Sous-direction anti-terroriste
La sous-direction anti-terroriste (SDAT) est un service de police judiciaire français à compétence nationale, dépendant de la direction centrale de la Police judiciaire, voué à la lutte contre le terrorisme.
Sous-direction anti-terroriste | |
Siège de la DGSI, de l’UCLAT et de la SDAT à Levallois-Perret | |
Situation | |
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Siège | 84, rue de Villiers, Levallois-Perret, France |
Langue | Français |
Organisation | |
Effectifs | 168, en 2022 |
Sous-directeur chargé de l'antiterrorisme | Michel Faury |
Dépend de | Ministère de l'Intérieur Direction générale de la Police nationale Direction centrale de la Police judiciaire |
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Présentation
modifierAyant porté les appellations successives de 6e Division centrale de police judiciaire (6e DCPJ) puis de Division nationale anti-terroriste (DNAT), ce service, aujourd'hui passé au rang de sous-direction de la direction centrale de la Police judiciaire, a longtemps été dirigé par Roger Marion et était installé rue des Saussaies au sein du Ministère de l'Intérieur. Depuis le départ de Roger Marion, le service a été successivement dirigé par Jean-Michel Mimran, Frédéric Veaux, Christian Sainte, et Éric Voulleminot (depuis ). Le service a fait l'objet, dans le passé, d'un certain nombre de critiques sur ses méthodes d'enquête et d'interrogatoirelesquelles ?, en particulier de la part de la LDH et de la FIDH, par exemple sur les dossiers liés au nationalisme corse. Néanmoins, la SDAT a démantelé de nombreux groupuscules supposés terroristes qu'elle a remis entre les mains de la justice.
La SDAT, bien qu'administrativement distincte de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), est désormais établie dans les mêmes locaux que ce service de renseignement, à savoir dans un bâtiment ultra-sécurisé, inauguré en , au 84, rue de Villiers, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)[1].
Son organisation repose sur une division nationale pour la répression du terrorisme international et séparatiste (DNRTIS), une division nationale de recherche et de surveillance (DNRS), une division stratégie et appui opérationnel, une division administrative ainsi qu'une brigade d'investigations financières (BIF) rattachée à l'Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
La SDAT repose en outre en province sur 20 groupes anti-terroristes (GAT) établis au sein des principaux services de la PJ (DRPJ, DIPJ, SRPJ, voire au sein de certaines antennes PJ, notamment dans le Sud de la France (ex : Toulon, Nice)).
À l'instar des autres services impliqués dans la lutte anti-terroriste, l'anonymat des policiers de la SDAT est protégé par la loi[2].
Son effectif, est voisin de 180 fonctionnaires à l'été 2016 (hors GAT), et 226 personnels en 2018[3]. Le nombre de fonctionnaires a ensuite décru, 168 agents étaient actifs fin 2022[4].
S'agissant d'un service d'enquête judiciaire et non de renseignement, la SDAT travaille en règle générale sur instruction de la section anti-terroriste (C1) du parquet du tribunal judiciaire de Paris, dont la compétence est nationale en la matière.
Il convient de ne confondre ni la SDAT, ni la section anti-terroriste du parquet du tribunal judiciaire de Paris avec la section anti-terroriste (SAT) de la Brigade criminelle de la direction régionale de la police judiciaire de Paris, service territorialisé à Paris et sa petite couronne comme l'ensemble des autres services directement rattachés à la préfecture de police de Paris.
Depuis le 30 novembre 2023, la SDAT est dirigée par Michel Faury, contrôleur général des services actif de la police nationale[5].
Quelques affaires
modifier2023
modifier- À la suite de l'assassinat de Dominique Bernard à Arras, après saisine du parquet national antiterroriste (Pnat), la Sdat est déployée sur place pour une prise en charge des investigations[6].
2022
modifier- Arrestations en Corse de plusieurs personnes dont des anciens membres du FLNC, ainsi que de Pierre Paoli militant de Corsica Libera (parti politique de Jean-Guy Talamoni)
2021
modifier2020
modifier- Attentat de Conflans-Sainte-Honorine
- Attentat du 29 octobre 2020 à la basilique Notre-Dame de Nice
- Attaque du 4 avril 2020 à Romans-sur-Isère
2019
modifier2018
modifier2017
modifier2016
modifier- Double meurtre du 13 juin 2016 à Magnanville
- Attentat du 14 juillet 2016 à Nice
- Attentat de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray
2015
modifier- Attentats de janvier 2015 en France (Charlie Hebdo)
- Attentat du train Thalys le 21 août 2015
- Attentats du 13 novembre 2015 en France
2012
modifier2009
modifier- : soupçons de racket pour alimenter le PKK [1]
- : deux membres d'ETA interpellés dans les Pyrénées-Atlantiques [2]
- : enquête préliminaire après l'attentat au Caire dans lequel une jeune touriste française a été tuée et 25 personnes blessées [3]
- : un membre de l'ETA interpellé mercredi dans l'Aveyron [4]
- : plus de 300 kg d'explosifs découverts dans une cache de l'ETA [5]
- , Savoie : une jeune fille se tue en manipulant des explosifs [6]
- : deux Français d’origine kurde arrêtés [7]
- : un homme blesse un gendarme en Lozère: la piste de l'ETA privilégiée [8]
- une cache d'armes et d'explosifs découverte par la police [9]
- : neuf arrestations et découverte d'une cache attribuée à ETA [10]
- : un militant nationaliste corse poursuivi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », « complicité de tentative de destruction de bien immobilier par l'effet d'une substance explosive » et des infractions à la législation sur les explosifs, mis en examen et placé sous mandat de dépôt [11]
- : trois membres d'ETA interpellés en Savoie [12] [13]
- : le « corbeau » arrêté à Hérépian par les enquêteurs de la SDAT et qui avait adressé des lettres de menaces à des responsables politiques français, dont le président Nicolas Sarkozy, a avoué être l'auteur des courriers durant sa garde à vue [14]
2008
modifier- : découverte de 30 kg d'explosif à Istres [15]
- : une dizaine de militants du FLNC-UC interpellés en Corse [16][17]
- : commando anti-radar FNAR [18][19]
- : deux membres d'ETA interpellés à Dijon : [20]
- : Batasuna sous surveillance [21]
- : suite du démantèlement d'une cellule du FLNC-UC en Corse entrainant six mises en examen [22]
- : arrestation d'une vingtaine de personnes à Rouen, Paris et Tarnac dans le cadre des sabotages à la SNCF, dix personnes mises en examen [23]
- : arrestation en France de « Txeroki », un chef de l'ETA [24][25]
- : arrestation de « Gurbitz », le nouveau chef de l'ETA militaire [26][27]
2007
modifier- En 2007, plusieurs interpellations dans le milieu basque d'ETA : [28]
2006
modifier- : les islamistes en garde à vue à Paris [29]
Controverses
modifierÀ la suite de la parution du livre Place Beauvau - La face cachée de la police, l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a enquêté sur des allégations de « mauvais traitements » au cours de la garde à vue de deux islamistes arrêtés en 1995 et condamnés à perpétuité pour les attentats commis à Paris ; des informations contradictoires circulent au sujet du contenu de ce rapport : l'IGPN y aurait vu, au plus, quelques violences physiques, tandis que les trois auteurs de l'ouvrage maintiennent leurs accusations de mauvais traitement des policiers sur les terroristes.
Références
modifier- « Bernard Squarcini aux commandes de la DST », sur lexpress.fr, .
- Arrêté du 7 avril 2011 relatif au respect de l'anonymat de certains fonctionnaires de police et militaires de la gendarmerie nationale (lire en ligne)
- Judith Blanes et Hippolyte Radisson, « Michel Faury, chef de la brigade criminelle, est nommé à la tête de la Sdat », AEF info, (lire en ligne)
- « La direction centrale de la police judiciaire : des brigades du Tigre bientôt mises en cage ? », (consulté le )
- Arrêté du 30 novembre 2023 portant nomination d'un contrôleur général des services actifs de la police nationale (lire en ligne)
- « Attentat d'Arras : l'assaillant présenté mardi à la justice », sur Europe 1, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Alexis Deprau, Le droit face à la terreur, éditions du Cerf, Paris, 2021 ; notamment le chapitre 1 de la Partie I et le chapitre 2 de la Partie II.
- Olivia Recasens, Jean-Michel Décugis et Christophe Labbé, Place Beauvau : la face cachée de la police, Paris, Éditions Robert Laffont, , 407 p. (ISBN 2-221-10384-X, OCLC 64168047) ; notamment le chapitre « Le roi Roger ».
Vidéos
modifierQuelques vidéos :
Articles connexes
modifier- Affaire de Plévin
- Assassinat de Claude Érignac
- Infraction politique en France
- Fichage en France
- Jean Groix
- Roger Marion
- Parquet national antiterroriste
Liens externes
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- « L’organisation et les structures de la direction centrale de la police judiciaire », sur www.police-nationale.interieur.gouv.fr, <