Environnement en Méditerranée
L'environnement en Méditerranée est l'environnement (ensemble des éléments - biotiques ou abiotiques - qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins) de la Mer Méditerranée et de son aire géographique, le Bassin méditerranéen.
Le bassin méditerranéen présente, du fait de sa situation unique en terme géographique et climatique, une exceptionnelle richesse au niveau de la faune (oiseaux, mammifères marins, poissons...) et de la flore méditerranéenne, spécifique ; mais la perte de biodiversité est importante depuis 1970.
Le réchauffement climatique accentue les phénomènes naturels de canicules, incendies et sécheresses que connait le bassin méditerranéen. La région, où vivent plus de 500 millions d’habitants, fait partie des zones les plus touchées de la planète par ces phénomènes et se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale[1].
La biodiversité en Méditerranée
modifierMilieux en Méditerranée
modifierLes zones humides ont perdu environ la moitié de leur superficie en un siècle (de 1900 à 2000) selon l'Observatoire des zones humides méditerranéennes[2].
Faune et flore en Méditerranée
modifierLe bassin méditerranéen présente, du fait de sa situation unique en terme géographique et climatique, une exceptionnelle richesse au niveau de la faune (oiseaux, mammifères marins, poissons...) et de la flore méditerranéenne, spécifique.
Faune en Méditerranée
modifierLes mammifères, amphibiens, reptiles et poissons ont régressé de 40 % environ depuis 1970[3]. 30 % des amphibiens, 25 % des reptiles et 15 % des mammifères, contre 5 % « seulement » des oiseaux, sont menacés d'extinction dans la zone méditerranéenne selon la Liste rouge de l'UICN. Les poissons d'eau douce régressent encore plus vite dans la zone méditerranéenne qu'à l'échelle mondiale (39 % sont menacées d'extinction en Méditerranée contre 15 % dans le monde). Les causes sont notamment la destruction et pollution des habitats, dont par les engrais, pesticides et l'invasion d'espèces exogènes[3].
Les mesures de protection de la biodiversité semblent donner des résultats chez quelques oiseaux d'espèces protégées : pélicans, flamants roses et grues ont des effectifs qui remontent dans la zone méditerranéenne[3].
Flore en Méditerranée
modifierZones protégées
modifierImpacts sur les milieux naturels
modifierActivités humaines
modifierTransports
modifierLe Bassin Méditerranéen a connu un flux commercial important depuis l'Antiquité, à la croisée de routes commerciales terrestres et maritimes. La navigation est très développée de longue date.
Les flux aériens sont également importants, au sein du Bassin Méditerranéen mais aussi au dessus de celui-ci (liaisons Europe - Afrique).
Industries
modifierAgriculture, pêche et chasse
modifierAgriculture en Méditerranée
modifierL'agriculture méditerranéenne est traditionnellement définie autour des trois cultures (dite trilogie méditerranéenne) : celles du blé, de l'olivier et de la vigne, dont la présence dans la région remonte à l'Antiquité.
Mais celle-ci produit aussi d'importantes quantité de fruits et de légumes (dont beaucoup, venues d'Orient ou du Nouveau Monde, ont été introduits plus récemment), notamment dans les huertas et une horticulture intensive le long des vallées fluviales. L'agriculture méditerranéenne est ainsi caractérisée par l'importance de l'irrigation pour faire face à l'aridité estivale. La production arboricole est dominée par la production de pêches, d'abricots, de melons, de cerises et de prunes et plus au sud, par les agrumes et de dattes. Les légumes sont essentiellement des tomates, des aubergines, des artichauts, des poivrons et des choux. D'autres céréales ont aussi une importante présence comme le riz notamment dans la plaine du Pô, ou encore le maïs ou le mil dans d'autres régions, notamment en Afrique du Nord pour cette dernière.
Pêche en Méditerranée
modifierLa pêche est un secteur extractif important en Méditerranée. La consommation de poissons par habitant est relativement élevée. Les variétés de poissons pêchées traditionnellement sont le thon, la sardine et l'anchois.
83 % des populations de poissons sont surexploitées en Méditerranée (on parle de surpêche), et ce chiffre atteint 93 % dans les eaux de l'Union européenne[5].
Activités tertiaires
modifierLe Bassin Méditerranéen a connu un flux commercial important depuis l'Antiquité, à la croisée de routes commerciales terrestres et maritimes. Les activités portuaires et commerciales sont très développées.
Pression sur les ressources
modifierPression sur les ressources non renouvelables
modifierPression sur les sols et l'eau
modifierPollutions
modifierLes émissions de gaz à effet de serre (GES)
modifierLa pollution de l'air
modifierLa pollution de l'eau
modifier- Selon l’Institut de santé globale suisse, les mégots représentent 40 % des déchets que l’on trouve dans la Méditerranée.
La gestion des déchets
modifierImpacts de l'urbanisation
modifierLe Bassin Méditerranéen a connu une urbanisation littorale importante depuis l'Antiquité.
C'est une des régions du monde où l'urbanisation et la périurbanisation consomment le plus de ressources naturelles, avec des impacts en termes d'artificialisation, de fragmentation, érosion des sols et destruction de milieux naturels.
L'exposition aux risques
modifierCanicules, sécheresses et incendies
modifierLe réchauffement climatique, provoqué par les activités humaines, accentue les phénomènes naturels de canicules, incendies et sécheresses que connait le bassin méditerranéen. La région, où vivent plus de 500 millions d’habitants, fait partie des zones les plus touchées de la planète par ces phénomènes et se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale[1]. Les pratiques agricoles sont affectées par des phénomènes météorologiques extrêmes et des périodes prolongées de canicule. Les agriculteurs sont exposés aux intempéries et s'en trouvent affectés.
A l'été 2023, l’ensemble des pays du bassin, en particulier l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Tunisie et l’Algérie, est en prise avec des vagues de chaleur et des incendies dantesques, laissant derrière eux un lourd bilan humain et environnemental. Fin juillet, les températures atteignent de nouveaux records, avec 48,2 °C à Jerzu (Sardaigne), 47,8 °C à Syracuse (Sicile), 48,7 °C à Alger, 49 °C à Tunis ou 43 °C à Izmir (Turquie). Les incendies se multiplient dans l’ensemble du sud de l’Europe (Portugal, Croatie, Bulgarie, etc.)[1].
En août 2024, les Feux de forêt de 2024 en Grèce se rapprochent d'Athènes, entrainant l'évacuation de localités dont 2 hôpitaux. Cela souligne la vulnérabilité croissante de la Grèce aux feux de forêt.
Surchauffe estivale de l'eau
modifierDepuis les années 1980, la Méditerranée se réchauffe en moyenne de 0,4 °C par décennie.
Le 21 juillet 2022, jour de l'intensité maximale de la canicule en mer de Ligurie (au nord de la Corse), un excès de 5°C par rapport à la moyenne observée depuis 1900 a été mesuré par l’Agence spatiale européenne (ESA). Ces mesures ont ainsi enregistré l'une des vagues de chaleur marine les plus intenses jamais observées spatialement en Méditerranée depuis le lancement de Spoutnik le 4 octobre 1957. Les vagues de chaleur marines ont eu cette année-là des effets néfastes sur les écosystèmes marins et sont à l’origine de phénomènes météorologiques extrêmes : tempêtes, ouragans, inondations, sécheresses et incendies[6].
Le 15 août, la température médiane quotidienne de la surface de la mer Méditerranée a atteint 28,9 °C, battant le record de 28,71 °C mesuré le 24 juillet 2023.
Catastrophes naturelles
modifierPolitique environnementale en Méditerranée
modifierÉvaluation environnementale globale
modifierNotes et références
modifierNotes
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Références
modifier- Audrey Garric, « Climat : pourquoi le bassin méditerranéen est en proie à la fournaise et aux incendies », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) Mediterranean Wetlands Observatory.
- Actu environnement, Bassin méditerranéen : perte de moitié de la superficie des zones humides par rapport à 1900 22 février 2012.
- Oteros Jose (2014) Modelización del ciclo fenológico reproductor del olivo (Tesis Doctoral). Universidad de Córdoba, Córdoba, España Link
- Esther Meunier, « Manger du poisson, c'est mauvais pour la planète ? », sur www.france.tv, (consulté le ).
- Sylvie Rouat, « La Méditerranée, victime des canicules estivales », sur www.sciencesetavenir.fr, (consulté le ).