définitivement du ballet impérial en 1911 et fait de sa compagnie une troupe privée indépendante composée des meilleurs éléments du théâtre Mariinsky. Elle se fixe à Monte-Carlo, Paris et Londres, sans attache à un quelconque théâtre en particulier.

Tout au long de ces années, Diaghilev programme différentes compositions de Nikolaï Rimski-Korsakov : La Jeune Fille de Pskov (Pskovitianka ; russe : Псковитянка), Nuit de mai (Maïskaïa Notch ; russe : Майская ночь), Le Coq d'or (russe : Золотой Петушок). Son adaptation au ballet de la suite orchestrale Shéhérazade, présentée en 1910, lui vaut les foudres de la veuve du compositeur, Nadejda Rimskaïa-Korsakova. En 1921, il monte La Belle au bois dormant, avec la légendaire ballerine Olga Spessivtseva dans le rôle-titre lors de la première. Cette superbe production, fort bien perçue par le public, s'avère une déconvenue financière aussi bien pour Diaghilev que pour Oswald Stoll, le propriétaire de la salle qui présente le ballet[réf. nécessaire].

Diaghilev passe commande de musiques de ballet auprès de compositeurs réputés comme Claude Debussy (Jeux, 1913) ; Maurice Ravel (Daphnis et Chloé, décor et costumes de Léon Bakst, 1912) ; Erik Satie (Parade, décor et costumes de Pablo Picasso 1917) ; Manuel de Falla (Le Tricorne, décor et costumes de Picasso, 1917) ; Richard Strauss (Josephs-Legende, 1914) ; Sergueï Prokofiev (Ala et Lolly, rejeté par Diaghilev et tourné en Suite scythe, Chout, 1915 et Le Fils prodigue, décor de Georges Rouault, 1929) ; Ottorino Respighi (La Boutique fantasque, décor et costumes d'André Derain, 1918) ; Francis Poulenc (Les Biches, décor et costumes de Marie Laurencin, 1923) et d'autres. Le compositeur probablement le plus célèbre pour sa collaboration avec Diaghilev est Igor Stravinsky. Diaghilev auditionne ses essais Feux d'artifice et Scherzo fantastique. Impressionné, il demande à Stravinsky d'adapter des pièces de Frédéric Chopin (pour le ballet Les Sylphides), décor et costumes d'Alexandre Benois. En 1910, il lui commande L'Oiseau de feu, avec des décors et costumes d'Alexandre Golovine et Léon Bakst, Petrouchka, décor et costumes d'Alexandre Benois en 1911 et Le Sacre du printemps en 1913, ainsi que Pulcinella, décor et costumes de Picasso en 1920 et Les Noces en 1923.

De nombreux chorégraphes composent pour son ballet sur diverses musiques. Parmi ceux-ci Michel Fokine, Léonide Massine, Vaslav Nijinski, Bronislava Nijinska ou George Balanchine.

Ainsi, de nombreux décors des ballets russes sont d'abord signés du peintre Léon Bakst, avec lequel Diaghilev est en relation depuis 1898 et qu'il a nommé directeur artistique des Ballets russes. Ils développent ensemble une forme plus complexe de ballet et de scénographie, avec des animations destinées à plaire à un public plus large que celui de l'aristocratie. L'attrait exotique des Ballets russes a pu inspirer les peintres fauvistes et la naissance du style Art déco.[réf. nécessaire]. Mais peu après son arrivée à Paris, Diaghilev s'entoure également d'une avant-garde parisienne qui contribue largement à son succès - au premier rang de laquelle figurent Picasso, les Delaunay, André Derain, Max Ernst, Georges Rouault, Marie Laurencin

Plusieurs membres des Ballets russes sont devenus des références de l'art chorégraphique en occident : George Balanchine et Ruth Page aux États-Unis, Serge Lifar en France, Ninette de Valois et Marie Rambert en Grande-Bretagne[12],[13],[14].

Dernières années

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Tombe de Serge de Diaghilev, cimetière de San Michele à Venise.

Bien que les représentations soient couronnées de succès, l'équilibre financier des Ballets russes devient précaire. Ils ne survivront pas au décès de leur créateur en 1929 au Grand Hôtel des Bains du Lido de Venise (Italie).

Diaghilev est inhumé dans le carré orthodoxe du cimetière de San Michele à Venise, où il sera rejoint plus tard par Igor Stravinsky, enterré quelques tombes plus loin[15].

La place Diaghilev, située derrière l'opéra Garnier[16] à Paris, porte son nom depuis 1965.

Le musée d’art moderne de l’université de Saint-Petersbourg a été nommé en l’honneur de Serge Diaghilev.

Notes et références

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  1. « https://hdl.loc.gov/loc.music/eadmus.mu003011 »
  2. « ark:/36937/s005b098ae2c624d », sous le nom DIAGHILEV Serge de (consulté le )
  3. L'utilisation de la particule « de » s'explique par le fait que Catherine II avait permis de la faire figurer sur les passeports des aristocrates russes voyageant à l'étranger, le passeport ayant une partie rédigée en français, langue diplomatique des XVIIIe et XIXe siècles. Ceci explique pourquoi Serge de Diaghilev — qui signait par ailleurs « Diaghileff », selon l'ancienne graphie en usage jusque dans les années 1960 — utilisait sans nul doute par snobisme cette particule.
  4. (en) Richard Buckle, Diaghilev, Londres, Weidenfeld & Nicolson, , xxiv-616 (ISBN 978-0-297-81377-4, OCLC 30109612).
  5. Jacques Damase et Sonia Delaunay, Nous irons jusqu'au soleil, Paris, Robert Laffont, , 225 p. (ISBN 2-221-00063-3), p. 78.
  6. (en) James Clives, Cultural Amnesia, W.W. Norton & Sons, , p. 169.
  7. « 1897 », sur PATRIMOINE de PLOUGASNOU (consulté le )
  8. Aleksandr Nikolaevič Benua, Memoirs , vol. II, Chatto & Windus, coll. « Memoirs », (lire en ligne)
  9. (en) Roland John Wiley, The Life and Ballets of Lev Ivanov : choregrapher of the Nutcracker and Swan Lake, Oxford, Clarendon/Oxford University Press, , 306 p. (ISBN 978-0-19-816567-5, LCCN 96024978, lire en ligne).
  10. (ru) Prince Serge Volkonsky, Mes souvenirs.
  11. Laure Hillerin, La comtesse Greffulhe, L'ombre des Guermantes,, Flammarion, (lire en ligne), p. 149–154.
  12. (en) Ruth Page - Early Architect of the American Ballet un essai biographique de Joellen A. Meglin sur www.danceheritage.org.
  13. (en) La Nécrologie de Ruth Page dans The New York Times 9 avril 1991 sur www.nytimes.com.
  14. (en) New York Public Library Archives - Ruth Page Collection 1918-70 à la Bibliothèque Publique de New York pour les Arts de la Scène - Jerome Robbins Division de Danse, New York City, USA on archives.nypl.org.
  15. « Venise. Cimetière San Michele. Stravinski, Diaghilev… », (consulté le ).
  16. voir l'emplacement de la place Diaghilev

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Serge Lifar, Serge de Diaghilev, Monaco, Éditions du Rocher, , 321 p. (BNF 36964324).
  • (en) Richard Buckle, Diaghilev, Londres, Weidenfeld & Nicolson, .
  • Richard Buckle (trad. de l'anglais par Tony Mayer), Diaghilev : Biographie, Paris, Lattès, coll. « Musiques et musiciens », , 717 p. (OCLC 461810451, BNF 34643249).
    Biographie de référence.
  • (en) Lynn Garafola, Diaghilev's Ballets Russes, New York/Oxford, Oxford University Press, , 524 p. (ISBN 0-19-505701-5, BNF 35072340).
  • (en) Sjeng Scheijen, Working for Diaghilev,
    Catalogue d'exposition.
  • Serge Diaghilev (trad. du russe par Mireille Tansman-Zanuttini, préf. Guillaume de Sardes), Mémoires, Paris, Hermann, , 123 p. (ISBN 978-2-7056-6620-0, BNF 41251176).
  • Serge de Diaghilev (trad. du russe), L'art, la musique et la danse : Lettres, écrits et entretiens, Paris, Vrin, , 539 p. (ISBN 978-2-7116-2431-7, BNF 43574218).
    Version française établie, complétée et préfacée par Jean-Michel Nectoux. Traduction de Françoise Burgun et Marina Cheptiski. Préparation éditoriale de Marie-Noëlle Lavoie d'après les textes russes rassemblés et annotés par Ilia Samoïlovitch Zilberstein et Vladimir Alexeïevitch Samkov.

Filmographie

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Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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