Felicia Impastato

militante italienne

Felicia Impastato, née Bartolotta (Cinisi, – Cinisi, ), est une militante anti-mafia italienne, connue pour son engagement en faveur de l’inculpation des responsables de la mort de son fils, Peppino Impastato.

Felicia Impastato
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
CinisiVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Felicia BartolottaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Luigi Impastato (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Biographie

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Enfance et vie privée

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Felicia Bartolotta est l'aînée d'une fratrie de trois enfants dont un garçon. Son père est un agent de la municipalité de Cinisi. Elle arrête ses études à l'école primaire[1].

Jeune femme de caractère, elle rompt ses fiançailles avec un vieil homme, agissant contre la volonté de son père. Elle le met en garde contre tout usage de la force afin de la contraindre à ce mariage[2].

En 1947, elle épouse Luigi Impastato (it), éleveur et beau-frère du chef de la mafia de Cinisi, Cesare Manzella (en)[1].

De ce mariage, naissent trois enfants: Giuseppe dit « Peppino » (en 1948), Giovanni (mort d'une méningite le à l'âge de 3 ans) et le benjamin, également appelé Giovanni (1953)[1].

Militantisme contre la mafia

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En 1963, son fils, Peppino, crée la Radio Aut pour dénoncer les mafieux après la mort de Cesare Manzella dans un attentat. Son mari, Luigi Impastato, sans quitter la mafia, s'oppose alors au projet d'assassinat de son fils, devenu une voix dérangeante, sur ordre du successeur de Cesare Manzella, Gaetano Badalamenti[3].

Après la mort de son mari, en 1977, dans un accident non élucidé, elle tente de convaincre Peppino du danger qu'il court[4]. Le , candidat aux élections municipales avec le parti Démocratie prolétarienne, il est retrouvé mort, déchiqueté par une charge explosive sur voie ferrée[3].

La police et la presse privilégie d'abord la thèse d’un attentat-suicide. Mais, ses proches s'opposent à cette version et accuse la mafia[5]. Felicia enquête avec l'aide de son fils Giovanni et de sa belle-fille, également nommée Felicia sur l'origine mafieuse de sa mort[6].

Elle refuse le recours à la vendetta et préfère venger son fils en s'investissant dans la poursuite judiciaire des présumés auteurs[7]. Le , le mafieux Vito Palazzolo, est condamné à trente ans de prison. Un mois plus tard, soit le , Badalamenti est condamné aussi comme coupable du meurtre de Peppino[8].

Felicia raconte sa vie dans le livre La mafia in mia casa[9]. Elle est morte le , à l'âge de 88 ans, dans sa ville natale[10]. Sa maison est rebaptisée « Maison commémorative Felicia et Peppino Impastato »[11].

Hommages

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En 2000, elle apparaît aussi dans le film I cento passi qui se concentre sur l'histoire de son fils Peppino. Son personnage est interprété par Lucia Sardo (it)[3].

Depuis 2016, elle est honorée comme Juste au Jardin des Justes à Milan[12].

Le , la chaine italienne Rai 1 lui dédie le téléfilm intitulé Felicia Impastato, dans lequel elle est interprétée par Lunetta Savino[13].

Notes et Références

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Références

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  1. a b et c Anna Puglisi, « Felicia Bartolotta Impastato » [archive du 19 settembre 2016], Enciclopedia delle donne
  2. (en) « Felicia's open door », sur en.gariwo.net (consulté le )
  3. a b et c Deborah Puccio-Den, « Mafia : état de violence ou violence d’État ? », Quaderni. Communication, technologies, pouvoir, no 78,‎ , p. 23–43 (ISSN 2105-2956, DOI 10.4000/quaderni.575, lire en ligne, consulté le )
  4. (it) « Parla la madre di Giuseppe Impastato » Accès libre, sur web.archive.org, Giornale di Sicilia, Sicile, (consulté le )
  5. Deborah Puccio-Den, « Mafia : état de violence ou violence d’État ? », Quaderni. Communication, technologies, pouvoir, no 78,‎ , p. 23–43 (ISSN 2105-2956, DOI 10.4000/quaderni.575, lire en ligne, consulté le )
  6. (it) « Anna Puglisi | enciclopedia delle donne » (consulté le )
  7. (it) centro, « Giuseppe Impastato : l’activité, le crime, l’enquête et son déroulement », sur Centro Siciliano di Documentazione "Giuseppe Impastato" - Onlus, (consulté le )
  8. (it) « Chi era Felicia Impastato », sur Il Post, (consulté le )
  9. (en) « La Mafia in casa mia », sur Goodreads (consulté le )
  10. (it) « L' addio a Felicia Impastato ma Cinisi non si è presentata - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it, (consulté le )
  11. (it) « Felicia Impastato: "partigiana" contro la mafia », Patria Indipendente,‎ , p. 12 (lire en ligne [archive] [PDF], consulté le )
  12. « Donne Giuste al Giardino di Milano » [archive du 13 dicembre 2019]
  13. « ASCOLTI TV - MARTEDI 10 MAGGIO 2016. FELICIA IMPASTATO VINCE CON IL 26.98% DI SHARE, FUOCO AMICO AL 10 » [archive du 29 gennaio 2019], DavideMaggio, 11 maggio 2016

Annexes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article

  • (it) Anna Puglisi e Umberto Santino, La mafia in casa mia, Palermo, La Luna, (ISBN 88-7823-011-1)
  • (it) Guido Orlando et Salvo Vitale, Felicia, tributo alla madre di Peppino Impastato, Palermo, Navarra Editore, , 91 p. (ISBN 978-88-95756-41-7)
  • (it) Salvo Vitale, Cento passi ancora : Peppino Impastato, i compagni, Felicia, l'inchiest, Rubbettino Editore, (ISBN 9788849843347)
  • Deborah Puccio-Den, « Mafia : état de violence ou violence d’État ? », Quaderni. Communication, technologies, pouvoir, no 78,‎ , p. 23–43 (ISSN 2105-2956, DOI 10.4000/quaderni.575, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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Liens externes

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