Étienne Martin de Beurnonville
Étienne Martin de Beurnonville, né le à Laferté-sur-Aube (Haute-Marne), et mort le au château de La Chapelle à Labbeville[1], est un militaire et homme politique français.
Étienne Martin de Beurnonville | |
Naissance | Laferté-sur-Aube (Haute-Marne) |
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Décès | (à 94 ans) Labbeville (Seine-et-Oise) |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1806 – 1836 |
Distinctions | Baron Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Autres fonctions | pair de France |
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Biographie
modifierD'abord destiné à la marine, puis admis à l'École militaire de Fontainebleau le , en sort le , avec le grade de sous-lieutenant au 27e d'infanterie légère, division Villatte, 1er corps, sous les ordres de Bernadotte, et fait la campagne de Prusse.
En 1808, le 1er corps, commandé alors par Victor, passe en Espagne. M. de Beurnonville assiste avec le 27e léger, aux combats de Durango, de Balmaseda, et à la bataille d'Espinosa ; Lieutenant le suivant, il assiste à la bataille de Somosierra, à la prise de Madrid, aux batailles d'Uclès et de Medellin. Aide de camp de Macdonald en 1810 et 1811, c'est lui qui porte à Paris les drapeaux de la garnison de Figuières. Il est capitaine aide-de-camp depuis le . Il est avec Macdonald à la campagne de Russie, au siège de Rīga.
Chef de bataillon le , il assiste à l'attaque de Mersebourg, aux batailles de Lützen et de Bautzen et à tous les combats livrés par le 11e corps. Il prend part, toujours avec Macdonald, aux opérations de l'armée de Silésie, aux batailles des 16 et devant Leipzig. Le 19, il couvre la retraite avec les débris des 5e et 11e corps, et faillit périr avec Poniatowski en traversant la Pleiße. Le , à Hanau, il prend le commandement du 22e léger, dont le colonel vient d'être tué. Il n'est réellement nommé que le suivant. Le , il combat avec un courage héroïque contre Bulow, et une balle lui traverse la poitrine.
Après le départ de Napoléon Ier pour l'île d'Elbe, Beurnonville s'attache sincèrement aux Bourbons, est fait chevalier de Saint-Louis le , et baron le suivant. Il a été nommé colonel du 1er léger le .
Le , plusieurs régiments de la garnison de Paris concentrés à Ris ont quitté la cocarde blanche et se sont dirigées sur Fontainebleau au-devant de Napoléon ; le 1er léger, commandé par Beurnouville demeure calme et immobile. Le colonel Beurnouville est mis à la retraite le . Au retour de Louis XVIII, il est nommé colonel du 6e d'infanterie de la garde royale et le , il est fait maréchal-de-camp, sans perdre son régiment, et commandeur de la Légion d'honneur le .
Après la mort du maréchal Pierre Riel de Beurnonville le , son neveu est élevé à la dignité de pair de France. Le , il suit le duc d'Angoulême en Espagne, en qualité d'aide de camp, reçoit la croix de 4e classe de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne, et deux ans après, est nommé grand officier de la Légion d'honneur.
Absent de Paris pendant les journées de juillet, il rejoint le duc d’Angoulême à Saint-Lô, et l'accompagne jusqu'à Cherbourg.
Pair de France, il s’inscrit contre la proposition Baude, relative à l'expulsion des Bourbons de la branche aînée, et, lors de la discussion de l'article 23 de la Charte qui prononce l'abolition de l'hérédité de la pairie, il ne veut pas participer à ce qu'il croyait un suicide politique et donne sa démission.
Notes et références
modifier- Quintin et Quintin 1996, p. 582
Bibliographie
modifier- « Étienne Martin de Beurnonville », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Étienne Martin de Beurnonville », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] ;
- Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, Paris, S.P.M., , 987 p. (ISBN 2-901952-17-8).
- Germain Sarrut et B. Saint-Edme, Biographie des hommes du jour industriels, conseillers-d'État ..., Volume 5, H.Krabbe, Paris, , p. 91.