Discussion:Libye antique

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Libyen =! Berbere? modifier

Apperemment, certains ne connaissent rien à l'histoire...Toira 31 octobre 2006 à 04:23 (CET)Répondre

Voila ce que dit le National geographic :

Berbers are first mentioned in writing by the ancient Egyptians who fought against the Lebu (Libyans) on their western borders. In 945 B.C. the Lebu conquered Egypt and founded the 26th dynasty. Berbers also led the Islamic conquest of Spain in A.D. 711. Famous Berbers include the Roman emperor Septimus Severus; Ibn Battuta, the Moroccan traveler and explorer; and French soccer star Zinedine Zidane.

http://magma.nationalgeographic.com/ngm/0501/feature4/index.html?fs=www7.nationalgeographic.com

Désolé d'avaoir créé autant d'"amalgames"... pff pathétique cette berberophobie islamo-arabiste.Toira 31 octobre 2006 à 07:35 (CET)Répondre

Sur quelle source se base l'article? Car le peuple blond aux yeux bleus dont tu parles n’était pas de souche berbère. --Shaolin128 16 janvier 2007 à 00:51 (CET)Répondre
J'AI DEPLACE UNE PARTIE DE L'ARTICLE SUR LA WIKI ANGLAISE, JE L'AI ENSUITE TRADUIT. CE N'EST PAS MOI QUI PARLE, l'auteur de cette article en anglais est en:User:Read3r.Toira 16 janvier 2007 à 00:59 (CET)Répondre
D'accord, parce que j'avais lu vite fait le chapitre sur la Libye antique dans le livre de Maxime Rodinson qui explique que ce peuple a été assimilé par les berbères mais qui ne l'étaient pas eux-mêmes. Je corrigerai ça dans la semaine (en y rajoutant plus d'info). --Shaolin128 16 janvier 2007 à 01:04 (CET)Répondre
Ok, no pb.Toira 16 janvier 2007 à 01:07 (CET)Répondre

Note Berbères Lybiens aujourd'hui modifier

De nos jours, des berbérophones ont été signalés en Libye dans la moitié occidentale du djebel Nefousa, avec, sur la côte, Zouara, puis de loin en loin Sokna, Aoudjila et Siwah, quelques dizaines de miliers d'individus...

Dans le Sahara les parlers berbères sont employés par des sédentaires dispersés entre les "ksours" ou villages de la région du Figuig, du Tidikelt ( un seul) du Touat ( deux),du Gourara ( une soixantaine). La situation de ces "ksours" ou villages est très particulière, ce sont des îlots perdus dans la mer arabophone du Sahara.



Aléna (d) 28 septembre 2008 à 20:26 (CEST)AlénaRépondre



dépôt notes provisoires habitat modifier

La maison à toit double pente d'importation romaine, avait une zone de répartition qui recouvrait les chaînes montagneuses du Nord et allait de la frontière algéro-marocaine au massif de Kroumirie en Tunisie ( autrefois le front ouest de la Libye antique)- Le toit était recouvert de tuiles dites "romaines" - naguère encore avec des feuilles d'argile mise à sécher sur un tronc d'arbre écorcé, ce qui explique leur forme de segment en cylindre. Il existe cependant encore des habitations recouvertes de diss ( festuca patula ou amplelodesmos tenax )dont le toit est parfois consolidé par un mélange en pisé et d'argile crue. Dans l'Akfadou en Kabylie ( ancienne Numidie ), certaines maisons avaient un toit en plaques de liège.La maison à toit en double pente était généralement une maison de pierre dont les murs à l'intérieur, étaient recouverts d'un enduit lisse. Le plafond était souvent constitué par un lattis de roseaux recouvert du même enduit. De plan rectangulaire, elle est divisée au tiers de sa longueur par une murette qui porte les ikoufan - grandes jarres d'argile crue où l'on conserve les céréales.La plus grande pièce servait d'habitation. A son extrémité sud, une soupente servait de grenier ou de pièce d'habitation pour un ménage secondaire. A l'extrémité nord, une étable était ménagée en contrebas et n'était séparée de la pièce d'habitation que par un banquette dont la partie inférieure servait de râtelier.

notes provisoires écriture et langue libyenne modifier

La première inscription libyque a été découverte en 1631 à Dougga. Une seule inscription a été datée de l'an 10 du règne de Micipsa, soit l'an 139 avant notre ère. Elles s'échelonnent, dans l'ensemble, du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle après.

En 1940, le Recueil des inscriptions libyques rédigé et publié par l'abbé Chabot( Paris, Imprimerie Nationale ) donnait une bibliographie abondante : surtout d'inscriptions trouvées par des chercheurs isolés.

Nous sont parvenues plus de 1 200 de ces inscriptions - 1 200 réunies dans le Corpus de l'abbé Chabot, les autres étant dispersées au gré de publications internationales.

Ces textes gravés pour la plupart, emploient un alphabet spécial qui a subit lui-même, au cours du temps, des modifications importantes, pour aboutir à l'écriture en usage chez les Touaregs.L'alphabet Tifinaghe compte plus de 40 signes, alors que le libyque n'en fourni que 23, dont l'antiquité est garantie par leur présence dans les inscriptions bilingues.

Du libyque tel qu'il s'écrivait en Afrique du Nord à l'âge du bronze, nous ignorons presque tout, sauf son point de départ - les signes mégalithiques de l'époque des premières dynasties égyptiennes - et son point d'arrivée - l' écriture numidique attestée au VIe siècle avant notre ère.

Les Libyens devaient employer des tablettes d'argile, comme au Moyen-Orient,ou du papyrus, comme en Égypte, matériaux périssables sauf précautions spéciales ou circonstances casuelles.Nous devons à un incendie des palais de cnossos la conservation des miliers de tablettes crétoises qui ont permis de déchiffrer le linéaire B.Dans l'île de Crète, des Libyens lettrés ont employé primitivement une écriture encore illisible, le linéaire A dont dériva le B lorsque le grec remplaca la langue des crétois d'origine.

On pense que le libyque était une langue agglutinante appartenant à la branche chamito-sémitique comme l'égyptien et que nous retrouvons aujourd'hui dans le copte et le berbère.

On sait également que les Crètois et les Mycéniens employaient les caractères syllabiques du linéaire B, qui avaient remplacé le linéaire A de l'époque libyenne.p.36 Jacques de Mahieu in La fabuleuse épopée des Troyens en Amérique du sud, ed.Pardès, Puiseaux, 1998

Il paraît hors de doute que le tifinagh est une transformation amplifiée du libyque. L'origine du libyque si elle a été discutée, est évidente, il constitue un dérivé de l'alphabet phénicien. Plusieurs signes se retrouvent sur des monnaies celtibériennes du Ier siècle avant notre ère - donc contemporaines des inscriptions libyques.

Les textes libyques sont en général très courts.Ils sont gravés oou peints en lignes horizontales, ou en colonnes, le cas échéant, avec double registre, quelquefois aussi en boustrophédon. Dans les rares inscriptions bilingues les lignes sont horizontales, se lisant de droite à gauche, les mots étant séparés entre eux par des points.

Vers 1950, des inscriptions non latines, mais rédigées en caractères latins, ont été découvertes, offrant l'avantage du vocalisme - de la présence de voyelles. Elle paraissent correspondre aux inscriptions libyque de l'Afrique du Nord in cf. F.Béguinot, Rivista degli studi orientali, vol. 24, p. 14-19, in André Basset, La langue berbère, Oxford Press, 1952, p.47.

Certains chercheurs ont tenté une traduction de ces inscriptions à l'aide des parlers berbères actuels et ont obtenu quelques résultats ; d'autres ont rejeté toute parenté sans rien proposer d'autre.


Les "parlers" berbères...

Les différents parlers berbères de leur séparation depuis une souche commune " le sémitique commun" et les langues dérivées du sémitique nord et leur dispersion n'ont jamais fourni une langue de civilisation, c'est à dire une langue commune à un groupe étendu, permettant la communication entre de nombreux individus. Une telle langue dans la mesure où elle a été nécessaire, a toujours été une langue étrangère : punique sans doute ou proche dérivé côtier de celle-ci, ce que saint augustin appelait canaéen ; latin par endroits et par moments, grec, la Histoire de la libye est la deuxième aire d'entrée du Ionien langue d'Athènes sur le continent africain après l'Égypte.On peut penser que la koïné fut employée dans les relations commerciales avec de nombreux peuples méditerranéens qui la parlaient aussi, puis plus tard le latin.

Une caractéristique de la civilisation des Imazighen - la civilisation berbère - a été longtemps la domination du clan restrein. Faute de support écrit et en raison de cette organisation sociale, la langue s'est éparpillée en une multitude de "parlers". Ces différences varient selon les villages, porter sur la modulation de la phrase, une façon de prononcer plus ou moins rapide, plus ou moins traînante.Les différences s'accroissent avec les distances régions par régions. Les cartes de géographie linguistique ne font que révéler l'enchevêtrement de limites, phonétiques, morphologiques,lexicographiques ou sémantiques en îlots, qui finissent toujours par se rejoindre, contournants d'autres aires lingistiques.


Les Berbères ont constitués au fil des millénaires, la trame de l'histoire du Maghreb qu'elle qu'ait été la langue dominante. La civilisation Berbère est héritière des civilisations méditerranéennes, capable au cours des siècles de fournir des lettrés à Rome à l'antiquité et des Pères de l'Église au christianisme, etc. p.40 in Les Berbères

notes moeurs et pratiques modifier

L'antiquité ne ferme pas le néolithique ; elle est "ce qui suit".

En archéologie on est capable de dire quand commence l'âge du bronze, en ethnologie on ne sait pas quand il finit.

En archéologie on est capable de dire quand commence l'âge du fer, en ethnologie on ne sait pas quand il finit.

L'ensemble des rites et des pratiques commençés au mésolithique, ont continué sous une forme plus complexe au Néolithique,puis à l'antiquité...L'avènement des philosophies dites "éveillées" en Asie ont : ou arrêté ou marginalisé ces pratiques. En Moyen, au Proche-orient, Afrique orientale, ce sont les trois religions monothéistes qui ont mis un frein ou marginalisé ces pratiques.

Les rites sont absurdes s'ils sont pris séparéments ou si l'on veut leur attribuer une cause rationnelle. On doit les considérer comme des stimulus neutres, intégrés dans de longues séries dont les excitateurs absolus remontent aux origines de l'Humanité.

Chacun des rites de base correspond à quelque chose de très important dans la formation de l'espèce humaine.

Les rites secondaires sont innombrables. Ils dérivent tous les uns des autres. Ils sont des copies ou des imitations.

Aucun rite n'a jamais été inventé ni n'est apparut isolément.

Il est inutile de chercher à les comprendre avec nos conceptions modernes, de s'en moquer ou de s'en éffrayer.

L'antiquité EST la grande période des rites. Bien plus qu'aujourd'hui. On en fait du matin au lever du soleil, au coucher du soleil et ce, toute sa vie.

A utiliser préhistoire afrique du nord ou afrique? modifier

- 10 000 ou 8000 ans / apparition en Tunisie, Libye, Kenya, Palestine, Égypte d'une culture négroïde dite Capsien caractérisée par des petites lames en forme de demi-lune.Culture des "bifaces" et civilisation de la "pierre éclatée" dans tout le Maghreb.

-7000 à 9000 ans / culture au Maghreb dite "Ibero-Maurusien" qui disparut il y a dix mille ans sans laisser de descendance.(D'après certains chercheurs il n'y aurait aucun rapport entre ce Cro-magnoïde venu de la péninsule ibérique et les Guanches des îles Canaries ). Il aurait donc disparu sans laisser de descendance. P. 30 C.A.Diop, Civilisation et Barbarie

Les Capsiens des négroïdes ? Ils n'étaient localisé qu'entre la Tunisie actuelle et l'Algérie actuelle, et ils étaient de type méditerranéens ! http://encyclopedieberbere.revues.org/2057 ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Capsien
EDIT : J'avais pas vu que vous aviez mis la source... C.A.Diop... C'est une blague ? Ce type est un afro-centriste, ce genre d'élucubrations pseudo-scientifiques n'ont rien à faire ici !

dépôt provisoire chap "vêtements" modifier

Le vêtement traditionnel est l'aboutissement d'une certaine image du corps et de la place que la société assigne à chaque individu. Des particularités peuvent indiquer l'appartenance à un groupe précis.Là aussi, il y a continuum entre la préhistoire et la période antique.

A savoir: - La tunique ample est d'invention Perse et date de l'Empire Perse de Darius Ier où les nomades du nord de l'Iran renonçèrent à leurs costumes de cavaliers pour d'amples costumes de cour.Les Grecs l'appelaient " robe Médique ". La Djellaba est héritée de cette robe.

- L'indigo couleur fonctionnelle des Indo-iraniens ( voir Perse ) est une plante originaire de l'Inde et fut importée en Afrique orientale avec les Colchidiens ( Géorgiens ) qui l'employaient, les Parthes.Elle servaient à distinguer l'aire culturelle ( et sociale ) des transhumants en particulier des bouviers.

- Le vêtement le plus recherché durant l'antiquité par les cours royales était la "nébula" pièce de tissu extrêmement fine (capable de passer dans une bague du petit doigt d'une femme" ) presque transparente trés prisée des Egyptiennes.On la faisait venir par bateau de Ceylan. Les toges et tuniques de laine blanche, de cotonade souple en provenance d'Egypte ou de byssus de palestine faisaient l'objet d'un trafic routinier dans toute la méditerranée( On s'en servait également pour embaumer de grands personnages ) - Les Colchidiens venus de l'actuelle Géorgie, ont importé en Égypte et en Libye le lin dit sardonique ou lin de Colchide - Cos une île de la mer Égée mit au point l'art de filer le bombyx et de tisser la "bombycine". Le " voile sérique", le lin en plus du coton était connu des romains.La pourpre rouge " couleur de sang coagulé" fut longtemps la couleur sacerdotale utilisée par les Hébreux, puis, elle devint la couleur des empereurs et des hauts personnages, elle venait de Tyr et de Sidon. Il existait également la pourpre violette, la pourpre rouge "cramoisi", la poupre à bouche saignante ou "sang de Turc".Chez les patriciens romains la toge longtemps blanche, s'orna d'une bande de pourpre à l'ourlet, rayure d'écarlate et bande de pourpre aussi pour les augures. On orna pour le plaisir d'orner.L'antiquité est le plaisir des mains, la trouvaille des mains. On a encore le réflexe glaneur de ses ancêtres, mais telle Pénélope attendant son Ulysse, la femme méditerranéenne, coud, tisse, file, a des audaces de styliste. D'ailleurs on le remarquera les Berbères ont gardé malgré le ravitaillement qui en Libye arrive toutes les semaines, l'habitude d'utiliser ce que donne l'animal, gratuitement, la laine du mouton, la peau de la chêvre, ce qui peut se faire par soi même, sans être dépendant de la loi du marché, des pirates qui en méditerranée pullulent ou des naufrages. L'aristocratie libyenne est discrète et peu dispendieuse mais elle demande un minimum de considération sur la route maritime qui longe l'Afrique du Nord jusqu'en Espagne d'un côté et en Syrie de l'autre. Une fois par semaine donc on y dépose des paquets contenant de l'encens, des résines odorantes, du vin, des fourrures de Cappadoce, des épices, vases murrhins de Perse, de la marquetterie, mais aussi des tissus,cheveux indiens pour postiches, des perles, du corail, diamants, béryls, agates, cornalines, des coquillages,etc; Les importantes communautés Juives et Indiennes d'Alexandrie et de Carthage, ainsi que de nombreuses colonies sur les deux rives de la méditerranée servent d'intermédiaires dans ce commerce,au bout de la mer Rouge se sont les Sabéens, les Nabatéens qui traitent avec les Indiens et les Chinois.Les Syriaques avec l'Asie Mineure, la Judée,le Mitani, Elam, Babylone, etc.Les villes de teinturiers sont en Syrie, en Phénicie ( Tyr ), en Espagne, à Pouzzole ( Italie ), en Grèce, à Hermione en Argolide, Salone, Cissa, Aquilée dans l'Adriatique.Palmyre et Pétra sont les routes terrestres in Luce Boulnois in La route de la Soie, ed.Olizane,Paris,1992

La plupart des vêtements orientaux ont transité partout où se rendaient leurs propriétaires.C'est pourquoi on leur attache le vocable généraliste : Costumes d'Orient.


Le textile de base du vêtement en Afrique du nord est depuis toujours la laine; Elle était filée et tissée près du foyer, on établi une distinction nouvelle : la classe sociale. Le vêtement en Afrique du Nord variait en fonction d'un certain nombre de critères sociaux:

-l'habitat : il y a des costumes citadins et des costumes ruraux;

-la langue : on pouvait naguère encore noter des différences vestimentaires entre ethnies, groupes, clans ( un peu à l'image des Tartan );

-la condition: souvent indiqué par la manière de porter le vêtement;

-la classe sociale.

Autrefois, les paysans des régions montagneuses portaient d'amples tuniques de laine rayée grise et noire avec de fausses manches et des fentes à la hauteur des manches, qui permettent de dégager les mains rapidement.

Les paysans de l'Atlas marocain portaient l'aknif, une cape de laine brune ornée au dos d'un grand motif ovale rouge-orangé.Le costume des femmes était composé autrefois d'une pièce de laine enroulée sous les bras et entourant le corps juqu'à mi-jambe, d'une courte cape de grosse laine fixée à cette robe par des fibules et d'un vêtement de reins allant de la ceinture aux chevilles. cette courte cape de laine était autrefois une peau de chêvre noire, poils tournés vers l'extérieur, utile protection contre l'eau suintante des outres raménées de la fontaine : son nom en berbère aigiu - la peau - dont les Grecs, selon Pausanias, ont fait l'égide d'Athéna, cette déesse libyenne p. 85 in Les Berbères .Aujourd'hui avec les robes de cotonnade, l'égide est remplacée, dans les région où l'outre est utilisée, par une simple plaque de liège.

Les vêtements traditionnel berbères, ceux des femmes étaient trés colorés comme les vêtements d'Orient en particulier de l'Arménie où l'on retrouve la teneur des bandes de couleurs jaunes et rouge des montagnes berbérophones d'Algérie ( ancienne Numidie ). Les jeunes femmes y portent le jaune, les femmes plus âgées le rouge.Les femmes du Dadès, de Ouarzazate au Maroc( ancienne Maurétanie ) portaient une longue cape de laine aux bandes alternées maintenue sur les épaules par des fibules d'argent.Le vêtement de rein était jadis orné de bandes dont les motifs compliqués rappelaient les peaux de serpent, symbole féminin de mort et de résurrection, de fécondité.

Au Maroc haut hennin de toile bleue accompagnant une large jupe de même couleur que portaient les femmes du Sud ; lourde coiffe de laine multicolore ornée de pendeloques d'argent des Aït Hadidou ; large chapeau de paille orné de brides bleues des femmes du Rif avec des robes rayées de rouge et de blanc ; capulet d'indigo sombre des femmes de Goulimine, haïks orange et blanc de la région de Ksiba. Toute tradition vestimentaire orientale dans l'ensemble et ressemblant en particulier à quelques centaines de kilomètres de là, à l'Est, bordant la mer Rouge, aux costumes des habitants de l'"Arabie verte" - Arabie saoudite, montagnes Sarawat, région de la Tihama, de Qahmah , Bab El Mandeb - presque jusqu'au Yémen.


Période grecque...

A n'en pas douter,le costume berbère fut dès la fin du néolithique avec la connaissance des plantes tinctoriales trés coloré, auquel s'associera à l'antiquité et sous l'influence grecque, des robes de cotonnades et de laine fines immaculées ou blanc cassé, sobrement égaillées de plumes, de fleurs odorantes dans les cheveux, de colliers tréssés d'herbes aromatiques comme c'est encore le cas chez les "Hommes-fleurs" de la Tihama,peaux d'origines diverses, du cuir comme tous les gens du boeuf, le tout accompagné de signes tracés à l'ocre rouge sur les visages, et les bras.

Le costume de l'homme était plus sobre. Sa tête était recouverte d'un turban ( pièce fine de cotonnade) dont le mode d'enroulement et le port varient d'un groupe à l'autre. Le turban est une style de couvre-chef extrêment ancien, on en trouve la description dans des vestiges de Bactriane du VIe siècle avant notre ère. Le burnou n'existait pas encore à l'antiquité. L'homme libyen portait une sorte de pagne ou toge courte d'après Hérodote comme la plupart des Libyens, auquel il associait une grosse ceinture de force en cuir.Les nobles, portaient des capes en peau de bête. La peau faisait l'homme, le chef. Il y avait ainsi le clan des lions, des chacals,du léopard, des faucons ( plumes ), etc. Le roi portait en plus d'une cape de fourrure, une couronne faite d'un simple anneau d'argent ciselé, des bracelets, des bagues.Les capes étaient fermées par des fibules.

On n'omettra pas que sous influence grecque et peut-être à l'image de la divine Athéna les cheveux pouvaient présenter des chignons compliqués et volumineux, des tresses savamment agençées et piquetées de broches et de pinces en argent.Le front ceint d'une fine bande de tissus ou de paille tréssée à la mode des Athéniennes.

On trouve grâce à Hérodote, un témoignage exceptionnel des moeurs et de l'habillement des Libyennes antiques: " Le costume de l'égide qu'on voit en Grèce aux statues d'Athéna sont inspirés des vêtements des Libyennes, bien que le costume des libyennes soit de peau, et la frange de leur égide faites de minces lanières de cuir au lieu de serpent ; le reste est pareil. D'ailleurs,le nom montre bien que le costume des statues de Pallas vient en Libye : les Libyennes portent sur leur robe une égée, peau de chèvre rasée, garnie de franges et teinte de rouge, dont les Grecs ont tiré le mot égide [...] A l'ouest du fleuve Triton, après les Auses, viennent désormais des Libyens qui cultivent le sol et ont des maisons ; ce sont les Maxyes, qui laissent pousser leurs cheveux sur le côté droit de la tête et les rasent sur le côté gauche, et qui se frottent le corps de vermillon. [...] Les Gyzantes se frottent de vermillon. [...] Les Machlyes sur les bords du lac Tritonis laissent pousser leurs cheveux sur la nuque, les Auses sur le front [...] Les femmes des Adyrmachides des anneaux de cuivre à chaque jambe ; elles laissent pousser leurs cheveux [...] Les gindanes dont les femmes portent aux chevilles un grand nombre d'anneaux de cuir qui ont, dit-on un sens particulier ; chacun représente un homme auquel la femme s'est unie. Celle qui en a le plus et la plus estimable à leurs yeux." in p 442-443 Livre IV. ( 168 )-( 180)-(184)- (189)- (190)- Hérodote d'Halicarnasse in L'Enquête Livre I à IV, ed. folio classique, réed. Galllimard, Paris, 1985

On sait également grâce au témoignage d'Hérodote que les Libyennes pouvaient porter l'armure :" Le peuple désigne la fille la plus belle, qu'on promène en char, parée d'un casque corinthien, et d'une armure complète à la Grecque [...] Quel costume avaient ces filles avant l'arrivée des Grecs dans leur pays? Je l'ignore, mais je suppose qu'elles portaient des armures égyptiennes, car je tiens que la Grèce a reçu de l'Égypte le casque et l'armure." in p.440 Livre IV.(180) in L'Enquête Livre I à IV


Période romaine... Un voile léger, le plus transparant possible et de couleur vive, recouvrait le corps.Le visage pouvait être maquillé chez les aristocrates, parfois de triple ascendance libyenne, grecque et romaine, les sourcils recouverts d'un trait noir fait au charbon, ou de vermillon, les yeux ourlés de Khöl ou de bleu, de vert, comme c'était la mode chez leurs richissimes voisines égyptiennes et dans bien des cours d'Orient et à Rome ou en Étrurie, à Phénicie. Sur la côte,la mode n'était pas au bronzage, l'apparât du seul éphèbe Grec habitué aux compétitions olympiques et de la bergère, on se passe le visage à la poudre blanche, à la craie et l'on reste sagemment à l'ombre. Dans la campagne au contraire, les Libyennes affiche un teint rougâtre à brun que soulignent des traits fait de poudre de calcaire pilée, adjoint d'huile de figuier, d'argan ou d'olive, de charbon, de vermillon, d'ocre rouge. Les cheveux longs, épais,lisses ou bouclés, souvent châtains, parfois bruns ou blonds sont graissés d'huile d'olive, d'argan, de beurre fondu, d'urine de vache( "teinture" pour cheveux blonds ).On se parfume aux fleurs fraîches ou aux plantes aromatiques, on les mâche même longuement pour parfumer la bouche.On fait des poudres que l'on pile dans un mortier, on y adjoint des huiles et on se frictionne le corps.Les Berbères ont conservé de cette époque, une connaissance des plantes inégalée sur le continent.

Les bijoux comprenaient des colliers ou des pendeloques d'argent se mêlant à des morceaux de corail ou de pâte parfumée à base de clous de girofle ; des boucles d'oreilles, des fibules, des bracelets de poignets, des ceintures, des bracelets de chevilles et, parfois, des diadèmes; tous avaient une signification symbolique et variaient de façon sensible d'une région à l'autre. Ils étaient d'argent dans certain massifs berbères, ou en cuivre. Le poids des bijoux d'argent que portait encore la jeune mariée Kabyle au XIXe siècle pouvait atteindre 10 kg.

Une étude du symbolisme des bijoux, ont montré l'importance dans ces sociétés du bijoutier - iheddaden el-fetta - les forgerons de l'argent - quelque fois aussi armurier, dont les migrations ont importé des techniques de l'Inde au Maroc ( ancienne Maurétanie ), ainsi que l'apport sans doute de certains captifs, entraînés par les Turcs et l'apport possible des Goths et des Vandales. p.86 in Les Berbères

rite du crâne modifier

Les rites pratiqués dans le cadre du Culte du crâne, ( culte Indo-Européens ), a été noté dans de nombreuses régions d'Europe,au cours du néolithique ( ~ 10 000 ans av.J.C. et fait suite à la période dite de la "chasse aux têtes" de la fin du mésolithique, chez les néandertaliens, les Homo Sapiens Sapiens d'Europe occidentale, et d'Asie Centrale ) dont le rite certainement les plus connus étaient ; la trépanation et le "modelage des crânes". Ce dernier rite fut pratiqué notamment chez les Saces, les Sarmates, les Huns, les Goths, les Germaniques, les Ostrogoths, les Gaulois et les Vandales. "Les rites du crâne, sont en rapport avec une recherche de supériorité intellectuelle et sociale" .

repro notes et article rites berbères modifier

Chez les populations pastorales et agricoles...

Outre des divinités étaient aussi vénérés des animaux : Vaches, taureaux, veau, boeufs pour les "tribus pastorales" avec sacrifices calendaires ou interdits alimentaires liés à cette viande ;le cheval pour les "tribus équines", avec sacrifice de l'animal souvent pour accompagner le deuil d'un roi ou d'un guerrier ;la chèvre, le bélier pour les "tribus de la chèvre", sacrifices communs partout en Orient, animal de divination par excéllence, sacrifié à la lune ou au soleil, l'été ; Serpent animal sacré depuis la plus haute-antiquité, dans toutes les cultures, il existait en Libye un culte du serpent, Cham était un Grand Prêtre du serpent en Egypte pré-pharaonique et en Libye ( Culte du Delta lorsqu'il n'était encore qu'un marigot salé ). Le Culte du Serpent est toujours relié à un culte de déesse-Mère ( peut-être préhistorique ); Culte au Chacal, le canidé gris-roux du désert Libyen était très aimé et vénéré pour son intelligence, sa rapidité, sa finesse, sa fluidité ( animal dédié à la lune comme le Renard); le lion également mais relié au Soleil comme le taureau. Souvent les animaux vénérés sont associés à une divinité, ils l'accompagnent et sont représentés avec elle.Les divinités animales, d'abord seules, puis associées aux dieux, deviendront les animaux totémiques; Il y aura ainsi en Libye des clans ayant pour emblème un animal, les Libou avaient deux lions face à face; il y avait aussi des tribus du chacal ( deviendra l'Anubis égyptien), des "tribus du faucon" ou de l'Aigle ( futur phénix) etc animal symbolique du passage vers l'Autre-Monde. Quand il y a des batailles entre une "tribu du lion" et du chacal on dit les choses ainsi; "le lion et le chacal combattirent et le lion dévora le chacal" ou bien "le chacal usa de ruse et battit le lion..." ce qui de nos jours nous est obscur.

A côté des dieux, des animaux, il y a des vénérations qui concerne des objets : C'était le cas du pilier ( mât,pieu,tronc ).D'aprés de nombreux préhistoriens, la vénération du pilier trouverait son origine dans la vie sociale.Là où il y avait rassemblement, habitude fut prise de signaler le lieu en question par un pilier ou des colonnes de bois aussi grandes que possible afin qu'elles soient visibles de loin. Devant le pilier on installait une grosse pierre, choisie aussi grosse que possible. Celle-ci confirmait le pilier comme point de rassemblement. En second lieu elle était utilisée pour l'accomplissement du rite; Le pilier est comparable à la pierre dressée, au Menhir. Le pilier,la grosse pierre sont les éléments primitifs du culte, du temple, de la religion. C'est autour de l'un et de l'autre que peu à peu, tout va se développer. Un hiéroglyphe égyptien dont la forme ressemble à celle d'un pilier est appelé le pilier de Djed ; c'est aussi l'arbre sacré.

Le pilier est toujours un élément central dans de nombreuses régions en Afrique ; En Afrique du Nord, dans la culture berbère il est clairement relié à un rite de fécondité. En Palestine dans le culte de Baal, il y avait un pilier sacré qui était peint et vénéré.A son sommet était placée une hache.


Une autre approche pour comprendre ce qu'est ou ce qu'était le Culte du pilier, ce sont les "tribus de l'arbre". A côté des tribus agricoles, s'occupant du blé et de l'orge, il y avait au Néolithique des tribus de l'arbre ( bucherons et constructeurs de bateaux ).Ce sont des rites de fécondité où avec le temps, le pilier s'est confondu avec l'arbre ; Le pilier est un succédané de l'arbre sacré d'antan.

L'agriculture est apparue au Moyen-Orient il y a environ 10 000 ans.La culture des céréales est arrivée dans le Delta il y a quelques 8 000 ans. La région la plus verte de la Libye se trouve prés du Delta ( Plateau Libyen ). Là se sont développées des cultures céréalières, aux populations agricultrices pratiquant des rites dédiés à la végétation. Ces rites ont pris une importance considérable dans les tribus du IIe millénaire av.J.C. ; le blé, l'orge et le Palmier dans toute l'Afrique du Nord ( le Chêne ou Dan ailleurs, le Pin etc.Druidisme) étaient des plantes sacrées.Le pilier, le pieu sacré ( par ailleurs symbole phallique ), sont des représentations symboliques de l'arbre.

En Syrie, en Palestine, les grands arbres étaient couverts de rubans.Les forêts sacrés, c'est à dire où il était interdit de pénétrer à certaines périodes de l'année, sauf une cohorte de personnages ayant permission de couper un spécimen d'arbre, jeune ou vieux ont existé. L'arbre coupé était placé au centre du village, il était peint, gravé, sous des chants, on faisait des rondes autour de lui, on lui accrochait des rubans, on le badigeonnait de sang, de peinture rouge, on lui associait parfois un couple de jeunes gens à marier dans l'année ou bien à la fin de la cérémonie, on en faisait un grand feu de joie.( les Colchidiens avaient des cérémonies des arbres de mai qu'ils ont importé en Libye dans la région de la Cyrénaïque; les cérémonies du printemps avaient lieu en Asie Mineure, en Judée, en Afrique du nord, dans presque toutes les régions du monde où la végétation est assez conséquente, mais elles sont reliées à la région du Croissant fertile, point de départ de toute agriculture ).


moeurs et pratiques...

Plus que les divinités d'importation étrangère, ce qui fait l'authenticité de l'âme libyenne, se sont ses moeurs et ses pratiques, bien qu'un certain nombre d'entre-elles semblent être importées car signalées ailleurs ; ce sont le "Culte du crâne", un "Culte solaire" bi-polaire de source orientale peut-être iranienne, différente du culte solaire du grand voisin égyptien par sa présentation et son mode opératoire.

Cependant comme les dieux, les rites et pratiques des Libyens antiques sont conformes à l'ensemble des rites de l'époque pratiqués par la plupart des peuples de la Méditerranée antique, dans l'aire culturelle Indo-européenne. Indo-européens

On en trouve témoignage chez Hérodote contemporain des Libyens de l'époque :

Rite du crâne... - "Chez les Libyens nomades ; quand les enfants atteignent l'âge de quatre ans, ils leurs brûlent les veines du crâne, parfois même celles des tempes, avec une mêche de laine non dessuintée, dans l'intention de leur éviter à l'avenir le phlegme qui découle de la tête, et cela leur assure, prétendent-ils, une santé parfaite".

Il s'agirait d'après de nombreuses études sur les rites et pratiques de la préhistoire d'un succédané partiel d'un rite du crâne que l'on retrouve dans d'autres régions du monde


Sacrifices... -"Chez les nomades de Libye, voici comment ils pratiquent un sacrifice : en prémices, ils tranchent l'oreille de la victime et la jettent par-dessus leur demeure ( ce qui n'est pas sans rappeler un rite dédié à un dieu de la guerre chez les Scythes d'Asie Mineure ); après quoi, ils tordent le cou de l'animal. Ils sacrifient au soleil et à la lune seulement ( culte solaire)- tous les Libyens leur offrent des sacrifices ; mais les riverains du lac Tritonis en offrent principalement à Athéna et, après elle, à Triton et à Poséidon.


Cérémoniel... - "Les Libyennes semblent éffectuer leurs cérémonies en poussant un cri caractéristique qu'Hérodote semble ignorer : " Pour moi,les hurlements rituels qui accompagnent les cérémonies religieuses ont aussi la même origine, car les Libyennes en usent fort et d'une façon remarquable " - note p. 548  : " Ce sont les you-you des femmes arabes d'aujourd'hui ; en Grèce, cris rituels des femmes dans les supplications aux dieux " ( existaient également en Egypte) .


Rites funéraires... - "Les Nomades ensevelissent leur morts à la manière des Grecs, sauf les Nasamons, qui les enterrent assis et ont bien soin de redresser le moribond à son dernier soupir et de ne pas le laisser mourir couché"


Rite de l'ocre rouge ( succédané du rite du sang )... - "Les Gyzantes se frottent au vermillon."( connu également chez les Guanches des îles Canaries, limite ouest de l'ancienne Libye et dans les tombes de la région du Bosphore,en Russie du Sud, en Allemagne, en Pologne et dans d'autres parties du monde ).


Rite de frottement... -"En matière de serments et de divination, voici leurs coutumes : ils jurent par les hommes renommés chez eux pour avoir été particulièrement juste et vaillants, la main posée sur leurs tombeaux" ( rite de frottement ).


Thaumaturgie... -"Pour consulter les dieux, ils se rendent à l'endroit où sont ensevelis leurs ancêtres , font une prière et dorment sur la tombe ; les songes qu'ils font leur dictent leur conduite."


Rite du sang... -" Voici comment ils contractent un engagement : l'un donne à boire à l'autre dans sa main et bois ensuite dans la sienne ; s'ils ont un liquide à leur disposition, ils ramassent de la poussière qu'ils lêchent." -( voir rite similaire de "fraternité au sang" représenté sur la célèbre plaque de Kul-oba des Scythes de la Volga ) & note sur les breuvages rituels de fraternité à travers le "Kvas".

repro religion modifier

On ne parle généralement de "religion" qu'à partir de l'avènement du monothéisme et l'apparition d'une classe sacerdotale ; Un clergé. Mais à l'antiquité il existait un sentiment religieux, des dieux ancêtres, des dieux tutélaires généralement hierarchisés comme la société elle-même, des dieux bons, des dieux cruels, des dieux masculins, des dieux féminins, des dieux haut et éloignés des hommes, des dieux proches, presque corrompus à l'image de l'homme, des rites et des pratiques affiliés à ce sentiment.Il y avait des Prêtres dont l'officiant supérieur était le Grand Prêtre, qui s'occupiat exclusivement des cérémonies sanglantes et des offrandes aux dieux, des jeunes hommes ou des jeunes filles issus du peuple et attachés au Temple parfois toute leur vie, des prophètes et des devins.

Les religions se sont lentement formées pendant la longue période qui va du IIIe millénaire au VIe siècle de notre ère. L' antiquité EST la période du faste religieux.

Les cérémonies religieuses avaient lieu à l'origine deux fois par an, puis quatre fois. Les dates de prédilection étaient les équinoxes. Les fêtes du cultes duraient trois jours. Le premier était consacré à des processions accompagnées de chants, de danses. La statue du dieu était sortie du Temple et promenée.

Après une journée consacrée à des plaintes et à des gémissements - motivés par la mort du dieu -les fidèles se livraient à des poursuites échevelées dans les forêts ou des champs consacrés ; on pratiquait des flagellations, brûlures, mutilations...

Ensuite le corps du dieu qui avait disparu était retrouvé. Ou bien le dieu ayant été tué, réssuscitait.

La joie des fidèles se manifestait alors par des chants, des danses et des festins.

Il nous est difficile aujourd'hui de nous représenter l'ampleur des cérémonies de cette grande époque religieuse. Elles étaient des spectacles grandioses, très colorés, très excitants. En dehors des fidèles qui "vivaient" l'action dramatique, elles nécéssitaient d'innombrables figurants et une mise en scène exigeant de longs préparatifs.

Les cérémonies avaient lieu partiellement en plein air, partiellement à l'intérieur des Temples, et certains actes se déroulaient dans des chapelles -exemple cérémoniel antique, Jacques Marcireau in Histoire des rites et pratiques de la préhistoire : rites sexuels de la préhistoire, ed. J'ai Lu, France, 1971

Les voyages, les déplacements et pénétrations inter-culturelles peuvent se suivre de nos jours à travers la perpétuation de certaines traditions. En Libye, Goths, Vandales, Colchidiens ( Géorgiens ), Phéniciens, Romains etc., ont amené avec eux: leurs rites, leurs Cultes, leurs dieux, leurs Panthéons complets, leurs moeurs sociétales, leurs interdits alimentaires, leurs modes sacrificiels...

Les dieux "Libyens" sont pour la plus grosse partie des dieux d'importations ; On les retrouve partout en Méditerranée.L'inter-pénétration culturelle et spirituelle entre les Grecs et les Libyens fut tellement profonde, qu'il est difficile de nos jours de savoir ce qui fut "Grec" et ce qui fut "Libyen" à l'origine.

Astarté :Elle est Tanit, chez les Carthaginois.Tanit est une déesse d'origine phénicienne de la fertilité, présidant aux naissances et à la croissance. Elle était la déesse tutélaire de la ville de Sarepta et son culte prit de l'ampleur à Carthage où elle était nommée Oum. La cérémonie se déroulait ainsi:" les prêtres attachés au temple de la déesse Tanit se rasaient la tête, se châtraient ( pratiques antérieures au célibat des prêtres ) portaient des vêtements féminins et imitaient les femmes dans leur démarche"p.292 Jacques Marcireau in Histoire des rites et des pratiques rituelles de la Préhistoire :Rites sexuels

La Libye pour les Grecs fut un point central sur la route qui les menaient à Massalia en France, en Corse, en Sicile, en Sardaigne, à Malte, en Étrurie. La route maririme vers l'Espagne leur étant refusée par les Numides,la Libye venait à point nommé pour faire une halte. La Libye était la patrie chérie, la patrie sacrée des Grecs.Ils s'y trouvait un oracle célèbre dans toute la Méditerranée. Il n'y avait pas d'habitations à plusieurs kilomètres autour d'un oracle.On n'y voulait que des pâtres car il y avait une symbolique de pureté et d'innocence affilié aux Pâtres, aux Bergers, aux Bouviers, dans les sociétés méditerranéennes.Les colons étaient rassemblés dans des cités sur la côte.On s'y rendait en pélerinage, par terre ou par mer, depuis l'Asie Mineure, tout le Proche-Orient, l'Iran, partout où il y avait des colonies grecques et pastorales, il y avait des gens susceptibles de venir aux Oracles.

A côté des dieux, des animaux, il y a des vénérations qui concerne des objets idolâtrie: C'était le cas du pilier ( mât, pieu, tronc ) - D'aprés de nombreux préhistoriens, la vénération du pilier trouverait son origine dans la vie sociale.Là où il y avait rassemblement, habitude fut prise de signaler le lieu en question par un pilier ou des colonnes de bois aussi grandes que possible afin qu'elles soient visibles de loin. Devant le pilier on installait une grosse pierre, choisie aussi grosse que possible. Celle-ci confirmait le pilier comme point de rassemblement. En second lieu, à l'Antiquité elle était utilisée pour l'accomplissement du rite; Le pilier est comparable à la pierre dressée ailleurs, au Menhir. Le pilier,la grosse pierre sont les éléments primitifs du culte, du temple, de la religion. C'est autour de l'un et de l'autre que peu à peu, tout va se développer. Un hiéroglyphe égyptien dont la forme ressemble à celle d'un pilier est appelé le pilier de Djed ; c'est aussi l'arbre sacré.

Le pilier est vénéré dans de nombreuses régions en Afrique ; En Afrique du Nord, dans la culture berbère il est clairement relié à un rite de fécondité. En Palestine dans le culte de Baal, il y avait un pilier sacré qui était peint et vénéré.A son sommet était placée une hache.


Une autre approche pour comprendre ce qu'est ou ce qu'était le Culte du pilier, ce sont les "tribus de l'arbre". A côté des tribus agricoles, s'occupant du blé et de l'orge, il y avait encore à l'Antiquité, des tribus de l'arbre ( bucherons et constructeurs de bateaux ).Ce sont des rites de fécondité où avec le temps, le pilier s'est confondu avec l'arbre ; Le pilier est un succédané de l'arbre sacré d'antan. p.330 (54) à p.335 in Histoire des rites et pratiques de la préhistoire et suite.

L'agriculture est apparue au Moyen-Orient il y a environ 10 000 ans.La culture des céréales est arrivée dans le Delta il y a quelques 8 000 ans. La région la plus verte de la Libye se trouve prés du Delta ( Plateau Libyen ). Là se sont développées des cultures céréalières, aux populations agricultrices pratiquant des rites dédiés à la végétation. Ces rites ont pris une importance considérable dans les tribus du IIe millénaire av.J.C. ; le blé, l'orge et le Palmier dans toute l'Afrique du Nord.Le pilier, le pieu sacré ( par ailleurs symbole phallique ), sont des représentations symboliques de l'arbre.

Les Colchidiens Géorgiens avaient des cérémonies des arbres de mai qu'ils ont importé en Libye dans la région de la Cyrénaïque; les cérémonies du printemps avaient lieu en Asie Mineure, en Judée, en Afrique du nord, dans presque toutes les régions du monde où la végétation est assez conséquente, mais elles sont reliées à la région du Croissant fertile, point de départ de toute agriculture ).


Rites de l'arbre

En Syrie, en Palestine, les grands arbres étaient couverts de rubans.Les forêts sacrés, c'est à dire où il était interdit de pénétrer à certaines périodes de l'année, sauf une cohorte de personnages ayant permission de couper un spécimen d'arbre, jeune ou vieux ont existé. L'arbre coupé était placé au centre du village, il était peint, gravé, sous des chants, on faisait des rondes autour de lui, on lui accrochait des rubans, on le badigeonnait de sang, de peinture rouge, on lui associait parfois un couple de jeunes gens à marier dans l'année ou bien à la fin de la cérémonie, on en faisait un grand feu de joie.

Qu'estc-e que c'est ca ? modifier

Cet article ne tient pas debout. La typo est mauvaise, bourrée de fautes d'orthographes. L'histoireest concise en petites phrases. Comment un Européen pourrait s'y retrouver sans entre paranthèse les translitérations francisées ! Je vais faire cet article comme il se doit et en faire un bon article qui rendra davantage honneur aux Lybiens anciens qui réussirent à diriger l'Egypte d'une main de fer pendant 100 années (les cent autres furent une catastrophes). De plus, quel lien entre lybie antique et préhistorique ! Je ferai donc deux articles ! Y'a du boulot !!!!! Utilisateur:Cedric Labrousse

Bon je vous ai fait un peu de place! Si quelque chose vous dérange, ne l'éffacez pas,

mettez-le ici en note dans la page discussion s.v.p.Il faut vérifier peut-être y-a-t-il déjà un article pour chaque cité antique. Elles sont importantes car l'Etat Libyen en association avec l'Italie a fait un gros travail d'archéo et celles-ci sont visibles par les touristes. Bon travail à vous car moi, je n'ai pas le temps de me consacrer entièrement à cet article.Pour votre intervention regardez éventuellement à Histoire de la Libye

88.141.120.33 (d) 16 janvier 2009 à 15:27 (CET)AlénaRépondre

Mais je suis ravie que quelqu'un s'y mette! Je suis seule sur ce travail depuis 3 mois! Si la partie préhistoire vous gêne, on peut la passer dans la partie discussion ou bien la transférer à la partie Préhistoire de l'Afrique du Nord ou Préhistoire l'Afrique tout court. Cependant l'aspect "mécaniciste" des Européens ne m'a jamais plu.L'antiquité n'apparaît pas ex nihilo. Il y a des rites de la préhistoire, qui se perpétuent chez les groupes isolés des berbères durant toute l'antiquité et de nos jours encore, nous en voyons des résidus ( comme le rite du pieu qui est encore pratiqué en Afrique du Nord, particulièrement dans le Sahara )- Faire des articles sur des peuples, c'est aussi les relier au reste du monde ( la Libye n'est pas une île et ce n'est pas la Norvège ! )-L'universel est lui par contre, rarement absent du phénomène civilisationnel - Mon but est comme vous, d'avoir un article cohérent et bien illustré, correctement relié ( sachant qu'à mon arrivée il n'y avait que le préambule de fait et rien sur la mythologie pastorale ( période des fondations ) très importante dans l'histoire des berbères.Quant aux fautes d'orthographes peut-être...peux pas être partout, l'ouvrage est assez volumineux.

Bon courage à vous...

88.141.120.33 (d) 12 janvier 2009 à 17:43 (CET)AlénaRépondre

Meshwesh / Mâchaouach modifier

Bonsoir, j'ai remplacé le nom "Meshwesh" de l'article par Mâchaouach, qui est la forme française, comme nous sommes sur le wikipédia francophone, il est tout à fait normal de mettre la forme française. Il s'agit de la même tribu, c'est juste le nom qui est différent en fonction de la langue.

https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A2chaouach#cite_note-1

"En anglais : Meshwesh, abréviation : Mâ"

Cordialement.

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