Explosion d'un camion-citerne à Cap-Haïtien

catastrophe à Haïti

L'explosion d'un camion-citerne à Cap-Haïtien est survenue le lorsqu'un camion-citerne a explosé dans le quartier de Samari, à Cap-Haïtien, en Haïti, tuant au moins 90 personnes et en blessant plus de 100 autres. Trois jours de deuil national s'ensuivent.

Explosion d'un camion-citerne à Cap-Haïtien
Vue de Cap-Haïtien.
Vue de Cap-Haïtien.

Type Explosion d'un camion-citerne.
Pays Drapeau d'Haïti Haïti
Localisation Samari, Cap-Haïtien
Coordonnées 19° 45′ 05″ nord, 72° 12′ 20″ ouest
Date
Bilan
Blessés Au moins 100
Morts Au moins 90

Géolocalisation sur la carte : Haïti
(Voir situation sur carte : Haïti)
Explosion d'un camion-citerne à Cap-Haïtien

Contexte modifier

Haïti fait face à une pénurie de carburant en raison de la prise de contrôle de la distribution par des bandes criminelles[1]. De nombreux gangs ont détourné des camions-citernes, enlevé leurs chauffeurs et bloqué les ports de distribution de carburant[2]. La pénurie de carburant a provoqué la fermeture d'hôpitaux, d'écoles et d'entreprises, qui comptaient sur des générateurs à essence en raison du réseau électrique peu fiable d'Haïti[3],[4]. Les camions-citernes ont repris les livraisons seulement un mois avant l'incident lorsque le chef du gang G9, Jimmy Chérizier, a autorisé les camions à passer à Port-au-Prince[5].

Explosion modifier

Un camion-citerne transportant 9 000 gallons (environ 34 000 litres) de carburant s'est renversé en essayant d'éviter une moto, et la cargaison a commencé à se répandre. Les victimes de l'explosion tentaient de récupérer du carburant au moment de la déflagration. L'explosion a également mis le feu à 50 maisons, endommagé des entreprises et des véhicules. Les pompiers ont été dépêchés sur place, mais ont dû demander l'aide des services d'incendie de l'aéroport en raison de pénuries d'eau.

Après l'explosion, plusieurs victimes ont été blessées par piétinement.

Conséquences modifier

L'explosion tue au moins 90 personnes et en blesse plus de 100 autres[6],[7]. Les victimes sont envoyées dans des hôpitaux plus petits et moins équipés, le plus grand hôpital de la ville ayant fermé ses portes en novembre en raison d'une attaque de bandits. Ces hôpitaux sont débordés et incapables de prendre en charge les victimes, faute de fournitures de base. Des hôpitaux de campagne sont également installés dans la ville. L'UNICEF envoie du matériel médical dans la ville pour les brûlés[8].

Des suites de l'accident, le Premier ministre Ariel Henry annonce trois jours de deuil dans le pays[9].

Notes et références modifier

  1. (en) « Haiti fuel tanker blast kills dozens in Cap-Haïtien », sur BBC News,
  2. (en) « 62 dead, dozens injured in fuel tanker explosion in northern Haiti », sur The Washington Post,
  3. (en) « Fuel Tanker Explodes in Haiti, Killing Dozens », sur The New York Times,
  4. (en) « Gasoline truck explodes in northern Haiti; dozens killed », sur Associated Press,
  5. (en) « Haitian gang leader says he will temporarily lift fuel blockades », sur Aljazeera,
  6. (en) « ‘Horrible’: Dozens killed in Haiti fuel tanker explosion », sur Aljazeera,
  7. (en) « 62 dead, dozens injured in fuel tanker explosion in northern Haiti », sur Washington Post,
  8. (en) « At least 59 dead after gas tanker explodes in Haiti's second largest city », sur CNN,
  9. (en) « Haiti prime minister to meet victims of fuel truck blast that killed at least 50 », sur Reuters,