Discussion:Littérature écossaise

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Version courte modifier

Je remets ici la version courte tirée de Culture de l'Écosse, parce que je vais la résumer et que ce serait dommage de la perdre, ça m'avait donné du mal, alors je préfère qu'elle reste accessible Émoticône :

Littérature modifier

Le Leabhar Deathan Lios Mòir, manuscrit de 1512 écrit principalement en gaélique et contenant aussi du scots et du latin. Des vers y relatent l'histoire d'Ossian.

La littérature écossaise est la littérature écrite en Écosse ou par des auteurs écossais. Elle a principalement utilisé le gaélique écossais, l'anglais, le scots, le brittonique, le français et le latin.

Émergence de la littérature écossaise modifier

Si les Pictes ont vraisemblablement parlé une langue brittonique, de même que les peuples proches du Pays de Galles, du fait de la survie de noms de lieu et de noms personnels, aucun exemple de leur littérature n'est parvenu à l'ère moderne.

A la fin du Moyen Âge, entre 1200 et 1700, les élites culturelles écossaise et irlandaise partageaient une forme littéraire de gaélique. Quelques textes gaéliques écrits en Écosse à cette époque ont survécu dans les sources irlandaises, tel que le Lebor Bretnach[1], produit d'une littérature gaélique florissante établie au monastère d'Abernethy[2]. Parallèlement, le français prospère au XIIIe siècle en tant que langue littéraire et produit des œuvres telles que le Roman de Fergus, et probablement certains autres pans de la légende arthurienne.

Le premier important texte écossais connu en moyen anglais date de 1375 ; il s'agit du poème épique The Brus, composé par John Barbour, considéré comme le père de poésie écossaise[3]. Il s'agit d'un mélange de roman historique et de chronique médiévale, dont le style fut repris par d'autres auteurs contemporains de Barbour. De nombreux romans de chevalerie du Continent furent traduits à cette même époque.

Au XVe siècle, la poésie, désormais en moyen écossais, influencée par la Renaissance, fut principalement l'œuvre des makars, héritiers des bardes[4].

Le premier texte classique majeur à avoir été totalement traduit en anglais moderne naissant fut la traduction en vers de l'Énéide de Gavin Douglas en 1513[5],[6]. A la fin du siècle, Jacques VI, mécène de la littérature et de la musique, a créé le Castalian Band, sur le modèle de la Pléiade française de l'époque[7].

Les premières ballades remontent au début du XVIIe siècle, avec l'impression du Chevalier elfe aux environs de 1610[8].

C'est à partir du XVIIIe siècle que le roman écossais s'est véritablement développé avec des auteurs tels que Tobias Smollett, dont les romans picaresques ont influencé des auteurs ultérieurs tels que Charles Dickens[9].

Influence de Burns et Scott modifier

Robert Burns

Parmi les auteurs écossais les plus connus, deux sont fortement associés à l'ère Romantique, Robert Burns et Walter Scott.

Robert Burns, auteur de nombreux poèmes et chansons d'inspiration folklorique écossaise, dont Auld Lang Syne, est considéré comme le plus grand auteur de langue scots[10]. Il est considéré comme le poète national de l'Écosse[10]. Si ses œuvres les plus connues sont en scots, il a également largement écrit en anglais et dans un scots « allégé », accessible à une plus large audience. Pionnier du mouvement romantique[11], il fut après sa mort une source d'inspiration pour les fondateurs du libéralisme comme du socialisme[12], et il eut une influence persistante sur la littérature écossaise[11].

Walter Scott a tout d'abord recueilli des ballades écossaises dans le Minstrelsy de la Frontière écossaise avant de se lancer dans une carrière de romancier en 1814 avec Waverley, souvent appelé premier roman historique. D'autres romans, tels que Rob Roy,ont contribué à son image de patriote. Père du roman historique, il a contribué à forger une image romantique de l'Écosse et de son histoire. C'est à lui, notamment, que l'on doit le retour de l'usage du tartan et du kilt[13], dont le port avait été interdit par une loi du Parlement en 1746[14].

Poésie modifier

En 1760, James Macpherson a prétendu avoir retrouvé les poèmes écrits par Ossian. Il en a publié des traductions qui ont acquis une popularité internationale, étant proclamées comme l'équivalent celtique des épopées classiques[15]. Fingal, publié en 1762, a été rapidement traduit dans plusieurs langues européennes et son appréciation profonde de la beauté naturelle et de la tendresse mélancolique, ainsi que son traitement de la légende ancienne fit plus que n'importe quel simple travail pour provoquer le Romantisme, principalement en Allemagne, avec Goethe et Herder. Beaucoup d'auteurs écossais, dont le jeune Walter Scott, en furent inspirés, mais finalement il devint clair que les poèmes n'étaient pas des traductions directes du gaélique mais des adaptations destinées à combler les attentes esthétiques de son audience[16].

Au XXe siècle, le poète Sorley MacLean, par ses travaux dans le champ de la poésie gaélique à une époque où peu d'auteurs de renom utilisaient le gaélique dans leurs œuvres, a créé sa réputation de père de la renaissance du gaélique écossais. Il fut l'un des poètes écossais les plus influents du XXe siècle[17].

Edwin Morgan est l'actuel Makar écossais, poète national officiellement nommé. Sa poésie couvre le courant et le controversé, variant sur les problèmes politiques et les discussions théoriques[18].

Mouvement Kailyard modifier

J. M. Barrie en 1901.

L'introduction du mouvement connu comme le mouvement Kailyard, à la fin du XIXe siècle siècle, a ramené les éléments de fantaisie et de folklore à la mode[19]. J. M. Barrie, l'auteur de Peter Pan, est un exemple de ce mélange de modernité et de nostalgie. Cette tradition a été vue comme une pierre d'achoppement importante pour la littérature écossaise, par sa peinture idéalisée, pastorale, de la culture écossaise, s'éloignant de plus en plus de la réalité de la vie en Écosse à cette période[20]. Cette tradition a été satirisée par George Douglas Brown dans son roman The House with the Green Shutters, devenu l'un des romans fondateurs de la littérature moderne écossaise[20].

Romans policiers et d'aventure modifier

Une tradition intellectuelle écossaise, remontant au philosophe David Hume, se reflète dans les livres de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle, bien que Holmes soit maintenant vu dans le cadre de Londres par excellence, on peut soutenir que l'esprit de déduction dans ces livres est plus écossais qu'anglais[21].

Les plus célèbres travaux de Robert Louis Stevenson sont toujours aussi populaires et ont donnés lieu à de nombreux films et pièces de théâtre. L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde (1886) dépeint la double personnalité d'un docteur bon et intelligent se transformant en monstre psychopathe après qu'il a absorbé un médicament dans l'intention de séparer le bon côté de sa personnalité du mauvais. Enlevé ! est un roman historique qui tient place à la suite des Rébellions jacobites, alors que L'Île au trésor est le roman de pirates et d'aventures.

La forme de fiction criminelle Tartan Noir est particulière à l'Écosse[22], bien que l'authenticité du genre ait été contestée. Elle prend ses racines dans la littérature écossaise, mais emprunte des éléments d'ailleurs, en incluant le travail de James Ellroy et du genre Roman noir[23].

La Renaissance Écossaise modifier

La Renaissance Écossaise fut un mouvement littéraire de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle en Écosse[24]. Ce mouvement a influencé la littérature, mais aussi la musique, les arts visuels et la politique. Les artistes de la Renaissance Écossaise avaient un intérêt particulier envers la philosophie contemporaine et la technologie, ainsi que sur l'incorporation du folklore dans l'art. Ils étaient également préoccupés de l'avenir des langues menacées d'Écosse telles que le gaélique.

Son pendant est le Celtic revival en Irlande à la même époque.

L'écrivain principal de cette période fut Hugh MacDiarmid.

Références modifier

  1. (en) Thomas Owen Clancy - Scotland, the ‘Nennian’ recension of the Historia Brittonum, and the Lebor Bretnach dans Kings, Clerics and Chronicles in Scotland, 500-1297 (édité par Simon Taylor), Dublin & Portland: Four Courts Press, pages 87–107, (ISBN 1-85182-516-9).
  2. (en) William J. Watson - The history of Gaelic in Scotland, TGSI, numéro 37, 1934/36 (1946), pages 115–35.
  3. (en) A. A. M. Duncan - The Brus, Canongate, page 3, 1997.
  4. (en) Alexander Grant - Independence and Nationhood, Scotland 1306-1469, Edward Arnold, Baltimore, pages 102-3, 1984.
  5. (en) Ezra Pound - ABC of Reading, Routledge, London, page 115, 1934. Citation : the texture of Gavin's verse is stronger, the resilience greater than Chaucer's
  6. (en) C. S. Lewis - English Literature in the Sixteenth Century, Excluding Drama, Oxford, page 90, 1954. Citation : About Douglas as a translator there may be two opinions; about his Aeneid (Prologues and all) as an English book there can be only one. Here a great story is greatly told and set off with original embellishments which are all good—all either delightful or interesting—in their diverse ways
  7. (en) R. D. S. Jack - Poetry under James VI, Cairns Craig, pages 125-139, 1988.
  8. (en) A. N. Bold - The Ballad, Routledge, p. 5, 1979.
  9. (en) Jeremy Lewis - Tobias Smollett, Cape, 2003.
  10. a et b (en) Robert Burns 2008, accédé le 17 mai 2009.
  11. a et b Donald A. Low - Introduction de Robert Burns Everyman's Poetry.
  12. (en) Jonathan Trew - From Rabbie with love, 2005, accédé le 19 mai 2009.
  13. Chronologie de Michel Crouzet, dans (fr) Walter Scott - Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et (fr) « Tartan, Plaid et Kilt », site du 78th Fraser Highlanders, en garnison au Fort St.Andrew’s, à Québec (Canada), accédé le 17 mai 2009.
  14. (fr) Histoire du kilt et du tartan : cet acte a été abrogé en 1785. Robert Louis Stevenson évoque cette interdiction, et les contournements de la loi, dans le chapitre XV du roman Enlevé !, première partie des Aventures de David Balfour.
  15. (en) James Buchan - Crowded with Genius, Harper Collins, pp. 163, (ISBN 0060558881), 2003.
  16. (en) Derick Thomson - The Gaelic Sources of Macpherson's "Ossian", Aberdeen: Oliver & Boyd, 1952
  17. (en) Whyte Christopher - Modern Scotts Poetry, pages 64-89, 2004.
  18. (en) The Scots Makar, accédé le 17 mai 2009.
  19. (en) Cultural Profile: 19th and early 20th century developments. Accédé le 19 mai 2009.
  20. a et b (en) Andrew Nash - Kailyard and Scottish Literature, Rodopi, 2007, (ISBN 9042022035).
  21. (en) Hugh Walker - Three Centuries of Scottish Literature, volume 1, p. V-VIII, 1893.
  22. (en) Peter Clandfield - Putting the black in Tartan Noir, dans Race and religion in the postcolonial British detective story, édité par H. Kim Julie, pages 211-215, 2005.
  23. (en) Lee Horsley - Twentieth-century crime fiction, pages 99-100, 2005.
  24. (en) "Cultural Profile: The Scottish Renaissance and beyond", accédé le 17 mai 2009.
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