Eva Bonnier

peintre suédoise
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Eva Fredrika Bonnier (née à Stockholm le , morte à Copenhague le ) est une artiste peintre paysagiste, portraitiste et philanthrope suédoise.

Eva Bonnier
Autoportrait, 1886
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
CopenhagueVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Mosaic Cemetery, Northern Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
École royale supérieure des beaux-arts
École d'art d'August Malmström (d)
Fruntimmersavdelningen vid Kungliga Akademien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Personnes liées
Hanna Pauli (collègue), Per Hasselberg (amour)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Mouvement
Père
Albert Bonnier (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Betty Bonnier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Karl Otto Bonnier (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Enfance et formation

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La famille Bonnier dans les années 1860. Jenny se tient à gauche de sa mère Betty. Eva est entre sa mère et son père Albert. Karl Otto est accoudé au-dessus.

Eva Bonnier est la plus jeune fille de l'éditeur Albert Bonnier et de Betty Bonnier, née Rubenson. Elle est élevée dans une maison bourgeoise de Norrmalm à Stockholm et passe les étés de sa jeunesse à Dalarö. Sa famille fait de nombreux voyages à l'étranger et est alors très active dans le milieu culturel européen. À la mort de son père, son frère Karl Otto Bonnier devient l'héritier désigné de la maison d'édition Bonnier[1].

Eva Bonnier commence ses études à l'école d'August Malmström en 1875 [1], puis elle est admise le 28 août 1878 à l'Académie des Beaux-Arts de Stockholm [2]. Elle part étudier en 1883 à Paris où elle reste jusqu'en 1889. Elle y étudie à l'Académie Colarossi et est l'élève de Pascal Dagnan-Bouveret et Gustave Courtois [2].

Sa période parisienne : 1883-1889

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Eva Bonnier produit une grande quantité d’œuvres réalistes durant ses années à Paris. Elle participe à de nombreuses expositions et en particulier à celles créées par la Konstnärsförbundet (sv) (l'Association artistique suédoise). Elle expose aux expositions universelles de Paris et de Chicago. Elle peint alors principalement des portraits et des personnages, et aborde également des thèmes sociaux, notamment des représentations de la maladie[2].

Eva Bonnier, Julia Hasselberg, 1906, huile sur toile

Lorsqu'elle est à Paris, Eva Bonnier se lie d'amitié avec le sculpteur Per Hasselberg. Ils développent une relation émotionnelle difficile et planifient de se marier en 1892. Cependant, leurs fiançailles sont annulées. Per Hasselberg meurt subitement de la syphilis en 1894 en laissant derrière lui leur fille illégitime Julia, que Eva Bonnier adopta[2].

Retour à Stockholm

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Eva Bonnier était alors déjà de retour en Suède où elle avait acquis un atelier sur Hamngatan à Stockholm. Elle réalise ainsi une série de portrait sur commande puis réduit peu à peu sa production [2]. Au début du XXe siècle, il n'existe plus d’œuvre signée de sa main[1].

Elle semble avoir été intelligente et déterminée, et elle était connue pour sa langue acérée. Elle réussit malgré ses dépressions à mener une vie active pleine d'engagements et de voyages[2].

Sa vie indépendante et émancipée s'écarte des normes féminines de l'époque. Eva Bonnier est alors économiquement indépendante par son héritage et n'a pas besoin d'exercer une activité professionnelle pour subvenir à ses besoins [1]. Grâce à sa fortune, elle soutient activement ses camarades et les jeunes talents [2].

En 1909, elle tombe malade lors d'une visite à Copenhague. C'est durant cette visite qu'elle se défenestre tandis qu'elle réside à l’Hôtel Cosmopolite. Selon le frère d'Eva Bonnier, Karl Otto Bonnier, la fièvre a exacerbé sa dépression latente.

« Le matin de l’Épiphanie, j'ai reçu de terribles nouvelles de Copenhague concernant le mal psychique et le rapide accident de ma sœur, et depuis lors, je n'ai pas pu penser à quoi que ce soit d'autre. Nous avions espéré que ses blessures physiques seraient bénignes et que sa maladie mentale serait de courte durée comme les deux fois précédentes. »

— Karl Otto Bonnier

À sa mort Eva Bonnier lègue à des fins artistique 385 000 SEK à la ville de Stockholm[3].

Sélection d’œuvres

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Notes et références

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  1. a b c et d (en) Margareta Gynning (trad. Alexia Grosjean), « Eva Fredrika Bonnier », sur www.skbl.se, (consulté le )
  2. a b c d e f et g (se) Tor Hedberg, « Bonnier, Eva Fredrika », Svenskt biografiskt lexikon, no 5,‎ , p. 436-438 (OCLC 1071915718, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  3. Bo Lindorm et Per Erik Lindorm, Gustaf V och hans tid ... : en bokfilm, Wahlström & Widstrand, (ISBN 91-46-13376-3, 978-91-46-13376-6 et 91-46-13377-1, OCLC 6659898, lire en ligne)

Annexes

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Bibliographie

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  • (sv) Margareta Gynning, Det ambivalenta perspektivet: Eva Bonnier och Hanna Hirsch-Pauli i 1880-talets konstliv, Stockholm, Bonnier-Université d'Uppsala, 1999.
  • (sv) Tor Hedberg, « Bonnier, Eva Fredrika », Svenskt biografiskt lexikon, no 5, p. 436-438.

Liens externes

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