Famille Joly de Fleury
La famille Joly de Fleury est une famille de magistrats parisiens dont plusieurs membres se sont illustrés sous l'Ancien Régime.
Famille Joly de Fleury | |
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Histoire
modifierOriginaire de Bourgogne, la famille Joly est attestée à Nuits-Saint-Georges dès le début du XIVe siècle. Elle se scinda en plusieurs branches à la fin du XVIe siècle avec Barthélémy Joly, greffier des États de Bourgogne en 1580, qui eut (au moins ) 4 fils :
- Zacharie, maître en la chambre des Comptes de Dijon, tige des Joly de la Grange (magistrats en Bourgogne) ;
- François, chef du conseil du cardinal de Richelieu, tige des Joly de Fleury qui s’installèrent à Paris au début du XVIIe siècle ;
- Edme, auteur d'un rameau bientôt éteint ;
- Antoine Joly de Blaisy, auteur des barons puis marquis de Blaisy (en 1695).
Le toponyme Fleury vient de la terre de Fleury sur la commune actuelle de Fleury-Mérogis (actuel département de l'Essonne), acquise par François Joly en 1602 et où Guillaume-François Joly de Fleury fit construire un château au début du XVIIIe siècle.
Personnalités
modifier- François Joly, chef du conseil du cardinal de Richelieu, avocat au Parlement de Paris.
- Jean Joly de Fleury (1606-1649), oncle d'Armand Jean Le Bouthillier de Rancé, Conseiller au Grand Conseil et procureur général de Louis de Valois, marié à Charlotte Bourlon (1615-1667) en 1634.
- Jean-François Joly de Fleury (1635-1702), avocat général au parlement de Metz en 1660, de Paris en 1664, conseiller-clerc à la Grand'chambre du parlement de Paris, marié en 1664 à Madeleine Talon (1644-1684), fille d’Omer Talon (1595-1652), célèbre avocat général du Parlement de Paris, dont 2 fils[1].
- A) Omer, avocat général, conseiller d'État (+ 1704), dont Jean Omer Joly de Fleury (1700-1756), abbé d'Aumale, qui fut un bibliophile renommé.
- B) Guillaume-François Joly de Fleury (1675-1756), seigneur de la Mousse, Brienne, La Valette et Grigny, avocat général à la Cour des aides (1700-1705) puis procureur général au Parlement de Paris (1705-1746).
- Joseph Omer Joly de Fleury (1715-1810), fils de Guillaume-François, fut avocat général au Grand Conseil (1737-1746) puis au Parlement de Paris (à partir de 1746) et enfin président à mortier. Adversaire acharné des philosophes, contre lesquels il obtint l’interdiction de l’Encyclopédie et du Poème sur la loi naturelle en , l’interdiction de l’inoculation variolique en , « Omer » a été rendu célèbre par les plaisanteries dont Voltaire l’a accablé : Voltaire l’appela le « petit singe à face de Thersite » (Pantaodai à Mlle Clairon, 1761), puis « maître Omer », et disait de lui qu’il n’était « ni Homère, ni joli, ni fleuri ». Omer Joly de Fleury prononça un réquisitoire contre le Dictionnaire philosophique en .
- Omer Louis François Joly de Fleury (1743-1784), fils de Joseph-Omer, qui fut l'amant de Jeanne Louise Catherine Voidet, baronne d'Estat.
- Armand Guillaume Marie Joly de Fleury (1746-1823), fils de Joseph Omer, dernier procureur général du Parlement de Paris après son oncle Guillaume-François-Louis Joly de Fleury (1710-1787), comte de l'Empire.
- Guillaume-François-Louis Joly de Fleury (1710-1787), fils aîné de Guillaume-François, procureur-général en survivance de son père en 1746 jusqu'à sa mort (interrompu par la période Maupeou). Adversaire de l'archevêque Christophe de Beaumont - et du roi - dans l'affaire de l'Hôpital général (1749).
- Jean-François Joly de Fleury (1718-1802), fils de Guillaume-François, fut intendant de Dijon (1749-1761), greffier de l'Ordre du Saint-Esprit du 15 au , administrateur général des finances (équivalent de contrôleur général des finances) (1781-1783).
Armoiries, cri, devise
modifierLa famille porte « d'azur au lys naturel d'argent, au chef d'or chargé d'une croix pattée de sable ».
Sources
modifier- Les papiers personnels de la famille Joly de Fleury sont conservés aux Archives nationales sous la cote 342AP[2].
Références
modifier- Jougla de Morenas, Grand armorial de France, to 4 (1939), p 350.
- Archives nationales
Bibliographie
modifier- Paul Bisson de Barthélemy, Les Joly de Fleury, procureurs généraux au Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Sedes, 1964 (Antoine Michel : Compte-rendu).
- David Feutry, Guillaume-François Joly de Fleury. Un magistrat entre service du roi et stratégies familiales, Paris, École des chartes, 2011 (sommaire).